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EAN : 9782757841525
360 pages
Points (19/06/2014)
3.77/5   56 notes
Résumé :
Lorsque Lola Faye surgit devant Luke pour lui faire signer un de ses livres, il panique. Que lui veut cette femme, responsable à ses yeux du drame de sa jeunesse ? Luke allait partir pour l'université quand le mari jaloux de Lola a abattu son père. Ce meurtre a précipité la mort de sa mère dépressive et ruiné ses propres ambitions. Sa conversation avec Lola va éclairer le passé d'un jour nouveau...

Né en 1947 en Alabama, Thomas H.Cook a été professeu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Même si, aujourd'hui, il a écrit plusieurs ouvrages qui rencontrent un succès certain, Luke Paige n'a jamais publié un livre qui soit à la hauteur de son ambition et de ses rêves. Il sillonne ici et là le pays à la rencontre de ses lecteurs, organise des séances de dédicace. C'est à Saint-Louis, où il devait assurer seul la promotion de son nouveau roman, qu'il la vit jaillir devant lui, tenant un de ses livres contre sa poitrine et lui demandant un autographe. Lola Faye Gilroy se tenait là, après toutes ces années. Elle, la maîtresse de son père. Elle, qui fut à l'origine de nombreux drames qui survinrent à Glenville alors qu'il n'était qu'un adolescent. Elle, qu'il tenait pour responsable du meurtre de son père et du chagrin de sa mère. Que venait-elle donc faire là, dans ce petit musée de Saint-Louis ? Qu'avait-elle donc à lui raconter pour susciter un ultime entretien ?

Luke a bien tenté d'oublier et d'effacer son passé douloureux, le meurtre de son père, la dépression de sa mère, un village qu'il voulait fuir pour ne pas finir comme son père. Malheureusement, lorsque Lola Faye Gilroy surgit devant lui, c'est tout son passé d'adolescent et de jeune homme qui refait surface. C'est au cours de cette ultime conversation entre cette femme surprenante et ce professeur et écrivain raté que Thomas H. Cook dévoile peu à peu ce passé ombrageux. de révélations surprenantes en secrets cachés, de certitudes bafouées en désillusions, Luke devra affronter la réalité, enterrer son passé pour aller de l'avant. Traitant avec finesse de l'enfance, des relations parents/enfant, des secrets de famille, de la réussite sociale mais aussi des (dés)illusions, l'auteur nous livre un roman subtil à la trame ciselée. Remarquablement scénarisé, ce face à face se révèle tout aussi captivant que surprenant.

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♫ Comment ça va, comment ça va
Comment ça va pour vous ?
Parce que pour moi, oh oui pour moi,
Ça va pas, mais pas, mais pas du tout.
J'attends Lola, j'attends Lola,
J'attends Lola qui vient pas. ♪

C'est en 1985 que Patrick Bruel chantait "Comment ça va pour vous ?" et attendait désespérément Lola.
Qui ne viendra pas.
Martin Lucas Paige ne s'attendait quant à lui pas du tout à revoir Lola Faye Gilroy en dédicaçant son livre "Choix funestes".
Et pourtant c'est bien elle qui se dressera face à lui, vingt ans plus tard.
Ils boiront quelques verres et discuteront longuement du passé. de ceux qu'ils ont connus à l'époque.
Plusieurs fois, il voudra échapper à ces questions, à ses souvenirs. Il envisagera de mettre fin à cette entrevue qui n'a guère de sens.
Mais il restera, se remémorera.
"J'étais devenu, dans un certain sens, une phalène attirée par la flamme de Lola Faye."

Lola Faye est la seule personne qui le rattache encore à son adolescence, alors qu'il était encore prisonnier de l'affreuse petite commune de Glenville.
"l'ennui incommensurable de Glenville, son implacable monotonie, avaient déjà commencé à me miner."
Si aujourd'hui Luke est un écrivain mineur, s'il tient des conférences dans une petite Université, il est cependant très loin d'avoir été au bout de ses ambitions littéraires et professionnelles.
Lui qui voulait publier des oeuvres grandioses empreintes du souffle de l'Histoire, il est très loin d'avoir réalisé ses rêves.
Récemment séparé de sa femme Julie, la vie ne lui a pas souri autant qu'il aurait pu le souhaiter.
"Mariage raté, refus de la paternité, existence tristement solitaire."

