AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Sarah Marquis (190)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Sauvage par nature

On ne peut que saluer le courage et la ténacité de Sarah Marquis qui s'aventure dans des endroits hostiles mais magnifiques. J'ai beaucoup aimé les descriptions de paysages et les réflexions de l'auteur sur l'homme face à la nature, sa capacité à s'adapter à des conditions extrêmes.



En revanche, j'ai été déçue par la vision pessimiste de l'humanité présentée dans le livre. Si l'on comprend qu'une femme seule entreprenant un tel périple doit se prémunir de certains dangers, sa manière de fuir le contact humain et de juger certains comportements m'a laissé perplexe. Les échanges et le partage font aussi partie du voyage à mon sens. Plusieurs épisodes relatent des incompréhensions culturelles, mais l'auteur ne les analyse pas, ne cherche pas à les comprendre, même a posteriori. On se sent ainsi un peu frustré parce qu'on aurait bien aimé avoir le fin mot de l'histoire, et en apprendre un peu plus sur la culture et les coutumes locales.



On reste aussi un peu sur notre fin sur certains épisodes. Certains passages sont occultés et on aurait aimé en savoir plus. Des semaines entières sont passées sous silence.



En résumé, ce livre est le récit d'une belle aventure entre Sarah Marquis et la nature mais la description des peuples rencontrés est un peu décevante.

Commenter  J’apprécie          132
Instincts

Un avant propos magnifique, magique ! Allez le lire (il est recopié dans l'article de mon blog).



Ensuite, une expédition intéressante où nous suivons avec plaisir et suspense Sarah Marquis. Sans longueur, avec ce qu'il faut de descriptions, de pensées intérieures. Une réussite !



Pour la forme, on trouve également une trentaine de photos en couleur au milieu du livre auxquelles l'auteure fait référence tout au long de son récit. C'est très parlant et une très bonne idée. Cela ajoute au partage de l'expérience.



En revanche, je la trouve tout-de-même un peu barrée^^ Par exemple, si je comprends bien le besoin d'être seule, de se retrouver, de se reconnecter, le danger des crocodiles notamment lors de cette expédition était tout-de-même immense !



Reste un récit que je recommande vivement !



PS : possible erreur de chez Pocket mais les photos n'étaient pas numérotées. J'ai dû le faire car c'était compliqué sinon.



~ Challenge Féminin 21 : aucun "e" dans le titre

~ Challenge 50 objets-4 : qui marque le temps
Lien : https://lecturesdeflo.fr/202..
Commenter  J’apprécie          121
15 histoires d'expédition inédites qui ont chan..

Je pensais trouver dans ce livre 15 récits d'expédition dans 15 pays différents, mais en réalité il s'agit de 15 "moments" d'aventure, majoritairement en Australie et en Mongolie.

Clairement Sarah Marquis n'a pas froid aux yeux, et ce qu'elle fait est incroyable, se retrouvant seule des mois durant dans des lieux plus qu'hostiles où à tout moment elle peut se faire dévorer par des crocodiles, agresser et violer par des Mongols ivres au coeur de la steppe, mourir de soif, de faim, de chute ou écrasée par un arbre millénaire...

Peu de personnes auraient son courage ou plutôt, sa témérité.

Mais ce qui m'a dérangée dans ce récit, ce sont les petits encarts en italique de citations qui se veulent leçons de sagesse et d'humilité mais qui ont un petit air de morale: d'abord je n'aime pas qu'on me fasse la morale, et ensuite ça coupe le récit, déjà, je dois le dire, assez décousu puisqu'elle passe par moments d'un souvenir à un autre.

Je n'ai pas trouvé la lecture très fluide et ça m'a frustrée, je n'ai pas ressenti suffisamment ce vent de liberté que je souhaitais, d'autant plus que ses propos sont au final un peu culpabilisateurs, dommage.



