AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Sophie Loubière (1107)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


De cendres et de larmes

Madeline et Christian sont unis et amoureux. Le jour où Christian accepte le poste de conservateur de cimetière avec un pavillon de fonction, Madeline est surprise mais finalement se rend aux arguments de son mari, d'autant plus que leurs enfants Eliot et Anna auront ainsi chacun leur espace, de même que Mickaël, le fils que Madeline a eu d'un premier mariage.

Madeline est cheffe sapeur- pompier et aime passionnément son métier.

Petit à petit la situation familiale se dégrade, Christian devient taciturne, toujours sur le qui vive, et ses enfants ne reconnaissent plus le papa tendre et aimant qu'ils ont connu. Madeline est inquiète pour son couple.

La maison fait peur.

Un suspense terrifiant pour ce roman de Sophie Lubière que j'ai découverte avec " L'enfant aux cailloux".

Une écriture prenante, une analyse fine des personnages.
Commenter  J’apprécie          120
L'enfant aux cailloux

Presque un coup de coeur pour ce thriller, dans lequel nous suivons Mme PREAU, directrice d'école primaire à la retraite, qui passe beaucoup de temps chez elle. Les semaines sont assez chargées, mais le dimanche, c'est le calme plat. Et que fait une personne âgée qui s'ennuie ? Et bien elle regarde par la fenêtre et si elle le peut, elle épie ses voisins, Mme PREAU n'échappe donc pas à la règle, et ce qu'elle va découvrir la met hors d'elle, ses voisins ont un petit garçon caché, qui semble être leur souffre douleur.

Mais voilà, comment réussir à convaincre les autorités de l'existence de cet enfant, M PREAU va tout tenté pour le faire mais est-ce que cela sera suffisant ?

J'ai beaucoup aimé la construction de ce roman, les chapitres courts rendent le récit palpitant, les personnages tous crédibles donnent une humanité extraordinaire à ce récit et le suspense grandissant donne envie au lecteur de connaître rapidement la fin que j'avais deviné malgré tout ce qui explique ce presque coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          120
Frissons noirs

Six trés bonnes nouvelles dans cet ouvrage .

Ma préférée est celle écrite à 4 mains , Barbara Abel et Karine Giebel .

Mais celles de R.J . Ellory , Sophie Loubière , Maud Mayeras , Laurent Scalese et Cédric Sire sont vraiment chouettes .

Un bouquin sympa à dévorer en une soirée .

Bonne lecture . 🤠
Commenter  J’apprécie          120
De cendres et de larmes

Depuis "l'enfant aux cailloux" , je suis SOPHIE LOUBIERE et je n'ai jamais été déçu.

Ce roman ne fait pas exception:

* les personnages sont très attachants

* L'histoire est prenante

* C'est très bien écrit : c'est un "détail" à souligner, car certains écrivains écrivent sans soigner leur prose !



Je ne peux pas dire pourquoi je n'ai attribué que quatre étoiles au lieu de cinq sans dévoiler la fin ; mais je ne peux que vous recommander chaudement la lecture de ce roman!
Commenter  J’apprécie          120
De cendres et de larmes

« Quelque chose était en train de basculer ici et partout ailleurs.»

.

Me voici à nouveau transportée par un roman de Sophie Loubière, dans lequel j'ai retrouvé cette plume délicate, cet art de la présentation et ces personnages subtils qui caractérisent chacun de ses livres.

.

Nous suivons une famille recomposée, dont Christian, le père, vient d'être nommé conservateur du cimetière de Bercy. Eux qui vivent à cinq dans un petit appartement, vont pouvoir emménager dans un logement de fonction, une vieille bâtisse de presque 180 m² située à l'intérieur du cimetière. Mais la vie en ce lieu ne sera pas aussi paisible qu'ils auraient pu l'imaginer.

.

Durant les premiers chapitres, on ressent l'engouement positif, notamment envers la mère, caporale-cheffe sapeur-pompier. Un métier prestigieux, qui lui vaut l'admiration sans borne de son entourage. Christian, lui, n'est pas un carriériste, et aspire à une vie tranquille, centrée sur sa famille. le poste de conservateur est pour lui une évolution, sans pour autant empiéter sur sa vie personnelle.

.

L'apparence ordinaire de cette famille rend perméable à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, Sophie Loubière analyse la façon dont parfois tout peut déraper, imperceptiblement.

.

