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Critiques de Scholastique Mukasonga (324)
Sister Deborah

Je viens de passer 135 pages avec Scholastique Mukasonga, sans haine ni passion, ne sachant pas où elle me conduisait mais n’arrivant nulle part.

« Mais à mesure que j’annotais, corrigeais, augmentais ces pages, j'étais envahie d'angoisse. Le sens de ce que j'avais écrit, de ce que j'étais en train de rédiger se défaisait à mesure que je l’écrivais et que je le relisais. » (page 141)

Quand on écrit au stylo ou au crayon sur des feuilles de papier recyclé, il est toujours possible de trouver une vieille casserole, d’y placer les feuillets indigestes, d’y verser le reste d’huile de friture, de craquer une allumette. « J'étais prête à brûler ces liasses de notes ... » (page 141) Quand on tient enfin une bonne idée, il ne faut pas trop réfléchir et la mettre en œuvre rapidement avant qu’un éditeur ne s’empare de vos notes et vous propose d’en faire un livre. Quand on écrit à l’aide d’un ordinateur, après avoir supprimer le fichier contenant le fatras que l’on s’apprêtait à offrir aux lecteur.rice.s, il est plus prudent de démonter le support physique qui abritait le dit fichier, de le brûler avec un chalumeau de plombier loué dans une grande surface de bricolage.

Quel est l’objet de cet objet de papier, heureusement court et léger ?
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L'Iguifou : Nouvelles rwandaises

L'Iguifou est un recueil de nouvelles sur le Rwanda. Quand on parle de ce pays, tout le monde pense au génocide de 1994 qui a fait environ 800.000 victimes. Ce que nous apprend ce livre, c'est que l'histoire du pays est pavée de massacres, et les enfants tutsis exilés au Bugesera car chassés de leurs terres quelques années auparavant, vivent dans le souvenir des tueries de 1959 ou 1963 et dans la hantise de la prochaine folie qui fera d'eux des victimes d'un conflit fratricide. Ils ont peur des Hutus, peur des militaires qui peut les tabasser ou leur tirer dessus juste pour s'amuser. Tout le monde, que ce soit à la maison ou à l'école, est prêt à fuir et se cacher dans la brousse lorsqu'on viendra les massacrer. Ça se produira à coup sûr, seule la date est inconnue.

L'auteure raconte une blague entendue dans la cour de récréation :

"Elle se rappelait l’histoire que lui racontaient en riant au lycée de Kigali ses camarades hutu :  Un jour, un enfant demanderait à sa mère :

— Dis-moi, maman, qui étaient ces Tutsi dont j’ai entendu parler ? À quoi pouvaient-ils bien ressembler ?

— Ce n’était rien, mon fils, répondrait la mère, ce n’était qu’une légende.” 



Les nouvelles intitulées La faim (l'iguifou), la peur, le deuil, font toutes référence à l'exil intérieur imposé aux Tutsis et aux massacres. J'ai beaucoup aimé celle qui s'intitule "La gloire de la vache", qui montre l'importance de cet animal dans la culture des Tutsis. Leur bétail a été massacré lorsqu'ils ont été chassés de leur terre, et pour eux ce n'était pas seulement une perte économique, c'était une humiliation qui fut vécue presque comme une perte d'identité pour ce peuple d'éleveurs. L'auteure décrit des actions telles que mener les vaches au pâturage ou les traire comme un cérémonial, et elle raconte l'espèce de désespoir qui a envahi son père suite à la perte de son cheptel.



Le tout est écrit dans un style très plaisant, sans jamais tomber dans l'horreur malgré le caractère abominable des évènements passés. Beaucoup ont écrit suite au génocide rwandais, peu l'ont fait avec autant de délicatesse.
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Sister Deborah

Dans l’Histoire du début du XXeme siècle, Scholastique Mukasonga nous mène de communautés évangéliques noires-américaines vers un Rwanda colonisé où rivalisent les sociétés chrétiennes de diverses obédiences. Les femmes autochtones choisissent celle dont l’Esprit s’approche au plus près de leurs traditions ou convictions.



Sister Déborah, grâce à ses dons de guérisseuse, sera l’un des vecteurs de ce magique espoir de la venue d’un nouveau Messie, incarné dans une femme noire.



Souvent teinté de malice mêlée à un certain merveilleux, malgré les quelques dernières pages rappelant la cruauté de groupes fanatisés, ce récit oscille entre deux histoires : celle de la narratrice, revenue à une part fondamentale de ses origines

et celle de la guérisseuse qu’elle croit être l’esprit qui lui a permis d’être ce qu’elle est devenue.



