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EAN : 978B08BPK51M6
Flamant Noir (10/07/2020)
3.78/5   9 notes
Résumé :
Résumé :

Mai 1981 – soir de l’élection présidentielle.

Toutes les polices de France et les journalistes sont sur les dents, accaparés par cet événement national. Une aubaine pour Tonton – truand émérite – qui a une idée de génie !

Il décide de profiter de cette grande kermesse pour monter le casse du siècle avec l’équipe qu’il vient d’embaucher. Ils ont huit heures, pas une de plus, pour s’enrichir.

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Que lire après Un truand peut en cacher un autreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Le plus gros défaut de Tonton c'est qu'il ne sait pas s'entourer. Qu'ils sont mauvais ces truands ! Pas un pour rattraper l'autre ! Ils sont complètement débiles mais ils sont attachants, on sourit à leurs bêtises comme une maman attendrie par les facéties de son chérubin.
Le plan était pourtant bien ficelé, les 500 briques à portée de main, mais avec une telle bande de bras cassés, forcément, ça ne pouvait pas se passer comme prévu. Surtout quand un autre truand s'invite au banquet...
Dommage, parce que Tonton il aime quand un plan se déroule sans accros, lui aussi.
Série très sympathique à lire, beaucoup d'humour mais sans lourdeurs, un très bon moment de détente.
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Incontestablement la plus grande force de ce roman réside dans son ton, un cocktail aussi subtil qu'agréable entre Frédéric Dard et Michel Audiard ; le genre de mélodie qui ne peut qu'enchanter les oreilles des amoureux de la langue française. et plus encore quand ceux-ci ne sont pas insensibles à la gouaille et au charme de l'argot parisien.

Mais Samuel Sutra ne se contente pas de jour avec les mots (même s'il le fait admirablement), il joue aussi avec ses personnages, les confrontant à des situations qui flirtent souvent avec le burlesque et ponctuant leurs échanges de dialogues truculents. C'est que du bonheur pour le lecteur qui se laisse entraîner sans vraiment se poser de questions !

Il faut dire qu'au niveau de ses personnages l'auteur n'y va pas de main morte pour nous offrir une sympathique galerie de portraits que l'on n'est pas près d'oublier. À commencer bien entendu par notre fameux Tonton, qui, selon les exigences du contexte, saura si montrer aussi habile à manier les bons mots que de jouer des poings.

À ce titre sa visite chez Maxim's (et surtout sa sortie) a été purement et simplement jubilatoire ; à éviter en public si vous ne voulez pas que les autres vous regardent bizarrement… sans parler du petit désagrément que représente le risque de se pisser dessus à force de se marrer.

Je ne vous parlerai pas de la fine équipe qui aidera (même si parfois ça reste à prouver) Tonton à monter son coup. Il faut le lire pour le croire !

N'allez pas croire que l'intrigue à proprement parler est surtout prétexte pour Samuel Sutra à s'amuser et à nous amuser, tout en restant plutôt légère elle est toutefois bien construite et menée d'une main de maître.

Concernant le choix du titre, force est de reconnaître qu'il est parfaitement adapté à la situation du présent roman. Plus d'une fois je me demandé qui pouvait bien être cet « autre » et pourquoi il voulait tant chier dans les bottes de Tonton.

S'agissant de ma première incursion dans l'univers de Tonton, je n'ai pas d'éléments de comparaison, mais ce bouquin m'a clairement donné envie de poursuivre mon exploration. J'irai même plus loin en affirmant qu'il me ferait presque regretter de ne pas m'être laissé tenter plus tôt.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Je découvre en même temps ce personnage de « Tonton » et la plume de Samuel SUTRA avec ce septième opus de la série. Néanmoins comme ce dernier raconte les origines de ce personnage loufoque, nous ne sommes pas perdus.
Ce que je retiendrai surtout de cette lecture, c'est plus la forme que le fond. En effet, même si cette histoire de casse du siècle pourtant avec sa touche d'originalité, est plutôt bien construite, tout l'intérêt se trouve dans le style de SUTRA. Ce romancier est un digne héritier des Dard, Audiard et Lautner. Il joue avec les mots, les dialogues et certaines situations sont désopilants.
Nous nous retrouvons plongés en mai 1981, juste avant l'élection présidentielle. Tonton un truand à fort potentiel tente de monter le casse parfait avec une équipe qui sera principalement composée de bras cassés. C'est un « Ocean Eleven » burlesque.
Même si « Un truand peut en cacher un autre » n'est pas un chef d'oeuvre littéraire et je ne pense pas que ce soit sa vocation, il m'a vraiment donné envie de lire d'autres récits de Samuel SUTRA. Et pour un peu de légèreté, la série des « Tonton » me paraît tout à fait adéquate.
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Sous titré Les origines de Tonton, ce roman est en quelque sorte le numéro 0 de la série de Samuel Sutra. Lorsque l'on a lu et aimé 6 tomes d'une série, nul doute que le numéro 0 plaira, et c'est le cas. Ceci étant dit, quelqu'un qui ne connaîtrait pas Tonton -il paraît que ça existe des gens comme ça- peut commencer par ce tome et s'enquiller les suivants dans l'ordre. Un roman qui -presque-commence comme ça, peut-on résister : "... après être sorti d'une estafette en flamme, il était parvenu à s'en tirer sans trop de casse. Ses complices avaient eu les bons réflexes et avaient éteint les vêtements en feu de leur patron en lui assénant de grands coups de pelle. Niveau brûlure, Edmond Duçon s'en était bien sorti, tout juste s'il avait eu chaud. En revanche, les coups de pelle distribués au hasard aveint quelque peu abîmé son sens de l'initiative et sa capacité à compter sur ses doigts." (p 8/9)

Samuel Sutra alterne les phrases dans un style classique avec d'autres beaucoup plus argotiques, le tout donnant une comédie policière immanquable. Et puis, il y a les personnages, Tonton en tête et l'inénarrable Gérard. Une équipe de types dont chaque membre individuellement est un tocard donne une équipe de branquignols qui aura bien du mal à mener son affaire jusqu'au but sans surprise. Un témoin les décrit ainsi : "... bon, des cons, j'en ai vus. Mais j'avais encore jamais eu la chance de croiser l'élite." (p.151).

