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Critiques de Sophie Loubière (1061)
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Cinq cartes brûlées

C'est pour moi une première avec cette autrice et malgré une lecture en dents de scie, j'ai plutôt passé un bon moment de lecture.



Laurence grandit auprès de son frère Thierry qui prend un malin plaisir à la harceler et la rabaisser à la moindre occasion. De l'enfance à l'âge adulte, Laurence garde des blessures ancrées à vif. Elle compte bien malgré tout réussir à devenir la femme qu'elle ne s'est jamais autorisée à être . Elle fait un jour la connaissance d'un médecin en proie à une addiction aux jeux. Cette rencontre va t-elle enfin tout changer ?



Ce livre n'est pas un thriller ni un policier mais un vrai roman noir qui met en avant toutes les pensées les sombres de l'humain. Ce roman nous retrace la vie de Laurence qui est loins d'être rose. Il n'y a donc pas vraiment de rebondissements mais plutôt des révélations qui nous sont faites au fur et à mesure. Une atmosphère pesante et parfois dérangeante m'a accompagné tout le long de cette lecture. Un récit de vie douloureux, malsain et souvent cruel, voilà comment je définirais la vie de Laurence.



Une plume qui me plaît beaucoup, fluide et accessible tout en étant qualitative. Chaque nouvelle partie commence par une carte avec sa définition et j'ai beaucoup apprécié que l'autrice nous fasse passer des petits messages à travers cette mise en scène. Ce livre était étrange pour moi parce qu'il y avait des passages que je dévorais et d'autres où je m'ennuyais profondément.



Un bon roman noir certes mais pas inoubliable pour autant. Par contre, je n'hésiterais pas, à l'occasion, à découvrir d'autres titres de l'autrice.



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L'enfant aux cailloux

J'ai lu quasiment sans discontinuer ce roman, emportée que j'étais par la psychologie de ce personnage déroutant qu'est Elsa Préau, et par ses actes.



Dès le départ, Elsa nous est présentée comme une femme fragile psychologiquement, instable, entre le délire et la réalité, et nous progressons peu à peu dans ses raisons et son cheminement mental devient le nôtre. Je l'ai trouvée au départ manipulatrice et désagréable dans ses relations avec son fils et sa belle-fille, mais je n'arrivais pas vraiment à me distancier d'elle, à la trouver mauvaise. J'avais un recul sur certains points, je la trouvais sympathique sur d'autres.



A mon sens, il y a du suspense, parce que si on sait assez vite ce qu'elle a déjà fait, on en ignore la raison, et surtout la part fondamentale de la réalité qui lui avait été cachée. Tout est fait pour nous orienter vers cette conviction qu'elle est folle, invente tout et converse avec les fantômes - et puis ce n'est pas si simple. Tout s'explique, et j'ai été bluffée : si bien sûr je voyais venir à peu près ce qui allait se passer, je ne savais pas pourquoi et ça change tout !



La construction du roman est redoutable d'ingéniosité et d'efficacité, j'ai aimé ces encarts constitués de différents écrits, lettres, qu'elle affectionne d'envoyer pour donner son avis ou se plaindre de la situation. Elsa a une belle plume, et se montre souvent avisée dans sa compréhension du monde, et en même temps parfois ridicule et dangereuse. Ses pensées paranoïaques la poussent à faire du mal ; elle se conduit un peu comme les complotistes qui détruisent les antennes 5G, mais elle va bien plus loin...



Elsa Préau est un personnage que l'auteur nous donne à voir dans toute sa complexité, et il reste néanmoins difficile, voire impossible de la juger, tant son histoire fait d'elle aussi une victime, entraînée dans ses actes vers un destin bien particulier. De plus, elle est âgée, candidate atypique au crime qu'elle ourdit en se donnant un rôle de justicière. Enfin, le ton est souvent ironique, voire comique, on ne peut s'empêcher de rire de ses sorties, ou de ce que ses actes paraissent vus de l'extérieur. Sophie Loubière tisse une toile dans laquelle le lecteur est pris avec délice, et dont il ne sort, tout empoissé, qu'à la toute fin du roman, ravi de s'être laissé prendre.