Peu à peu, la communication entre les membres de la famille va devenir difficile, chacun étant absorbé par ses propres soucis. Madeline enchaîne les astreintes, et ses horaires décalées deviennent rapidement source de frustration pour ses enfants et son mari. Christian, cherche à se libérer du poids du passé par le biais de l'art, et se montre de plus en plus irritable et instable. Les enfants réagissent aux contraintes de cette nouvelle vie du mieux qu'ils le peuvent. A travers eux, le récit prend parfois des accents fantastiques, trouvant leur source dans une imagination aussi fertile qu'intarissable.

.

L'atmosphère anxiogène engendrée par la maison, et le comportement fiévreux du père, ne sont pas sans rappeler le déclin psychologique de Jack Torrance au sein de l'Overlook Hotel. La tension, grandissante au fil de l'histoire, atteint son paroxysme vers la toute fin du récit. L'air m'a manqué et j'ai retenu ma respiration, angoissée par ces lignes que je savais décisives.

.

De cendres et de larmes est un roman qui oscille entre les genres. Thriller psychologique ou roman fantastique, la quatrième de couverture crée la confusion, offrant ainsi un suspense au tournant inattendu.

.

Ma chronique complète est sur le blog.
Commenter  J’apprécie          120
De cendres et de larmes

Bonsoir ce soir je vous parle "DE CENDRES ET DE LARMES" Alors déjà je n'ai pas aimé ce roman je l'ai ADORE dévoré des yeux en une journée. Ce livre relate l'histoire de la famille MaraA la suite d'une promotion Christian le mari obtient le poste de conservateur au cimetière avec le pavillon de fonction. La maison révèle lentement ses secrets , Christian sombre un peu à la façon shining!!!! La famille se desodalirise il y a de quoi. Pour la fin je vous laisse lire ce très bon livre mais ceci n'est que personnel bien sûr

Commenter  J’apprécie          120
L'enfant aux cailloux

A part de déflorer une partie de l'histoire, je ne vois pas ce que je pourrais dire ...

Un livre parfaitement rédigé, dont la lecture est facile. Je me suis laissé prendre par cette ambiance, de la vie d'une respectable (ou pas !) vieille directrice d'école à la retraite.

L'autrice sait s'y prendre pour créer cette atmosphère, sans nous rebuter, en diversifiant les points d'intérêt et les actions d'Elsa (c'est la vieille dame; je l'appelle par son prénom car nous sommes maintenant très proches ! )



Un livre qui m'a touché. A découvrir, vraiment..
Commenter  J’apprécie          124
Cinq cartes brûlées

Je dégaine le bandeau « Breaking news », « Alerte coup de foudre », et « Sors vite ta liste de bouquins à acheter ».



Les romans estampillés « thrillers psychologiques » sont à mon sens trop nombreux, et j’ai l’impression que la grande mode est de coller cette étiquette à tous les romans un peu tordus dans lesquels l’auteur se targue de perdre son lecteur (ça, c’est dit ! ). Là, mon cher lecteur, c’est d’un vrai thriller psychologique dont je vais te parler, et ça ne sera pas, pour une fois, une énième histoire de bonne femme sous l’emprise d’un conjoint pervers narcissique. Il en faut du talent pour écrire un vrai thriller psychologique, et du talent, Sophie Loubière n’en manque pas.



L’auteure va nous faire suivre la vie de Laurence, de sa plus tendre enfance avec ses parents et son frère jusqu’à sa vie d’adulte. Dire que son parcours familial est cabossé est un euphémisme : dernière née d’un foyer aux revenus modestes, elle grandit aux côtés d’un frère tyrannique qui s’est juré, à sa naissance, de lui pourrir l’existence. Tout est fait pour provoquer de l’attachement avec cette petite fille, et dès le début il y a quelque chose de très fort qui s’est tissé entre elle et moi. J’ai l’instinct maternel d’une huître morte sur un plateau de Noël (bon à part avec les chats), et pourtant j’ai ressenti une affection infinie pour elle, avec le besoin viscéral de la protéger contre toutes les agressions de sa misérable existence.