Attention à ne pas confondre Tonton avec celui qui vient d'être élu ce soir-là et qui n'est pas encore surnommé pareil. Notre Tonton devra faire avec un autre cador de la truande qui vise lui aussi le coup du siècle et qui se fait appeler L'épervier (un rapport avec Bruno Crémer dans le film L'alpagueur ?).

En ces temps moroses où tout fout le camp : fini le confinement affalé dans un fauteuil de jardin, le confinement bis est intérieur, les livres ne sont pas de première nécessité alors qu'ils devraient être d'une absolue nécessité (les librairies son de nouveau ouvertes, les caves n'ont jamais ferné), il est urgent de lire drôle et dépaysant. Et Tonton est là pour ça. En achat sur le site de Flamant noir ou chez votre libraire pour une double bonne action, une pour le livre et général et une pour vous.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Ce fut une lecture distrayante.
J'ai beaucoup pouffé au début, et puis je me suis sans doute habituée (lassée ?) au ton, proche de l'univers d'Audiard et Lautner.
Comme je l'ai vu dans une autre critique, c'est là que se situe l'essentiel de l'intérêt de ce livre, donc il faut y adhérer. Mettez, entre autre, de côté vos idées féministes, sinon vous risquez bien de grincer des dents à certains moments.

Cela dit, j'ai tout de même bien aimé l'histoire. Et la fin... j'avoue que je ne m'y attendais pas.
De plus, il y a des petites réflexions bien senties sur la société dans laquelle nous sommes.
Je pourrais certainement relire avec plaisir un livre sur ce Tonton, mais plus par petites touches, pour me délasser les neurones, et actionner mes zygomatiques.

Si vous vous poilé(e) devant les Tontons Flingueurs, probable que cet autre Tonton aura le même effet sur vous.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
D'une, mon petit, tu ferais mieux de continuer à te méfier de ton père. Je la connais, sa comédie. Je pense que c'est un enfumage destiné à endormir les flics, et m'est avis qu'il est bien moins ravagé du bulbe qu'il ne s'efforce de le montrer. Il fouille dans tes affaires, preuve qu'il colle encore à la route. Et ensuite, je te connais, mon petit Aimé. Tu vas faire une connerie. T'as l'œil fumelard du type qui s'apprête à faire une sortie de route, avec un plan mal cousu et une équipe finie à la pisse ! Une mère sent ces choses-là, c'est quand même moi qui t'ai pondu ! Que ton père s'en tamponne que tu te fasses poinçonner, on le connaît, il est pas très démonstratif. Te dire qu'il se fout que tu prennes une praline dans le buffet, c'est sa manière à lui de te dire qu'il t'aime. Enfin, je pense, j'en sais trop rien, je l'ai jamais vraiment décodé, ce con. Mais moi, je suis ta mère. Que mon petit garçon se fasse dessouder, je te le dis du fond du cœur, ça me ferait un petit quelque chose quand même !
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Voyant sa mère sur le point de se lancer dans cette épreuve d'épluchage de régiment, le fils aimant s'empressa de l'arrêter :
- Pas la peine maman : Tu me mettras pas de couverts.
Lucette reteint le geste. Non pas celui d'entamer la première pomme de terre qu'elle tenait déjà en main, mais celui de la jeter au visage de son fils, économe compris, en visant les yeux.
- Comment ça, Môssieur ne mangera pas ? En quel honneur ?
- J'ai une arnaque sur le feu. Faut que je m'en occupe dès ce midi. Du genre qui peut pas attendre.
La vieille dame soupira, et porta sa main sur le cœur pour soulager le spasme qui venait de secouer son palpitant presque centenaire :
- Ah, tu m'as fait peur ! J'ai cru que tu n'avais pas faim !
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Il n'y avait qu'en sa maman que Tonton avait confiance. Et en Mamour. Mais demander à l'aveugle de piloter son Opel entre la vallée de la Chevreuse et Saint-Maur, il avait beau avoir tourné cette possibilité dans tous les sens, il ne lui avait trouvé que beaucoup d'inconvénients pour trop peu d'avantages.
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- Y'a gourance sur ce bonhomme, Gérard. Tu t'égares. Tu confonds. T'amalgames, t'agglutines avec les peigne-culs que t'as dû fréquenter. T'as croisé une guirlande de baltringues, alors tu t'imagines qu'on a le quotidien décoré pareil ? Ce mec, c'est LE taulier. Un quarteron de Corse, trois quarts d'Irlandais de souche et, s'il reste de la place, on a dû lui coller du sang de syndicaliste chauffé à blanc. Dans le milieu, on met des guillemets quand on parle de lui, et on le cite en italique, la tête en biais !
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Des cons, j'en ai vu. Mais j'avais encore jamais eu la chance de croiser l'élite.
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Video de Samuel Sutra (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Samuel Sutra
Samuel Sutra, "Kind of black", Éditions Terriciae, 1er juin 2013.
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