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Citations de Sándor Márai (676)


Il avait l'impression que ce peuple dont la musique était parfaitement réfléchie et raffinée ne connaissait pas les quarts et les demis-tons de la vie. p.22
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La révolution communiste a chassé les seigneurs de Hongrie. Mais les serviteurs sont restés.
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Etre différent de ce que l'on est... est le désir le plus néfaste qui puisse bruler dans le coeur des hommes. Car la vie n'est supportable qu'à condition de se résigner à n'être que ce que nous sommes à notre sens et à celui du monde. Nous devons nous contenter d'être tels que nous sommes et nous devons aussi savoir qu'une fois que nous aurons admis cela, la vie ne nous couvrira pas de louanges pour autant. Si, après en avoir pris conscience, nous supportons d'être vaniteux ou égoïstes, d'être chauves ou obèses, on n'épinglera pas de décoration sur notre poitrine. Non, nous devons nous pénétrer de l'idée que nous ne recevons de la vie ni récompense, ni félicitations. Il faut se résigner, voila tout le secret.
_ Nous résigner à quoi?
- A notre caractère et à notre nature dont les défauts, tels que l'égoïsme et l'avidité, ne peuvent être corrigés ni par l'expérience ni par l'intelligence. Nous devons admettre que des personnes que nous aimons ne correspondront pas à notre amour comme nous l'espérions. Nous devons supporter la trahison et l'infidélité. Nous devons aussi - ce qui est le plus difficile au monde - savoir admettre que d'autres nous surpassent par leur caractère et leur intelligence.
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Une musique facile qui faisait paraitre l'existence plus agréable, plus gaie, qui faisait briller le regard des femmes et flattait la vanité des hommes
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"Nul être humain ne possède assez de puissance et d'intelligence pour écarter avec des mots et des actes, le malheur qui résulte de sa nature, de son caractère, suivant des lois impitoyables"
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"Nul être humain ne possède assez de puissance et d'intelligence pour écarter avec des mots et des actes, le malheur qui résulte de sa nature, de son caractère, suivant des lois impitoyables"
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Comme chacun peut le constater, certains névrosés guérissent sans passer par la psychanalyse, alors que d'autres restent malades après la cure, ou, au contraire, se rétablissent, mais malgré elle. Du reste, en approfondissant mes connaissances par une lecture attentive des œuvres du maître, je compris que ma propre névrose constituait à la fois un espace de nécessité vitale et une condition indispensable de mon travail d'écrivain. J'oserais même dire que « j'ai vécu » de ma névrose, comme le mendiant chinois survit en exhibant ses moignons. (p. 341)
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Nombreux sont ceux qui nient l'existence de Dieu. Il en fut ainsi à toutes les époques. Si la nôtre est tellement malheureuse, c'est parce qu'elle ne perçoit plus la proximité de Dieu...
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[...] dans les moments critiques, on comprend l'essentiel sans paroles ou avec un minimum de mots.
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Un jour les choses mûrissent et donnent une réponse à nos questions.
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Ces gens -là, qui viennent de derrière le rideau de fer, ils tiennent aux accents.(..) Sans doute, dans leur pays, les accents sont - ils importants. Leurs noms portent des accents et d'autres signes, d'ailleurs, sur les voyelles et même sur les consonnes. D'autres signes qui ressemblent à des accents...(...) L'accent fait partie de leur personnalité et s'ils le perdent, c'est un peu comme s'ils se reniaient.
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Elle [...] était fort belle : de petite taille, mais robuste, d'un calme et d'une assurance intérieurs, comme si son corps connaissait un secret, comme si en ses os, en sa chair et en son sang, elle recelait l'énigme du temps et de la vie, un secret indicible, incommunicable...
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Pourtant, Conrad disposait d’un refuge, d’une retraite cachée, où le monde ne pouvait l’atteindre : la musique. (…) Toute musique le touchait comme un coup porté à son corps. Elle lui communiquait des émotions dont les autres ne pouvaient avoir la moindre idée. Sans doute ne s’adressait-elle pas seulement à son cerveau. (...) La musique il l’écoutait avec son corps. Il l’absorbait, comme assoiffé. Il l’écoutait comme le prisonnier écoute le bruit des pas qui approchent et apportent, peut-être, la nouvelle de la délivrance. Il n’entendait plus rien d’autre, tout disparaissait, absorbé par la musique.