Commenter  J’apprécie          110
Déserts d'altitude

J'ai un soucis ! Dès qu'arrive l'été, et que je vois à l'entrée de mon supermarché "favori" les fameuses promo sur les livres "2 achetés, le 3ème offert" : je craque.... C'est crétin, comme comportement, souvent je me retrouve face à une série de titres qui ne me disent rien, mais je trouve le moyen d'en choisir 2.... Certes ce n'est pas du Nutella, je ne cours pas le risque de me faire frapper, mais je me dis ensuite que ce type d'achat compulsif est assez ridicule.

Et donc cette fois, je suis repartie avec 2 livres de Sarah Marquis acheté, et un livre Jean-Louis Etienne offert... Ce n'est pas comme si ma PAL qui se trouve au dessus de ma tête de lit, ne me tombait pas dessus régulièrement !

Et je n'ai pas pu résister bien longtemps, à me lancer dans la découverte de ce que S. Marquis pouvait avoir à raconter. Et je dois reconnaître que j'ai été charmée par son récit très pratico pratique. Sa "promenade" le long de la Cordillère des Andes, donne lieu à de multiple description de paysage qui font rêver, mais aussi aux explications autour de l'organisation de son expédition. Et surtout, c'est aussi un récit du quotidien, comme l'épisode de panne de papier toilette, ou la description de son odeur après plusieurs semaines de marche sans pouvoir se laver.

Et tout à coup je trouve que ce texte démystifie un peu ses voyageurs qui racontent leurs aventures, et les rend un peu plus humain.

Je pense que je ne vais pas tarder à lire le second livre que j'ai acheté en même temps que celui ci.
Commenter  J’apprécie          110
L'aventurière des sables

Sarah Marquis est une femme de mon coin de pays, avec de belles valeurs, de beaux projets et une envie franche de les partager avec ceux qu'elle rencontre. C'est lors d'une soirée "projection" que j'ai découvert cette femme pétillante, pleine d'énergie, de folie et d'envies, qui a su titiller chez moi ces mêmes soifs enfouies et endormies.

L'Australie... Ce pays, ce continent auquel je suis très attachée, que j'ai pu découvrir à l'âge de 18 ans durant une année puis 12 ans plus tard lors d'un voyage exceptionnel.

L'Australie... Cette terre aborigène qui m'a émue et touchée, qui m'a plongée dans ses récits ancestraux du Temps du Rêve.

L'Australie... Ce coin de douleurs à l'histoire peu lumineuse qui a parfois perdu son sens et son humanité.

L'Australie... Ce territoire aux nombreux rêves, aux paysages d'une beauté transcendante, à l'âme pure et infinie.



Alors quand un petit bout de femme rencontre cette immensité de sable, de chaleur, de soif et de beauté, ça ne me laisse pas insensible.

Ce livre est le récit d'une belle aventure humaine, d'un dépassement de soi, d'une quête spirituelle profonde, d'une rencontre. Et je ne résiste jamais à cela.
Commenter  J’apprécie          110
Sauvage par nature

Chose rarissime, je dois ce livre à ma maman. Elle l'a choisi comme cadeau de Noël pour une amie, amie qui me l'a ensuite retourné. C'est drôle le chemin que peut parfois emprunter un livre. Celui-ci a voyagé et c'est normal finalement. Ça lui va bien !



Sarah Marquis est une aventurière. Pour moi, une femme qui parcourt seule l'Asie ne peut se passer de cette qualité. Les hommes qui voyagent sont des voyageurs, les femmes sont des aventurières ! J'ai appris une foule de petits détails dans ce récit presque au jour le jour de cette étonnante marche de trois ans, même si j'ai quelquefois trouvé le style un peu trop épuré et l'écriture très "pratique", contrairement aux grandes envolées lyriques de Tesson. Sarah Marquis porte un regard, à priori, essentiellement observateur sur la Mongolie, la Chine, la Russie, la Thaïlande et l'Australie, qu'il s'agisse des mœurs, des paysages, de la faune, de la flore ou du climat. Effectivement, elle n'est pas toujours très tendre et n'adhère pas à certaines "pratiques", elle sait aussi critiquer, mais peut-on vraiment lui en vouloir de refuser l'agression, me semble-t-il assez fréquente, d'individus pas toujours bien intentionnés comme des trafiquants de drogues, des hommes avinés, des jeunes passablement excités etc. L'humanité n'est pas toujours tendre envers les femmes.