Dépaysement assuré… entre sonorités africaines et récit en forme de chanson de geste d’une Sister Debohra aux multiples vies.

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La femme aux pieds nus

A l'occasion d'une rencontre littéraire à Caen, Scholastique a dédicacé ce livre à mon épouse et à moi-même. Je l'ai lu bien sûr ; l'on percevait déjà les tout premiers signes de la catastrophe qui submergerait plus tard le Rwanda, à travers le récit de son enfance, et l'hommage qu'elle rend à sa mère.



Je retrouve ce livre perdu dans mes rayonnages consacrés aux écrits du monde Noir à l'occasion d'une mise en ordre générale de ma bibliothèque. C'est un beau livre. Les livres qui rendent hommage aux Mères sont toujours beaux... Pat
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Sister Deborah

Dans le Rwanda des années 1930, une prophétesse et thaumaturge annonce une Sauveuse, qui sera noire et apportera aux femmes mille ans de bonheur.
Lien : https://www.nouvelobs.com/re..
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Inyenzi ou les Cafards

Scholastique Mukasonga revient sur son enfance et sa jeunesse rwandaises. Son témoignage met en évidence les mécanismes de haine et de stigmatisation annonciateurs du génocide de 1994, qui fut précédé de plus de trente ans de persécutions.

Les premiers pogromes contre les Tutsis commencent dès 1959. Le père de Scholastique est alors secrétaire comptable du sous-chef de la province de Butare. Il n’est pas, comme certains imaginent les Tutsi, un aristocrate possesseur de grands troupeaux, mais il sait lire et écrire. L’auteure a quatre ans lorsque sa famille, avec beaucoup d’autres, est déportée vers le Bugesera, savane quasi-inhabitée, peu fertile et infestée par les mouches tsé-tsé. Portés par l’espoir d’un prochain retour chez eux, les exilés organisent leur survie dans cette brousse. Ils souffrent de la faim, couchent sur de la paille criblée de parasites. Même se procurer de l’eau est difficile : contrairement au reste du Rwanda, la région est très sèche. Par ailleurs contraints de cultiver du café pour le compte de compagnies belges, ils doivent lui sacrifier leurs propres plantations.



En 1962, le Rwanda devient indépendant. Suite à des élections truquées, et avec la bénédiction des belges et de l’église catholique, s’instaure ce que l’ONU désignera comme "la dictature raciale d’un seul parti". La répression envers les tutsi s’intensifie, des milliers d’entre eux sont massacrés, plus de 150 000 autres fui dans les pays voisins. Ceux qui restent sont réduits à l’état de parias. Surnommés les Inyenzi (les Cafards), ils subissent au moindre prétexte arrestations arbitraires (qui équivalent souvent à un arrêt de mort) et expéditions punitives, la hiérarchie catholique et les instances internationales préférant dénoncer le terrorisme Tutsi plutôt que les violences dont ils sont victimes.



Un nouvel exil emmène la famille Mukasonga à Gitagata, où l’on dit les récoltes meilleures. C’est là que les parents de Scholastique passeront le reste de leur vie, et seront tués. En attendant, le père se démène pour que ses enfants puissent poursuivre des études. Bien que préférant les travaux des champs et de la maison, Scholastique va donc à l’école, empruntant des sentiers détournés pour éviter les patrouilles de militaires à la gâchette facile qui laissent parfois des cadavres dans les fossés, à la vue des enfants. Elle y apprend l’histoire occidentalisée d’une Afrique caricaturale qu’elle ne reconnait pas. En 1968, elle est reçue, contre toute attente (les quotas ethniques étant rarement respectés), au concours pour intégrer le secondaire, et intègre un lycée catholique où son statut de Tutsi la condamne à la solitude, à l’humiliation et au rejet.



Elle doit d’avoir échappé au génocide au fait que ses parents les choisissent, son frère aîné André et elle, pour survivre. Nous ne sommes qu’en 1973, mais la famille comprend qu’elle est en danger. Scholastique est envoyée au Burundi y poursuivre ses études d’assistante sociale.



"Il fallait bien que quelques-uns survivent, gardent la mémoire, que la famille, ailleurs, puisse continuer".



Elle voit ses parents pour la dernière fois, sans le savoir, en 1986. Elle est alors mariée à un Français, a deux enfants, et ne vit plus au Rwanda.



