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Critiques de Theresa Révay (215)
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L'heure de l'héritage

Difficile de poursuivre une saga et de l'améliorer après un tome qui se passe pendant la Deuxième guerre mondiale. On ne peut pas dire que j'étais enthousiaste à l'idée de poursuivre ma lecture, puisque, en survolant le livre, j'ai constaté que rares étaient les personnages qui avaient figuré dans les tomes précédents. Et je n'avais surtout pas envie de découvrir la petite fille de Felicia, qui allait assurément être le portrait de sa mère et de sa grand-mère...



Pourtant, si ce dernier tome n'est pas le meilleur, j'ai quand même eu beaucoup plus d'intérêt que je l'avais prévu. Alexandra, sans être complètement différente de ses aïeules, m'a paru beaucoup plus humaine que les deux autres. De plus, j'ai éprouvé un intérêt morbide à voir les personnages principaux des deux tomes précédents vieillir et se flétrir.



Mais ce que j'ai aimé par-dessus tout, c'est le récit de Julia, la petite dernière de Nicolas, qui a dû élever sa petite famille dans Berlin-Est pendant la période de l'Allemagne communiste. Les tentatives de sa famille de passer de l'autre côté du mur, leur emprisonnement, la pauvreté... Tout cela m'est apparu si inconcevable.



J'ai aussi beaucoup aimé le récit de Sigrid, la fille de Susanne partie en Israël. La pauvre vieille-fille renfermée a enfin l'occasion de voler de ses propres ailes et de se défaire du passé encombrant de son père SS condamné à mort pour avoir fait exécuter des centaines de juifs pendant la guerre.



Les récits des deux enfants de Belle m'ont moins intéressé, car ils manquaient de substance. Mais, encore une fois, j'ai passé un bon moment en compagnie des personnages de Charlotte Link. Je suis quand même contente qu'il n'y ait pas un quatrième tome, car ça aurait été trop.
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Livia Grandi ou le souffle du destin

Peut-être un peu trop de longueurs à certains moments, mais une histoire qui se lit néanmoins avec plaisir. On suit les destins croisés des personnages, leur histoire se mêlant à une période troublée de l'Histoire. Je recommande, notamment pour la riche documentation sur l'art des verriers.
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La vie ne danse qu'un instant

Très bien écrit et extrêmement intéressant et instructif sur les plans politique et historique. Seuls bémols : une héroïne cruche qu'on essaie de faire passer pour une femme forte et les histoires d'amour niaises qu'elle entretient avec de nombreux amants ont quelque peu gâché mon plaisir de lecture.


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La vie ne danse qu'un instant

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman à la fois romanesque et historique. Romanesque car la vie de correspondant de guerre d'Alice Clifford permet toutes sortes de péripéties. Historique car le cadre temporel précis nous offre une plongée dans la montée des fascismes en Europe.

Je remercie d'ailleurs Babelio et les éditions Albin Michel de m'avoir donné l'occasion de m'aventurer sur ces sentiers que je fréquente peu.



Alice au début du roman se trouve dans l'Ethiopie du Négus pour couvrir l'invasion du pays par les Italiens de Mussolini. Cette partie m'a hautement intéressée car je ne connaissais pas très bien cette page d'Histoire d'avant la Seconde Guerre mondiale.

Elle part ensuite à Rome rendre compte de la prise en main de l'Italie par le parti fasciste, puis se rend auprès des Brigades Internationales dans Madrid assiégée.

On a ainsi un panorama des événements qui ont mené vers la guerre mais vus du côté de la population car Alice vit au milieu des civils, elle est le témoin aux premières loges de l'avancée de l'Histoire.

A travers son regard, les figures historiques prennent de la consistance et deviennent plus qu'un nom dans un manuel d'histoire.



On découvre également la vie tumultueuse mais bon enfant des journalistes de guerre qui doivent contourner la censure, réussir à écrire et envoyer leurs articles, tout en réussissant à vivre dans des conditions difficiles, parfois dangereuses.

Par la rigueur qu'Alice s'impose dans sa relation de la vérité, on aborde la question de l'éthique journalistique.

Au détour de tel ou tel conflit, Alice croise des grands noms tels que Saint-Exupéry ou Hemmingway.



Cependant, ce qui a le plus retenu mon attention dans ce roman, c'est le portait de cette jeune femme à la fois mystérieuse et éclatante, à la fois fragile et indépendante. C'est un personnage solaire, pleine de vie, qui cache ses fêlures derrière une volonté peu commune et qui lutte pour garder son esprit ouvert et critique ainsi que pour vivre sa vie de femme libre.

