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Citations de Sophie Brocas (234)


Bien qu'ils n'aient jamais commenté ce sentiment-là. Ils ressentaient fortement cette fraternité choisie. Celle qui autorise à être de plain-pied avec l'autre, dans sa compréhension profonde, tout en respectant sa liberté. Celle qui permet de se sentir en paix avec l'ami tout en respectant sa différence. p.41
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Qui a dit que l’amitié est la petite sœur de l’amour ? Pourquoi pas sa sœur aînée ? Apaisée, rassurante, partageuse. Chacun des trois percevait l'autre comme un deuxième lui-même. Non comme un double, plutôt comme un soi-même distinct. Pas d'enjeux entre eux. Pas d'envie de possession. Pas de frustration. Ni d'incompréhension. p.41
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Bref, ces trois-là étaient devenus de vrais amis depuis la nuit de Carhaix. Ce fut un tressage solide de fils intimes, noués à petits nœuds étroits. Ce nattage formait désormais une étoffe et solide à la fois dans laquelle ils aimaient à se sentir serrés. p.41
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C'était un bloc carré, trois fois plus haut que large, un bloc de calcaire gris un peu grossier parsemé d'éclats noirs. Les amants y étaient pris entiers. Nus. Enlacés étroitement. Fondus l'un dans l'autre. Deux amants assis, face à face, leurs bras encerclant tendrement l'autre, sans pression, sans excès. Pieds à plat, cuisses repliées, jambes de l'homme enserrées avec douceur, imbriquées avec naturel entre celles de la femme. Quelques détails, à peine suggérés : une chevelure longue séparée en bandeaux dévalant le dos de la femme, le haut relief des bras, le doux rebondi du sein. Ils sont là, front contre front, regard contre regard, nez contre nez, lèvres à lèvres. C'est un baiser immense. Un amour absolu. Un acte sexuel intense et innocent à la fois. Évident.
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J'enrage. J'enrage de dépendre d'elle, de son argent, de son hospitalité. Je voudrais être libre de mes pensées, de mes mouvements, de mes amitiés. Au lieu de cela, elle me corsète avec le lacet étroit de ses convenances.
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Quand ta vie n'a de sens qu'avec l'autre, quand tu ne respires qu'à son contact, que tu ris quand il rit, que tu souffres lorsqu'il souffre, alors c'est que tu t'es perdue dans l'autre. Alors, tu renies ta propre existence. C'est le symptôme de la passion. Et, contrairement à ce qu'on serine aux petites filles dans les contes de fées, la passion n'est pas l'amour. La passion, c'est une faim sans limite, un excès sans fond, un besoin désespéré d'être aimé.
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Mais si tu veux encore de moi, si tu penses que la confiance peut revenir et que ton envie de vie à mes côtés est encore là, alors rejoins-moi dans le restaurant de nos vingt ans. Je sais que tu n'as pas oublié l'adresse.
Je t'aime.
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Aussi Camille s'était-elle mise à tricoter et à offrir des écharpes , bonnets et couvertures aux errants de son quartier. Chaque dimanche, vers 18 heures, elle partait au hasard des rues, sa cargaison laineuse dans un sac à dos....Elle adorait surtout les gamins de la famille rom, assis sur le trottoir au 32 de la rue Custine. Pour la petite, celle à la bouille ronde et à la frange sur ses grands yeux étonnés, elle tricotait des bonnets surmontés par des oreilles de chats ou ...
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Le désir est un instituteur zélé qui vous apprend vite, et avec quelle ardeur, le chemin de vous même.
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La mort est la chose la plus certaine de notre vie. Pourtant, elle nous surprend toujours.
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Le pire, ma terreur absolue, c’était les exercices de maths et de géométrie. Quand maman, vaincue d’avance par le mystère de l’énoncé, me renvoyait vers Léon sous prétexte qu’il avait fait des études techniques, je me présentais, tremblante, devant sa chambre. Une fois sur deux, un sonore « fous-moi le camp, la pisseuse » m’accueillait. Mais quand Léon daignait accorder une minute d’attention à mon exercice et m’en expliquer le principe, c’était comme si ma raison décidait soudain de faire des nœuds. Impossible de comprendre. La règle de trois ? Un gouffre. Les probabilités ? Une énigme. Les racines carrées ? Un supplice.