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Dernier parking avant la plage

Bonjour amis lecteurs,

Aujourd’hui je vous propose « Dernier parking avant la plage » de Sophie Loubière. Un thriller très sombre qui aborde des thèmes forts tels que la délinquance, la prise de conscience, l’acceptation et la vengeance. L’ auteure nous emmène à St Jean de Monts où des adolescents disparaissent et réapparaissent des semaines plus tard, mais une phalange en moins. L’intrigue est bien ficelée et s’intensifie au fil des pages. Les personnages sont parfaitement décrits et leur psychologie finement analysée. L’écriture de l’auteure me séduit toujours, armée d’une plume subtile et percutante. Un agréable moment de lecture.
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Cinq cartes brûlées

Alors, alors que vais-je dire ? C'est un roman noir, un peu construit comme le Boléro de Ravel. Au début, le récit m'a semblé froid, plat, détaché de ses protagonistes qui m'ont apparu disséqués. Et puis, ça monte en puissance : des fissures dans la psyché des personnages se produisent, des "trucs" bizarres interviennent, je fais quelques retours en arrière pour être sûre d'avoir bien pigé.

L'accélération des événements et les derniers sons grinçants de la chute finale m'ont fait pousser un "oh merde !" de surprise. Epatée j'étais de n'avoir rien vu venir !



Et comme je suis gentille, je ne dévoilerai rien d'autre pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte à ceux qui ne l'ont pas lu et qui devraient ! :)))))

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Black coffee

Sophie Loubière nous embarque à destination des Etats-Unis, sur la mythique Route 66, à la poursuite d'un tueur qui sévit depuis les années 60.

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Le roman s'ouvre sur une scène brutale, la seule, car l'écriture est d'une grande sensibilité. L'ambiance de cette Amérique couleur sépia est admirablement retranscrite. Entre désert et moiteur, une certaine langueur se dégage, plongeant le lecteur dans une fébrilité tantôt éprouvante, tantôt exaltante.

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Les personnages se croisent ou se rapprochent, comme reliés par un fil conducteur invisible, soumis à un destin parfois cruel, parfois salvateur. Simplement vrais et attachants, je n'avais, pour ainsi dire, aucune envie de les quitter. J'ai d'ailleurs enchaîné avec White Coffee, que j'ai tout autant aimé, bien que plus léger dans le ton.



J'ai été complètement happée par l'ambiance de Black Coffee et l'écriture de Sophie Loubière. Je ne me suis pas demandée ce que j'allais lire après, je le savais déjà. Comme une envie folle de découvrir toute la bibliographie de l'autrice !

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Ma chronique complète est sur le blog.

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Cinq cartes brûlées

Cette histoire s'ouvre sur une scène sanglante ayant eu lieu dans un hôtel, même scène que l'on retrouvera vers la fin du livre. Mais avant cela, nous revenons en arrière pour découvrir la vie de Laurence Grayssac, de son enfance à sa vie d'adulte. Un frère maltraitant, un père aimant, peut-être un peu trop, une mère distante. Laurence, après l'éclatement du couple de ses parents, se réfugie dans la nourriture puis à la fin de l'adolescence dans le sport qu'elle pratiquera à un haut niveau avec d'excellents résultats. Après moultes péripéties, elle finira par travailler comme croupière dans un casino où elle rencontrera le Dr Bashert, addict aux jeux. Une relation particulière va se nouer entre eux pour le pire et le ... pire...



BOF ! J'avais beaucoup aimé Black Coffee de la même auteure et j'étais impatiente de découvrir son dernier roman. Mais je suis déçue et reste sur ma faim. Une carte de jeu pour chaque chapitre c'est original et la construction est intéressante mais voilà, ça ne m'a pas suffi. Je n'ai quasiment pas ressenti d'émotion, pas d'empathie envers les personnages ; c'est trop "clinique", trop aseptisé, trop mis à distance et la lectrice que je suis est restée extérieure à cette histoire. La fin réserve bien une surprise mais ça ne m'a pas suffi pour sauver ce roman. Dans le genre thriller psychologique il y a de la concurrence et non des moindres, je pense notamment à l'excellent livre "les refuges" de Jérôme Loubry. J'attendais tellement mieux de Sophie Loubière.
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Black coffee

Il y a des livres attendus, recherchés. Ceux que l’on veut lire à tout prix et puis il y a celui qui de part son résumé alléchant nous interpelle et termine rapidement entre nos mains. Bien sûr avec un résumé on peut tout avoir, tout rencontrer et surtout tout imaginer. Ce livre vous l’aurez compris est tombé entre mes mains grâce à sa quatrième de couverture qui m’annonçait un bon moment … Comment vous dire que je me suis un peu plantée … !



