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Citations de Sigmund Freud (1383)


En 1922, Ed. Sellin a fait une découverte d'une importance capitale en trouvant dans le livre du prophète Osée (seconde moitié du VIIIe siècle) les traces certaines d'une tradition selon laquelle le fondateur de religion, Moïse, trouva une fin brutale au cours d'une révolte de son peuple opiniâtre et récalcitrant. La religion qu'il avait fondée fut, à la même époque, abandonnée. Cette tradition, d'ailleurs, ne se retrouve pas que dans Osée, elle reparaît plus tard dans les écrits de la plupart des prophètes et c'est même sur elle, d'après Sellin, que se baseraient tous les espoirs messianiques ultérieurs. C'est vers la fin de l'exil babylonien que les Juifs commencèrent à espérer que le prophète qu'ils avaient si ignominieusement assassiné allait se relever d'entre les morts et conduire son peuple repentant, et d'autres peut-être avec lui, dans le royaume de la félicité éternelle. Nous n'avons pas ici à faire de rapprochement avec le destin si semblable réservé plus tard à un autre fondateur de religion.
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[...] aucun symptôme hystérique ne peut provenir seulement d'une expérience donnée ; à chaque fois, le souvenir d'expériences antérieures, éveillé par association, y concourt.
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C'est bien à dessein que nous allons maintenant considérer certains caractères négatifs de la religion d'Aton. Disons d'abord qu'elle exclut tous les mythes, toutes les pratiques de magie ou de sorcellerie.
Ensuite, cette religion modifia la figuration du dieu solaire qui ne fut plus représenté, comme jadis, par une petite pyramide et un faucon, mais, ce qui semble presque rationnel, par un disque d'où émanent des rayons qui se terminent par des mains humaines. Malgré toute la floraison artistique qui se manifesta pendant la période d'Amarna, il n'a pas été possible de découvrir d'image personnelle du dieu solaire Aton et nous sommes en droit d'affirmer qu'on n'en découvrira pas.
Enfin, il n'est plus jamais question ni du dieu Osiris ni du royaume des morts. Dans les hymnes et les inscriptions tombales, on ne découvre aucune inscription qui fasse allusion à ce que les Égyptiens eurent peut-être de plus cher. Nulle part ailleurs le contraste avec la religion populaire ne se trouve plus marqué.
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Ce silence, ces atermoiements, cette prudence disent à eux seuls que l'enjeu de l'intense activité épistolaire n'est pas seulement ici la confrontation de deux pensées accentuant peu à peu leurs divergences, mais une relation où les préoccupations politiques touchant la reconnaissance et l'expansion de la "cause" s'intriquent avec les conflits inconscients des protagonistes : relation difficile,
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Si, comme l'a fait Rank en utilisant la technique de Galton, on reconstitue une « légende type » propre à faire ressortir tous les traits essentiels de ces récits, on obtient la formule suivante :
Le héros est né de parents du plus haut rang, c'est, en général, un fils de roi.
Sa naissance est précédée de graves difficultés, par exemple d'une période d'abstinence ou de longue stérilité, ou encore, les parents, entravés par des interdictions et des obstacles extérieurs, ont dû entretenir l'un avec l'autre des relations clandestines. Pendant ou même avant la grossesse, une prédiction (rêve ou oracle) a annoncé que la naissance de l'enfant serait cause d'un malheur et c'est généralement le père qui en est menacé.
En conséquence, le père (ou quelque substitut de celui-ci) donne l'ordre de tuer ou d'exposer le nouveau-né à quelque danger extrême. En général, le bébé déposé dans une petite corbeille est abandonné au fil de l'eau.
Il est ensuite sauvé par des animaux ou par de petites gens (des bergers, par exemple) et allaité par un animal femelle ou par une humble femme.
Devenu grand, il retrouve, après maintes aventures, ses nobles parents, se venge de son père et, d'autre part, s'étant fait reconnaître, parvient à la grandeur et à la renommée.
Le plus anciennement connu des personnages auxquels s'attacha ce mythe de la naissance est Sargon d'Agade, fondateur de Babylone vers 2 800 avant J.-C.
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Il est important de faire remarquer que son nom de « Moïse » était égyptien. Le mot égyptien « mose » signifiait « enfant ». C'est une abréviation de certaines formes plus complètes du même mot, telles par exemple que « Amon-mose », c'est-à-dire Amon-enfant, ou « Ptah-mose », c'est-à-dire Ptah-enfant, ces noms étant déjà eux-mêmes des abréviations des formes complètes . « Amon (a donné) un enfant » ou « Ptah (a donné) un enfant ». Le mot « enfant » se substitua bientôt avantageusement aux noms entiers composés et le mot « Mose » se retrouve assez fréquemment sur des monuments égyptiens. Le père de Moïse avait certainement donné à son fils un nom où entraient les mots Amon ou Ptah, le nom de la divinité ayant été ultérieurement abandonné, celui de l'enfant resta alors simplement : « Moïse (Mose). (L's qui se trouve à la fin du nom de « Moses » a été ajouté dans la traduction grecque de l'Ancien Testament et n'appartient pas à la langue hébraïque où ce nom est « Mosche ».)