Son énergie et sa beauté rayonnante fascine et retient les hommes qu'elle croise. Aucun d'eux n'arrive à la comprendre pleinement. A chacun, elle ne dévoile qu'une facette d'elle-même.



Les amateurs de belles histoires d'amour complexes sont bien servis avec cette romance mouvementée et compliquée entre Alice et les trois hommes (en plus de son père) de sa vie.

L'auteure a réussi à dépeindre assez justement l'aspect psychologique de la relation entre les protagonistes. Certains passages sonnent justes dans le rendu des sentiments des personnages. Pourtant le roman n'est pas exempt de mièvrerie, ni de clichés. Ce qui montre la difficulté d'écrire l'amour sans tomber dans l'eau-de-rose.

J'avoue qu'Alice a choisi celui qui m'a semblé le plus insipide des protagonistes masculins, celui qui manque le plus de profondeur, même s'il mûrit à la fin.

C'est aussi celui qui la comprend le moins et avec lequel son rêve de se poser un jour auprès de l'être aimé a le moins de chance de se réaliser. Comme si Alice savait au fond d'elle-même que cela ne resterait qu'un rêve.



L'écriture agréable à lire et les chapitres très courts donnent envie de tourner vite les pages.

On entre très vite dans le roman grâce au cadre historique restitué de façon vivace et convaincante et aux personnages bien campés mais ce n'est que dans la troisième partie de l'ouvrage que j'ai finalement pu vibrer au diapason de ce qui arrivait à la jeune femme.

En ce qui concerne la fin du roman, elle a déçu mon petit coeur de midinette mais je pense qu'elle correspond malgré tout à la vie flamboyante et météoritique du personnage principal.



En bref, un très bon moment de lecture et un beau portrait de femme.

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La vie ne danse qu'un instant

De 1936 à 1945, d’Abyssinie à Rome, en passant par Berlin, Madrid, Alexandrie et Le Caire, suivons une femme, Alice, américaine, correspondant de guerre pour le NY Herald tribune.

Hitler vient de prendre le pouvoir en Allemagne, que Mussolini dirige l’Italie envahit l’Ethiopie, la guerre civile fait rage en Espagne….l’Europe est sur des charbons ardents….informer dans toutes circonstances, par tous les moyens. Il faut être partout. Alice n’a pas choisi la facilité. Ce métier c’est sa passion, sa vie.

Alice est une femme moderne pour son époque, une femme libre dans son métier comme dans ses amours. Elle croise Hemingway et sa femme, Mussolini, le comte Ciano ; s’éprend d’un très proche conseiller de ministre italien. Alice n’a peur de rien. Elle a ses convictions, est loyale envers sa patrie, mais n’hésite pas à sortir des chemins balisés. Alice, personnage complexe dont on découvre au fil de son histoire ses failles est une femme forte, attachante, intelligente, et sachant percevoir très vite les ressorts de l’histoire qui se joue sous ses yeux. Theresa Revay nous en dresse un portrait tout en justesse. Il serait incomplet de ne voir dans ce roman qu’une histoire d’amour. Il y a derrière cela une fresque historique documentée, et précise où l’auteur décortique assez bien les dessous des pouvoirs fascistes, et met en lumière le rôle ingrat du pape sans doute injustement accusé de passivité durant cette époque.

L’écriture est élégante offrant ainsi une lecture agréable, plaisante et rythmée. Nonobstant la construction, chronologique, aurait supporté un peu plus d’audace et de complexité.



Merci aux éditions Albin Michel et Babélio pour cette masse critique.


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L'autre rive du Bosphore

Dans l'époque tendue de l'après Première Guerre Mondiale, alors que l'Empire Ottoman est dominé par les alliés et Istanbul occupé par les troupes françaises, anglaises, italiennes et grecque, une famille turque traditionnelle voit son mode de vie bouleversé par une succession d'évènements inattendus: l'emménagement dans une aile de la demeure d'un commandant français, l'engagement du frère dans la rébellion nationaliste, l'éveil de Leyla Hanim à son rôle patriotique, etc. Une avalanche de bouleversements au travers desquels les personnages changent, grandissent, deviennent parfois méprisables, mais toujours nous apportent un regard nuancé sur la vie, le destin, les faiblesses et les forces des uns et des autres. Et au travers de l'ascension au pouvoir de Mustafa Kemal, aujourd'hui fierté de la nation turque, on renoue avec le sentiment devenu rare d'appartenance à une nation fière et orgueilleuse.



