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EAN : 9782879295121
190 pages
Editions de l'Olivier (12/01/2006)
3.27/5   43 notes
Résumé :
Israël, janvier 1991. Une attaque de l'Irak à l'arme chimique est redoutée, la guerre du golfe est imminente. Constance Kahn, une jeune Française, a choisi de s'installer à Jérusalem pour écrire son mémoire sur Flavius Josèphe.
Elle partage sa vie avec Nathanaël, un peintre révolté et imprévisible, travaille dans une boutique bio, a pour amie Tamar, étudiante comme elle en histoire antique, et sur le point d'accoucher. Dans quinze jours tout ce monde aura peu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Janvier 1991, les exactions de Saddam Hussein poussent la communauté internationale à lancer un ultimatum à l'Irak. La guerre est peut-être pour bientôt. Toutefois, avec En retard pour la guerre, l'autrice Valérie Zenatti choisit non pas de raconter ce conflit, plutôt de démontrer l'impact qu'il a pu avoir 1 000 km plus loin, à Jérusalem. Les Juifs craignaient des représailles (il faut croire qu'à l'époque, déclarer s'en prendre à l'État d'Israël était la réponse automatique des pays arabes avoisinants…), des missiles de longues portée, des gaz, etc. Un climat lourd s'installe, certains cèdent à la panique, d'autres tâchent de rester calmes. Plus on se rapproche du dernier jour de l'ultimatum, plus on a cette impression de compte à rebours vers la fin du monde. C'était troublant.

Mais pas trop pour Constance Kahn, une Française installée depuis peu à Jérusalem pour écrire son mémoire sur l'historien antique Flavius Josèphe. Cette jeune femme regarde d'un oeil extérieur le climat se détériorer à Jérusalem. Les journaux y vont de grands titres prédisant la catastrophe, on distribue des masques à gaz, certains produits ne sont plus achetables… Se dirige-t-on vers une ration ? Puis, éventuellement, Kahn elle-même est gagnée un peu par toute cette agitation, surtout quand sa vieille voisine de palier perd la boule et tente de mettre le feu à sa porte. Je dois admettre ne pas avoir aimé ce passage bien qu'il démontre clairement comment la tension pouvait affecter n'importe qui. Pareillement pour sa relation avec Nathanaël, qui me semblait brouiller l'essentiel du message de l'autrice et complexifier inutilement le roman. À l'opposé, il y a ces petites scènes de la vie quotidienne, avant et pendant l'incertitude, qui n'apportent rien (ou si peu) à l'histoire. À certains moments, je me demandais si la guerre n'était qu'une intrigue de second plan. Ça donne l'impression d'être plutôt inégal.

Je l'écrivais plus haut, Constance Kahn travaille sur Flavius Josèphe, un auteur romain d'origine juive du 1er siècle qui a écrit, entre autres, La guerre des Juifs. Ça raconte la prise de Jérusalem par les Romains en l'an 70. Cette deuxième trame apporte une dimension supplémentaire au roman En retard pour la guerre. C'est comme si l'histoire de Kahn était une répétition de l'autre guerre, deux mille ans plus tard. Comme si tout était toujours inévitable dans ce coin du monde. Je trouve seulement que cette autre trame n'ait pas été davantage exploitée. Seulement de brefs extraits en début de chapitres. Et si La guerre des Juifs était difficilement utilisable de première main, Kahn aurait pu y penser davantage, imaginer comment les habitants de Jérusalem devaient se sentir à l'approche des Romains, lors de l'attaque de la cité, comparer les réactions des gens, etc. Mais bon, je dois critiquer ce roman et pas ce qu'il aurait pu être, je suppose que son public cible, les jeunes adultes, vont apprécier. Zenatti a réussi à bien faire passer les émotions de ses personnages et à rendre accessible les enjeux de ce conflit.
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Challenge ABC

Une fois de plus, grâce au challenge ABC, j'ai lu un auteur que je n'aurais sans doute jamais lu si l'on m'avais proposé son livre comme ça. Les auteurs dont leur noms commencent par la lettre Z ne sont pas légion (hormis Zola et Zweig je n'en connais pas d'autre.)

En fouillant dans la petite bibliothèque de ma ville je suis tombé sur un auteur inconnu, Valérie Zenatti. Ce livre est son premier roman et nous raconte la vie de quelques personnes quelques semaines avant que la guerre du golfe n'éclate. L'idée est sympathique, et même si ce n'est pas mon type de lecture, le sujet aurait put être intéressant.

Hélas ce n'est pas écrit d'un assez bonne manière. Attention, je ne dit pas que c'est mal écrit, je ne suis pas écrivain donc je ne donnerai certainement pas des conseils d'écriture. Non, là ou se trouve le problème c'est dans la façon dont se déroule l'histoire. On se retrouve avec de nombreux chapitres qui font office de petite scènes dans lesquelles il ne se passe hélas pas grand chose. Une fois Constance (le personnage principal) va acheter des fruits, une autre fois elle va ici, et puis là-bas etc…

De plus il y a une multitude de personnages annexes qui ne sont pas développés, et les deux ou trois personnages principaux ne sont pas attachants. Alors il y a le coté préparation à la guerre, le fait de devoir faire une pièce stérile, la flambée des prix, les changements d'attitudes des habitants alors que leur dernier jour approche. Tout cela est très bien rendu, mais le soucis c'est que cela se passe durant les 50-60 première pages et qu'après, on à le sentiment de élire encore et toujours les mêmes choses.

