Elles ont la soixantaine dynamique, souriante et financièrement aisée, et elles ont choisi, pour rompre leur solitude, de vivre dans la Résidence « Les eaux douces » de Saint-Germain-en-Laye, où elles ont acheté un appartement et se retrouvent pour des loisirs communs. Alice, Gisèle et Juliette sont les héroïnes principales du beau roman de Valérie Cohen, Alice et l’homme-perle. Elles ont pris l’habitude de passer des soirées ensemble à refaire le monde, à parler de leur vie, de leurs enfants, et des hommes aussi, qu’elles ont d’ailleurs classés en deux catégories très pertinentes : l’homme-bonbon et l’homme-perle.
La vie est douce à Saint-Germain-en-Laye, mais Alice n’est plus comme avant : elle traîne sa mélancolie partout dans son sillage, et ses amies ne tardent pas à le remarquer. L’une d’elle, plus attentive, a compris que le passage du temps , et plus encore, la renonciation, commence à peser sur Alice. Car celle-ci a vécu, vingt ans auparavant, une aventure qui était bien plus que cela, un amour véritable, qu’elle a pourtant laissé échapper.
Le lecteur découvre peu à peu les lettres que l’amant d’Alice lui envoyait dans les années quatre-vingt. Alice était mariée à l’époque, elle est aujourd’hui veuve, et n’a plus que des contacts assez superficiels avec sa fille unique. Comment cette histoire d’amour s’est-elle terminée ? Qu’est donc devenu le beau Diego qui était alors fou d’elle ?
Préoccupée par la tristesse d’Alice, Juliette va imaginer réunir les deux anciens amants. Elle ose même organiser un voyage en Andalousie, où Diego possède encore une maison, et entraîne ses amies avec elle, ainsi que d’autres habitants de la résidence : Simon, ancien professeur de dessin, et Jean-Louis, juge à la retraite, tous deux veufs. Mais l’entreprise est risquée et peut déplaire à Alice qui ne connaît pas le but véritable de ce voyage…
Outre les sexagénaires, il y a aussi Lucie, la directrice de la résidence, toujours attentionnée, malgré ses difficultés personnelles et la solitude qu’elle s’est imposée. Et qui grâce à l’aide de Juliette et en suivant l’exemple de ses « pensionnaires », baissera enfin la garde avec Gilles qui la courtise.
Valérie Cohen signe un roman qui place au premier plan l’amitié et la solidarité féminines. On rencontre dans ce livre de beaux personnages qui ont chacun leurs travers et leurs faiblesses, ainsi que des blessures, qu’ils portent avec pudeur, ce qui les rend particulièrement attachants. Alice et l’homme-perle est un roman dont l’atmosphère douce et chaleureuse, toute empreinte d’optimisme, ne peut que nous faire du bien !
Blog Le livre d'après, http://lelivredaprès.com/
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Impossible à lire... J'ai commencé, puis passé quelques phrases, ensuite de plus longs passages, pour finir par refermer ce livre. Un roman est une histoire de rencontre entre la lectrice, les personnages, l'écriture, l'histoire. Ici, l'alchimie n'a pas pris, dommage car je fus attirée par la couverture, la 4eme de couverture, le passé de juriste de l'auteure.
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J'ai passé un excellent moment à découvrir les personnages et les aventures qui les lient les uns aux autres.
Je recommande vivement ce livre !
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Un bon petit roman feel good qui ne laisse pas indifférent. C'est bien écrit, avec humour et tendresse. Les personnages sont tous aussi attachants les uns que les autres (sauf Julie, pour ma part). Ce livre a le mérite de nous poser un certain nombre de questions sur le premier amour.
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C'est un moins grand coup de cœur que Le hasard a un goût de cake au chocolat mais il s'est avéré une lecture agréable.
Je crois que ce qui m'a manqué ici c'est un goût de trop peu. J'aurais souhaité suivre un peu plus ces quatre personnages de femmes attachants et si différents, les découvrir un peu plus. J'aurais voulu vivre entièrement, complètement, ces quatre séances à leur côté et non pas récolter ces quelques miettes. Bref, j'en voulais plus !
Reste un roman plein de tendresse, d'émotion et de pudeur. Du feel good donc, et qui se clôt de manière un peu trop "happy end" à mon goût.
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En sortant du cabinet médical, Adèle est abattue par la sentence qui vient de tomber : coeur fatigué, plus longtemps à vivre. Se lamenter ? Déprimer ? Pas son genre. Au contraire, elle va mettre à profit le temps qui lui reste pour embellir la vie de celles qu'elle considère comme ses petites-filles et donner un léger coup de pouce au destin. Elle est aidée dans sa mission par André, Linda, l'oncle Paul, et, bien sûr, son fameux cake au chocolat.