Il y a certains livres pour lesquels je ne relève aucune citation, plongée que je suis au coeur de l'histoire. Celui-ci en fait partie. Theresa Révay nous livre un roman magnifique, majestueux et grave, mais drôle aussi, empli de la sagesse de l'Orient et de la clairvoyance de l'Occident, et peuplé de personnages fascinants.
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Le Temps des orages

J'ai bien aimé ce livre qui illustre le destin d'une fillette qui sera bouleversée dès sa tendre enfance par un tueur. Celle pour qui sa Grand-mère avait tracé une route et en fut contrainte et séparée du véritable amour de sa vie. Une fin qui laisse sur un goût amer, mais une très bonne histoire tout de même.
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Valentine ou le Temps des adieux

Malgré le titre, pour moi, c'est Camille l'héroïne-phare de ce roman. Elle nait à la page 79, d'une mère qui ne sait pas l'aimer, et on va la suivre au cours des saubresauts de l'Histoire, jusqu'en 1968. Elle va exercer le métier de fourreur et diriger la maison Fonteroy dont elle organisera les 200 ans. Le fil conducteur de ce roman est l'amour, celui qu'on recherche chez une mère, celui qu'on éprouve pour une femme qui ne sait donner en retour, celui d'hommes et de femmes que la guerre ou la folie meurtrière des hommes enlèveront trop tôt, laissant des plaies difficiles voire impossibles à refermer. On suit les différentes branches de la famille entre la Sibérie, l'Allemagne et la France, tous personnages avec des caractères bien trempés.



C'est un très beau roman, bien écrit, qui nous enveloppe dans son atmosphère intime et que l'on peine à lâcher, fût-ce quelques minutes. Je vous le recommande vivement.
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Le Temps des orages

Début d’une grande saga familiale ayant pour cadre l’Allemagne entre 1914 et les années 30.



Une figure féminine se dégage : celle de Felicia.

Malgré sa jeunesse, Felicia est une femme forte, elle devient rapidement le pillier de la famille, celle qu’on appelle pour régler un problème.

C’est également une femme d’affaire impitoyable tout en portant un amour démusuré pour la propriété familiale.

On a l’impression qu’elle traverse les épreuves sans émotion apparente, qu’elle est calculatrice,et, ressemble à un véritable glaçon, mais, sous une façade glaciale, une certaine fragilité se dégage.



Il y a une bonne description de la Première Guerre Mondiale vue par les allemands ainsi que les doutes, la peur ressentis par les soldats au fur et à mesure que la guerre s’enlise devant la mort, les atrocités commises pour rien,et, par la population civile avec les privations de la vie quotidienne car les industries ne tournent plus avec la mobilisation générale, avec l’apréhension de l’annonce de la mort d’un père, d’un mari, et/ou un fils au combat …

Parallélement à la Guerre, la Révolution Russe est également évoquée avec la chute du Tzar, la mise en place du gouvernement provisoire révolutionnaire de Lénine puis du bolchévisme et du gouvernement de Staline.

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Ce parfum rouge

L’action de ce roman nous entraîne à Lyon, Paris, Moscou entre 1934 et 1936 dans le milieu du parfum et des parfumeurs, ce qui donne une grande originalité à ce récit, celui de la quête de Nine à la recherche de son père, disparu pendant la révolution bolchevique. Et dans cette sorte d’enquête, non sans danger pour l’héroïne, les pistes et les indices sont liés au parfum…

Ce magnifique roman dépeint en même temps le contexte historique de la dictature stalinienne et les crises économiques et sociales en France.

Et surtout, il donne à découvrir un beau portrait de femme. Nine n’est pas seulement la fille d’un grand parfumeur, elle est une jeune femme brillante, passionnée, volontaire, déterminée avec ses doutes et ses fragilités, ce qui en fait un personnage attachant.

La plume de l’autrice, riche et vivante, contribue à rendre ce roman captivant. Et pour ma part, j’ai appris beaucoup de choses sur le monde du parfum.

Un grand bravo pour ce très beau livre.
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La vie ne danse qu'un instant

Je ne connaissais pas Theresa Révay.

Ordinairement mes choix de lectures se portent sur la grande littérature "classique", sur l'antiquité gréco-romaine, philo, psycho, ou carrément les polars célèbres, sans oublier les essais politiques ! Bref Amazon m'a proposé ce roman pour le commenter.



L'auteur se spécialise dans les romans dits historiques, avec une préférence pour les premières décennies du XXeme siècle, en particulier la seconde guerre mondiale.



Son écriture est très maîtrisée, précise, et témoigne de son amour pour la lecture et l'art de bien écrire. Elle se refuse à employer nos tournures à la mode, notamment quand il s'agit de rapporter les paroles d'un personnage. Son style est donc classique et respectueux des usages.