Pour arrêter toutes les remarques, ce roman n’est pas mauvais. L’histoire est bien construite, on se laisse prendre facilement dans ce récit. On suit avec plaisir nos personnages, qui apportent leurs lots d’émotions. Mais le texte est trop long. Et toutes ces longueurs vont peser sur notre lecture et jouer en sa défaveur !



L’idée initiale est pourtant très intéressante. L’auteure a décidé de lier plusieurs époques, plusieurs histoires, plusieurs personnages. Ainsi on part sur la fameuse route 66 et son tueur en série qui aurait sévit pendant de nombreuses années. De là tous nos personnages se retrouvent emmêlés les uns aux autres. On apprécie cette construction qui nous prend aux tripes. On suit nos personnages entre le road trip et l’enquête policière. C’est avec un réel plaisir que tout prend sens pages après pages.



Mais on n’aurait pu créer un texte un peu plus condensé. Avec ces 600 pages je trouvais que l’on s’éternisait et cela m’a gâché un peu ma lecture. Cela prenait du temps pour tout : se fut long à se mettre en place, à débuter, à continuer puis à finir. En résumé on s’éternise sur des détails futiles et on nuit le texte dans beaucoup trop de digressions. J’aime les textes qui savent où ils vont. Là où la longueur est maîtrisée et contrôlée. Ici on sent l’intention de l’auteure, mais des passages inutiles se glissent et gâchent la lecture. Des scènes qui ralentissent l’intrigue et au final on ne garde en mémoire que cette longueur. La succession de passages rapides puis lent ne me dérange, au contraire elle y joue beaucoup pour créer une atmosphère cohérente dans ce type de livre. Mais là nous avons des situations véritablement inutiles et qui nous gênent dans notre lecture. On nous perd et cela en pâti sur toute l’histoire, sur l’intrigue et sur le texte en lui-même. Ne laissant au final qu’un sentiment négatif sur tout le livre.



Une lecture décevante, qui m’a perdue dans des phrases et des phrases inutiles. Mais pourquoi en tartiner des pages lorsqu’un texte plus succinct peut fonctionner ?!
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À la mesure de nos silences

Ce que j’aime, dans un roman, c’est que d’un postulat de départ usé jusqu’à la trame du string, l’auteur arrive sortir des sentiers battus et à m’entrainer là où je ne m’y attend pas.



Ce qui est vieux comme le monde c’est le fait qu’un grand-père vieillissant décide de faire un voyage avec son petit-fils en décrochage scolaire, sauf si les questions du Bac portent sur les jeux vidéos et l’addiction aux réseaux sociaux.



François Valent est un ancien journaliste qui a roulé sa bosse dans tous les pays en conflits et Antoine, le petit-fils qui vit par procuration (mais qui ne met pas du vieux pain sur son balcon, je vous rassure de suite) et qui passe son temps à tuer des gens de manière virtuelle.



Alors que l’on pourrait s’attendre à un récit plan-plan de papy sermonnant le gamin durant un voyage jusque Villefranche-de-Rouergue (dans l’Aveyron), et bien, on a droit à bien plus que ça !



Un autre récit en provenance du passé vient se greffer dans le présent et on se demande où tout cela va nous mener, alors, on dévore le tout avec voracité et on serre les dents et les fesses parce que c’est un drame oublié dans un drame encore plus grand : la Seconde Guerre Mondiale.



Petit à petit nous en apprenons plus, l’auteur dosant le suspense, mais en écrivant avec beaucoup de pudeur, sans ajouter de l’horreur dans ce qui est déjà innommable.