Cinq cartes brûlées est l’occasion pour Sophie Loubière d’évoquer des sujets sociétaux, flirtant ainsi avec le roman noir. Il est question de chômage, de maladie, de troubles psychologiques et alimentaires, du système de justice, des rapports difficiles qu’il peut exister entre des enfants et de leurs parents, de rejet de l’autre parce que trop différent, parce qu’il ne rentre pas dans le moule, parce qu’il est fragile et trop gentil. Mais la gentillesse peut parfois laisser place à quelques chose de bien plus sombre, parce qu’elle aura été trop usée, trop malmenée. On se protège alors, il y a une revanche à prendre sur cette saloperie de vie, sur ce passé qu’on traîne comme un boulet et qui nous empoisonne l’existence. Est-ce que Laurence se sentira mieux une fois sortie de sa chrysalide, les ailes déployées vers un avenir qu’elle aura choisi elle-même cette fois ? Pas certain… Parce que certaines épreuves sont trop difficiles à supporter et qu’ils changent irrémédiablement un individu, le marquant au fer rouge pour le reste de sa vie.



Derrière une intrigue magistralement déroulée, l’écriture de l’auteure est absolument remarquable dans le sens où il s’en dégage des émotions surpuissantes, une profondeur comme il y en a trop peu, il y a quelque chose de terriblement féminin dans cette écriture pourtant sans concession, elle a ce pouvoir de créer du beau, du palpable et même un peu de poésie dans un environnement tellement sombre, tellement difficile.



Le mot de la finCinq cartes brûlées ne frôle pas la perfection, il est la perfection.



Si vous ne deviez acheter qu’un roman en ce début d’année, c’est celui-ci.
Lien : https://anaisseriallectrice...
Commenter  J’apprécie          120
Écouter le noir

#EcouterLeNoir

#NetGalleyFrance



11 histoires ayant toutes pour point commun le bruit ou l'absence de bruit, je connais tous les auteurs ayant participé à l'élaboration de ce recueil de nouvelles, c'est donc avec beaucoup de plaisir que j'ai lu ces nouvelles.

Il est toujours difficile de pouvoir dire que l'on a adoré un recueil de nouvelles, certaines étant plus intéressantes que d'autres, mais dans ce recueil, je ne peux pas dire non plus que j'en ai détesté, elles étaient toutes plaisantes à lire.

Le bruit, voilà un sujet intéressant, qui n'a jamais été incommodé par le bruit d'un moteur, d'un chien qui aboie, de travaux proches, de cris d'enfants... mais qui n'a jamais dit qu'il doit être difficile de vivre en souffrant de surdité.

J'apprécie de plus en plus de lire des recueils de nouvelles, surtout qu'il y en a de plus en plus écrits par des auteurs que j'apprécie énormément, je ne pourrais donc qu'encourager ce genre de livre, qui pour ma part, créé un réel plaisir de lecture.
Commenter  J’apprécie          120
L'enfant aux cailloux

Des carambars, deux assistantes sociales de la protection de l'enfance, le canada et Bastien.. on mélange et nous obtenons L'enfant aux cailloux.



C’était une écriture fluide mais je l'ai sentie vieillissante à l'image de Elsa ancienne institutrice à la retraite humaine et isolée. C'est comme si je lisais ce thriller il y a une bonne dizaine d'années... Vous voyez une lecture passée disons... Peut être un rythme trop soutenu ou lent

Une nouvelle intrigue que je conseille pour une lecture douce et sans contraintes mais pas glaciale : Un thriller au gout caramel...
Commenter  J’apprécie          120
Black coffee

Si le chapitre préliminaire s'ouvre sur une attaque aussi violente que sanglante, le reste du roman laisse une marque très succincte.



L'auteure mêle deux récits qui, surprise!, vont finir par se relier. Tout tourne autour d'un mystérieux tueur de la route 66, cette route mythique empruntée par pléthore de touristes en mal de rêve américain et de grands espaces. Pourquoi pas?

Le personnage principal est un criminologue américain renommé qui a cependant du travail en matière de psychologie personnelle et familiale(avec circonstances atténuantes malgré tout). Le second est une jeune femme française (de Nancy) dont le mari l'a laissée en plan avec ses enfants lors d'un road-trip sur la route 66. Reprenant contact en lui envoyant les confessions qu'il aurait reçu du fameux tueur, elle décide de repartir prendre la route avec sa fille et son fils.



L'intrigue reste convenue. J'ai trouvé de trop nombreuses longueurs à ce roman. Les personnages demeurent assez superficiels; il est difficile de s'attacher à eux, ou même d'en avoir envie.

Quant au dénouement, les ficelles, trop épaisses à mon goût, ont eu du mal à passer.