Elle aime la description des objets, des paysages, des personnages. Son œil de peintre est expert en la matière. Cela peut ne pas toujours plaire à certains lecteurs, aimant que l'histoire et le récit se racontent et se déroulent plus vite.



Je salue ici son souci de restituer les ambiances, les faits, les endroits, les habitudes d'une époque déjà lointaine. Sa précision dans les détails proprement historiques, voire politiques, est la marque du goût pour le travail bien fait, afin que le lecteur soit baigné immédiatement dans l'atmosphère d'une époque révolue. On y apprend beaucoup, sur la Gestapo, les Juifs, la guerre, sur tout un monde en effervescence qui va connaître les pires atrocités.



Au milieu de ce chaos des valeurs, des structures, des cultures aussi, des personnages vont et viennent. Ainsi l'héroïne, jeune journaliste, qui devra composer avec mille dangers et difficultés.



Non, je ne veux pas raconter cette histoire !!

Mais simplement conseiller la lecture de ce roman que je trouve très bon, malgré les toutes premières pages, qui m'ont semblé un peu sages, statiques et convenues. Il est difficile de trouver parfois un rythme qu va donner envie de poursuivre. Or, bien des romans célèbres sont ainsi faits. Il faut accepter de continuer sa route. Un livre, c'est comme une vie. Il y a un chemin à faire, semé d'hésitations, de doutes aussi. Mais que de découvertes !



Le travail effectué sur ce roman mérite en effet que l'on s'y intéresse avec intérêt et bienveillance.

Theresa Revay s'est donné la peine de consulter des personnes de tous milieux, et même de consulter au Vatican, comme elle le mentionne à la fin de son opus.

Elle n'aurait pas souhaité apporter des erreurs, des omissions, des anachronismes. Elle voulait une sorte de perfection.

Il est intéressant de remarquer encore qu'une certaine sœur Pascalina, ayant existé, figure dans ce roman.

L'auteur aime ses personnages. On le comprend fort bien. C'est pour cette raison aussi que son style pur et classique la guide et que ses personnages influencent son propre style.



De nos jours il y a des milliers de livres qui sont écrits.

Celui-ci fait honneur à notre littérature française.

Il a un je ne sais quoi d'antique. Il respecte toutes les règles de l'art de bien écrire, de bien raconter, de toucher et de plaire. Comme l'antique tragédie grecque.



Je le conseille sans hésitation.
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L'heure de l'héritage

Dans ce troisième opus de la saga de Charlotte Link, nous faisons un vrai saut dans le temps et dans les générations puisqu'il sera ici question des petits-enfants de Félicia, en particulier d'Alexandra et de Chris (les enfants de Belle, la première fille de Félicia).



Dans le prologue daté de 1957, on assiste au baptême d'Alexandra.



La première partie du livre concerne les années 1977-1978, soit une ellipse de vingt années permettant aux enfants de grandir. Après Laetitia, c'est au tour de la matriarche Félicia de régner sur sa petite famille (même si une partie d'entre elle se retrouve coincée en RDA) et sur son entreprise.

Le chapitre s'ouvre sur le mariage d'Alexandra avec Markus Leonberg (un gros négociateur en immobilier) et sur la rencontre fortuite entre Chris et de Simone.



D'emblée, il y a confrontation entre deux univers : la bourgeoisie d'un côté avec ses richesses et sa réussite ; le peuple engagé, activiste et peu désireux de s'enrichir de l'autre. Car Chris est dans le rejet de sa caste. C'est un jeune homme des années soixante-dix particulièrement sensible à l'Autre. Même s'il est avocat, il se destine avant tout à la défense des petites gens ou à celle des causes auxquelles il adhère.

Des flashbacks permettent de comprendre assez rapidement les faits principaux qui ont émaillé le vécu de Félicia qui a, à présent, quatre-vingt-dix ans.



La seconde grosse partie du livre concerne les années 1982-1984. On y découvre une Alexandra tentant de se faire un chemin en tant que dirigeante d'entreprise, puisque Félicia a décidé de lui en confier les clés.

Ecartelée entre sa fidélité au clan et à sa grand-mère, son travail qui connaît des vicissitudes, sa vie de couple qui ne l'épanouit pas, et sa tendresse pour Dan, Alexandra a bien du mal à être véritablement heureuse.

Cette partie permet de suivre également la vie de Julia (fille de Nicola) et de ses enfants en RDA et ses multiples tentatives de "passer à l'Ouest", en laissant derrière elle son mari, plus frileux pour prendre le risque.