Le récit se fait à trois voix : le papy, le gamin et les protagonistes de cet épisode méconnu de la Seconde et qui, je trouve, mériterait que l’on en parle à plus grande échelle.



Il y a de la sensibilité dans le récit, de l’émotion brute, mais aussi de la retenue afin d’éviter de sombrer bêtement dans le voyeurisme.



La manière d’écrire est adaptée selon le personnage qui parle et cela rend les choses plus authentiques. La plume de l’auteur était un plaisir à lire.



Il y a aussi derrière tout cela, une perte de l’innocence des enfants et des blessures profondes. L’amitié, comme l’amour, peuvent se perdre, mais le glas de l’amitié est encore celui qui est le plus dur.



À la mesure de nos silences… si des gens avaient parlé au lieu de se retrancher dans leurs souvenirs douloureux marqué au fer rouge, cela eut été bien mieux pour tout le monde…



Mais nous aurions manqué ce magnifique voyage entre une petit-fils et un grand-père qui voulait se confesser.


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À la mesure de nos silences

Partir sur les routes pendant deux jours avec son petit fils, c'est la décision de François, reporter de guerre à la retraite, lorsque ce dernier apprend que le jeune homme perd pied, ne voulant plus passer son bac. Lors de cette chevauchée fantastique au volant d'une vieille voiture, les deux hommes vont échanger sur leurs vies, François essayant d'influencer le présent de son petit-fils en lui parlant de son passé.

Sophie Loubière, avec ce roman, aborde un événement peu connu de notre histoire, qui s'est déroulé lors de la Seconde Guerre Mondiale. C'est son personnage François qui lui permet d'en parler, de faire la lumière sur cette période.

On découvre alors les faits, au détour des conversations entre nos deux protagonistes. L'histoire est parfois cruelle, difficile, émouvante mais l'auteure réussit à mettre de la poésie dans son récit. Le rythme de lecture est agréable, on se cale sur la vitesse de la voiture, on monte à bord de cette antiquité montée sur quatre roues, aux côtés de François, et on profite du voyage, du récit, avec la sensation de partager un moment unique, comme il en arrive si peu... Une très jolie lecture.

Sophie Loubière m'a intrigué avec l'Enfant aux cailloux, elle m'a captivé avec Black Coffee, et avec A la mesure de nos silences elle m'a ému, à chaque fois de nouvelles sensation lors de ma lecture, alors forcément, j'ai hâte de lire son prochain roman.
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Respirer le noir

Voilà enfin le retour des recueils qui m’ont fait aimer les nouvelles. Si vous doutez encore et si vous appréciez le noir, cette série consacrée aux sens va aussi vous faire changer d’avis sur ce genre littéraire, je vous le garantis. Après l’ouïe, la vue et le toucher, ce quatrième opus s’intéresse à l’odorat. Et une nouvelle fois, ces 12 petites histoires, contées par la plume d’auteurs de renom, vont vous faire passer par toutes les émotions.



RJ Ellory nous parle d’un flic qui sort de prison après avoir essayer de réparer la justice.



Sophie Loubière narre le destin d’un frère qui par accident développe un odorat hors norme.



Franck Bouysse nous présente un homme malade qui sent le poisson et qui en souffre dans ses relations sociales.



Avec Mo Malo, on part avec des explorateurs à la recherche d’un de leurs confrères qui a disparu dans le Groenland.



Dominique Maisons nous entraîne à l’Elysée dans une enquête sur la mort subite d’un agent d’entretien.



Dans les murs d’un parc d’attraction, François Xavier Dillard nous met en présence d’une famille prise au piège d’un attentat terroriste.



Avec Adeline Dieudonné, on assiste à un drame familial sur fond de misère et d’alcool.



Hervé Commère nous immisce dans la vie difficile des victimes du chômage, avec tous ses préjugés et ses jalousies.



Vincent Hauuy se lance dans une dystopie dans laquelle un flic va devoir entrer dans la mémoire d’un meurtrier pour connaître sa vérité.



Jérôme Loubry nous offre un beau texte sur le deuil et le pouvoir des odeurs.



Pour Chrystel Duchamp, un chagrin d’amour peut pousser un homme à un acte sans retour.



Barbara Abel et Karine Giebel unissent leur talent afin de retracer l’évolution d’un virus parmi la population.



