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Citations de Sophie Brocas (234)


C'est que la France a déclaré la guerre aux microbes. Des hommes comme le DR Bémard sont les vaillants généraux de cette bataille. Leur guerre est totale, absolue, sans quartier. Le docteur m'a raconté la révolution pastorienne, la création des égouts pour évacuer les eaux putrides, les avenues qu'on perce pour aérer, les vaccins qu'on rend obligatoires, les gants en caoutchouc pour éviter la contamination, les anesthésiques qui endorment les malades.
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Nuls besoin pour cela d'évoquer le vrai, le réel, affirme-t-il. L'essentiel n'est pas de figurer ni même de voir, mais de contacter l'essentiel, d'aller à l'invisible. C'est pourquoi il refuse de représenter les passions humaines comme le fait l'académisme le plus répandu. A quoi bon tailler les montagnes pour faire de leurs pierres des cadavres ou du bifteck enragé ? A-til tranché. Que sont les statues classiques qui représentent nos héros, nos poètes, nos rois et nos saints, si ce n'est qu'un morceau de viande morte et figée dans le marbre
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Page 94
«  Il y a aussi posé là, à même le sol, le bronze d’une femme, les genoux enracinés au sol, le buste penché, la tête abaissée, une main en prière. Il lui manque un bras. On ne sait rien de son âge, de sa beauté, de son histoire, mais on communie avec elle dans la ferveur de sa supplique, dans le cri silencieux de son espérance. Avec elle, le réalisme du visage, le plissé savamment exécuté d’une robe, la convention de l’académisme deviennent superflus. La piété est là. Elle est là piété. »
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Tante veut me marier. Comme si j’étais un meuble. Mon état de femme me révolte. Je ne consacrerai ma liberté qu’à un homme que j’aimerai à la folie. Sinon, je m’enlaidirai pour échapper aux liens. Je me ferai anarchiste pour faire exploser le bal des prétendants, les tasses en porcelaine et les pendeloques en cristal.
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Je suis aimée et j'aime. Quel autre sens à la vie ? (p 237)
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Les mots sont des coquillages vides. Ils ne rendent pas compte à leur juste mesure du chatoiement, de l emportement, des cieux prodigieux que je découvre entre ses bras.
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L oeuvre d art, dès lors qu elle est originale, est considérée comme le réceptacle, le tabernacle, le creuset de la personnalité de l auteur. Cette parcelle créatrice exprimée par l artiste vient se ficher, s abriter, s encastrer dans l oeuvre. Voilà pourquoi celle-ci mérite d être protégée. Voilà pourquoi la volonté de l auteur exprimée dans l oeuvre doit être respectée. Le droit moral que Camille découvrait lui évoqua instantanément une sorte de cordon ombilical reliant l auteur à l oeuvre qu il avait enfantée.
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Elle eut la conviction qu elle venait d accoster sur la grève d un univers fait de symboles universels, de plénitude humaine, de simplicité éternelle, de quête de soi-même.
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Ici, c est le monde entier qui se presse, se croise, se hèle, s interpelle, se moque, se découvre, se renifle, s aime, se quitte, se retrouve, s évite, s invite. Tant d accents rauques, de belles langues, d inflexions chantantes, d outrages à la grammaire, de verbes maltraités, d expressions inventées, de moues à la place des mots tricotent un langage cosmopolite, coloré, poétique, vivant. Le Quartier latin, c est Paris qui relève la tête avec la fierté orgueilleuse de la jeunesse et qui éclate d un rire franc à la face du vieux monde.
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Soudain un membre éminent de ma famille affirmait clairement ce que je percevais confusément depuis des mois. Dans son livre, le grand Nikolaïevitch Tolstoï dénonçait la misère massive des ouvriers des villes. Il condamnait l inégalité des conditions sociales, le contraste insupportable entre la richesse de quelques uns et la misère des innombrables. Et il en tirait des conclusions claires. Les riches aristocrates devaient cesser d être la cause de la misère des pauvres en cédant leurs fortunes aux gens de peu. Demain les classes seraient abolies. La terre reviendrait à ceux qui la travaillent. L artiste créerait pour la masse. Nul ne recevrait davantage que le nécessaire pour assurer sa subsistance. Demain, un homme moral résisterait à l État comme à l Eglise.
