Citations de Thich Nhat Hanh (519)
"Dans le bouddhisme, la première vérité est la souffrance. Il faut entrer en contact profond avec la souffrance pour pouvoir comprendre; un jour, en regardant dans la nature de la souffrance, vous voyez la voie qui vous mène à la transformation, à la guérison, au bonheur. C'est exactement à cause de la souffrance, ou grâce à elle, qu'on peut trouver la quatrième vérité, la vérité sur la voie de la guérison."
"En inspirant, vous dîtes: "Je suis déjà chez moi, je n'ai pas à courir." Je suis chez moi, dans ma vraie demeure, et l'adresse de ma vraie demeure est claire: l'ici et le maintenant. La paix devient une chose possible dès que vous vous arrêtez. L'arrêt est une composante de la méditation bouddhique, vous verrez deux composantes: d'abord l'arrêt, ensuite le regard profond."
L'instant où nous écrivons notre morceau de musique ou notre poème n'est jamais que la phase d'accouchement de notre bébé. Ce nouveau-né doit déjà être en nous pour que l'on puisse lui donner naissance. Si le bébé n'est pas en nous, nous pourrons rester des heures et des heures face à notre bureau, il n'y a aura rien à produire dont nous pourrons accoucher.
Il ne peut y avoir d'éveil hors de la vie de tous les jours.
Regardez profondément les choses et vous verrez qu'on ne peut séparer le bonheur et le être de la souffrance et du mal être. C'est la nature interdépendante du bonheur et de la souffrance.
Le Bouddha nous conseille de générer les sensations de joie et de bonheur, dans le but de nous nourrir, avant de prendre soin de nos sensations douloureuses.
C’est précisément parce que nous n’avons pas identifié le désir de notre enfant intérieur que notre désir actuel est impossible à satisfaire.
Le miracle c’est de vivre profondément le moment présent
Pratiquer la méditation sert à nous guérir et à nous transformer. La méditation telle qu'elle est conçue dans la tradition bouddhiste qui est la mienne, nous aide à ne faire qu'un, à regarder en nous-mêmes et autour de nous afin de nous rendre compte de ce qui est vraiment là.
Nous nous servons de mots pour désigner une chose – un objet ou un concept – mais ces mots ne correspondent pas forcément à la « vérité » de cette chose qui ne peut être connue qu'à travers une perception directe de la réalité. Dans notre vie quotidienne, nous avons rarement des perceptions directes. Nous inventons, imaginons et créons des perceptions à partir des graines d'images qui sont présentes dans notre conscience du tréfonds. […]
Nous pratiquons la méditation pour entraîner l'esprit à la perception directe, à la perception correcte.
L'esprit ne peut être séparé de son objet. L'esprit est conscience, sentiment, attachement, aversion… La conscience doit toujours être conscience de quelque chose. Ressentir, c'est toujours ressentir quelque chose. Aimer ou haïr, c'est toujours aimer ou haïr quelque chose.
Ce « quelque chose » est l'objet de l'esprit, qui ne peut pas apparaître s'il n'y a pas d'objet. L'esprit n'existe pas si l'objet de l'esprit n'existe pas. L'esprit est, tout à la fois et simultanément, le sujet de la conscience et l'objet de celle-ci.
Tous les phénomènes physiologiques – comme la respiration, le système nerveux et les organes des sens –, tous les phénomènes psychologiques – comme les sentiments, la pensée et la conscience – et tous les phénomènes physiques – comme la terre, l'eau, l'herbe, les arbres, les montagnes et les rivières – sont des objets de l'esprit. Par conséquent, tous sont l'esprit. Ils peuvent tous être appelés des dharma.
Il réalisa que le corps et l'esprit étaient une seule et même entité inséparable. La paix et la détente du corps étaient intimement liées à celles de l'esprit. Tourmenter le corps revenait à torturer l'esprit.
Nous sommes en vie, mais nous ne savons pas que nous sommes vivants. Nous sommes continuellement en train de nous perdre. De ce fait, apaiser votre corps et votre esprit en vous asseyant pour n’être qu’avec vous-même est un acte révolutionnaire.
Quand vous marchez, vous ne pensez pas. Si vous pensez, la pensée vous dérobera votre marche. Vous ne parlez pas, car les paroles vous ôteront la marche. Marcher ainsi est un plaisir. Quand la pleine conscience et la concentration sont vivantes en vous, vous êtes pleinement vous-même; vous ne vous perdez pas. Vous marchez comme un bouddha.
Quand vous marchez en pleine conscience, vous investissez cent pour cent de vous-même dans la marche. Vous devenez conscient de chaque pas : c’est vous qui marchez en conscience; ce n’est pas l’énergie de l’habitude qui vous traîne. Vous gardez votre souveraineté.
Le langage du Zen tend toujours à détruire les habitudes énergétiques de ceux qui ne savent penser que par concepts. Ce langage vise à provoquer des crises permettant d'amener l'éclosion de ce précieux moment d'éveil.
Nous devrions traiter notre anxiété, notre douleur, notre haine et notre passion avec douceur et respect, ne pas leur résister, mais vivre en leur compagnie, faire la paix avec elles et pénétrer leur nature par la méditation sur l’interdépendance.
Les sensations, les sentiments, que ce soit de compassion ou de colère, doivent être accueillis, reconnus et traités d’une façon absolument égale ; car tous deux sont nous-mêmes.
Quand vous marchez, arrivez à chaque pas. C'est la méditation marchée. Elle ne consiste en rien d'autre que cela.
Les hommes ne survivront que si les autres espèces survivent. C'est exactement l'enseignement de Bouddha et de l'écologie profonde.