Tout un programme ! Ces résumés aux univers complètement disparates vous ont mis l’eau à la bouche ? Vous savez ce qu’il vous reste à faire !
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L'enfant aux cailloux







Elsa Préau, vieille dame à la retraite vit seule dans sa maison. Elle passe ses journées à observer ses voisins par ennui.

Un jour elle aperçoit un jeune enfant dans le coin du jardin, isolé des autres qui a l'air malheureux, maltraité.

Inquiète, elle va enquêter à sa façon...



C'est un véritable coup de cœur que j'ai eu pour ce roman aussi bien pour l'écriture, le style, le rythme et les personnages.

Le personnage d'Elsa est incroyable. C'est une ancienne directrice d'école à la retraite, je me suis attaché à elle dès le début, elle m'a fait rire souvent dans de nombreux passages avec les puces électroniques par exemple ou le passage chez le coiffeur et bien d'autres encore.

Mais elle est aussi très étrange et très spéciale.

Elle se balade toujours avec un marteau dans son sac à main et parfois n'hésite pas à s'en servir...

Elle n'hésite pas à contaminer toute une ville avec la grippe À pour sauver un enfant pour elle le choix est fait et vite fait !



Oui, mais voilà, personne ne connaît cet enfant et ne l'a jamais vu.

Existe-t-il ? La grand-mère qui avait l'air de tenir la route a t'elle toute sa tête ?

Est-elle folle ? A-t-elle des hallucinations ? Aurait-elle fait un truc louche finalement ?

Me suis-je fait prendre dans les mailles du filet de l'auteur ?

Réel, irréel ?...



Un seul mot. Excellent !

Je n'ai pas pu le lâché, je voulais savoir.

Une énorme claque ! mais que cela fait du bien. Je vais m'empresser de lire d'autres livres de l'auteur.

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L'enfant aux cailloux

Mais qu'elle est maligne et subtile, cette Sophie Loubière ! Je découvre cette auteure pour la première fois, et je sais déjà que je la lirai à nouveau.

Dans " L'enfant aux cailloux ", elle nous emmène dans la vie de Elsa Préau, ancienne institutrice de maternelle, ancienne directrice d'école, à la vie personnelle douloureuse, voire tragique. Tout doucement, nous voyons la vieille dame glisser vers la dépression, le délire, la folie. Là où Sophie Loubière est très forte, c'est qu'on hésite entre l'empathie et le rejet.

Plus la vieille dame plonge dans sa spirale délirante, plus on voit venir la catastrophe... Et puis non... enfin, si, mais pas celle à laquelle vous vous attendiez.

Excellent roman !



Le quatrième de couverture :

Elsa Préau est une retraitée bien ordinaire. De ces vieilles dames trop seules et qui s'ennuient tellement - surtout le dimanche - qu'elles finissent par observer ce qui se passe chez leurs voisins. Elsa, justement, connaît tout des habitudes de la famille qui vient de s'installer à côté de chez elle. Et très vite, elle est persuadée que quelque chose ne va pas. Les deux enfants ont beau être en parfaite santé, un autre petit garçon apparaît de temps en temps - triste, maigre, visiblement maltraité. Un enfant qui semble l'appeler à l'aide. Un enfant qui lui en rappelle un autre... Armée de son courage et de ses certitudes, Elsa n'a plus qu'une obsession : aider ce petit garçon qui n'apparaît ni dans le registre de l'école, ni dans le livret de famille des voisins. Mais que peut-elle contre les services sociaux et la police qui lui affirment que cet enfant n'existe pas ? Et qui est vraiment Elsa Préau ? Une dame âgée qui n'a plus toute sa tête ? Une grand-mère souffrant de solitude comme le croit son fils ? Ou une femme lucide qui saura croire à ce qu'elle voit ?
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L'enfant aux cailloux

Ca commence comme un thriller: une vieille dame est la seule à voir un petit garçon dans le jardin des voisins alors que ces personnes ont deux et non trois enfants. Mais l'enfant aux cailloux est bien plus qu'un simple thriller. Pas de sang, de meurtre ou de serial killer, mais des thèmes forts tels que la maltraitance, la solitude et la famille dans toute sa complexité.