Au-delà du témoignage, déjà précieux, sur les prémisses du massacre à venir, notamment permis par l’aveuglement international, "Inyenzi ou les Cafards" est aussi celui d’une survivante qui s’est donnée pour mission de porter la mémoire non seulement de ses morts (elle a perdu dans le génocide 37 membres de sa famille) mais aussi de tous les autres. Il s’agit de recevoir en dépôt leur mémoire, pour qu’ils ne disparaissant pas tout à fait, pour contrer l’entreprise d’annihilation dont ils ont été victimes.



L’écriture de "Inyenzi ou les Cafards" a fait suite à son premier retour au Rwanda après le génocide, en 2004. Il lui a fallu dix ans pour trouver le courage d’effectuer ce voyage, d’y trouver les lieux où sont morts ses proches, d’interroger, de tenter de reconstituer, parmi les bribes échappées de la chappe de silence et du déni euphémisant qui fait désigner les millions de morts comme les "événements malheureux", les circonstances de leur fin.



Le récit est d’une grande sobriété, et l’on comprend aisément le choix d’une narration un peu distanciée : l’horreur des faits est suffisamment éloquente, et l’auteure a probablement souhaité mettre en retrait sa propre douleur, infime, écrit-elle, par rapport à celle qu’ont subi les morts de 1994.


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Notre-Dame du Nil

Notre-Dame du Nihil



Attention: si comme moi, vous n'avez jeté qu'un œil distrait à la 4ème de couverture, vous serez peut être surpris de découvrir que ce roman ne traite pas du génocide des Tutsis de 1994*, mais que l'action se déroule dans les années 70.



Ceci dit, la haine raciale qui allait atteindre son paroxysme lors du génocide puis des massacres qui l'ont suivi dans les pays voisins, affleurait déjà au Pays des Mille collines et il y avait là, de quoi nourrir un livre intéressant, comme peut l'être par exemple " Le Pays aux mille collines : Ma vie au Rwanda " de Rosamond Halsey Carr.



Hélas, ce roman ci suinte d'un ennui profond durant près de 280 pages.



Il raconte la vie de collégiennes dans un établissement isolé, réservé aux filles de bonne famille. Les Hutus y sont majoritaires et tolèrent difficilement les quelques élèves Tutsi bénéficiant d'un faible quota.



L'idée d'un lieu miroir de la société rwandaise où le microcosme servirait de lieu d'étude de ce qui allait entraîner le pays dans l'horreur absolue, était a priori, une approche intéressante.



Hélas, l'histoire s'étire paresseusement, confuse, alourdie de références enquillées sans soin, avant de connaître une conclusion aussi hâtive qu'attendue sans surprise.



Quel crève-cœur que de lire un livre aussi faible là où s'offraient tant de possibilités.



Je respecte profondément l'histoire et les drames personnels de Scholastique Mukasonga et c'est bien le dernier livre que j'aurais imaginé ne pas aimer.



Mais c'est une immense déception.



* Il faut rappeler inlassablement qu'environ 800 000 personnes essentiellement "Tutsis" ont été massacrées en quelques mois, dans un pays dont le régime aux mains des "Hutus" était "protégé" par la France (situation évidemment plus complexe que ce que je peux en dire là)



Il faut aussi l'apprendre hélas, à ceux qui sont en charge de l'éducation de nos enfants. En décembre 2013, le corrigé d'un sujet de français envoyé par le Cned à des élèves de troisième a confondu les rôles des Hutus et des Tutsis dans le génocide rwandais....A la question "Est-il important de rappeler à la mémoire (sic) certains épisodes particulièrement noirs de l'histoire ?", le corrigé citait en exemple "le génocide des Hutus par les Tutsis au Rwanda".



Prochaine étape : le génocide des Turcs par les arméniens et la Shoah des Allemands par les Juifs ?

Il va devenir de plus en plus compliqué de prendre la défense du mammouth.
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La femme aux pieds nus

Ce livre est un hommage à Stefania et à travers elle, à toutes les femmes rwandaises qui survivaient pour sauver leurs enfants d'une mort quasi-imminente. Dans cette courte autobiographie, Scholastique Mukasonga

nous plongé dans la vie des déportés Tutsi à Nyamata. Comment étaient conçues les maisons, comment étaient réparties les tâches dans la famille. Elle raconte l'éducation, les relations de voisinage, la médecine, les mariages, la beauté rwandaise, le pain, l'agriculture tel un art...



Elle évoque également la place de la colonisation : l'école, la messe, les prêtres, les prénoms chrétiens, le "progrès", ceux qu'on appelle les "évolués". Elle évoque également, les incursions et les exactions des soldats Hutus...