Une lecture pas franchement ennuyeuse mais pas franchement indispensable, eu égard pour tous les bons romans sur le marché.
Commenter  J’apprécie          120
L'enfant aux cailloux

Un roman, qui traite à la fois de la solitude des personnes agées et de la maltraitance sur les enfants.

L'ambiance est pesante, le personnage de l'institutrice à la retraite est attachant, la narration fait que les chapitres passent sans que l'on puisse refermer le bouquin. Tout se met en place, tranquillement, mais sûrement.

Un dénouement à couper le souffle.

Ce livre ne vous laissera pas indemne, nous avons tous à en tirer quelque chose...

Commenter  J’apprécie          122
Obsolète

Je suis ravie d'avoir lu ce dernier roman de Sophie Loubière qui m'a profondément marqué. 



Rachel, une femme accomplie, exerce le métier de coiffeuse, mais elle possède un talent pour écouter les autres et leur transmettre une grande positivité. 



J'ai été plongée dans un univers futuriste qui semble vraiment extraordinaire.



Plus de violences, de guerres et d'autres événements négatifs.



Pour les femmes, c'est un nouveau mode de vie qui devient coutumier, mais difficile avant le grand départ. 



Le monde guérit doucement des catastrophes dues au dérèglement climatique et à la cupidité des humains. 



J'ai développé un fort attachement envers Rachel et son récit, mais l'auteure a réussi à me surprendre, car il y a de nombreux secrets bien dissimulés.



À mesure que le départ de sa femme approche, le coeur de John est brisé et il va être confronté à un drame inattendu dans cet endroit paisible où rien de sérieux ne se déroulait jamais. 



Ce livre est vraiment surprenant, j'ai été enchantée, car il traite de la protection de notre planète, des femmes et d'une enquête énigmatique, mais ce qui est le plus intéressant, c'est d'apprendre la vérité sur le recyclage et le domaine des Hautes-Plaines que je vous laisserai découvrir par vous-même.



Est-ce le paradis où l'enfer ?



Je suis ravie d'avoir participé à la rencontre avec Sophie Loubière à la librairie Hisler lors de la sortie de son nouvel ouvrage. 



De plus, j'ai eu l'opportunité de discuter un peu avec elle sur les soucis des femmes lors du Salon du livre à Metz. 



Ce roman futuriste m'a vraiment plu, car il m'a donné des réponses à certaines de mes interrogations et m'a permis de réaliser la réalité du déclin de notre planète. 



Je vous le recommande fortement. 



Je vous remercie.




Lien : https://sabineremy.blogspot...
Commenter  J’apprécie          114
Obsolète

2224, Rachel a bientôt cinquante ans. Dans cette société rétro futuriste, les femmes qui atteignent la cinquantaine sont retirées de la société. Elles vont être recyclées car elles ne sont plus bonnes pour procréer. En effet, l'humanité est en danger et la priorité est de repeupler et faire des enfants. Que va devenir Rachel maintenant qu'elle est obsolète ?

J'ai eu un petit coup de cœur pour ce livre.

Dans la même veine que La servante écarlate de Margaret Atwood, j'ai nettement préféré celui-ci.

La société décrite par Sophie Loubière, à la différence de celle de Margaret Atwood, n'est pas violente ni obscure. Il n'y a pas de violence, puisque chaque adulte est équipé d'un bracelet décelant le moindre mouvement d'humeur et qui délivre de quoi équilibrer la santé mentale. Ainsi tout crime semble complètement impossible. Et pourtant, deux fillettes sont retrouvées mortes...

La société est totalement tolérante sur l'orientation sexuelles de chacun, en revanche quand l'individu est fertile, il se doit de procréer. Les femmes de plus cinquante ans devient obsolète et les hommes doivent choisir une autre femme jeune et fertile.

J'ai aimé la plume de l'auteure pas trop descriptive mais suffisamment pour que l'on se représente très bien cette société. L'univers décrit de prime abord fonctionne très bien mais quand on gratte le vernis, elle n'a rien d'idéal.

Beaucoup de thèmes sont abordés et font réfléchir sur notre système actuel.

Bref c'est un tres belle découverte !
Commenter  J’apprécie          110
Obsolète

J’ai longtemps hésité à écrire cette chronique, parce que j’avais l’impression que quoi que je puisse exprimer, ce ne serait jamais assez face à cette œuvre remarquable. Et puis, finalement, j’ai craqué.