Pour le dire poliment, il n'était pas comme tous les bouseux du coin.
Lui était intelligent.
Promis à des études dans une université prestigieuse, sa première envie était de quitter cet endroit infâme. Hors de question d'y grandir plus longtemps et de prendre la succession de son père à la tête d'un commerce hasardeux, au bord de la faillite tant les affaires y sont mal gérées.
Impossible de se comparer à tous ces jeunes dénués d'aspiration qui allaient passer leur vie dans cette bourgade.
Même sa petite amie de l'époque, la gentille Debbie, était davantage un joli trophée qu'une sérieuse histoire d'amour.
Quant à Lola Faye, elle appartenait elle aussi à ce triste décor. Peu séduisante en dépit de courbes généreuses, c'était une fille simple et quelconque de la campagne, qui mâchait avec la discrétion d'une vache.
Et elle était aussi la maîtresse de son père.

Il ne s'est jamais expliqué la distance qui existait entre ses parents.
Sa mère, Jeanne, était raffinée, cultivée, charitable, tendre, fragile, profonde, réservée.
Malade également.
"Pourquoi cette femme, si délicate à tous égards, s'était-elle si mal mariée ?"
Sa mère était la seule à l'encourager dans ses projets, à l'aider, à le pousser à réussir sa vie loin d'ici.
Et pendant ce temps, son père Doug se fichait de l'avenir de son fils. Ou n'en décelait pas l'importance.
Cet homme un peu rustre, incapable de terminer ce qu'il entreprenait, ne lui prodiguait aucun amour. Et son fils ne lui procurait aucune fierté.
"L'érudition et le raffinement de ma mère étaient les seuls contrepoids dont je disposais face à l'ignorance et à la banalité crasse de mon père."
Et il trompait sa charmante femme dans la remise sordide de son magasin.
Avec son employée Lola Faye.
Ce que Luke avait découvert avec autant de consternation que d'incompréhension.
Avec un peu de haine aussi, parfois.

Mais si Lola Faye et Luke discutent ainsi de cette époque, rassemblant leurs deux histoires et leurs deux points de vue pour qu'eux mêmes et le lecteur puissent progressivement avoir une plus grande vue d'ensemble, c'est aussi parce qu'ils sont les deux seuls survivants d'une tragédie.
Le père de Luke a en effet été assassiné par Woody Gilroy, l'ex-mari jaloux de Lola Faye.
Qui expliquera son geste dans une longue lettre avant de se donner lui-même la mort.
"Elle paraissait sincèrement surprise qu'un personnage aussi inoffensif que son ex-mari ait pu se transformer en meurtrier sans pitié."
Ce meurtre brutal, point d'orgue dramatique du roman sur lequel les deux interlocuteurs reviendront toujours, directement ou par des chemins détournés, s'est-il vraiment déroulé ainsi ?
Pourquoi Lola Faye insiste-t-elle autant sur les notions d'enquête et de procédure que lui a inculquées son nouveau mari, un ex-policier ?
En quoi les apparences peuvent-elles être parfois trompeuses ?
Cette longue et dernière conversation va-t-elle aboutir à de surprenantes révélations ? Quel est le but véritable de Lola Faye ?
Ces étranges retrouvailles cachent-elles davantage qu'une plongée dans de sombres souvenirs ?
Cette femme dépressive, inquiétante également, qui semble constamment passer du coq à l'âne en parlant cinéma puis en posant sans transition des questions personnelles, est-elle si cruche, si chaotique dans sa réflexion ?