C'est vraiment très beau. Je recommande cette lecture si on souhaite lire sur le Rwanda d'avant 1994.
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Cœur tambour

Lu dans le cadre du #tartetatinbookclub , j’appréhendais ce roman avec curiosité. Pour commencer, je n’y connais rien à la culture africaine et encore moins sur le Rwanda, sauf ce que j’entendais petite aux infos concernant le génocide des Tutsi. Je n’y connais non plus pas grand chose en musique africaine hormis Fela Kuti, mais ce n’est pas vraiment le même coin. Enfin, je ne m’y connais vraiment pas sur les croyances, uses et coutumes en l’Afrique.



À la lecture (laborieuse) de la 1ere, je me rends compte que réduire ce roman à la culture Africaine est vain. On partage le quotidien américain d’un jamaïcain, d’un créole et d’un rwandais. Autant vous dire que j’ai découvert des cultures noires!

J’ai eu du mal donc avec cette 1e partie écrite de façon très journalistique qui ouvre le bouquin (-1)

Et en même temps j’ai appris énormément de choses (c’est peu de le dire!!!) (+1)

Ensuite je me suis laissée embarquer dans la 2eme partie, beaucoup plus romanesque et fascinante. Je prends beaucoup de plaisir à découvrir les croyances et le mysticisme africains (+1)

Et puis la chute retombe un peu comme un soufflet. Un goût de trop peu. Je comprends l’envie avec cette fin ouverte mais aaaaaah noooon je veux savoir hahaha (-1)



-2 et +2 Ça s'annule. Mais ce fut une belle découverte!

🥁🥁🥁
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La femme aux pieds nus

J’ai lu il y a peu de temps « j’ai cru qu’il enlevaient toute trace de toi » ♥️. Il aborde le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.



Mais ici, dans - La femme aux pieds nus - nous ne sommes pas face à un roman, à une fiction. Nous faisons frontalement face à la réalité.



« 𝘑𝘦 𝘯’𝘢𝘪 𝘱𝘢𝘴 𝘳𝘦𝘤𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳𝘵 𝘥𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘱𝘢𝘨𝘯𝘦 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘳𝘱𝘴 𝘥𝘦 𝘮𝘢 𝘮è𝘳𝘦. 𝘗𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘯’é𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘭à 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘤𝘰𝘶𝘷𝘳𝘪𝘳. 𝘓𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘴𝘢𝘴𝘴𝘪𝘯𝘴 𝘰𝘯𝘵 𝘱𝘶 𝘴’𝘢𝘵𝘵𝘢𝘳𝘥𝘦𝘳 𝘥𝘦𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘤𝘢𝘥𝘢𝘷𝘳𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘮𝘢𝘤𝘩𝘦𝘵𝘵𝘦𝘴 𝘢𝘷𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘥é𝘮𝘦𝘮𝘣𝘳é ».



Le ton est donné. Je passe de la découverte du génocide rwandais avec un roman/fiction, à une plongée même au cœur de l’horreur véritable.



Mukasonga a une écriture sans nul doute magnifique. Comment l’imaginer après de telles horreurs ? Ce récit est un hommage à sa mère, à ses racines, à son pays : « 𝘔𝘢𝘮𝘢𝘯, 𝘫𝘦 𝘯’é𝘵𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘭à 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘳𝘦𝘤𝘰𝘶𝘷𝘳𝘪𝘳 𝘵𝘰𝘯 𝘤𝘰𝘳𝘱𝘴 𝘦𝘵 𝘫𝘦 𝘯’𝘢𝘪 𝘱𝘢𝘴 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘰𝘵𝘴 - 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘰𝘵𝘴 𝘥’𝘶𝘯𝘦 𝘭𝘢𝘯𝘨𝘶𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘳𝘦𝘯𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 - 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘢𝘤𝘤𝘰𝘮𝘱𝘭𝘪𝘳 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘢𝘴 𝘥𝘦𝘮𝘢𝘯𝘥é. 𝘌𝘵 𝘫𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘴𝘦𝘶𝘭𝘦 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘮𝘦𝘴 𝘱𝘢𝘶𝘷𝘳𝘦𝘴 𝘮𝘰𝘵𝘴 𝘦𝘵 𝘮𝘦𝘴 𝘱𝘩𝘳𝘢𝘴𝘦𝘴, 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘱𝘢𝘨𝘦 𝘥𝘶 𝘤𝘢𝘩𝘪𝘦𝘳, 𝘵𝘪𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘵 𝘳𝘦𝘵𝘪𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘭𝘪𝘯𝘤𝘦𝘶𝘭 𝘥𝘦 𝘵𝘰𝘯 𝘤𝘰𝘳𝘱𝘴 𝘢𝘣𝘴𝘦𝘯𝘵 ».