On s'interroge perpétuellement au sujet d'Elsa. Vieille folle solitaire ? paranoïaque? misanthrope ? affabulatrice ? La personnalité de cette vieille dame est bien plus complexe et n'a pas fini de nous surprendre. Son acharnement résulte de drames et secrets enfouis de sa vie passée. La relation douloureuse qu'elle entretient avec son fils Martin, médecin peu soucieux de sa mère, est conditionnée par des évènements que nous découvrons peu à peu. Quant au petit garçon d'à côté, fictif ou bien réel, il va devenir la raison de vivre d'Elsa qui va se battre pour prouver ce à quoi elle croit. Il est bien difficile de démêler le faux du vrai, on s'interroge, on suppose et les révélations viennent tout bousculer, jusque dans les toutes dernières pages.



Une jolie plume, un polar psychologique efficace et très rythmé.



Un livre bouleversant, effrayant et émouvant. Un énorme coup de coeur.
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Un accident est si vite arrivé

Chronique de lecteur : Marc donne des nouvelles pour Collectif Polar

A chaque fois que je chronique un recueil de nouvelles, je vous rappelle à quel point l’exercice de ces textes courts est délicat, voir difficile. Généralement ce sont des histoires de 20, 30 ou 40 pages, qui livrent une histoire complète. Le livre dont je vais vous parler aujourd’hui est constitué de 22 histoires qui pour la plupart ne dépassent pas 5 pages. Oui, malgré le scepticisme que je sens poindre en vous, je peux vous garantir qu’il est possible d’avoir une histoire qui tienne la route, avec des rebondissements, une chute inattendue et des émotions incroyables qui jalonnent les lignes de ces courts récits.

Sophie Loubières est aux commandes des ces 22 mini-nouvelles. Du talent l’auteure en à revendre, j’ai découvert son écriture il y a déjà quelques années, avec son formidable roman « L’enfant aux cailloux », qui m’avait fait forte impression. L’an passé, sa nouvelle du recueil « Ecouter le noir », était simplement excellente. C’est donc avec beaucoup de curiosités que je me suis lancé dans la lecture de ce recueil particulier.

3 pages pour une claque, c’est comme ça que commence le livre. La première nouvelle donne le ton, elle annonce le niveau, vous s’avez d’entrée que vous allez vous régaler. D’ailleurs le titre s’y prête bien : « Cuisine à l’italienne ». Peut-être bien ma préférée du livre.

Comme dans une partie d’échecs ou chaque coup doit être ultra précis, dans ces nouvelles si courtes chaque mot doit être posé au millimètre pour que l’histoire prenne de l’épaisseur en quelques lignes. Comme un funambule sur son fil, tant que la corde est tendue, et droite, l’artiste avance jusqu’à la chute…Et dans le cas de Sophie Loubière, c’est elle qui décide quand ça va se produire, et c’est toujours dans un timing parfait.

Laissez vous emporter par cette lecture qui change de ce que nous connaissons tous. Si les auteurs savent sortir de leur zone de confort, je pense que les lecteurs devraient aussi en faire autant parfois. Pour leur plus grand bonheur…
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Obsolète

2224.. quelque part en France après le grand effondrement.

La population mondiale est passée sous la barre des dix millions.



La gouvernance territoriale nous observe et contrôle nos sentiments via des bracelets modulateurs d’humeur et Maya qui possède toutes les réponses (hey Google !) est toujours présente près de nous.



Tout va bien dans le meilleur des (nouveaux) mondes ?

Et non.

Non car les femmes sont bien plus nombreuses que les hommes et il est primordial que la natalité progresse.

Coûte que coûte.



Alors à l’aube des 50 ans les femmes sont retirées pour être recyclées et pour laisser leur place à d’autres qui pourront enfanter.

Que deviennent ces femmes pour qui l’heure de l’obsolescence a sonné ?



Sophie Loubière nous propose un roman d’anticipation dystopique de très bonne facture.



Un travail important de recherches a été effectué pour rendre la lecture immersive.

Les personnages sont bien campés, attachants.



Il m’a manqué des détails environnementaux pour me permettre de visualiser les lieux de vie, la ville.