L'idée de départ était bonne et cela aurait pu donner un livre intéressant, mais je ne sais pas, sur moi ça n'a pas fonctionné, à aucun moment je ne suis vraiment rentré dans le livre.

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Janvier 1991, un roman relatant, au moment de la première guerre du Golfe, les instants de préparation à la guerre depuis Israël à travers quelques personnages dont le principal du roman, Constance Kahn, étudiante en histoire antique à Jérusalem.
Invasion du Koweït… Une coalition de plusieurs états dirigée par les USA lance un ultimatum à l'Irak… Il arrive à échéance…
« En retard pour la guerre… » Mais peut-on donner rendez-vous à la guerre, et de fait arriver à point nommé ou en retard ?...
En Israël, on se prépare à la guerre. La menace aux armes chimiques rode. Couvre-feu, sirènes, attaques aériennes… Peurs et incertitudes deviennent le quotidien.
Le danger plane, la mort dans le ciel zébré d'éclairs jaune orangé, feux d'artifice funestes qui déchirent le ciel.
Le mémoire de Constance porte sur Flavius Josèphe, historien romain d'origine juive, il évoque comme un parallèle avec son ressenti sur la chronique des quelques semaines d'angoisse racontées.
« Mille neuf cent vingt années après la chute du Temple, Jérusalem tremble à nouveau. Je me sens soeur de Josèphe, chroniqueur de Vespasien, puis de Titus, et cousin de Bérénice ».
La guerre est aussi à l'intérieur de Constance qui se débat et se bat aussi avec ses démons dans son histoire personnelle, traumatismes refaisant surface et désarroi émotionnel la submergeant. Elle se réfugie dans ses études et la musique.
« L'avenir est un continent éloigné, masqué par un épais brouillard ».

