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Citations de Thomas H. Cook (526)


Ainsi, quand je parcours désormais les rues de ma ville, que je scrute des visages qui, depuis le ciel, doivent être aussi indistincts que des grains de sable, j'accepte que, pour un proche, la personne que je vois soit unique. Il s'agit du visage d'un père ou d'une mère, d'une soeur ou d'un frère, d'un fils ou d'une fille. Ce visage contient des milliers de souvenirs, ce qui le rend différent de tous les autres.
Cela s'appelle l'attachement, et c'est ce qui nous rend humain.
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Ce n’est pas que je veuille figer pour l’éternité, bien au contraire, cette jeune femme débarquant dans une coquette petite ville de Nouvelle-Angleterre, mais je souhaiterais au moins dévoiler la vérité toute simple que la vie enseigne inévitablement à ceux d’entre nous qui deviennent vieux : puisque nos passions ne durent pas éternellement, notre véritable épreuve est de leur survivre.


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Il m'escorte jusqu'en haut des grandes marches que l'on a balayées avec soin. Tout est bien astiqué, bien ciré. J'ai conscience que, dans certains pays étrangers, des murs provisoires en contreplaqué ou tôle ondulée sont parfois construits pour dissimuler les bidonvilles aux yeux d'un visiteur officiel tel que moi. Il peut arriver que des mesures plus extrêmes soient prises. Quand de hauts dignitaires venaient à Addis-Abeda, par exemple, Haïlé Sélassié ordonnait de rassembler les mendiants et de les conduire dans le désert à bord de bétaillères. Si les visiteurs devaient séjourner deux jours, on déposait les indigents à deux jours de marche de la capitale. S'ils y demeuraient trois jours, la distance devenait celle de trois jours de déambulation. Beaucoup d'entre eux ne survivaient pas à ce trajet de retour, mais le désert est vaste et les vautours sont efficaces, si bien que leurs cadavres brûlés par le soleil avaient tôt fait de disparaître. Les visiteurs étrangers n'avaient jamais vent de tout cela, raison pour laquelle Martine s'était fait un devoir de me raconter cette sinistre page de l'histoire éthiopienne lors d'une des nombreuses soirées que j'avais passées chez elle.
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Il n'y a rien de pire que la solitude pour vous mettre à genoux.
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Ses yeux étaient d'un vert profond qui, en un sens, les rendait à la fois intimidants et encourageants. Il était facile d'imaginer des bateaux sombrer sous leur surface.
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C'est une chose d'enterrer un vieux rêve défunt ; c'en est une autre de tenter, sans relâche, de ressusciter un rêve qu'on se refuse à laisser mourir.
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Il y a des jours où on n'aime plus sa vie.
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« Le procès de Samuel Madison pour le meurtre de sa femme entre dans son quatrième jour au tribunal de Coburn, après trois journées de témoignages des personnels de l’aide médicale d’urgence, ainsi que celui du médecin légiste du comté. M. Madison est accusé d’avoir assassiné sa femme, Sandrine, le 14 novembre 2010. M. Madison était professeur de littérature au Coburn Collège, poste dont il est démissionnaire. On ignore encore s’il témoignera en son nom propre. Coburn Sentinel 14 janvier 2011 »
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Tu veux faire de tout une chose nouvelle, Tom, avait dit Gentry, une fois. Mais le problème, c'est que tout est déjà très vieux.
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C'est une partie du vieux problème du rapport entre parents et enfants : la nécessité d'être hypocrite, de défendre des vertus qu'on ne pratique pas soi-même car ne pas le faire reviendrait à exposer ses enfants aux vents desséchants de l'ambiguïté morale.
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Peut-être l'avait-elle su depuis le début, Lola Faye, que notre plus grand espoir, le rêve précoce dont nous nous emparons et que nous poursuivons, est en vérité, pour reprendre son expression, une vaste loterie, quelque chose que nous achetons dans une pochette-surprise sans savoir si ça vaut le prix que nous y mettons.
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Les vérités que nous refusons de regarder en face sont celles qui ne cessent d'instiller lentement leur poison dans notre sang.
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Étions-nous tous condamnés à vivre la même chose ? À accumuler fautes et erreurs de jugement au point de finalement sombrer dans un fleuve de regrets ? N'y avait-il aucune question que nous puissions poser au début du voyage qui nous sauve de la noyade à la fin ?
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Il n'y a plus vieille histoire que celle du retour aux sources.
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Au-dessus de nos têtes, le ciel demeure inchangé, les étoiles comme autant de pinces à linge argentées fixées dans les ténèbres, les planètes tournant sur elles-mêmes dans les fers de leurs anneaux, pour elles le don de la fixité, pour nous celui du mouvement, elles sans volonté, nous sans direction.
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Une étrange lumière intérieure diffusait un éclat légèrement bleuté sur son visage, et sur ce visage, je lus toute une myriade de sentiments : chagrin, douleur, perte, pitié, et à cet instant, le bizarre et le fantastique, les touchers fantomatiques et les évènements insolites, les curieuses coïncidences et les coups du sort inexplicables se pétrifièrent dans mon esprit au point que j’eus la sensation d’être soudain tout au bord d’un étrange précipice face à une insondable infinité de possibles.
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« (…) pour être peintre ou sculpteur, il faut modifier ses sens, dit-elle. Les inverser de façon à voir avec les doigts, et à toucher avec les yeux. »
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On est vivant que si l'on sent qu'on est vivant, tout le reste n'est que "mort lente".
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« Ça va ? lui demandai-je.
- Très bien, dit-elle en fixant son verre. J'ai juste fait une incursion dans le passé. » Elle gloussa et but un peu de vin. « Ça peut être déprimant, mais tout le monde devrait le faire de temps en temps. Sinon, il vous manque quelque chose. Toute votre vie. »
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Eddie la contempla, étonné de voir qu'une femme aussi grasse et laide puisse être heureuse. Elle ne savait donc pas qu'avec une tête pareille, personne ne voudrait jamais la toucher ? Quelles raisons Molly Pulaski avait-elle donc de se réjouir ? Elle avait passé toute sa vie à éponger du café renversé, grosse gamine couverte de boutons qui avait enflé pour devenir une femme en forme de ballon à fleurs, ni mariée ni mariable, sans enfant et sans espoir d'en avoir, dont le destin était de finir effondrée sur le sol de son appartement HLM ou carbonisée par sa dernière cigarette. Et pourtant, elle donnait l'impression d'être parfaitement ravie de son sort. Eddie secoua la tête, perplexe. Y avait-il dans les mauvaises donnes une carte invisible, qui serait comme un éclair aveuglant et empêcherait de voir la vraie nature du jeu tiré ?
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