Mais je chipote.



Obsolète c’est aussi un polar avec des enfants retrouvés morts dans ce monde pourtant rendu idyllique.

Des pères vont enquêter..



C’était ma première lecture de cette auteure et ce fut une excellente surprise.
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Dernier parking avant la plage

Parfois, certains auteurs (autrice, en l'occurrence) se voient offrir une nouvelle chance avec un roman réédité. L'occasion de sortir un livre des oubliettes et, éventuellement, de lui redonner une nouvelle jeunesse en retravaillant le texte, y apportant des modifications, qu'une expérience, de quelques années de plus en écriture, enrichit.

Dernier parking avant la plage de Sophie Loubière fait partie de ces livres qui ont droit à une nouvelle vie.

Des adolescents qui disparaissent sur une plage de Vendée.

Certains qu'on a retrouvés, profondément transformés.

D'autres dont on est encore sans nouvelles.

Catherine arrive justement dans ce village vacances, avec ses deux enfants, son ado de fils, Romain et la petite Pauline.

Histoire de se ressourcer, après une histoire d'amour compliquée, et de se retrouver en famille afin de resserrer les liens.

Ainsi débute un polar où s'égrènent les heures d'angoisse, où la tension monte et le mystère s'épaissit.

Je découvre, avec ce roman, l'écriture de Sophie Loubière.

J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans l'histoire avant d'être accroché et de passer un bon moment avec un polar sans prétention, autre que celle de distraire, qui pourra faire le bonheur de plus d'un vacancier sur les plages ensoleillées.

Mais, Attention !

Surveillez votre progéniture, le Mal rôde...
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De cendres et de larmes

Je ne vais pas y aller par quatre chemins. J'aime beaucoup Sophie Loubière. C'est une écrivaine sympathique et souriante dont les livres me plaisent énormément. J'ai donc débuté celui-ci avec un certain plaisir. Mais cette fois-ci, mon ressenti s'avère plutôt mitigé.



Dans « de cendres et de larmes », j'ai retrouvé l'ambiance que sait si bien créer l'autrice. Elle nous entraîne dans un cimetière et nous plonge dans son univers particulier. On hume les odeurs, on matérialise l'obscurité, on entend les sons, on ressent les textures. le lecteur s'imprègne du quotidien de la famille et de son environnement. Les personnages sont toujours aussi fouillés. On découvre leurs tracas intimes, leurs métiers prenants, tout ce qui déborde sur leur vie tranquille.



Cependant, j'ai eu du mal à comprendre les intentions de l'autrice. Plus on avance dans l'aventure plus on découvre les secrets de chacun. Une tension invisible naît petit à petit. A partir de la moitié du livre, je guettais donc un évènement ou un élément qui ferait basculer le scénario, mais il n'est jamais venu.



J'ai conscience que je suis passé un peu à côté du texte, par ma faute. Ma frustration vient du fait que je m'attendais à autre chose. Durant ma lecture, avec l'atmosphère qui s'assombrit et l'apparition de phénomènes presque fantastiques, j'ai très vite imaginé un thriller avec des rebondissements, alors que c'était en fait un roman noir, tout simplement.



Avec du recul, ce roman vaut de toute façon le détour pour la belle plume de Sophie Loubière. Toute la dextérité de son écriture est une nouvelle fois à l'oeuvre dans cette aventure oppressante. Malgré ma légère contrariété, je ressors satisfait de ma lecture. Je continuerai à m'intéresser à ses oeuvres qui ont le mérite de m'étonner à chaque fois. Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire. Lire ce livre, sans préjugés !
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Écouter le noir

J'aime les nouvelles, cet exercice périlleux qui pousse l'auteur à se dépasser, en peu de pages, réussir à accrocher le lecteur et le surprendre.

Ce talent n'est pas donné à tous les écrivains.



Grâce à "Ecouter le noir", j'ai pu découvrir avec enchantement certains auteurs que je n'avais jamais lu comme Nicolas Lebel ou Romain Puertolas et d'autres que j'ai redécouvert dans ce style. Cela a également permis de me réconcilier avec l'écriture de Barbara Abel ou l'imaginaire de Sophie Loubière qui ne m'avaient pas convaincu dans un de leur roman respectif.

