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Citations de Valérie Zenatti (423)


Dis-moi juste si toi, tu veux bien. Et, par pitié, sans faire de jeux de mots, sans ironie, sans cynisme.
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Nom : inconnu
Âge : inconnu
Situation de famille : inconnue
Profession : inconnue.
Nom du père : inconnu.
Nom de la mère : inconnu.
Nombre de frères et soeurs : inconnu.
Passe-temps favori : se moquer des autres ?
Lieu de résidence : Gaza
Pseudonyme : Gazaman.
Signes particiliers : prétend être poli mais écrit "salut Machine". Possède le sens de l'humour. Je dirais même de l'humour juif. Le goût du secret aussi.

Merci pour ton compte rendu de l'assassinat de Rabin vu par les yeux d'un Palestinien. C'était vivant, si on peut dire,intéressant, avec un sens manifeste de la description. Mais tu n'est pas obligé de me casser systématiquement, c'est ridicule. J'ai quelque chose dans la cervelle, figure-toi, et s'il faut rajouter une louche d'ironie toutes les cinq lignes pour te le prouver, je vais m'y mettre dès aujourd'hui. Tu l'ignores peut-être, mais nous sommes les champions de l'humour classique, de l'humour noir, de l'ironie et des vannes qui fusent. Un peuple qui a souffert pendant deux milles ans a forcément appris à se fabriquer des munitions contre le désespoir.
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Le temps est notre préoccupation principale, de la naissance à la mort. Mais la plupart des gens n'en ont pas conscience.
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Je croyais que tous les chemins mènent à soi. Je me suis trompée. Peut-être.
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Prendre une photo c’est commencer une histoire en commençant par la fin. En prenant connaissance d’abord de la fin.
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Valérie Zenatti
Le livre une bouteille dans la mer de Gaza est éclaté au sous sol et la couverture du livre est affreuse
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Je me suis remise de la mort de Léonard Cohen et de l'angoisse politique distillée par l'élection de Donald Trump comme je m'étais remise du 11 septembre et de l'appel de ma mère, Manhattan, tu connais Manhattan, c'est pas là où tu habitais ? C'est la guerre, ils détruisent tout, ils attaquent l'Amérique. Remise du 21 avril et de l'excitation effrayée de 19h58, ce n'était pas possible, nous n'allions pas voir s'afficher le visage de Le Pen qualifié pour le second tour, que faire de ces deux minutes où l'on devinait l'évidence en refusant d'y croire ? Remise des 7 et 9 janvier ou des hommes de trente-deux et trente-quatre ans avaient pu surgir au milieu d'une salle de rédaction, dans un magasin casher et décider qui vivrait hanté par le carnage qui mourait sous les balles. Remise du 13 novembre et du bandeau rouge au bas de l'écran où rien ne semblait pouvoir arrêter la progression du nombre de victimes, à croire que ceux qui avaient choisi de sortir ce soir-là dans l'Est parisien allaient y passer jusqu'au dernier. Remise du 14 juillet et de la vidéo visionnée sur Internet en tremblant avant qu'elle soit effacée, un travelling sur les trottoirs de la promenade des Anglais imbibés de sang, jonchés de corps gémissants ou morts sous des couvertures de survie dorées, et une voix hors-champ qui disait, Regardez, regardez, c'est pas possible.
Mais si cela avait été possible et c'était donc réel. p.14
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Je sais reconnaître ceux qui se placent systématiquement au-dessus des autres, parce que l’égalité les effraie, ils ne vivent que dans la mesure de la supériorité et de l’infériorité.
P.131.
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Il fallait que je prenne garde à ne plus passer à côté des choses importantes, celle qui exhaussent la vie vers la joie pure, mais c’est une entreprise titanesque d’être attentif à tout, lorsque l’on slalome entre les jours, entre contraintes, assurance et oubli, […]
P.16.
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C'est peut-être l'attachement à l'idée d'une grandeur éternelle qui distille le poison de la guerre. Nous sommes minuscules, vulnérables et mortels, c'est notre condition immuable. Personne n'est au-dessus de nous pour nous protéger. C'est à partir de là qu'il faut penser, pas à partir de la puissance et du pouvoir.
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Ofek me présente en riant comme sa voisine d'avion venue de France pour chercher la paix [à Jerusalem] dans l'épicentre du réacteur.
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J’ai besoin de lire, pour ne pas oublier que le monde existe.
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Je me sens si lasse et si vieille, au contraire. Nul tapis lumineux et vert piqué de coquelicots que j'appellerais "la vie" devant moi, mais plutôt une grotte sombre et humide dans laquelle moisirait ma survie. Je suis agacée par ce que je suis, envieuse de cette que je ne suis pas. Vingt-cinq ans et je patauge. Vingt-cinq ans et mes études sont ma seule fierté, ma seule certitude. Vingt-cinq ans et la vie comme une succession de répits entre les grincements, les crispations, les bruits de portes aux gonds rouillés qui accompagnent presque chaque instant, même si le ciel est bonheur des yeux, et la musique enchantement et les livres fuite, passion, consolation.
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Il y a certainement des morts. Il y a presque toujours des morts. Mais je ne veux pas savoir combien, ni qui. Pas aujourd'hui. Je voudrais mettre le silence à fond, mais comment fait-on ?
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Un peuple qui a souffert pendant deux mille ans a forcément appris à se fabriquer des munitions contre le désespoir.
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Les rêves, c'est ce qui nous fait avancer. Continue à croire, à vouloir tout ce que tu as toujours voulu. Que ce soit dans le domaine du cinéma ou de la paix.
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Je déteste l'inventeur du couvre-feu. Tu n'imagines pas comme c'est terrible, cette interdiction de sortir de chez toi, quel que soit le prétexte. Tu es enfermé, et personne ne se préoccupe de savoir si tu dois rendre visite à ton grand-père, faire des course, aller à l'hôpital pour un traitement ou pour accoucher. Ou si tu as envie d'aller au cinéma pour te changer les idées.
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Ce doit être pour cela que j’ai décidé d’écrire : pour ne pas effrayer les autres avec ce que j’ai en tête, et qu’ils décrètent dans la foulée que je suis folle.