J'ai été impressionnée et émue par le courage de cette nana (mon âge) et la volonté farouche qu'elle met dans la réalisation de son rêve : traverser seule ce continent au fond si différent du notre et parfois assez hostile (orages de boue, températures extrêmes, manque de points d'eau, insectes). J'y ai retrouvé une grande part de ma propre philosophie : le respect profond de l'animal et la colère à l'égard des hommes qui le méprisent, l'union avec la nature, l'attention portée au corps, la curiosité envers les autres cultures, le regard émerveillé sur la vie...



Il y a des êtres croisés dans ces pages que je n'oublierai pas : la huppe fasciée, le blue wern, le quokka, le western tiger snakes ! Je crois que ce livre est aussi une belle plaidoirie en faveur des animaux. Et une belle leçon de vie pour moi qui me reconnais bien là dans la dédicace suivante : " Toutes les femmes de par le monde qui luttent encore pour leur liberté et pour celles qui l'ont obtenue mais qui ne l'utilisent pas."



Devinez où je me situe ? Sans fausse modestie ni honte "vergogna" en Italien. Merci Sarah Marquis d'oser vivre ainsi !
Commenter  J’apprécie          112
J'ai réveillé le tigre

Après avoir lu ses livres précédents, je pense que c'est celui que j'ai aimé le plus. Il est vrai qu'elle n'approfondit pas son récit de son aventure comme ce fut le cas dans ses autres ouvrages. De plus, un long moment est consacré à la préparation et lorsque l'aventure commence, 1 mois s'écoule en seulement quelques pages. Mais, mais, ce livre a un quelque chose de plus. De plus subtil, plus profond, plus authentique, plus proche du ressenti de l'exploratrice et de son rapport à la Nature. Comme à son habitude, Sarah Marquis partage ses émotions et réflexions sans filtre ; c'est direct et terriblement efficace ! La Tasmanie a failli devenir une tragédie... mais heureusement elle s'en sort de justesse. Super livre !
Commenter  J’apprécie          100
Instincts

Véritable COUP DE COEUR pour ce livre au travers duquel Sarah Marquis nous raconte son expédition en mode survie, loin de sa zone de confort. Ce retour au rythme naturel de l'homme qu'est la marche lui permet de redécouvrir ses sens et retrouver ses instincts primaires pour mieux reconnaitre les messages de la vie.

J'ai énormément apprécié ce récit particulièrement de Sarah Marquis car elle y dévoile à la fois ses ressentis; (humaine elle a aussi des peurs, des craintes, des doutes...), son mode de fonctionnement (comment reconnaitre les fruits comestibles dans la nature, trouver de l'eau lorsqu'elle celle-ci se fait rare..), et ses valeurs et convictions (consommer de manière consciente, réaliser quelle est notre place dans la chaine alimentaire, la prise de risques...). Un vrai bonheur de découvrir la philosophie de Sarah Marquis au fil de ses pas. Si vous êtes un baroudeur dans l'âme vous ne sortirez pas indemne de cette lecture.
Commenter  J’apprécie          100
Sauvage par nature

Une bien belle aventure que celle qui nous est contée dans ce livre par Sarah Marquis, de Mongolie en Australie en passant par la Chine, le Laos et la Thaïlande.

3 ans de marche extrême en solitaire et en quasi autonomie, c'est une vraie performance aussi bien physique que mentale.

Le récit de cette aventure est frais et positif, malgré les mésaventures intervenues en cours de route et quelques mauvaises rencontres.

C'est un texte simple, un récit brut et sans fioritures, mais un beau texte tout de même, avec des jolis passages empreints de joie et de bonheur.

Contrairement à d'autres critiques, je n'ai pas trouvé que l'auteure était particulièrement auto-centrée, à l'inverse je l'ai trouvée ouverte et à l'écoute du monde qui l'entoure.