Ce livre est une autobiographie, un témoignage nécessaire - pour que chacun prenne conscience des horreurs se déroulant dans le monde. Tout en douceur et en vérité, il nous livre un récit dur mais d’une infinie beauté.
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Notre-Dame du Nil

J’attendais beaucoup de ce livre car les critiques étaient bonnes, le sujet également . Mais je ne suis pas Entrée ni dans l’histoire ni dans les personnages . Grosse déception
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Notre-Dame du Nil

Excellent témoignage, très bien écrit, qui éclaire, instruit et fait rire aussi. Reco de Julia qui a aimé LA DAME AUX PIEDS NUS du même auteur. Je vais lire aussi. 15/20
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Notre-Dame du Nil

Un récit relativement difficile à lire : des élipses plus ou moins évidentes, des prénoms qui se ressemblent et un dépaysement parfois déconcertant. J'ai persévéré sans grande conviction. Certains passages, notamment ceux qui traitent de la culture des villages et des magies anciennes, sont plus prenants que d'autres. Peut-être sont ils plus investies ou mieux adaptées à l'écriture, qui ne rentre jamais dans la psychologie des personnages. Peu de personnages ont le relief nécessaire pour qu'on se souvienne d'eux. Peut-être est-ce la pudeur de Mukasonga, qui termine cette histoire par une montée de tension (plutôt réussie) et de terreur. En tout cas je n'ai pas accroché avec le style alors que j'avais beaucoup aimé son receuil de contes La vache du roi Musinga.
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La vache du roi Musinga et autres nouvelles..

C'est par la petit porte de la nouvelle que Mukasonga nous fait entrer dans le Rwanda d'avant génocide. L'écriture est fluide, rapide, évocatrice. Les personnages sont palpables. Et le cadre raconté ne ressemble pas à ce qu'on a l'habitude de lire.



De ses trois très courtes nouvelles, que je ne raconterai pas, on aperçoit un pays en pleine mutation. Malgré le regard enfantin, quelque chose de sombre se dégage de ces contes envolés et presque féériques.



Autant dire qu'on a envie de découvrir toute son oeuvre après cette (si) brève rencontre.
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Un si beau diplôme !

Ce livre m'a duré longtemps. Je me suis arrêtée souvent, avant de pouvoir en reprendre la lecture, tant l'atrocité des évènements sous-jacents à ce qui est appelé "Récit" me perturbait. Pourtant je ne suis pas 'Africaine' ...

La question de "Classement" Social des Humains dans un Pays et en vertu de quels Critères (?), celle d'Identité - au sens Tribal, de Citoyenneté, de couleur de P, de lignée Familiale, de moyens économiques, autres ? - traverse le Récit, ainsi que le Rêve - Vain ? - d'accéder au "Statut Inviolable" des "Evolués". C'est cependant ce Rêve qui motive le Père de l'Auteure à faire confiance à l'Ecole des "Assistantes Sociales" et son "Beau Diplôme". L'exil - d'un pays à l'autre du continent Africain, puis en France - et les questions d' "intégration" sont évoquées avec un Humour teinté tantôt d'Ironie tantôt de Désespérance. Car il y sera aussi question de MIRAGES que traverse tout un chacun(e) connaissant l'Exil forcé, la plupart du Temps Sans "Billet Retour".
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Ce que murmurent les collines : Nouvelles r..

Nous sommes chez notre fille au Rwanda et je trouve ce bouquin qu'elle me conseille. Belle découverte ces nouvelles qui racontent un vécu colonisé....

Et lire ça en étant dans ce magnifique pays, un plaisir.
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Notre-Dame du Nil

tres beau recit qui montre comment l'homme peut basculer lentement dans la haine de l'autre jusqu'au crime! Meme les etres les plus innocents!
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Cœur tambour

L'écrit, disait-elle, tuera tous ces mots qui sont venus en mois sans que je les contraigne... si on les imprime sur une page, ils ne seront plus que ces papillons épinglés dans la boîte de l'entomologiste, ils finiront par tomber en poussière.
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La vache du roi Musinga et autres nouvelles..

Très belle découverte que ce petit livre de nouvelles. L auteur a su me transporter à des milliers de kilomètres de chez moi.... Une grande tendresse pour " le pygmée qui allait à l 'école" - désole pas le titre exacte en tête. !
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La femme aux pieds nus

Un vibrant hommage à une mère courage écrit à la perfection, mon second roman de Schoslatisque Mukasonga.
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