Je ne connaissais pas Sophie Loubière avant de lire Obsolète, et je dois dire que je suis ravie de cette rencontre ! J’avais vu passer plusieurs fois cette parution dans des listes de recommandations chez les libraires, sur Babelio… Et j’ai fini par l’acheter chez mes libraires. Je suis tombée sous le charme de la 4ème avant de tomber amoureuse du livre dans son ensemble ; je suis tellement satisfaite de l’avoir acheté pour moi plutôt qu’emprunté à la médiathèque ! C’est un livre que je relirai sans aucun doute, ce qui m’arrive pourtant très peu.



Je m’attendais d’abord à un roman un peu façon Sandrine Collette, sombre, avec des réflexions profondes sur la nature humaine ; et en même temps avec pas mal d’action, comme chez Neil Gaiman. Au final, l’histoire n’est pas si sombre même si elle parle beaucoup de nature humaine ; et si on y trouve pas mal d’action, elle a un rythme lent qui permet de construire tout un Monde. Ce dernier est d’une complexité rare. 200 ans dans notre futur, avec quelques milliards de têtes en moins, l’Humanité a dû trouver d’autres manières de vivre. Sophie Loubière interroge absolument TOUS les aspects d’une société : politique, ressources, climat, travail, éducation, relationnel, loisirs, transports, croyances, logement… Moi qui me plains souvent de ne pas trouver assez de détails sur le contexte, ici j’ai pu tout savoir. Et relire, et discuter des solutions envisagées pour telle ou telle contrainte environnementale, et réfléchir, et rechercher. J’ai lu certains passages comme un documentaire, apprenant beaucoup, faisant des allers-retours dans les paragraphes. Je n’ai pas poussé le vice jusqu’à prendre des notes (parce que l’histoire est tout aussi prenante et que je voulais savoir la suite), mais je serais bien capable de m’y mettre à la relecture ! Quel pied…



L’histoire dans cet environnement si riche est fascinante elle aussi. Rachel vient d’avoir cinquante ans et se prépare pour le Grand Recyclage, avec deux de ses amies proches. Elle doit donc quitter son mari, ses deux enfants, son métier, sa maison, son village… tout en n’ayant qu’une version officielle relayée par Maya, l’IA universelle, et en se questionnant sur ce qu’il en est réellement. Il ne faut par contre pas être trop pressé, puisque Rachel ne quittera sa maison qu’à la moitié du roman (530 pages, rappelons-le) ; le récit comprend plusieurs arcs narratifs, dont celui du Grand Recyclage, mais d’autres le rejoignent et sont tout aussi passionnants et engagés.



L’engagement de l’autrice, parlons-en. Sophie Loubière livre un récit profondément féministe et écologiste. De nombreuses réflexions des personnages, notamment de Rachel, invitent à penser le sexisme sous toutes ses coutures : par sa violence systémique (dont le Grand Recyclage) ou isolée. Depuis sa racine jusqu’à ses conséquences concrètes en 2224. Les pistes avancées sont passionnantes, les positionnements des personnages très éclairants. Qu’il s’agisse de la protagoniste, de son mari ou de son ami John, chacun voit les choses à travers son propre prisme, et nous dévoile à tour de rôle sa pensée. La réflexion est donc très riche et m’a grandement passionnée !



Pour ce qui est de l’écologie, c’est surtout le contexte qui l’explicite. Le Grand Effondrement semble n’avoir plus laissé le choix. Dans les cours à l’école dont se souvient Rachel, on décrit notre époque actuelle d’une manière qui rebute les élèves, tant nos erreurs et nos égarements sont violents. Par rapport aux animaux (plus de chatons ni d’oiseaux en 2224, plus non plus de régime carné), par rapport à la Nature (on n’occupe plus l’intégralité des Sols), par rapport au Climat… Et les habitants de ce futur font face aux erreurs de leurs ancêtres, construisant des maisons passives, luttant contre les canicules, récupérant l’eau de pluie. Leurs habitudes, leur manière de vivre, leurs emplois, leur agriculture, tout est fonction de leur environnement. Ce programme m’a semblé si utopique, et il est si bien détaillé et expliqué, que j’aurais voté cent fois pour lui.



La question des croyances et des religions est elle aussi abordée et fouillée. Je me dis que si ce roman dérange, ce sera sûrement pour cette dimension-là. Et pourtant, j’ai beaucoup aimé la manière d’amener cette idée, et de l’expliquer.