Là encore, de nombreux flashbacks permettent de combler les trous et de comprendre l'évolution des situations (notamment ce qui se passe sur le territoire américain où Belle, fille de Félicia, vit avec son mari).



La troisième partie est principalement axée sur la chute du Mur de Berlin et ses conséquences fastes pour le peuple concerné : à savoir la réunification de l'Allemagne. On continue de suivre Alexandra et Chris dans leurs parcours de vie avec leur lot de joies et de peines. C'est aussi l'occasion d'évoquer la guerre des six jours en Israël (là où l'une des protagonistes de la famille s'est installée).



L'épilogue daté de l'été 1994 permet de réévoquer le devenir de la propriété de Lulinn que Alexandra et Chris sont désireux de retrouver pour savoir ce qu'elle est devenue (puisqu'elle se trouvait confisquée sur le territoire de la RDA). Une façon pour eux de clore le chapitre d'une histoire familiale à jamais révolue.



Encore une fois, on voyage beaucoup dans ce tome. Les histoires des uns et des autres se succèdent, se croisent et s'entremêlent avec la plus grande efficacité. La plume est toujours aussi alerte. Curieusement, et alors même que cet opus évoque des événements historiques que j'ai pu suivre en direct live, j'ai été moins sensible au souffle épique qui souffle dans ses lignes. Je n'ai pas ressenti le même attachement pour les personnages d'Alexandra et Chris alors même qu'ils me sont contemporains. Cela n'en reste pas moins un excellent final d'une saga que je vous recommande de lire, contrairement à moi, dans l'ordre !



Les trois tomes de la saga sont :

T1 : Le temps des orages

T2 : Les lupins sauvages

T3 : L'Heure de l'héritage
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La nuit du premier jour

Nous sommes en 1896. L'industrie de la soie est florissante à Lyon. Et si les nouvelles machines viennent concurrencer les tisseurs à l'ancienne, les négociants et soyeux lyonnais sont prospères. Ils se fournissent en soie dans l'Empire Otoman, avec toujours un côté colonisateur.



Salim Zahhar, marchand de soie de Damas, a été envoyé à Lyon comme émissaire par les filateurs syriens pour défendre leurs intérêts face à l'ingérence occidentale. C'est lors de ces réunions et de son séjour à Lyon qu'il va faire la connaissance de Blanche Duverney, une jeune femme qui a grandi à Beyrouth avant d'être mariée à un notable soyeux. Le coup de foudre est réciproque et va balayer la vie morose de Blanche à Lyon, malgré ses deux enfants.



Elle va choisir le chemin de la liberté. Un chemin d'exil peuplé de fantômes, de non-dit, d'amour et de souffrance.



Au delà de l'histoire d'amour, j'ai apprécié la lecture de ce roman pour deux raisons :



- 1 - C'est un très beau portrait de deux femmes fortes : Blanche qui choisit l'indépendance malgré tout ce que cela implique. Une femme solaire et envoutante. Mais il y a aussi Geneviève Duverney, sa belle-mère. Issue de la bourgeoisie lyonnaise, elle a, au décès prématuré de son mari, repris la soierie en main et élevé ses jeunes enfants. Une femme qui nous semble, au premier abord, déplaisante et hautaine et qui s'avère, au fil du temps, bien plus sensible qu'il n'y parait.



- 2 - L'Histoire de l'empire ottoman en ce début de XXème siècle est passionnante. Dans un contexte politique instable, la première guerre mondiale participera à la chute de l'empire en 1918, les turcs ayant pactisé avec le Reicht. Pendant la guerre, la population a vu son économie locale mise à mal et a connu la famine. A l'armistice, les sentiments nationaux arabes se lèvent contre les puissances impérialistes. C'est pourtant une nouvelle forme de domination coloniale qui va être décidée, la France ayant obtenu les mandats sur la Syrie et le Liban et la Grande-Bretagne sur la Palestine et l’Irak.



Un bon moment de lecture qui fait voyager et qui instruit.
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La louve blanche

Quelle lecture ! Quelle duologie incroyable ! J’ai adoré ce roman, de la première à la dernière page. Evidemment, ayant lu sa suite avant celui-ci, je n’ai pas eu droit au renouvellement de l’émerveillement de la découverte de ces personnages, mais j’ai tout de même un éblouissant moment de lecture.



Si je devais décrire ce roman en un seul mot, ce serait le mot tourbillon. Tourbillon d’émotions, de rebondissements, de surprises. Même si je savais comment ce roman allait commencer et se terminer, à aucun moment je n’ai été lassée de ma lecture. Theresa Révay a un don pour nous emmener au coeur de la vie et de l’âme de ses personnages, d’une manière très douce et très fluide. Quand nous ne faisons qu’en croiser certains, ces derniers prennent une plage prépondérante par la suite, et entrainent le lecteur dans une véritable saga familiale et amicale inoubliable.