Le principal défaut de ce roman de Thomas H. Cook serait peut-être simplement de ressembler un peu trop à un autre roman du même auteur.
Pour les amateurs de l'Américain qui n'auraient pas encore lu celui-ci, ils risquent tout comme moi d'avoir une impression de déjà-vu.
Le thème de l'adultère a déjà été visité dans Au lieu-dit Noir-Etang, celui des difficultés relationnelles entre père et fils dans Les ombres du passé, qui évoquait également par ailleurs le besoin de quitter sa ville natale.
Mais on le sait, ce sont des sujets récurrents dans l'oeuvre de l'Américain, et il les explore de nouveau mais sous un nouvel angle.
Passées les premières révélations, le livre déjà original dans sa construction avec ce long et inattendu dialogue prend une tournure inédite.
Parce que progressivement, la tragédie qui se dessine n'est pas exactement celle à laquelle on s'attendait.
"Du pur gothique sudiste, assurément. Sombres secrets famille. Guerre entre père et fils. Egoïsme. Cupidité. Violence. Dettes du passé."

De bien des façons, Dernière conversation avec Lola Faye est similaire à un thriller psychologique qui réserve progressivement son lot de rebondissements tout en s'attardant énormément sur tous ces personnages dont les destins se sont croisé vingt ans auparavant.
A l'instar de Je t'aime de Barbara Abel nous avons ici un roman sans grand méchant, où le lecteur va pouvoir éprouver de l'empathie pour chacun.
Qu'ils soient cultivés ou d'une ignorance crasse, tous méritent notre attention sans jugement, se dévoilant progressivement de façon parfois inattendue.
On éprouve de la pitié, de la compréhension. On ressent leurs regrets. On comprend leur fonctionnement, leurs erreurs, leurs forces et leurs failles qui pourraient aussi bien être les nôtres.
Souvent avec amertume.
Parce que même sans personnage détestable, même si chacun a une raison d'agir comme il le fait, compréhensible à défaut d'être toujours légitime, le drame annoncé va éclater.
Pourtant, on n'est pas dans un thriller, mais dans un roman lent au suspense beaucoup plus subtil, qui mêle comme dans de nombreux romans de l'auteur un aspect policier, dramatique et psychologique à la fois.
Qui laisse la part belle à la réflexion, à la finesse de l'analyse de l'esprit humain, tout en gagnant en intensité dans sa seconde moitié.
Et dont l'écriture est apte à réconcilier les amateurs de littérature et ceux de romans policiers. Les deux genres n'ont rien d'incompatible, mais c'est encore plus vrai au cas présent.

Outre l'adultère, le deuil, la relation conflictuelle d'un père et de son fils, le besoin de fuir sa ville inadaptée pour satisfaire nos ambitions, l'éventail des thèmes abordés est beaucoup plus large.
Quelle est la meilleure attitude à adopter face à un père qui ne reconnaît pas les capacités de son fils ?
Que faut-il faire pour s'assurer un avenir lorsque on naît au mauvais endroit ?
Jusqu'où peut-on aller pour assouvir ses ambitions ?
L'intelligence de l'esprit est-elle forcément supérieure à celle du coeur ?
Jusqu'à quel point les apparences peuvent-elles être trompeuses ? En particulier dans la perception des personnes qui nous entourent ?
La beauté est-elle vraiment uniquement dans les yeux de celui qui regarde ?
Levez la main ceux qui considèrent que Scarlett Johansson est repoussante.
Comment se construire après une tragédie ? Est-ce seulement possible ?
Est-ce si condamnable d'être quelqu'un de simple, d'ordinaire ?
De multiples interrogations jalonnent ces pages, proposant parfois des hypothèses de réponses.

Dernière conversation avec Lola Faye revisite le mythe oedipien avec beaucoup d'intelligence et après un début hésitant nous entraîne dans une spirale de secrets et de non dits en nous montrant progressivement l'envers d'un décor insoupçonné.
Au final, il s'agit de l'un de mes romans préférés de cet auteur que je commence à bien connaître.

Thomas H. Cook n'écrira plus désormais, si l'on excepte des récits de voyages. Mais sa bibliographie est tellement dense que je ne peux que me réjouir à l'idée de pouvoir continuer à découvrir progressivement la richesse de son oeuvre.