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Nous devons admettre que des personnes que nous aimons ne correspondront pas à notre amour comme nous l'espérions. Nous devons supporter la trahison et l'infidélité. Nous devons aussi - ce qui est le plus difficile au monde - savoir admettre que d'autres nous surpassent par leur caractère et leur intelligence.
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C'est la guerre qui est là, on l'entend haleter. On dirait un monstre penché sur chacun dans le noir : on sent son haleine sauvage et fétide, son souffle brûlant sur le cou des sacrifiés.
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À un certain moment ,au delà des frontières de son petit monde,son(Cas) jouit
d'une telle popularité qu'il n'aurait pas été surpris d'en trouver une trace dans les
journaux du matin,il lui fallut du temps pour comprendre que ce vibrant intérêt
Général envers une affaire privée plus pénible et triste que tapageuse et libertine
.en l'occurrence une relation charnelle illégitime comme la sienne,ne concernait
pas tant les personnes incriminées qu'un principe universel au nom duquel la
société civilisée déployait toute sa rigueur disciplinaire.
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- Lorsqu'on écoute les gens venus de derrière le rideau de fer, on peut distinguer deux types de discours. Le premier est accusateur. C'était insupportable, clament-ils. Et lorsqu'on les interroge sur ce qu'ils ne pouvaient plus supporter, ils donnent des réponses tantôt simples, tantôt compliquées. Ils ne pouvaient plus supporter d'avoir été dépossédés de leurs terres, de leurs biens, de leur rôle professionnel. Ou ils ne pouvaient plus supporter les conditions de vie quasi primitives que le régime imposait à ceux qui n'appartenaient pas à la caste des privilégiés. Ou l'état de crainte permanente, l'atmosphère de suspicion générale. La peur , la nuit, chez eux, et le jour, à leur lieu de travail. La méfiance, la délation, l'appréhension qu'ils éprouvaient devant le responsable de l'immeuble. Plus grave, le soupçon entre époux, entre le père et le fils. Insupportables encore le changement, la disparition de leur environnement, la transformation dans leur vie privée et publique, de l'ordre auquel ils étaient habitués. Ils dénonçaient pêle -mêle la monotonie de la propagande officielle, la vacuité des librairies, des cinémas, des théâtres, les slogans que serinaient les postes de radio. L'obligation de croire à toutes ces absurdités, aux mensonges de la propagande officielle. Les défilés, les meetings, l'enthousiasme de commande, les rançons, les impôts, les chantages de toutes sortes, etc. De toutes ces plaintes individuelles, voyez-vous, se dégage une conclusion générale : les réfugiés venus de derrière le rideau de fer et les centaines de millions de personnes qui vivent encore là-bas ont été privés de toute humanité.... en vérité, on leur a imposé une réalité quotidienne à visage inhumain.
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Les personnes saines et belles s'en défendent, à leur manière. Vous voyez ? C'est là que réside le plus grand secret: la façon dont quelqu'un s'abîme et reste seul. Il parle dans le vide, on n'entend pas sa voix. On ne le comprend pas. Il prend les mêmes chemins que les autres... mais il n'arrive nulle part. Il marche toujours en rond, toujours autour de lui-même. Il y a quelque chose de destructeur en lui. Un troupeau de moutons ne supporterait pas un tel compagnon: ils l'excluraient du groupe. Mais ce n'est pas l'essentiel. Ce qui importe est de savoir quelle faute de tels hommes ont commise ? Où ? Quand ? Nous vivons les uns à côté des autres.
...
Mais à trente-quatre ans, la maladie a déjà miné X. Son chemin s'est écarté des autres hommes. il reste seul. Il ne s'intéresse à rien. Il ne fait confiance en personne.
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Ici, dans ce château, je n'ai pas de téléphone; il n'y a pas non plus d'appareil de radio, car j'ai interdit une fois pour toutes qu'on laissât pénétrer les rumeurs stupides du monde dans les pièces que j'habite. (p. 100 - Livre de Poche)
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- On dirait que les hommes restent sur terre tant qu'ils ont quelque chose à y faire, […].
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