Ce n’est d’ailleurs pas qu’une saga familiale et amicale, c’est aussi une saga historique européenne saisissante. Le XXème siècle fut un siècle tourmenté par de nombreux conflits, et l’autrice nous y plonge avec brutalité. Même si c’est difficile, ne vous attachez pas aux personnages de cette série, qui souffrent absolument tous de manière atroce. Entre la Russie, la France et l’Allemagne, c’est un quart de siècle d’Histoire qui nous est décrit à travers les destins croisés des personnages de cette saga, ce qui la remplit d’une richesse inouïe, et d’une émotion immense.



Ayant déjà lu la suite, je sais comment évolue cette histoire, et cette suite est à la hauteur de ce tome-ci. Foncez sur cette duologie historique absolument bouleversante, qui vous confrontera à des personnages inoubliables. Pour ma part, j’ai déjà commandé d’autres romans de l’autrice, dont je compte bien découvrir l’ensemble de l’oeuvre !
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La course parfaite : François Mathet, portrai..

Quand Theresa Révay écrit sa première biographie, on n’a qu’une hâte, découvrir le destin de la personne qui en est l’objet. Theresa Révay est une autrice que je peux lire les yeux fermés tant son travail et son style sont exceptionnels. Merci infiniment à Theresa et aux éditions Tallandier pour ce Service-Presse. Des sources bibliographiques, iconographiques, un glossaire, un palmarès et des photos clôturent ce portrait. Un livre dont on ne veut pas dévoiler l’histoire pour laisser le lecteur la découvrir !



Cette biographie me fait découvrir l’histoire de François Mathet, élu meilleur entraîneur de Pur-sang du XXème siècle dont le talent et les compétences sont reconnues dans le monde entier.



Sa passion pour les pur-sang et le milieu des courses n’est pas issu de sa famille qui le destinait à une carrière d’ingénieur ou militaire. Nouveau dans le milieu, il a dû prendre sur lui et attendre son heure, accumulant les désillusions avant de connaître le succès. Officier de cavalerie puis gentleman-rider, son histoire se révèle passionnante et pleine d’anecdotes notamment durant la Seconde Guerre mondiale. Saviez-vous que certaines personnes ont servi de prête-nom pour soustraire la prise de chevaux de race aux Allemands car leurs propriétaires étaient juifs ?



François Mathet relèvera toujours des défis et bien des épreuves sur les plans financiers, professionnel et personnel.



La ténacité d’un homme que rien ne prédestinait à la course parfaite, présage d’un destin exceptionnel auquel la relève peut s’identifier.



Theresa Révay dévoile le portrait d’un homme énigmatique au destin exceptionnel ainsi que l’histoire des courses françaises. Biographie d’un jeune homme ambitieux et déterminé, de ses combats à ses amours contrariés, de son rôle de père à ses fêlures… Sa vie dans un milieu où les rivalités ne faisaient pas de cadeaux, son œuvre, son humilité malgré le succès suscite l’admiration. Son histoire ne pouvait être écrite que par celle dont la plume précise et élégante insuffle un nouveau souffle, une renaissance et une belle mise en lumière d’un maître-entraîneur qui restera dans les mémoires de ses lecteurs.



Le travail de recherches est mis au premier plan et rend hommage à celle qui sait rendre les histoires vivantes et vibrantes d’intensité. On ressent les émotions des combats et des épreuves qui attendent François Mathet, on se laisse emporter dans une histoire d’amour, de passion et de valeurs qui font toute la beauté de cette biographie. Nul besoin d’être un connaisseur du milieu hippique pour découvrir cette histoire familiale. Des retours en arrière, le milieu des chevaux, les données extraites de la presse… peuvent perdre le lecteur mais la vie personnelle et la vie à cette époque apportent un regard original sur une histoire qui l’est tout autant.



Tels les Pur-sang de sa biographie, Theresa Révay esquisse le portrait d’un homme énigmatique et passionné où gravitaient dans son sillage des femmes de caractères et passionnées.



Immersion dans le milieu des courses hippiques grâce à l’histoire de François Mathet qui se lit comme un roman !



Une préférence pour l’histoire familiale des Mathet et les anecdotes sur la vie à cette époque dû à mon ignorance du milieu hippique.



Theresa Révay signe sa première biographie ajoutant sa touche personnelle qui a fait sa renommée, qui lui a valu son succès auprès de ses lecteurs !