Les personnages portent tous un bracelet de régulation des émotions, ce qui a permis à l’humanité d’éradiquer la tristesse, la colère, et par là, la criminalité. Entre le bracelet et Maya, qui répond à toutes les questions et administre la vie des humains, ces derniers n’ont plus d’émotions fortes qui pourraient les déstabiliser et mettre la communauté en péril. Si je pense que le bracelet est vraiment du domaine de la science-fiction, l’IA par contre pourrait bien devenir un futur très proche avec les Google Home, les Alexa et compagnie… A la fois rassurante et contrôlante, Maya fait partie intégrante du quotidien des nouveaux humains. Cette dimension-là m’a fascinée aussi.



Je ne vais pas m’éterniser plus je crois, j’ai été complètement hypnotisée par Obsolète. C’est sans conteste un des meilleurs romans d’anticipation que j’ai lus, et je ne saurais que trop le conseiller. Lisez-le, c’est un roman total et bouleversant.
Lien : https://folitteraires.wordpr..
Commenter  J’apprécie          110
Obsolète

Les dystopies sont peu représentées dans le choix littéraire, souvent dénigrées par les maisons d’édition et les lecteurs, qui l’assimilent à de la science-fiction. Avec Obsolète et les éditions Belfond, Sophie Loubière donne du sens à ce style littéraire et les retours dithyrambiques témoignent de sa légitimité dans l’offre littéraire. Pour ma part, cette lecture m’a beaucoup plu.



2224, la vie sur terre a changé. Suite aux dérèglements climatiques, à l’épuisement de ressources, l’homme s’est adapté. Le recyclage est au cœur de cette nouvelle société, un recyclage qui concerne aussi les femmes de cinquante ans !

A travers les différentes phases du processus, on suit Rachel de ses souvenirs d’enfance jusqu’au fameux domaine des hautes-plaines d’où personne n’est jamais revenu.



Une très belle plume et une idée originale.

Une vision futuriste sur notre société plutôt réaliste et pessimiste avec l’hyperconnexion, la surconsommation et toutes les aberrations de notre ère. Écolo-féministe ce roman n’est pas pour autant militant ni moralisateur. C’est surtout un constat et chacun y voit sa vérité.



A regretter, quelques longueurs.



Ce roman interroge et invite au débat. A lire absolument.
Commenter  J’apprécie          110
Obsolète

Après l’effondrement de 2050, les humains survivent et doivent s’adapter aux conditions météorologiques particulières. En 2224, les naissances viables sont difficiles et trop de femmes naissent par rapport aux hommes. Et par conséquent, les femmes, dès qu’elles atteignent l’âge de 50 ans, partent pour le Grand Recyclage dans le domaine des Hautes Plaines. Elles laissent leur place à de jeunes femmes qui pourront donner naissance à de nouveaux enfants.



Dès que j’ai eu connaissance de ce roman et de sa thématique, je n’avais qu’une envie l’acheter car je voulais savoir ce que devenaient ses femmes puisque je m’associe à elles ayant 50 ans et je ne me sens absolument pas obsolète !



Attention, il ne s’agit pas d’un roman policier ni d’un roman noir comme l’autrice a pu en écrire. C’est un roman d’anticipation où nous découvrons le village n°6, comment il est organisé, comment se déroulent les journées pour le bien de la civilisation et comment il est régulé par une intelligence artificielle. Cette découverte se fait au travers de la famille de Rachel, coiffeuse, avec son mari, archéologue, ses enfants, son père, sa belle-mère puisque sa mère a laissé sa place à cette jeune femme après ses 50 ans. Je me suis attachée à cette famille, à leurs émotions même si elles sont régulées (je vous laisse découvrir comment), le vide qu’engendre un départ. Mais ce roman aborde des thématiques qui nous fait réfléchir : notre surconsommation, notre action sur les ressources, l’écologie, notre individualisme. Et c’est surtout un livre féministe : la femme est au cœur de ce roman.



Et j’ai adoré me plonger dans ce récit futuriste, au rythme lent qui pose cet environnement, ces personnages pour lesquels j’ai eu beaucoup d’empathie et c’est avec tristesse que je les ai quittés en refermant la dernière page.
Commenter  J’apprécie          110
Obsolète

Mais quel livre !!



L'autrice propose une dystopie intéressante et pertinente, portée par une belle plume comme j'aime, précise, efficace.



Un roman captivant par les thèmes abordés qui sont ici très bien amenés grâce à un énorme travail de recherches.