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Quand ta vie n'a de sens qu'avec l'autre, quand tu ne respires qu'à son contact, que tu ris quand il rit, que tu souffres lorsqu'il souffre, alors c'est que tu t'es perdue l'autre. Alors, tu renies ta propre existence. C'est le symptôme de la passion. Et, contrairement à ce qu'on serine aux petites filles dans les contes de fées, la passion n'est pas l'amour. La passion, c'est une fin sans limite, un excès sans fond, un besoin désespéré d'être aimé.
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Ne crois pas que notre lien soit resté le même durant ces 30 années. Il a évolué avec nous parce que cela correspondait à notre désir profond. Nous l'avons nourri par une attention vigilante à soi-même et à l'autre, nous l'avons cajolé, nous avons intriqué chaque brin de ce lien pour le renforcer. Nous avons recherché des intérêts partagés et respecté scrupuleusement la liberté de l'autre. Ce lien n'a jamais résumé ce que chacun de nous était mais il a maintenu ensemble les pans de notre amour. J'aurais détesté que mon Alonso reste avec moi sans y consentir, sans tendresse, par habitude ou par renoncement.
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Chacun doit apprendre à vivre avec ses cicatrices. Si on le refuse, si on ne veut pas guérir une plaie béante, alors c'est la flamme de vie dont nous sommes porteurs que nous éteignons volontairement.
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Aimer, c'est prendre le risque de souffrir si on est abandonné.
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Oui, l'amour est fragile. Il a ses saisons, ses cycles. Oui, il rayonne, s'étiole, s'éteint puis renaît à nouveau. À condition qu'on le traite avec respect, qu'on lui donne le temps de se transformer, qu'on lui fasse confiance.
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Le secret est un poison. Il s'instille partout, crée une lourdeur qu'on ne parvient pas à identifier, qui se lègue d'enfant à enfant sans même qu'on puisse le détecter. C'est en cela qu'il est dangereux. Surtout lorsque chaque génération de femme sonne naissance, presque au même âge, à une fille. C'est comme un cercle vicieux, une malédiction que les inconscients se transmettent.
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Quand ta vie n'a de sens qu'avec l'autre, quand tu ne respires qu'à son contact, que tu ris quand il rit, que tu souffres lorsqu'il souffre, alors, c'est que tu t'es perdue dans l'autre. Alors, tu renies ta propre existence. C'est le symptôme de la passion. Et, contrairement à ce qu'on serine aux petites filles dans les contes de fées, la passion n'est pas l'amour. La passion, c'est une faim sans limite, un excès sans fond, un besoin désespéré d'être aimé.
(...)
Voilà à quoi tu dois être vigilante ma Lia. Pour le reste, ose tout, expérimente, va, vis et n'aie pas peur.
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Que me laisse-t-elle au juste, mon arrière-grand-mère? Une empreinte de douceur. Des souvenirs de vacances. Des jeux, un potager, un chien aveugle. La prévenance surannée d'une vieille personne pour une petite fille. L'apprentissage joyeux des choses du quotidien. Je me souviens du riz au lait parfumé à la fleur d'oranger qu'elle m'apprenait toute petite à cuisiner, du lit qu'elle bassinait à la bouilloire de cuivre pour réchauffer les draps avant que je m'y glisse, des couronnes de feuilles qu'elle tressait pour me sacrer princesse, des robes qu'elle cousait dans de vieilles cotonnades pour mes poupées.
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Mourir, encore... Mais c'est rester mort qui est difficile.
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C’est comme si elle m’avait fondue en elle, chair indis­tincte de sa chair, âme indis­so­luble de son âme. J’ai dû la suivre, m’adapter, comprendre, accepter. Pouvait-​il en être autre­ment? Je n’avais qu’elle. Il fallait que je l’aime à tout prix pour me faire aimer d’elle. Coûte que coûte. Est-​ce cette confu­sion des êtres qui l’a trans­formée plus tard en combat­tante de ma liberté, de mes expé­riences d’adolescentes. Cette peur panique qui l’envahissait à chaque fois que je tentais de me dégager, cette couver­ture d’amour dans laquelle elle cher­chait à m’emmailloter dès que je voulais éprouver par moi même et qui me donnait le senti­ment d’étouffer. Je vais mieux depuis que je me suis éloi­gnée.
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