Seule Theresa Révay pouvait écrire cette biographie grâce à sa rigueur et à son talent d’écrivaine afin de mettre en lumière le destin d’un homme qui préférait rester dans l’ombre !
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Le Temps des orages

"Le temps des orages" m'a redonné goût à la lecture en me plongeant dans un univers d'amour fusionné à la violence de la guerre; j'ai été tristement surprise par l'intensité des craintes (projections) que procure l'obligation de servir, en tant que soldat et en tant qu'infirmière, son pays. La plume et le style d'un auteur attirent - par leur singularité -. Avec enthousiaste je dis que fumer printemps lorgne le suivant; en d'autres mots : Charlotte à si bien décrit ses paysages et les situations de ses personnages qu'hâte me fût transmise de lire avidement les pages pour me renseigner d'une possible histoire d'amour que j'ai imaginé avant d'en témoigner. Les lettres ne comblent pas en tout temps les désirs; quelques défauts de rédaction sont troublant au point de ruiner le plaisir de lecture - ce fût le phénomène qui me força à abandonner ma lecture de "Le temps des orages" -.

Histoire intriguante, vitesse des actions du récit agréable... 2 étoiles selon moi.
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La nuit du premier jour

Ce roman est un hymne à la liberté. Malgré une époque sombre, j’ai senti beaucoup de lumières au sein de ce roman.



Je suis ressortie totalement conquise par le personnage de Blanche. Il est vrai qu’au début du roman, je n’étais pas certaine du tout de pouvoir adhérer à son personnage. Elle était si mélancolique. Et pourtant, elle m’a surprise plus d’une fois avec son courage et sa détermination. Une femme de caractère qui a décidé de prendre son destin en main.



Je suis agréablement surprise par la profondeur du récit. L’auteure nous démontre un excellent travail de recherches sur l’époque, mais également sur la soie en elle-même. J’ai adoré découvrir tout le travail qui se cache derrière le textile. Et l’auteure réussit à nous démontrer tout cela sans alourdir le texte. C’était vraiment intéressant!



Et puis, il y a la culture qui est au centre même de ce roman. Que ce soit la culture très particulière de Lyon, mais également de l’Empire ottoman. Je n’ose imaginer la révolte de ce peuple qui voulait tout simplement être autonome. De grandes puissances qui rôdent autour d’eux comme des vautours…



J’ai bien aimé la structure du roman. Le récit est scindé en trois parties, nous permettant ainsi d'avancer adéquatement dans le temps. Et puis, les chapitres sont courts et cela donne un certain rythme au récit. Il y a également quelques rebondissements bien ciblés qui gardent le lecteur accroché à l’intrigue, mais pas au point de rendre le roman totalement addictif.



Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre lorsque j’ai ouvert ce roman. Je dois avouer que la couverture ne m’a pas particulièrement séduite, mais au final Blanche a su me charmer. J’ai bien apprécié cette jolie romance qui se déroule à une époque bien sombre!




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La vie ne danse qu'un instant

Theresa Revay nous raconte l'histoire d'Alice, jeune femme américaine grand reporter pendant la deuxième guerre mondiale, en poste à Rome où elle assiste à l'ascension au pouvoir de Mussolini. On la suivra ensuite en Allemagne, en Espagne, à Alexandrie. Elle a pour amant un italien proche du pouvoir, mais aussi un reporter allemand charismatique et mystérieux, proche des nazis. Cela donne un roman historique, un roman d'aventure, politique et féministe, bien ficelé mais sans grande surprise, que j'ai trouvé un peu longuet. Je dirais que le bouquin est plus intéressant pour l'analyse des forces en jeu et du contexte historique que pour l'histoire romanesque qui en est le prétexte.
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La nuit du premier jour

En ce jour de mars 1896 un accident de funiculaire dans la ville phare de la soierie française va faire basculer le destin de Blanche. Cette jeune femme née au Levant, mariée à un riche soyeux, mère de deux enfants, Aurélien et Oriane, va être secourue par Salem, un négociant très respecté en Syrie. Un regard, un geste prévenant suffisent à provoquer un coup de foudre qui entraînera Blanche dans un tourbillon d’amour et d’aventures. Lors du décès de sa mère, elle part au Proche-Orient avec la décision de tout abandonner, sans regret pour son mari et sa belle-mère, la mort dans l’âme pour ses enfants. Une nouvelle vie l’attend entre un amour authentique, des retrouvailles sur la terre de sa jeunesse, et, l’arrivée d’un conflit européen s’étendant en Asie.