[J. H. Breasted, Histoire de l’Egypte, Londres, 1934, page 350]
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Ce n'est pas à moi que revient le mérite – si c'en est un – d'avoir mis au monde la psychanalyse.
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2. « Depuis le début, Freud la [Anna von Lieben] met sous hypnose pour lui faire retrouver et revivre les traumatismes censés être à l'origine de ses attaques. Et Dieu sait s'il y en a, des traumatismes – autant que d'attaques et de visites à domicile ! Alors que les frustes hystériques de Charcot n'avaient subi qu'un seul traumatisme ou "shock nerveux", d'ordinaire de nature physique, Anna von Lieben en allègue littéralement des centaines, de nature essentiellement psychique. Ce sont des frayeurs, des hontes, des angoisses, des peccadilles sexuelles. À la grande surprise de Breuer et de Freud, certains de ces traumatismes remontent même à l'enfance. La quête psychanalytique des traumas infantiles est née de la phénoménale mémoire d'Anna von Lieben.
Et comme Anna est très spirituelle, "witzig", elle trouve toujours moyen d'expliquer l'émergence de tel ou tel symptôme à l'aide d'un bon mot. Si elle a une névralgie faciale, c'est parce qu'elle a reçu une insulte comme "un coup sur le visage". Si elle a une douleur cardiaque, c'est parce qu'un incident lui a "transpercé le cœur". Si elle a une hallucination où elle voit Breuer et Freud pendus à des arbres, c'est parce que tous les deux lui ont refusé de la morphine : "L'un est bien le pendant de l'autre !" Etc.
Le Jeune Freud prend tout cela très au sérieux et il en tire une théorie. Les symptômes de l'hystérie sont des "symbolisations" du trauma, dit-il, des métaphores ou conversions corporelles dont il convient de retrouver le sens littéral. » (pp. 162-164)
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Il semble bien plutôt que toute civilisation doive nécessairement s'édifier sur la contrainte et le renoncement aux pulsions. (p.41)
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Notre civilisation, qui prétend à une autre culture, rend en réalité la vie trop difficile à la plupart des individus et, par l'effroi de la réalité, provoque des névroses sans qu'elle ait rien à gagner à cet excès de refoulement sexuel.
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Sigmund Freud
Celui qui est aimé par sa mère, sera un conquistador
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Sigmund Freud
Dans le deuil, le monde est devenu pauvre et vie; dans la mélancolie, c'est le moi lui-même.
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Sigmund Freud
Dans le deuil, le monde est devenu pauvre et vie; dans la mélancolie, c'est le moi lui-même.
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Sigmund Freud
Dans le deuil, le monde est devenu pauvre et vie; dans la mélancolie, c'est le moi lui-même.
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Le deuil est, d'ordinaire, la réaction à la perte d'un être aimé, ou bien d'une abstraction qui lui est substituée, comme la patrie la liberté, un idéal, etc.
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(p. 121)
Les deux états, l'hypnose aussi bien que la formation en foule, sont des sédiments, héréditaires provenant de la phylogenèse de la libido humaine, l'hypnose comme disposition, la foule, en plus comme survivance directe. La substitution des tendances sexuelles inhibées quant au but aux tendances sexuelles directes favorise dans les deux cas la séparation du moi et de l'idéal du moi, ce qui commence déjà dans l'état amoureux.
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(p. 94)
La psychologie individuelle, bien plutôt, est nécessairement tout aussi ancienne que la psychologie des foules, car dès le début il y eut deux sortes de psychologie, celle des individus en foule et celle du père, du chef, du meneur. Les individus de la foule étaient réunis par les mêmes liens que ceux qui nous trouvons aujourd'hui, mais le père de la horde originaire était libre. Ses actes intellectuels étaient, même dans leur isolement, forts et indépendants, sa volonté n'avait pas besoin d'être renforcée par celle des autres. En conséquence de quoi nous supposons que son moi avait peu de liens libidinaux, il n'aimait personne en dehors de lui et n'aimait les autres que dans la mesure où ils servaient ses besoins. Son moi ne cédait rien de superflu aux objets.
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Un symptôme constitue la présentation/réalisation d’une situation sexuelle. Les forces de pulsion nécessaires à la formation des symptômes hystériques sont fournies non seulement par la sexualité normale refoulée, mais aussi par les motions perverses inconscientes.
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(p.288)

Mais je me permets de demander si nos points de vue ne s'appliquent pas également à l'explication des erreurs de jugement, beaucoup plus importantes, que les hommes commettent dans la vie et dans l'activité scientifique. Seuls les esprits d'élite et idéalement équilibrés semblent capables de préserver l'image de la réalité extérieure perçue, contre la déformation qu'elle subit dans la majorité des cas, en passant par l'individualité psychique du sujet qui perçoit.
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(p.186) Darwin sur l'oubli.

Dans l'autobiographie de Darwin, on trouve le passage suivant dans lequel se reflètent admirablement et sa probité scientifique et sa perspicacité psychologique : « J'ai, pendant de nombreuses années, suivi une règle d'or : chaque fois notamment que je me trouvais en présence d'un fait publié, d'une observation ou d'une idée nouvelle, qui étaient en opposition avec les résultats généraux obtenus par moi-même, je prenais soin de le noter fidèlement et immédiatement, car je savais par expérience que les idées et les faits de ce genre disparaissent plus facilement de la mémoire que ceux qui vous sont favorables. »
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