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Un entretien avec un vampire, trop risqué, pas encore partisan du don du sang ultime.
Un entretien d'embauche, trop risqué, pourrait marcher sur un malentendu.
Une dernière conversation avec Lola Faye, trop risquée, pourrait faire s'écrouler un monde bâti sur le déni le plus complet.

Luke Paige se rêvait prix nobel de littérature, il ne sera finalement qu'écrivaillon à la notoriété toute relative.
Ayant fui la miteuse bourgade de Glenville et tous ses fantômes, il se croyait à l'abri d'un passé en sommeil.
Lola Faye, amicalement surnommée "debout les zouzous", ne semble pas l'entendre de la sorte. A l'origine de l'assassinat de son paternel qu'elle fréquentait assidûment et donc logiquement déssoudé par son jules un tantinet jaloux, précipitant alors la déchéance de sa mère (celle de Luke, hein , je sens comme une légère confusion ;)), c'est la fleur au fusil qu'elle viendra solliciter un ultime entretien histoire de parler du bon temps qui sait tout sauf guérir les blessures. Luke, sentant la force avec lui et doutant jamais d'apprendre de la bouche de cette pécheresse mortifère qu'elle était son père, acceptera à reculons. Adossé à un précipice, c'est rarement la bonne solution...

Cook adore les petits secrets de famille. Ceux bien camouflés sous le tapis qui resurgissent immanquablement, faisant d'une pierre deux coups en terrassant et les protagonistes et le lecteur. Cette dernière conversation avec Lola Faye ne fait pas exception.

Tailler le bout de gras ne présente rien d'affriolant a priori. Seulement lorsque la partition déroule sous les ordres d'un chef d'orchestre de la trempe de Cook, nul doute que la petite musique finale aura un goût de cendres.

Sublime passe d'armes entre deux duellistes accomplis. Léger avantage à la gente féminine faussement naïve excellant au jeu de la petite phrase assassine à double sens.
Luke croyait tout savoir, il ne savait rien.
Les révélations affleurent, les certitudes vacillent, le jeu du chat et de la souris tient pleinement et durablement toutes ses promesses jusqu'à "la mise à mort" libératrice.

Superbe récit sur l'enfance flouée, la famille écartelée et les désillusions en découlant, cette dernière conversation avec Lola Faye prouve, si besoin était, que la noirceur ne se mesure pas à l'aune des hectolitres d'hémoglobine versés.
La recette d'un bon Cook ? Un scénario sans failles, une qualité d'écriture indéniable, l'art de vous balader sans avoir l'air d'y toucher.
Vous pouvez y aller les yeux fermés, l'indigestion n'est pas prête de guetter...

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Lola Faye est une femme en colère, à l'image des Douze hommes en colère, ce film en huis-clos sur les délibérations du jury lors d'un procès pour meurtre, film qu'elle évoque lors de sa longue et dernière conversation avec Luke et auquel le livre m'a vraiment fait penser.

Car La dernière conversation avec Lola Faye est aussi un huis-clos assez magistral, entre Luke, mi-écrivain mi-loser, et la très provinciale Lola Faye, ancienne maîtresse de son père, tournant essentiellement autour de Glenville et de la fin tragique du père de Luke et du mari de Lola Faye. Vous vous en doutez, les apparences sont trompeuses, Lola Faye est bien plus qu'une plouc nostalgique, elle est aussi une reine de l'allusion et de la phrase qui tue, une femme blessée mais attachante, une enquêtrice volontaire et très fine, malgré son unique formation à l'école des séries télé... Et Luke a beau se décrire comme un écrivain raté solitaire et engourdi du coeur, il ne lui cède en rien dans l'art de la conversation ou la révélation de secrets.