C'est un beau récit de voyage, un livre qui donne envie de partir sur les routes et de découvrir le monde...
Commenter  J’apprécie          93
Instincts

Certaines personnes sont comme ça, mal à l'aise dans notre société de (sur)production-consommation, elles cherchent à renouer le lien originel, sacré que l'homme à avec la nature. Sarah Marquis fait certainement partis de ces personnes même si dans son récit elle n'expose que très brièvement ses points de vue sur notre société, le but principal de ce livre étant de nous faire partager cette expérience qu'elle a vécu pendant 3 mois dans le bush australien. 3 mois en partant avec le stricte minimum et en vivant de ce qu'elle trouvait pour manger (pêche, cueillette...) et boire. C'est donc un véritable guide de survie qu'elle nous livre là, si, par hasard, ils nous viendraient à l'idée d'entreprendre une telle péripétie. Mais plus sérieusement, elle nous démontre, à travers ses ressenties, ce dont l'Homme, et en l’occurrence la femme, est capable de surmonter, sa capacité de résistance en condition extrême, ce potentiel qui est en chacun de nous et dont nous perdons la notion petit à petit depuis des générations. Alors oui, elle en bave l'aventurière suisse et on pourrait légitimement se demander pourquoi elle fait tous ça plutôt que de profiter de la vie autrement en allant bosser comme chacun de nous, avoir une vie de famille, passer son week-end dans son canapé en attendant paisiblement que le temps passe... Non la vie de Sarah Marquis est ponctuée d'expédition comme celle-là où elle doit se battre avec sa conscience et sa volonté pour rester en vie, mais aussi pour profiter de ce que trop de monde à tendance à oublier de nos jours : la beauté du monde, ces petits instants où notre esprit s'échappe de la réalité et où seul nos yeux et notre cœur sont réceptifs. La nature est sans pitié mais elle est belle et l'homme n'a pas besoin de tout ce qu'il s'est crée pour sembler être heureux : voilà le message que je retiens de ce livre. L'auteure, elle, est une grande dame qui mérite beaucoup de respect et d'admiration car peu d'entre nous aurait le courage et la volonté, moi le premier, à entreprendre ce genre de périple. Alors rassurez-vous, elle se prépare longuement, elle est encadrée par ses proches qui la suivent pendant ses expéditions et elle est sponsorisée pour pouvoir vivre de cela. Néanmoins, l'exploit est de taille et mérite d'être reconnu. Merci à l'auteure donc qui nous permet de prendre conscience de certaine choses, de ne notre place sur cette planète, de la beauté et de la dangerosité de ce bush australien et merci à Masse Critique de m'avoir permis de découvrir cette aventurière d'exception.
Commenter  J’apprécie          90
Déserts d'altitude

C'est toujours une aventure passionnante que de marcher aux côtés de Sarah Marquis. Depuis que j'ai eu l'occasion de la voir et de l'entendre lors d'une conférence, je suis conquise par cette aventurière sensible, humble, solitaire, pleine d'humour et d'auto-dérision, au regard émerveillé, profond et franc.

J'avais adoré le récit de sa traversée de l'Australie. J'ai aimé de parcours dans les Déserts d'Altitude. Je ne connais pas du tout ces terres et j'ai pu, grâce à elle, en goûter les couleurs, les saveurs, les sourires, le froid mordant et les étendues infinies.

La plume de Sarah Marquis est vive, précise, souriante et entraînante.

Les illustrations de Janis Lachat invitent au silence et à l'émotion. Elles forment un bel équilibre avec les mots qu'elles caressent.

Mon seul regret : tout va trop vite. Comment retracer 8 mois de marche en 250 pages ? La marche qui invite à la lenteur et à la contemplation ne se laisse pas facilement enfermer dans des pages. Mais elle invite à mettre ses baskets et partir à la découverte de Mère-Terre Nature.
Commenter  J’apprécie          90
La nature dans ma vie

Ce livre très bien mis en page est l'occasion pour l'exploratrice de nous livrer ses trucs et astuces, tant pour la vie quotidienne que pour ses voyages incroyables. Un livre qui donne envie de vie saine, qui transmet la joie de préparer chaque journée qui nous est offerte comme une aventure...
Commenter  J’apprécie          70
Sauvage par nature

Je trouve que le style de l'écriture manque de charme et n'est pas à la hauteur de l'extraordinaire exploit que constitue le périple, le livre reste malgré tout assez plaisant à lire.
Commenter  J’apprécie          70
Philosophie de la marche

Mes pieds me pansent.