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Au bout de quelques jours, ces 220 000 euros, ça m’a donné l’impression étrange d’être à la fois colossale et peu de chose. C’est bizarre, je sais. Oui, j’avais désormais le pouvoir de changer d’existence. Mais le trésor ne durerait pas toute la vie non plus. À 2 000 euros par mois, en dix ans, tout se serait envolé. Alors, que faire ? Dépenser l’argent tout de suite pour m’en débarrasser ? L’économiser pour le faire durer ? Un peu les deux, peut-être ? Me faire plaisir à moi ou penser aux autres ? Arrêter de travailler ou continuer comme si de rien n’était ? Et les gens, comment me regarderaient-ils ? Ils se pousseraient du coude à mon passage, en chuchotant : « Mais si, tu sais bien, c’est la fille du Loto. »
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La nuit, j’ai commencé à faire des cauchemars. Dans mes mauvais rêves, cette pile de billets qui s’élevait vers le ciel menaçait de s’effondrer sur moi. Je ne parvenais pas à la retenir. Elle allait m’étouffer. Si tu savais comme cette montagne d’argent m’a alors angoissée. Mais me comprendras-tu ? Je vois bien que ta vie est confortable. Tu ne te poses guère de questions quand tu repeins ta maison, quand tu organises une fête avec tes amis ou que tu vas au théâtre. L’argent n’est pas un souci pour toi. Tu ne comptes pas.
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Je crois qu’elle a beau être courageuse et remplie d’humanité, avec tous ces malades, ces bagarres, ces larmes, ces adieux, et malgré les victoires, un jour son armure secrète a fini par se fendre. Ce jour-là, elle a décidé de s’en aller vivre à la mer. De changer de vie, de virer de bord face à la mort. Je crois qu’elle rêvait d’ouvrir une librairie, qu’elle avait envie d’histoires qui se terminent bien, de tourner la page. Je la vois, cette librairie. Une pièce tout en bois, avec de longues tables recouvertes de livres qui brillent sous la lumière des abat-jour, comme une arche dorée.
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Je refuse l'hypocrisie de ce monde qui sait que l'amour donne des fruits depuis la naissance de l'humanité sans le reconnaître. J'accuse la société d'abandonner les femmes seules face à cette responsabilité et de les traîner ensuite devant les tribunaux pour un fœtus découvert dans les égouts ou les vespasiennes.
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On aime et puis, bien souvent, on souffre. C’est vrai d’une histoire d’amour qui s’éteint, d’une expérience professionnelle qui s’arrête, d’un lien filial qui se délite. Cette douleur-là est une plaie. Mais la façon dont on la soigne appartient à chacun d’entre nous. On peut parfaitement choisir d’appuyer encore et encore sur la cicatrice. On peut décider qu’on restera éternellement blessé, malade de tristesse, pétrifié de chagrin. Au bout d’un temps cette douleur devient familière, un repère sûr, presque rassurant. …… Mais on peut aussi parier sur la vie. Décider que la douleur ne nous aura pas, qu’elle ne mènera pas notre vie, ne sera pas notre destin
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Ce qu'Alexandre ne dit pas - mais en avait-il même conscience - c'est qu'il se sentait parfois secoué par cette urgence à vivre qu'il vantait si bien. Il n'avait pas vu le piège doux des cinquante ans. Sitôt passé la déprime de cet anniversaire symbolique, il s'était senti à nouveau jeune, plein d'allant devant cette décennie nouvelle. Il avait accumulé les années sans y penser pour se réveiller un jour, à soixante ans. Soixante ans et la furieuse conviction que, pour la première fois de sa vie, il avait des envies et des projets mais plus autant de temps pour les réaliser.
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J’enrage de dépendre d’elle, de son argent, de son hospitalité. Je voudrais être libre de mes pensées, de mes mouvements, de mes amitiés. Au lieu de cela, elle me corsète avec le lacet étroit de ses convenances.
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Quel livre ! L’ecriture Comme l’histoire sont envoûtantes. Nous sommes transportés en 1910 dans la vie de Tatiana et ses relations amoureuses avec le sculpteur Brancusi. Après avoir lu ce livre je n’ai qu’une envie : aller au cimetière Montparnasse et découvrir cette sépulture le Baiser
Deux parcours de femmes volontaires : tatiana en 1910 et Camille avocate de nos jours. Leurs destins seront liés car Camille mettra tout en œuvre pour sauver sa tombe et plus précisément la sculpture le baiser sur la tombe de tatiana
Histoire d’art, histoire de patrimoine histoire d’amour
Un GRAND livre
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Je sais mieux distinguer les ombres portées, les ratures, les sous-couches que les générations passées ont laissées sur ma trame intime.
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Thèmes : anges , anges gardiens , anges & démons , angélique , littérature , cinema , adapté au cinéma , adaptation , religionCréer un quiz sur cet auteur

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