Un si beau titre, forcément, cela donne envie de dévorer ce roman. J'avais déjà lu un livre de Valérie Cohen (« Nos mémoires apprivoisées ») qui m'avait plu. Donc, je me suis laissé tenter par une tranche de cake.
L'histoire est divisée en onze chapitres dont les titres sont des goûts (d'inachevé, de paradis, de citron confit...) que l'on retrouve évoqués dans les dernières lignes (Ah ! l'absence de table des matières... Je ne cesse de la déplorer!)
Ce sont principalement des femmes qui sont mises en scène. C'est vrai, quelques hommes apparaissent bien ici et là, mais leur rôle est limité : Philippe n'accorde d'attention qu'aux résultats sportifs, Christophe se lamente : sa belle l'a quitté. Mais que fait-il pour la reconquérir ? André s'efface derrière les volontés de son aimée, Paul n'est que la photo d'un homme séduisant disparu il y a belle lurette.
Au centre, Adèle. Elle entend faire tourner le monde à sa mode. Oui, oui, elle a les intentions les plus pures et les plus louables, c'est vrai. Mais tient-elle compte de l'avis de son entourage ? Absolument pas.
Françoise n'a aucune confiance en l'amour. Trois enfants, trois pères. Pas sûre d'elle, elle est debout avant l'aube car elle se doit d'être impeccable : coiffure disciplinée, ongles magnifiquement vernis, tenue harmonieuse, appartement astiqué, linge repassé. « Ma chérie, n'oublie pas ceci. S'il m'arrive malheur et que je sois transportée à la morgue, l'employé des pompes funèbres ouvrira le caisson, et la première chose qu'il verra, ce seront mes pieds. S'ils ne sont pas nickel, tu imagines ce qu'il pensera de moi ? »
Sophie déteste « la faiblesse humaine surtout la sienne. » Elle n'est pas sûre d'aimer vraiment son compagnon et ne veut pas risquer de manquer sa vie. Aussi préfère-t-elle qu'ils soient tous les deux malheureux, chacun de son côté.
Roxane est horrifiée par Philippe, qu'elle « voudrait loquace et enclin à la confidence. » Elle en est réduite à imaginer des conversations, car lui, « accoudé contre un arbre, le portable en main (…) est tout entier absorbé par les résultats des matchs de football du jour. » Il l'énerve. C'est sûr. Mais risquer de manquer sa vie ? Non, alors. Elle préfère qu'ils soient malheureux ensemble.
Des histoires de famille, de vieilles photos aux murs, des prédictions plus ou moins philosophiques, plus ou moins fantaisistes, des coups du hasard qui n'en sont peut-être pas, la recherche du bonheur, des soeurs qui s'asticotent, mais sont foncièrement attachées l'une à l'autre, il y a de tout dans ce joli petit roman pour procurer un agréable moment de lecture. Il m'a plu.
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Une jeune fille claque la porte de la maison et vit en SDF avant de remporter un concours qui changera le cours de sa vie. Elle a quitté la maison suite à la mort de son frère qui a refusé une transfusion à cause de sa croyance de Témoin de Jéhovah. La jeune fille est accueillie par un homme juif qui a été recueilli enfant par un témoin de Jéhovah mais qui n'en a jamais parlé, même à sa fille. Après un long chemin d'acceptation, ils apprivoisent tous deux leur mémoire.
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De Valérie Cohen, je gardais le souvenir d’«Alice et l’homme-perle », un beau roman dont l’atmosphère douce et chaleureuse, toute empreinte d’optimisme, ne pouvait que faire du bien. L’auteure y plaçait au premier plan l’amitié et la solidarité féminines, deux valeurs véhiculées par de beaux personnages marqués par des blessures qu’ils portaient avec beaucoup de pudeur, ce qui les rendait particulièrement attachants.
C’est cette ambiance que je pensais retrouver en choisissant ce roman lors d’une opération masse critique de Babelio. La quatrième de couverture l’atteste, qui met en avant l‘humour, la tendresse d’un « récit qui fait du bien, au cœur et à l’âme ». Un roman qui se revendique de la catégorie « feel-good », porteuse d’émotions positives et de bienveillance.
Or, surprise, ce n’est pas du tout ce que j’ai ressenti en lisant ce roman dans lequel j’ai eu du mal à entrer. Certes, on y fait la connaissance d’Adèle, une gentille dame âgée sans enfants qui espère protéger ses nièces des difficultés de la vie en leur transmettant sa philosophie. Certes, Adèle est pleine de bonnes intentions quand, se sachant condamnée par une maladie de cœur, elle décide d’agir rapidement pour faire comprendre à ses nièces qu’elles font fausse route.