L'histoire est intrigante, prenante et parfois révoltante.

Qu'est-ce que j'ai aimé suivre ces personnages si bien dessinés.

Le récit est porté principalement par Rachel, que j'ai adorée, elle représente le genre de femmes que j'admire. Elle est déterminée, forte et très humaine.

Mais je crois que ma préférence va à Keen, le mari de Rachel.

Il m'a touché par sa sensibilité, son attachement à son épouse très fort, et sa persévérance.



Dans cette dystopie très dense, riche en informations, l'autrice a réussi à maintenir le rythme jusqu'au bout parsemant même quelques rebondissements.

J'avoue avoir pris certaines claques à certains passages, bien que l'on ne soit pas dans un polar elle a su faire travailler mes méninges et parfois mon palpitant 🤣



C'est un roman dont on ne ressort pas indemne notamment avec les passages en italique expliquant ce qui est arrivé pendant ces deux siècles, ces constats évoqués sans aucune moralisation juste des faits, des chiffres.

Mais ce récit chamboule aussi par ce monde dans lequel la femme devient "obsolète" après 50 ans.

Ça révolte et on est portés par l'interrogation sur ce fameux domaine des Hautes-Plaines dans lequel vont ces femmes dites "retirées".

Sans doute comme d'autres lecteurs je me suis demandé ce dont il s'agissait réellement.

Est-ce que ce monde est-il aussi beau qu'il n'y paraît ?

Car oui l'homme s'est adapté et est revenu à des bases plus saines, moins de surconsommation, de tentations, de criminalité, pour autant on peut se demander si cela n'est pas juste une utopie.



Il y a beaucoup d'originalité dans le récit due à sa construction narrative et aussi au fait que cela change de certaines dystopie que j'ai pu lire.

On n'est pas d'entrée de jeu dans un constat fort négatif avec une dictature par exemple.



Bref c'est un roman que j'ai adoré et dont je pourrai parler pendant des heures tant il est fort et il n'y a pour moi rien à retirer.

Car ce livre est bien plus qu'une dystopie, cela reste un thriller par son aspect suspense mais c'est aussi un roman noir par ses dimensions sociales, sociétales et écologiques.

Beaucoup de choses pertinentes sur notre société actuelle et bien évidemment sur la place de la femme depuis des siècles.



Un régal qui pour moi est une sortie 2024 à ne pas manquer.

Commenter  J’apprécie          112
White Coffee

Dans ce roman l'autrice revient sommairement sur son précédant roman pour mettre le lecteur dans le contexte.



Puis l'on suit trois des personnages ayant joué un rôle dans son précédent roman dans leur vie de retour à la normalité. Des chapitres sans presque aucun intérêt créant des longueurs qui succèdent aux longueurs sans parvenir à susciter l’intérêt du lecteur.



L'autrice essaye également et vainement de capter l'attention du lecteur avec une enquête sur Pierre Lombard le confident du sérial-killer sujet du précédant roman. Mais c'est une enquête que l'on suit de loin en loin sans en connaître les aboutissants.



Seuls quelques chapitres présentant un peu d’intérêt lors de la découverte du corps sans tête d'une vieille femme et quelques moindres larcins effectués dans des maisons. Une enquête qui occupe que quelques chapitres et noyés dans la masse.



Un roman qui ne peut que présente un intérêt que pour un lecteur ayant lu black coffee.

En tout cas celui-ci ne donne nullement envie de découvrir un autre écrit de l'autrice.
Lien : https://imaginaire-chronique..
Commenter  J’apprécie          111
Dernier parking avant la plage

Bonjour les babeliophiles aujourd'hui petit retour sur ma dernière lecture de 309 pages sur ma liseuse.

3e livre que je lis de cette autrice et dès le début je me suis dit que j'allais avoir du mal avec cette lecture . Et bien ça n'a pas loupé.

Un manque de suspens, des situations invraisemblables,des personnages clichés et malgré un sujet difficile et grave j'ai vraiment eu beaucoup de mal à accroché malheureusement que par moment je lisais en diagonale!!!

Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.

Commenter  J’apprécie          110




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs de Sophie Loubière Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "L'enfant aux cailloux" de Sophie Loubière.

Comment s’appelle la retraitée de l’histoire ?

Elsa
Laurie
Isabelle

10 questions
35 lecteurs ont répondu
Thème : L'enfant aux cailloux de Sophie LoubièreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}