Du coup, alors qu'il ne se passe quasiment rien dans les faits (ils commandent un cocktail, ils s'asseoient sur un banc, ils mangent des calamars, un homme entre dans le bar etc, je pense que vous avez saisi l'idée), il y a un vrai suspense dans le livre et j'ai eu grand plaisir à partager cette dernière conversation (je l'avoue, j'ai essayé d'imaginer comment elle se terminait mais je me suis complètement plantée). Bravo Lola Faye !
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Luke est né et a grandi à Glenville, un patelin minable, aux côtés d'un père loser qui tenait une boutique miteuse. Son avenir était tracé : continuer là. Encouragé par une de ses enseignantes, il a nourri d'autres rêves qu'il a réussi à réaliser : rejoindre la prestigieuse université de Harvard. Il est devenu prof et écrivain - un écrivain médiocre, selon ses dires et au vu du succès très limité de ses livres.
Plusieurs années après le meurtre de son père, Luke est abordé par Lola Faye, qu'il a toujours supposé être la maîtresse de son père. Elle prétend vouloir une dédicace, mais leur échange se prolonge, et la lumière se fait lentement sur les drames en cascade qui ont suivi la mort du père de Luke.

Comme dans la plupart de ses romans noirs, Cook dissèque ici les relations entre un père et son fils adolescent - incompréhension mutuelle et malentendus, maladresses et difficultés à communiquer. L'exercice est brillant, Cook montre un homme qui reconsidère avec un regard adulte des événements qui étaient restés figés dans une version bornée d'adolescent intransigeant... Je me suis parfois engluée dans ce récit, quand même. On prend souvent connaissance deux fois des mêmes faits, lorsque le narrateur se souvient, et lorsqu'il parle avec Lola Faye. Quoi qu'il en soit, je trouve qu'il s'agit d'un très bon thriller psychologique, le suspense est bien là grâce à la complexité du personnage de Lola. Mais je n'avais pas l'esprit suffisamment disponible au moment où je l'ai lu.
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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
(...) je revis alors, en un kaléidoscope d'images, toutes les fois où, dans ma préadolescence, j'avais présenté à mon père mon carnet scolaire rempli de A, qu'il se bornait à repousser avec un haussement d'épaules indifférent ; toutes les fois où je m'étais donné en spectacle pour lui, où j'avais même essayé de me mettre au sport, à la chasse, d'être ce qu'il appelait "un garçon ordinaire" ; toutes les fois où je m'étais limité à ce rôle de fils pathétique, indispensable, jusqu'au moment où j'avais fini par reconnaître l'inanité de mes efforts et par accepter, maussade, le fait que je ne parviendrais jamais à lui plaire, à gagner son respect ou à me distinguer à ses yeux. Arrivé à cette conclusion, je lui avais définitivement tourné le dos pour rejoindre ma mère qui m'attendait, comme elle l'avait toujours fait, les bras grands ouverts. (p. 132)
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« - Qu'est-ce que vous attendez de la vie, Lola Faye ?
- Ce que j'en attends ?
- Quel est votre plus grand espoir ? »
Elle parut sincèrement touchée par ma question et y réfléchit quelques instants avant de répondre : « Savoir que j'ai compté pour quelqu'un. Avoir ce sentiment-là, à la fin. C'est ce que tout le monde souhaite, non, Luke ?
- Si. Je pense que tout le monde souhaite, à la fin, avoir compté pour quelqu'un.
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Peut-être l'avait-elle su depuis le début, Lola Faye, que notre plus grand espoir, le rêve précoce dont nous nous emparons et que nous poursuivons, est en vérité, pour reprendre son expression, une vaste loterie, quelque chose que nous achetons dans une pochette-surprise sans savoir si ça vaut le prix que nous y mettons.
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« Ça va ? lui demandai-je.
- Très bien, dit-elle en fixant son verre. J'ai juste fait une incursion dans le passé. » Elle gloussa et but un peu de vin. « Ça peut être déprimant, mais tout le monde devrait le faire de temps en temps. Sinon, il vous manque quelque chose. Toute votre vie. »
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- Est-ce que vous buvez beaucoup, Luke ?
- Oui, répondis-je. Trop.
- Ollie disait qu'il ne faut jamais boire seul.
- Je le fais, malheureusement.
- Pourquoi ?
- Ça fait avancer les aiguilles de l'horloge. Surtout le soir.
(p. 297)
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