Certes encore, l’auteure explique vouloir souligner « la difficulté à trouver les mots justes avec les gens que nous aimons ». Mais elle y réussit tant et si bien qu’elle fait adopter à son personnage une attitude assez manipulatrice à l’égard de ses nièces. Parce qu’elle ne trouve pas les mots, Adèle préfère semer de fausses prédictions. Pourquoi le choix de cette intrigue, au demeurant assez mince, pour démontrer aux deux jeunes femmes que de petits hasards font parfois bien les choses et que l’on peut se laisser guider par ceux-ci, pour agir, prendre confiance en soi et ne plus subir sa vie ?
En découvrant le fin mot de l’histoire, je n’avais plus du tout l’impression d’être dans un roman « feel-good » et je me trouvais incapable d’éprouver de l’empathie envers Adèle : j’aurais détesté que l’on agisse ainsi à mon égard, à tel point que je ne trouvais aucune raison d’excuser Adèle !
Cette rencontre est ratée pour moi, mais je peux comprendre que le roman plaise à d’autres, d’autant qu’il est bien écrit. Dommage, car l’idée du cake au chocolat, qui donne son titre au roman, était une très bonne idée !
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Un livre qui s'installe en douceur, tout en volutes d'ouate et blancheurs, et nous expose un monde de maison de repos presque trop harmonieux pour que nous puissions y entrer. Et puis un rien, le souvenir chancelant d'un amour déjà ancien, la couleur oubliée des yeux d'un amant, fait jaillir en surface du récit tout le drame des mémoires qui se dissipent et des vies qui s'achèvent sur la note tant redoutée du renoncement.
Renoncer? Pas même à 65 ou 69 ans! Et soudain s'ébranle un improbable quarteron de retraité( e)s qui, au nom de l’amitié, prennent la route et repartent à l’assaut de l’ancien amant, toujours en vie, dont les yeux pourraient à nouveau éblouir le ciel d’une des leurs. Simple et magnifique.
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La généalogie m’intéresse beaucoup, ce roman m’a tout naturellement attiré. J’ai été un peu perdu au début avec le nombre de personnages mais j’ai vite compris qu’ils avaient tous un lien. Et puis qu’importe les liens du sang ou non, je pense que l’important est de se sentir bien avec les personnes qui nous entourent et que nous constituons comme notre famille. Ce roman est beau et touchant. Je le recommande!
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Pour faire vivre ce roman qui pourrait donner l’impression de s’inscrire dans le canevas de beaucoup d’autres déjà lus, l’auteure gagne en singularité en serrant les boulons du récit, en auscultant les personnages au niveau de l’épiderme et en gagnant sur la carte de la crédibilité sans jamais surenchérir pour émouvoir ou imposer. Ce bon récit laisse une grande part à la psychologie et à l’humain et devrait permettre à beaucoup de lecteurs de se reconnaître dans les comportements. Enfin, une question demeure : Faut-il tout raconter et taire certains plis du passé ne revient-il pas aussi à aimer (voire protéger) ses proches ?
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Crise de la quarantaine et questions en découlant : suis-je à ma place ? Ai-je fait les bons choix ? Que reste-t-il de l’enfant, de l’ado que j’ai été ?
J’ai espéré, vu le thème et la nationalité de l’autrice, que ce livre me plaise. Mais je l’ai trouvé maladroit, parfois niais, et avec des récits peu/mal exploités. L’intrigue, aussi, est quasi nulle : tout était prévisible.
Comble de ma frustration : plusieurs coquilles négligées par l’éditeur.
Il n’y a pas de fin à l’histoire, pas de morale. Ça termine avec autant de questionnements que ça a commencé, et ça ne donne que vaguement place à la réflexion.
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J’ai d'abord été séduite par la première de couverture qui est absolument magnifique.
Dans un premier temps, j’ai légèrement déchanté. En effet, j’ai dû m’accrocher pour jongler avec les différents protagonistes et les sauts temporels. J’ai même failli prendre des notes pour m’y retrouver.
Et puis l’attachement à ces beaux personnages de femmes est venu, réveillant des valeurs qui me sont chères : sororité, vaillance, résilience. Féminisme aussi. Il est tellement important de souligner que le droit à l’avortement a été le fruit d’un rude combat et que nous devons rester vigilantes afin de le conserver.
Valérie Cohen est forte, très forte. Superbement bien écrit, ce roman a une trame très singulière. Elle nous présente différents personnages dont les vies, les histoires finissent par se recouper. Une vraie jouissance. Des femmes faibles et fortes à la fois dont les combats et les souffrances sont racontés avec justesse, sans sentimentalisme exacerbé.
L’écriture de Valérie Cohen est belle, ce roman est un petit bijou et je le recommande vivement.
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