Après une brève introduction de Nicolas Truong, aussi succincte que bateau, Sylvain Tesson embouque dans le goulot des idées reçues et parvient à délivrer une pensée réjouissante à travers un entretien axé sur la marche comme « critique en mouvement ». Consécutives à la parution de « Sur les chemins noirs », journal de marche salutaire, les réponses de Sylvain Tesson éclairent le propos en peu de mots aiguisés et directs. L’intervention suivante de Martine Segalen comparant marche et course à pied est dispensable. Fort heureusement, le philosophe Frédéric Gros remet les bonnes idées dans la balance et justifie le titre du recueil. Pourtant, les questions posées partent bien bas à partir des slogans politiques de Macron et consorts sur la « République en marche ». Gros ne se défile pas mais ramène vite le débat vers des horizons plus enthousiasmants en s’ancrant à la formule rimbaldienne : « En avant, route ! ». Il évoque le dépouillement de l’homme marchant : « Qui va « à pied » témoigne d’abord de sa misère ». En persévérant dans son effort, le marcheur demeure humble et digne, toutes choses banales en soi mais qu’il est utile de formuler et d’entendre ici. Dans le chapitre suivant, Frédéric Gros fournit des réponses sensées, pertinentes, incisives, aux questions de Monsieur Tout-le-monde : le temps alenti et dilaté de la marche, l’intensité des émotions ressenties, l’appréhension organique du paysage, l’écoute de soi, la disponibilité à sa propre pensée, l’exercice spirituel de la marche. « L’expérience de la marche permet aussi d’illustrer un certain nombre de paradoxes philosophiques comme : l’éternité d’un instant, l’union de l’âme et du corps dans la patience, l’effort et le courage, une solitude peuplée de présences, le vide créateur, etc. ». L’historien et critique Antoine de Baecque prend ensuite le relais avec brio quand il évoque la Musa pedestris de Victor Hugo ou le « sauvage » d’Henry David Thoreau quand la nature approchée dans une marche vitale lui transmet ses « énergies élémentaires ». La marche n’est plus seulement inspirante, elle devient la « condition même de l’écriture » : « Jamais je n’ai tant pensé, tant existé, tant été moi, si j’ose ainsi dire, que dans les voyages que j’ai fait seul et à pied » note Jean-Jacques Rousseau dans ses Confessions. Sont évoqués à bon escient les écrivains Friedrich Nietzsche, Julien Gracq, Jacques Lacarrière, Nicolas Bouvier ainsi que le poète helvète, marcheur fervent, Pierre-Laurent Ellenberger. Les contributions du sociologue David Le Breton sont malheureusement redondantes et n’arrivent pas à la hauteur de son Eloge de la marche. S’insère l’étonnante participation de l’aventurière suisse au long cours, solitaire et déterminé, marcheuse des extrêmes, Sarah Marquis avec un programme quelque peu désolant qui parle de capacités humaines illimitées, de la souffrance exacerbée par la peur, du courage à endosser la douleur, de l’amour de la solitude, de la faim dévorante.

Si le petit recueil d’une centaine de pages se lit vite et facilement et bien qu’il comporte des contributions assez faibles, il n’en dispense pas moins quelques brillantes remarques et réflexions nourrissantes qui s’amplifient dans les ouvrages plus fouillés des auteurs déjà cités : Gros, Tesson, Lacarrière, Bouvier. Ces auteurs contemporains ont su penser avec leurs pieds et faire danser leur plume sur le tempo de la vie lancée en avant, dans la cadence de la marche qui dévoile la beauté du monde.
Commenter  J’apprécie          60
Déserts d'altitude

Prendre du champ et de l’altitude, changer d’air et d’univers, telle était ma volonté alors que "j’enchaîne" les lectures de rentrée depuis une dizaine de semaine. Joindre également l’utile à l’agréable, parque dans un mois c’est par là-bas que j’irai promener mes yeux et mon objectif photo !