On porte tous notre peuple sur le dos, c’est lourd, lourd, lourd, ça écrase, ça donne envie de fermer les yeux.

Quand j’ai choisi de devenir infirmier, je pensais soulager les souffrances inévitables, celles qui proviennent du dérèglement mystérieux des corps, pas du dérèglement des hommes.
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Je remonte par la rue Petrowicz, retrouve la rue Olga Kobylyanska, j’aime prononcer cette phrase, égrener les noms des rues et connaître les trajets qui mènent de l’une à l’autre, j’aime que ta ville me soit si familière, Aharon. Ici, la nuit de ta mort a rejoint celle de ta naissance, la nuit des paroles oubliées a rejoint celle du silence, son immensité immobile, j’aime que nos enfances soient ainsi mélangées, et pas seulement nos enfances mais les traces qu’elles ont laissées en nous, vivantes, ne demandant qu’à prendre des formes nouvelles au contact des mots, des images qui nous traversaient, des découvertes que nous faisions, en retournant vers ta ville, en la quittant, en y revenant encore, tu m’as enseigné la fidélité à soi-même et la liberté, tissées dans un même geste, un même corps, l’adulte pouvait rejoindre l’enfant et l’enfant rejoindre l’adulte, la vie était tout sauf figée, elle était plus que jamais mouvement, voilà, c’est peut-être l’image que je cherche depuis ta disparition, elle est un peu floue puisqu’il s’agit d’un mouvement, celui que je te dois, celui qui donne du courage, qui fait que l’on ne reste pas pétrifiés dans le passé mais au contraire vivants, portant en nous tout ce que la vie a déposé, et innocents encore, capables d’aimer, de croire à l’amour et de lancer un regard circulaire sur chaque jour, effleurant à la fois l’instant et la parcelle d’éternité contenue dans cet instant, je te dois cela, oui, la conscience aiguë du dérisoire et du sacré de nos vies.
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J’ai pris sur moi dans un effort épuisant pour ne pas exiger que tous autour de moi se taisent, je voulais que l’on me laisse tendre l’oreille pour recueillir en moi chaque écho de la disparition, retrouver des bribes du dialogue murmuré, c’est sans doute pour cela que j’ai encore à peine dormi dans la nuit de vendredi à samedi, puis dans celle de samedi à dimanche, le silence des heures nocturnes ne me délivrait pas les phrases dérobées mais sa qualité était telle que je voulais demeurer éveillée pour l’entendre, et dans la journée je marchais dans le désert trempé par la tempête.
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