C'est un roman court, des accents graves aux quelques traits d'humour, rapide à lire au style réaliste et rythmé, néanmoins j'en attendais plus de profondeur et de développement.
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« En retard pour la guerre » publié en 2006 et réédité en poche aux éditions de L'OLIVIER est le premier roman de littérature adulte de Valérie Zenatti et quel titre ! C'est l'histoire de Constance Khan, jeune française partie en Israël pour y suivre des études d'histoire antique et qui en 1991 lors de la première guerre du golfe se
trouve confrontée à la crainte d'Israël d'une attaque aux gaz chimiques lancée par l'Irak de Saddam HUSSEIN qui a lancé un ultimatum donnant à l'état hébreu 15 jours avant d'entamer la guerre. « Pardon pardon, je suis en retard pour la guerre » déclare Constance, comme si un rendez-vous pouvait être fixé avec la guerre.
Le couvre feu est décrété, la population est équipée de masques à gaz et chaque fois que les sirènes d'alerte préviennent la population d'une attaque aérienne alors elle se terre dans des pièces aménagées en abris, hermétiques, munies de serpillières mouillées plaquées au bas des portes pour prévenir l'infiltration de gaz chimiques mortels.
Constance alors partage sa vie avec Nathanael, leur relation est complexe et le confinement révèle leurs failles respectives laissant ressurgir les traumatismes du passé, de l'enfance, face aux angoisses générées par la menace Irakienne.
Valérie Zenatti qui orchestre la voix de Constance, a écrit ce texte autour de ses années passées en Israël, mais ce roman est aussi un livre d'échos, évoquant comment l'enfance peut raisonner dans le présent et surgir dans l'adulte.
J'ai beaucoup aimé ce roman qui évoque des thèmes pas toujours simples à aborder.
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Ce court roman choisi pour le nom de son auteure et le Challenge ABC m'a laissée perplexe. Il n'est pas désagréable à lire mais j'avoue que je n'ai pas saisi sa finalité. le sujet de départ est pourtant très intéressant : alors que se profile puis commence la guerre du Golfe, on suit Constance, jeune française venue écrire sa thèse sur un historien romain d'origine juive, à Jérusalem et son entourage. L'auteure s'attarde sur le ressenti des habitants d'Israël face à l'arrivée de cette guerre qui les touchera, sur l'ambiance, les préparatifs, les recommandations, les alertes, ... Oui, vraiment, le sujet annoncé était prometteur mais je suis ressortie de cette lecture déçue ; j'ai trouvé que beaucoup de choses se mêlaient dans ce récit, sans véritable cohérence, ni suffisamment de profondeur. L'auteure émiette les sujets, certains légers, d'autres plus graves et profonds, sans tisser de lien entre eux, parfois sans suite ni conclusion. du coup, j'avoue que l'ensemble m'a paru comme un brouillon, un premier jet d'idées, non abouties... Et entre tous ces éléments du récit, j'ai eu le sentiment de seulement survoler la tension, l'attente pleine de doutes et d'appréhensions des habitants d'Israël et de Jérusalem, que je m'attendais à découvrir dans ces pages. Dommage !
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Nos vies ne peuvent pas s’achever ici, ainsi. La mort dans cette nuit de vacarme n’est pas dans l’ordre des choses, ne peut pas clore les années écoulées depuis notre naissance. Je ne perçois aucun enchainement logique entre ce que nous avons vécu et cette conclusion.
Je refuse de m’y résoudre.
Pas encore.
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Je me sens si lasse et si vieille, au contraire. Nul tapis lumineux et vert piqué de coquelicots que j'appellerais "la vie" devant moi, mais plutôt une grotte sombre et humide dans laquelle moisirait ma survie. Je suis agacée par ce que je suis, envieuse de cette que je ne suis pas. Vingt-cinq ans et je patauge. Vingt-cinq ans et mes études sont ma seule fierté, ma seule certitude. Vingt-cinq ans et la vie comme une succession de répits entre les grincements, les crispations, les bruits de portes aux gonds rouillés qui accompagnent presque chaque instant, même si le ciel est bonheur des yeux, et la musique enchantement et les livres fuite, passion, consolation.
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Elle écosse des haricots avec sa mère. Des haricots coco. Quel drôle de nom, pense-t-elle. Et elle chantonne. Des petits pois poipois, des haricots verts ververts.
La mère est grande. Si grande qu'elle n'a pas besoin de se mettre sur la pointe des pieds, ni de lever les bras pour atteindre les casseroles accrochées au mur. Il y en a cinq, alignées de la plus petite à la plus grande, de gauche à droite, mais elle peut aussi les regarder de droite à gauche. Elle aime contempler les casseroles brillantes et rondes. Lorsque l'une d'elles manque à son crochet, elle se sent envahie par un mélange de tristesse et de contrariété. Elle propose alors d’aider son père à laver la vaisselle. Un trou d'impatience se niche dans son ventre qui s'apaise lorsque le saut de taille entre les ustensiles est de nouveau régulier.
Elle tire le fil qui court le long de la cosse puis exerce une légère pression vers les côtés des deux pouces. Elle sent sous ses doigts les graines lisses, prêtes à bondir avant de tomber dans le saladier, comme une petite grêle. Il lui semble chaque fois qu'elle va découvrir une surprise, quelque chose d'inattendu, de magique peut être. Elle s'attendrit quand, tout au bout de la cosse béante, obscène presque, elle trouve un minuscule haricot, un bébé haricot qu'elle croque vite, avec la crainte inexplicable d'être vue Le grain éclate sous ses dents ,un léger goût sucré , un peu âpre et frais se colle à son palais. Elle fronce les sourcils lorsqu'une graine noire et rabougrie surgit soudain d'une cosse apparemment saine. La pourriture existe. Dissimulée, noire et gluante. p.11
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J'ai senti que je contenais en moi des milliers de possibles, tels des points lumineux. Je ne pouvais pas les nommer, dire de quoi ils étaient faits mais ils étaient là, flottant dans le bonheur et la douleur d'exister, d'avoir les yeux ouverts, de lever la tête vers le ciel, marcher vers la mer, et se sentir vivante.
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- Le temps passe si vite. Il faut profiter de chaque seconde.
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Videos de Valérie Zenatti (42) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Valérie Zenatti
Dans Qui-vive, la narratrice, Mathilde, semble perdre pied dans un monde toujours plus violent et indéchiffrable. Perdant le sommeil, puis le sens du toucher, elle s'arrime à des bribes de lumière des feuillets retrouvés à la mort de son grand-père, une vidéo de Leonard Cohen à Jérusalem, les réflexions douces-amères de sa fille adolescente et décide subitement de partir en Israël pour tenter de rencontrer ce qui la hante. de Tel-Aviv à Capharnaüm puis à Jérusalem, ses rencontres avec des inconnus ne font qu'approfondir le mystère. Trajectoire d'une femme qui cherche à retrouver la foi, ce roman initiatique interroge avec délicatesse le sens d'une vie au sein d'un monde plongé dans le chaos.
À l'occasion de ce grand entretien, l'autrice reviendra sur son oeuvre d'écrivaine où l'enfance et la guerre tiennent une place particulière, ainsi que sur son travail de traductrice.
Valérie Zenatti est l'autrice d'une oeuvre adulte et jeunesse prolifique. Elle reçoit en 2015 le prix du Livre Inter pour son quatrième roman, Jacob, Jacob (L'Olivier, 2014), et le prix France Télévisions pour son essai Dans le faisceau des vivants (L'Olivier, 2019). Son premier roman adulte, En retard pour la guerre (L'Olivier, 2006) est adapté au cinéma par Alain Tasma et réédité en 2021. Elle est également la traductrice en France d'Aharon Appelfeld, décédé en 2018, dont elle a traduit plus d'une dizaine de livres.
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