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Citations de Sophie Brocas (234)


"Invente-toi, ma petite fille", me répète-t-elle souvent.
J'ai toujours été terrorisée par ce conseil, prononcé sur le ton des directives qui n'appellent pas le débat. Je ne comprends pas ce qu'il signifie. Inventer quoi ?
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"Invente-toi, ma petite fille", me répète-t-elle souvent.
J'ai toujours été terrorisée par ce conseil, prononcé sur le ton des directives qui n'appellent pas le débat. Je ne comprends pas ce qu'il signifie. Inventer quoi ?
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Peut-être que pour moi s'engager, c'est se mettre en danger. Aimer, c'est prendre le risque de souffrir si on est abandonné. (p.126)
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C'est fou comme le corps garde le souvenir de la douleur ! (p.92)
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Je réalise que l'on peut aimer un lieu pour celui qui l'habite, pas sans lui. (p.39)
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Le secret est un poison. Il s'instille partout, crée une lourdeur qu'on ne parvient pas à identifier, qui se lègue d'enfant à enfant sans même qu'on puisse le détecter. C'est en cela qu'il est dangereux. Surtout lorsque chaque génération de femme donne naissance, presque au même âge, à une fille. C'est comme un cercle vicieux, une malédiction que les inconscients se transmettent.
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La passion, c'est une faim sans limite, un excès sans fond, un besoin désespéré d'être aimé.
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Oui, l'amour est fragile. Il a ses saisons, ses cycles. Oui, il rayonne, s'étiole, s'éteint puis renaît à nouveau.
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Pourquoi tout d’un coup cette chambre me semble-t-elle étrangère, presque hostile ? L’âme de Mamie Alice n’y est plus. Son odeur, mélange d’eau de Cologne citronnée et de poudre, a disparu. Je réalise que l’on peut aimer un lieu pour celui qui l’habite, pas sans lui.
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… l'œuvre d'art, dès lors qu'elle est originale, est considérée comme le réceptacle, le tabernacle, le creuset de la personnalité de l'auteur. Cette parcelle créatrice exprimée par l'artiste vient se ficher, s'abriter, s'encastrer dans l'œuvre.
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Le fait d'être exclu du système n'enlève rien à l'homme que tu es.
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D'ailleurs, dans le secteur stérile, tout le monde est gentil. On fait attention à nous, on nous chouchoute. Les infirmières surtout. Elles sont formidables et tellement dévouées. Quant aux aides-soignantes, de vraies perles. On les pense transparentes dans la grande mécanique médicale qui sauve, ces petites mains humbles qui lavent, nettoient, nourrissent. C'est faux. Car ce sont elles, les aides-soignantes, le coeur battant du service.
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Je n'aime pas parler de moi, me dévoiler. Question d'éducation, sans doute. Chez les aristocrates, c'est si vulgaire d'étaler ses émotions, ses inquiétudes, ses espérances. Chez les aristocrates, on traverse l'existence avec retenue et élégance. Même l'extravagance de certains de mes compatriotes n'est qu'un masque posé sur l'intimité des sentiments. p.74 et 75
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Mais la passion finit toujours par s'estomper. Toujours. Le quotidien est une bête vorace. Elle a vite fait de déchiqueter la ferveur pour mieux la dévorer avant de la digérer tranquillement dans un ordinaire qui n'en finit plus. C'est ainsi, c'est dans sa nature. Personne n'y échappe. p.194
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Perdre son boulot c'est aussi un cancer, tonna Moz. Sauf qu'il ronge d'autres choses que ton corps. Il ronge tes économies. Il ronge ta place, le regard de tes voisins, de tes collègues, de ta famille. Il ronge ton moral parce que tu te sens d'un coup tellement inutile, tellement moche, tellement au rebut. Avec un cancer, au moins tu te dis qu'il y un espoir. Tu te dis que tu peux t'en sortir et qu'après l'épreuve, la vie reprendra son cours, comme avant. Mais là, non c'est impossible. Qui voudrait embaucher un vieux ? Autrement dit, un mec périmé, foutu, basta. A cinquante-neuf ans, on n'attend plus rien de toi. Alors s'il vous plaît, soyez aimable monsieur, attendez calmement la mort et tout ira bien. p.113
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Nous avons des besoins proches mais nous ne les exprimons pas de la même façon. Tu veux être admiré ? Je veux être rassurée. Tu veux être accepté tel que tu es ? J'ai besoin d'être comprise. Tu veux être encouragé ? J'ai envie d'être respectée dans mes choix. Je crois te donner mon admiration, t'accepter tel que tu es et t'encourager. Alors, donne-moi en retour ce dont j'ai besoin sans te sentir dépouillé pour autant. Que je trace ma propre route, que je m'épanouisse ailleurs ne signifie pas que tu n'as plus de place. Si tu te sens en danger parce que j'existe par moi-même, si tu as besoin de te refléter tout le temps dans le miroir de mes yeux, je crois que nous avons loupé quelque chose, toi et moi. p.91
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Un homme, il s'en sort sans aide, par la seule force de sa volonté. Il se tapit dans sa grotte intérieure, grogne quand on lui tend la main, tourne en rond, mâche et remâche son souci à s'en rendre malade mais cherche tout seul une solution à son foutu problème. Il a sa fierté, un homme ! Il ne montre pas ses faiblesses. Il ne parle pas : il agit, il construit, il entreprend. Ou alors c'est une poule mouillée, une tarlouze. p.76
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Dire ce qui ne va pas, ce qu'on ressent, chialer, c'est bon pour les femmes ! C'est vrai, les femmes passent des heures entre elles, à disséquer, à commenter, à se soulager de leurs états d'âme. De leurs interrogations. De leurs frousses. Jusqu'à l’écœurement. Jusqu’à vider totalement leur sac. Jusqu'à se sentir même capables de passer l'éponge. Cela ne règle pas leur problème, mais ça les apaise, ça leur donne du courage. p.76
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Son monologue intérieur ressemblait à ça : Inquiéter les gens et ne rien leur dire, mais ça rime à quoi ? Cette pudeur mal placée de ne pas vouloir dire ce qui se passe, ce qui fait peur, ce qui inquiète, c'est vraiment nul. C'est bien les hommes, ça ! On ne se plaint pas, on ne se laisse pas aller, on ne se donne pas en spectacle. On est un dur, un viril. p.76
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Instinctivement, ils savaient qu'en partageant d'abord l'amitié, ils pourraient ensuite partager toutes les autres expériences de leur vie d'homme. L'amour qui s'en viendrait ou qui s'en irait. La carrière, avec ses hauts et ses bas. La mort du père, la grippe, la panne du four, l'édito politique du soir. Inconsciemment, ils savaient que cette amitié les préserverait de la solitude, leur offrirait toujours un robuste filet de sécurité et les autoriserait à vivre, ailleurs, toutes les aventures. Sans se le dire explicitement, ils sentaient que cette amitié constituait un mini-laboratoire où tout pouvait se tenter, s'expérimenter, se dire, pour peu que l'on soit prêt à se laisser transformer par le précipité de la sensibilité de l'autre. p.41 et 42
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