Sarah Marquis a entrepris en 2006 une longue marche sur la cordillère des Andes depuis le Chili jusqu’au Machu Picchu. Déserts d’altitude en est le récit, condensé, teinté de réflexions plus personnelles, d’explications plus logistiques et de quelques traits d’humour.



De prime abord, on peut être admiratif de l’entreprise, qui à elle seule ne manque pas d’ambition et de difficultés. A y regarder de plus près, je suis un peu surprise de l’aspect logistique de l’aventure, avec notamment l’intervention régulière du frère de la marcheuse qui à mon sen gâchent un peu le coté aventurier de l’expédition.



J’ai assez peu ressenti l’âme voyageuse de cette personne, qui, en outre ne parle pas assez de ses rencontres tout au long de ses 7000 km à travers les Andes.



Certes, il y a de belles évocations, mais pas assez creusées. Il manque à ce récit, ce supplément d’âme que l’on recherche dans de telles circonstances.



Dommage !


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
Commenter  J’apprécie          60
Sauvage par nature

Une première découverte avec cette aventurière découvert un peu au hasard dans les rayons de la bibliothèque. Ma fois, le titre m'a fait de l'oeil et comme j'affectionne ce genre d'ouvrage, je me suis dit allons partons faire un petit tour avec Sarah !

Son voyage est préparé longtemps à l'avance, elle prend beaucoup de sécurité en ayant des contacts à chaque endroits stratégiques, par exemple pour les visas, ou les points de ravitaillements ou changement de matériel. C'est certain que les puristes pourraient dire que ce n'est pas la vraie aventure. Et bien moi je dis bravo Sarah car traverser des contrées aussi sauvages, dangereuses, seule sans arme, que son courage et son intelligence à défier tous ces dangers, je tire mon chapeau bas.



Elle travers la Mongolie, et ma fois avec tout ce qu'elle nous a appris, ce n'est pas encore un pays qui va m'attirer, drôles de population. Par contre, elle semble apprécier la population de la Thaïlande, plus humain plus ouvert et accueillant.

Son voyage durera 3 ans, pour s'achever en Australie.

Elle nous conte ce périple avec des mots simples, mais c'est nous partager la beauté de ces instants uniques, ce bonheur d'être en harmonie avec la nature.

Au travers de cette lecture, on peut donc découvrir plusieurs pays de différentes cultures, de climats etc... Elle nous livre donc son ressenti, comment elle s'adapte aux us et coutumes et souvent les mots sont inutiles tout est dans le geste. Elle compte aussi sur la complicité féminine pour l'aider parfois quand elle n'arrive pas à obtenir ce dont elle a besoin, comme un bol de riz supplémentaire pour assouvir sa faim.

Elle défend également à travers son histoire la cause animale et sa souffrance affligé par l'homme, certains passages sont durs j'ai dû zapper, et je me dis que vraiment l'humain est sans coeur, ni émotion. Des pays qui n'ont aucun respect de l'être vivant. Bref des pays où je ne mettrais jamais les pieds rien que pour cela, notamment la Chine, c'est monstrueux.

Un beau voyage, parsemé d'embûches mais une vraie aventure, à la rencontre de soi avant tout.

J'espère pouvoir croiser d'autres livres de cette auteure notamment celui de son voyage dans les Andes.

Commenter  J’apprécie          60
Instincts

Voilà un récit vers lequel je ne serais pas allée en librairie et j'ai été agréablement surprise par le témoignage de cette expédition. Si j'y ai trouvé des lenteurs et des redondances, elles vont avec l'esprit de cette expédition et surtout de son auteure. Je me suis surprise à écouter mon estomac différemment au fil du récit. Car il faut le dire Sarah Marquis dans son mode survie parle des dangers extérieurs qu'elle peut rencontrer (animaux, chutes de pierres, incendies) mais elle parle surtout de cette faim qui la tenaille et de la quête d'eau. Tout cela est bien retranscrit au cœur d'un récit qui vante un retour sur soi au cœur d'une nature hostile mais finalement magnifique et par là même généreuse. Au cœur du livre, quelques belles photographies sur lesquelles je me suis précipitées une fois le livre en main, mais ces photographies ont pris un tout autre sens une fois le récit achevé : je les ai regardées avec détachement au début pour vibrer avec elles à la fin. C'est alors que j'ai réalisé que Sarah Marquis m'avait emmenée en voyage : merci, merci !



