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Citations de Sophie Brocas (234)


Je dois m'émanciper pour assumer mon choix d'être mère. Et plus j'y réfléchis, plus je mesure l'étendue des efforts que je devrais consentir pour y parvenir. Moi qui ne sais rien faire, il me faut trouver un travail qui me donnera assez d'argent pour me loger, me nourrir et apporter les soins nécessaires à l'enfant. J'ai beau remuer cette idée en tout sens, je ne vois que les difficultés.
J'aperçois mieux désormais les conséquences concrètes de ma décision. Quel paradoxe ! Car pour me libérer, il me faudra accepter tant de servitudes M'enchaîner volontairement à un dur labeur pour survivre. Accepter en conscience le risque de l'épuisement et de la maladie, parce que je ne pourrai pas toujours bien m'alimenter ou me chauffer ni me soigner. Me résigner à une vie de célibat sans amour ni extase. Que d'efforts pour me délivrer des convenances de ma classe !
Le doute me gagne : serai-je assez forte pour regarder la liberté dans les yeux ?
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Chacun doit apprendre à vivre avec ses cicatrices. Si on le refuse, si on ne veut pas guérir une plaie béante, alors c’est la flamme de vie dont nous sommes porteurs que nous éteignons volontairement.
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Et, contrairement à ce qu'on serine aux petites filles dans les contes de fées, la passion n'est pas l'amour. La passion, c'est une faim sans limite, un excès sans fond, un besoin désespéré d'être aimé. C'est ce qu'à vécu Alice sans doute. Il ne tenait qu'à elle de le comprendre et d'admettre qu'elle faisait fausse route. C'était de sa responsabilité parce que c'était sa vie qui était en jeu. Voilà à quoi tu dois être vigilante, ma Lia. Pour le reste, ose tout, expérimente, va, vis et n'aie pas peur.
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Le souvenir de ma conversation avec Marie me revenait par éclairs sans réveiller les élancements de colère dont j'avais été si longtemps coutumière. Marie avait raison. L'histoire d'Alice n'était pas la mienne. Il ne tenait qu'à moi d'en écrire une autre. Mais j'avais besoin d'encouragements.
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chacun est responsable de sa vie, Lia. Je connais la blessure que j'ai infligée à Alice. Mais nous en avons tous. Chacun doit apprendre à vivre avec ses cicatrices. Si on le refuse, si on ne veut pas guérir une plaie béante, alors c'est la flamme de vie dont nous sommes porteurs que nous éteignons volontairement.
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Il faut sans cesse leur tirer les vers du nez pour connaître l’histoire de la famille. Comme si cela n’avait aucune importance de savoir d’où l’on vient. Comme s’il fallait laisser dormir le passé. Elles m’énervent. Je suis à fleur de peau en ce moment. Une bien jolie expression pour désigner le tohu-bohu des sensations désagréables qui m’agitent intérieurement.
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Maman a le regard tourné à l'intérieur d'elle-même, comme lorsqu'on converse avec son âme. (p.127)
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Est-ce parce que je suis fille unique que je rêve de me trouver une famille d'idées, une cause à défendre, une société à inventer, l'une de ces batailles qui nous élèvent et nous donnent envie d'être plus grands que nous-mêmes ? (p.49)
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p. 140 "Ne jamais faire de suppositions, ne jamais penser à la place des autres sous peine de commettre de sérieuses fautes d'analyses ; poser la question tout simplement et écouter la réponse avec la plus grande neutralité possible."
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Quand ta vie n'a de sens qu'avec l'autre, quand tu ne respires qu'à son contact, que tu ris quand il rit, que tu souffres lorsqu'il souffre, alors c'est que tu t'es perdue dans l'autre. Alors, tu renies ta propre existence.
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Tu sais, Alexandre, l'amour ce n'est pas un gâteau qui diminue à mesure que tu ditribues des parts. C'est même le contraire. Plus tu aimes de gens, plus tu fabriques de l'amour.
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Rien ne lui donnait plus de joie que de partir au volant de son Rapido. Libre ! Libre de rouler, de faire étape dans une auberge aux parasols Orangina, de baguenauder sur les routes communales de France, de s'arrêter aux abords d'un chemin forestier pour faire l'amour à la conquête du moment, de pique-niquer sur la berge d'une rivière. Au volant de son Rapido, Jeannot se sentait indestructible. Son camping-car lui donnait l'assurance des grands propriétaires terriens.
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Tante veut me marier. Comme si j'étais un meuble. Mon état de femme me révolte. Je ne consacrerai ma liberté qu'à un homme que j'aimerai à la folie. Sinon, je m'enlaidirai pour échapper aux liens. Je me ferai anarchiste pour faire exploser le bal des prétendants, les tasses en porcelaine et les pendeloques en cristal. Boum ! Boum ! Boum ! p.43
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Il faut sans cesse leur tirer les vers du nez pour connaitre l'histoire de la famille. Comme si cela n'avait aucune importance de savoir d'où l'on vient. Comme s'il fallait laisser dormir le passé.
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Lorsque je suis née en 1887, mon grand-oncle Lex Nicolaïevitch Tolstoï avait déjà choisi de vivre en ermite.
Je n'ai pas connu l'écrivain respecté de tous, encensé, jouisseur de la vie...
Il a été balayé par le déshonneur de l'excommunication...après qu'il eut dilapidé ses biens en libéralités insensées auprès des paysans.
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Alors quoi ? Ne serais-je donc que sa muse irréelle, comme l’a dit Marthe un jour ? Une muse, ça n’a pas un gros ventre dans lequel pousse un enfant. Une muse, ça n’accouche pas dans le sang et les humeurs. Une muse, ça ne se met pas au ban de la société. Une muse ne respire pas, ne souffre pas, ne pleure pas. Une muse, elle inspire et c’est tout.
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Ce n'est pas parce qu'on est rugueux dehors qu'on n'est pas tendre à l'intérieur.
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L'impression d'être éternelle? Quelle connerie! Moi qui ne pensais jamais à ma mort, la voilà qui me fichait son énorme coup de poing dans la gueule.
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Léon a vingt ans de plus que moi. Jamais, il n’a joué avec moi. Jamais, il ne m’a raconté d’histoires, ne m’a emmenée en balade. Jamais, il ne m’a appris à pêcher à la mouche, à faire du vélo ou à construire des cabanes. Léon ne me voyait pas. Il me terrorisait. Pire, il me tyrannisait. Je crois même qu’il prenait du plaisir à m’humilier, à m’effrayer. « Tu verras, ta nouvelle maîtresse déteste les pipelettes. On la dit très sévère. Sûr que tu seras punie. » « Les petites filles désobéissantes, la sorcière Cruella les enlève pendant leur sommeil et les cache au fond du puits. »
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Elle a toujours été là pour moi. J’aimais son regard doux. Il me donnait envie de faire des confidences. J’aimais ses rires qui grimpaient haut. Avec eux, la vie normale poussait la porte de ma chambre d’hôpital. Elle a le don de te faire voir le point de lumière en toi-même, l’éclat brillant, même quand l’araignée noire de la déprime te bouffe les yeux. Une façon toute personnelle de poser une question, de reprendre une phrase et d’ouvrir ainsi un large sillon vers l’horizon.
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