Les enfants grandiront avec l’amour de leur père et leur grand-mère qui, pour éviter tout scandale dans cet univers bourgeois du début du XX° siècle, leur feront croire que leur mère est décédée et repose dans un cimetière libanais.



Theresa Révay ne se contente pas d’écrire une éternelle saga ou une histoire d’amour baignée dans des effluves baignés de naphtaline, elle peint le portrait d’une femme libre, avant-gardiste, qui refuse la bien-pensance pour vivre comme elle le désire, dans un contexte historique qui ébranla l’Europe et le Proche-Orient : première guerre mondiale, agonie de l’empire ottoman et la révolte arabe entre 1916 et 1948. S’ajoute l’histoire de la soie entre Orient et Occident, des ateliers lyonnais aux fermes libanaises qui, déjà à l’époque, commençaient à être victimes d’une technologie naissante entremêlés dans les sempiternelles négociations conjuguant pour le meilleur et pour le pire finance et politique.



Blanche, Salim, Victor, Geneviève, Armand, Aurélien, Oriane, Maxence, Adib,pour ne citer que les personnages principaux, prennent vie sous la plume de l’écrivaine de fresques historiques et feront, sans aucun doute, battre le cœur des lecteurs pour ce voyage livresque aux couleurs flamboyantes d’une soie travaillée dans l’amour et la liberté.
Lien : https://squirelito.blogspot...
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La louve blanche

La louve blanche (2008) est le cinquième roman de Theresa Révay avec une suite en 2009: Tous les rêves du monde.

Ce titre « la louve blanche » nous situe la protagoniste du livre : la belle et courageuse Xénia Ossoline, une russe blanche qui fuit la Russie après la Révolution bolchévique et qui devient le pilier et la force de ce qui reste de sa famille.

C'est un livre très romanesque sur un amour fou sur fond historique de l'Europe entre 1917 et 1945. C'est un roman choral avec plusieurs personnages définis avec profondeur et un fond historique et culturel très riche en détails.



Le descriptif de la chute de Berlin est hallucinant, dantesque, mais pas aussi cru que celui décrit dans le livre posthume Une femme à Berlin, d'auteure inconnue; en fait un journal de vie tenu par une femme jeune sur les derniers jours de Berlin avant l'entrée des russes. Un récit à vous dresser les cheveux sur la tête. Et une attitude des soldats russes pas aussi séraphique que dans le roman de Mme Révay.



Aussi, les pages qui décrivent l'Exode de Paris m'ont rappelé les pages d'Irène Nemirovsky sur le même sujet dans son livre remarquable Suite Française, encore plus crues car vécues par l'écrivaine.



Revenons au livre. C'est une histoire d'amour entre deux personnages fictifs crées par l'écrivaine.



ELLE : Xénia Ossoline, une russe blanche qui avait 15 ans le jour de la Révolution bolchevique; une jeune fille de la meilleure société puisque sa famille fréquente le tsar Alexandre III. le père sera sauvagement assassiné devant ses yeux, sa famille dépossédée de tout. Elle fuira et s'établira en France avec une soeur, un frère et une vieille servante. Ils connaitront la misère la plus noire jusqu'à ce qu'elle soit remarquée par un grand couturier. C'est elle qui s'occupera de nourrir sa famille, de les défendre, de les porter en avant. Elle fera la connaissance dans une galerie à la mode de Max von Passau, un photographe allemand de renom.



LUI : Max von Passau appartient à une très bonne famille berlinoise, il a une soeur très délurée, fantasque qui épousera un pro-nazi. Il devient très apprécié par ses photographies et sans le vouloir, il sera proche du parti national-socialiste qui connait un essor croissant. Il sera très amoureux de Xénia mais n'arrivera pas à la convaincre de le suivre en Allemagne.





Les années passent, la guerre éclate avec son chapelet d'horreurs. En Allemagne d'abord avec le nazisme, une doctrine de plus en plus sanguinaire; en France ensuite, qui sera occupée, anéantie, humiliée et rendue exsangue. Avec le reste de l'Europe à feu et à sang.



Les éléments historiques dans ce roman sont nombreux et riches en détails et anecdotes, ce qui rend la lecture moins pesante : l'exil des russes blancs, la révolution bolchévique, les années folles à Paris et Berlin, la montée du nazisme.



Il y a dans ce roman deux caractères féminins très forts et très bien campés : celui de l'héroïne Xénia Ossoline et celui de Sara Lindner: deux parangons de courage inouï et en même temps deux femmes avec des faiblesses bien humaines et évidentes, ce qui les rend d'autant plus crédibles.



Un livre que j'ai lu avec émotion même si je suis réfractaire aux histoires trop romanesques.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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