Livre reçu dans le cadre de l'opération masse critique : je remercie babelio pour ces partenariats qui m'invitent à lire des choses nouvelles.
Commenter  J’apprécie          60
Instincts

Instincts, ou une petite balade pépouze dans les coins les plus chills d'Australie.

(Non)



Crapahuter 15 à 35 km par jour sur des terrains plus ou moins accidentés avec un sac de 32 kg sur soi, pêcher ou cueillir les 3/4 de sa nourriture, perdre 12 kg à mi-parcours, sous une chaleur écrasante qui assèche les points d'eau et déclenche des feux de forêts auxquels il faut échapper, tout en évitant les crocodiles qui infestent les rivières et marais, les serpents qui glissent sous les pas, et les araignées menaçant de tomber du sommet des arbres ou des grottes...

Et ça pendant 3 mois.

L'exploit est hallucinant et admirable.



Le style est malheureusement assez pauvre, peinant à m'emporter complètement dans la beauté sauvage de l'Australie ou à me faire frissonner devant les dangers rencontrés, mais on apprend toujours beaucoup de la faune et la flore.

De même, les passages plus philosophiques mêlés de sacré ont peiné à m'atteindre.

Mais c'est quand même fou comme truc. Même si j'aime randonner en itinérance, j ne partirais clairement pas en vacances avec elle, mais Instincts comme précédemment L'Aventurière des sables ont été intéressants à lire.



Apparemment il y a un documentaire sur sa traversée, j'ai bien envie de le voir pour prolonger l'aventure !
Commenter  J’apprécie          50
Instincts

INSTINCTS



La traversée du bush australien, à pied et en solitaire, c’est le défi que s’est lancé l’autrice, Sarah Marquis.



Avec Instincts nous suivons Sarah pendant quatre mois. Je dois dire que je suis plus qu’admirative de son courage. J’ai d’ailleurs appris quelques techniques de survie, que je ne suis pas prête d’utiliser mais bon, qui sait de quoi demain sera fait 😉



Honnêtement, je me suis régalée. Ce livre m’a été livrée via une box littéraire. C’est le genre de livre vers lequel je ne serai pas allée de moi-même mais je ne regrette pas une seule seconde de l’avoir reçu.
Commenter  J’apprécie          50
Sauvage par nature

Souvenez-vous, il y a 2 ans, je vous avais parlé de son livre Instincts, qui m'avait énormément plu ! Cette fois, j'ai opté pour Sauvage par nature, de Sibérie en Australie, 3 ans de marche extrême en solitaire. Comme le titre l'indique, l'aventurière se lance le défi de traverser la terre du nord au sud, en passant par la Mongolie, le désert de Gobi, la Chine, la Sibérie, le Laos, la Thaïlande, et l'Australie. Ce périple durera 3 ans, 3 ans de marche, de dépassement de limites, de communion avec la nature et les animaux, de quête de soi, et de toutes sortes de péripéties incroyables.



Cette lecture est un dépaysement total par procuration. Rien de tel pour voyager un peu de chez soi, et aussi se questionner sur soi. J'admire Sarah Marquis, sa force, sa persévérance et sa volonté sans faille !
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Sarah Marquis (1184)Voir plus

Quiz Voir plus

Les femmes et la littérature

Quel est le nom du roman de Marie NDiaye qui lui a valu le prix Goncourt en 2009 ?

Alabama song
Trois femmes puissantes
Les Heures souterraines
Trois jours chez ma mère

10 questions
5206 lecteurs ont répondu
Thèmes : Femmes écrivains , femmes , HéroïnesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}