Le fil conducteur "écouter" est traité de manière différente et originale. J'ai passé un très bon moment.



Une lecture agréable et distrayante à découvrir !



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De cendres et de larmes

Dès les premières pages l'ambiance est donnée : noire et dramatique .



On fait la connaissance de cette famille recomposée :

Madeline , caporale-cheffe dans une brigade de sapeurs pompiers de Paris . Une femme forte qui sait diriger ses troupes et garder son sang froid malgré les circonstances . Elle qui côtoie toutes les détresses et toutes les tragédies du monde mais dont les absences à répétition dans la famille vont laisser des traces de plus en plus indélébiles .

Christian Mara , son mari ,chargé de l'entretien des jardins à la Ville de Paris et qui est promu conservateur du cimetière de Bercy dans le XIIème arrondissement avec à la clef une maison attenante en guise de logement de fonction . Après avoir côtoyé les plantes , il va devoir apprendre à côtoyer les morts . Pendant son temps libre il s'adonne à sa passion : la peinture même si elle est un peu particulière ...

Michael , le fils de Madeline qu'elle a eu d'un premier mariage . Comme tout adolescent il a la bougeotte et a envie de tenter des expériences nouvelles ..

Eliot , qui se fait harceler par une bande à l'école mais qui va faire une mystérieuse rencontre qui va bouleverser sa vie …

Anna la cadette , curieuse de tout , sans aucun filtre ni complexe .





Habiter dans un cimetière peut être une expérience hors du commun voire cool pour tout fan de Stephen King mais la nuit , quand des sons inquiétants provenant peut être de sombres caveaux ou de visiteurs indésirables qui viennent vous déranger dans votre sommeil , voire même vous offre chaque soir un ticket gratuit pour le retour des morts vivants , il y a de quoi s'en trouver affecté ou déstabilisé à la longue .

Quand par-dessus le marché , cette charmante maison dans laquelle vous vivez , un peu vieillotte , un peu humide , semble avoir une vie propre avec ses revenants, ses voix venues d'outre-tombe , ses bruits inquiétants , ça devient carrément flippant et ça pourrait même vous rendre dingue à long terme .

Christian et Madeline vont donc devoir sérieusement réagir s'ils ne veulent pas que leur chère famille tombent dans la paranoïa et y laissent leur peau .





Ambiance glaçante garantie avec ce roman qui laisse le temps de nous surprendre . Les pièces du puzzle se mettent tranquillement en place pour un final (d)étonnant . Chaque pièce est un représentant de la famille dont les nerfs sont mis à rude épreuve , avec comme pièces maîtresses le père et la mère qui tentent de sauver les meubles alors que le bateau coule et que la psychose s'installe . le couple soudé du début va peu à peu se désagréger comme leur rationalité alors que de nouveaux personnages vont venir apporter une petite dose malsaine supplémentaire .

L'intrigue pourra sans doute en déconcerter certains mais l'auteure tient le cap d'un roman qui laisse place à de belles émotions grâce à cette famille en plein décomposition mais à laquelle on s'attache pour le meilleur et pour le pire .

Un thriller au scénario original, qui montre que Sophie Loubière a plusieurs cordes à son arc quand il s'agit de faire découvrir à ses lecteurs de nouvelles sensations littéraires .

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Black coffee

Black coffee, que dire, sinon, allez-y, démarrez votre prochaine lecture sur la mythique route 66, vous ne le regretterez pas. Vous êtes amateur de thriller, de road-trip, de littérature française, de serial-killer, de super bons bouquins prenants du début à la fin alors n'hésitez pas foncez, foncez, foncez...

Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce livre, qui démarre dès les premières pages pour ne finir qu'à la toute dernière page (la 601ème) qui d'ailleurs nous incite à foncer dans notre librairie préférée pour acheter la suite White coffee.

J'ai beaucoup aimé cette histoire, les pages ont défilées sans lassitude, ni ennui, les personnages m'ont tous plu, je les ai trouvé tous très crédibles et attachants.

Je vous recommande donc volontiers ce livre qui je l'espère vous passionnera autant que moi.
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