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Critiques de Vincent Dionisio (35)
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Requiem pour une citrouille

Ce roman est un polar humoristique réussi. L'histoire est centrée sur une enquête pour meurtre sur la planète mars. Au début de ma lecture, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais je me suis laissée porter par l'histoire et je ne regrette pas cette découverte.



Le roman est drôle - le but est atteint. Mais au-delà de ça, l'humour est finalement plus subtile qu'au premier abord et surtout intelligent. L'enquête est amusante, rafraîchissante, on y prend du plaisir. Le personnage principal est touchant, on finit indéniablement par s'y attacher.



Cette lecture était très plaisante et divertissante. Elle était légère, un peu farfelue, et bien drôle. Je recommande.
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Pilule rouge

Je tiens à remercier infiniment la maison d'édition Berlya qui m'a envoyé son tout premier roman et pas des moindre !



Le 22 novembre 2021, Estelle Pujol se présente à la réception d'un hôtel de Château-Poivet.

Le 16 août 1998, une enfant cherche un livre de coloriage dans un centre aéré de Saint Antoine.

À l'automne 1994, Bénédicte et François accueillent un heureux évènement.

Trois faits en apparence anodins au cœur d'une spirale infernale où meurtres, violence et haine idéologique se tutoient. Un tourbillon que le lieutenant Moreau va être chargé de démêler. Et si, sans le savoir, elle aussi était cœur de cette toile ?



C'est un gros coup de cœur ! Je découvre donc en plus de la maison d'édition, deux auteurs au talent indéniable. Un thriller écrit à quatre mains qui se dévore littéralement ! Le récit alterne entre deux temporalités ce qui a permis un rythme soutenu tout du long. La plume des auteurs est saillante, travaillée et addictive sans pour autant en faire des tonnes.



Nous voilà dans un thriller intense qui va nous montrer toute la noirceur de l'homme et le monstre en devenir qui est nourrit par une haine inconditionnelle. Mais laquelle ?

Psychologie, viols, meurtres, haine ... Tout y est pour créer un roman percutant et choquant à souhait ! J'ai beaucoup aimé le personnage de la flic , blessée par son passé mais avec un courage et une détermination inégalable.



Les auteurs abordent une thématique qui m'était étrangère en littérature et ils l'ont fait à merveille. Un mal qui malheureusement existe dans notre monde actuel et qui je dois l'avouer, fait très peur.

Ce livre est une pépite ! Je le recommande les yeux fermés à tous les amoureux du genre qui, j'en suis certaine, ne seront pas déçus !



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Menel Ara, tome 1

Menel Ara est le premier tome d’une duologie, qui est publié en entier à la maison d’édition Inceptio. La première fois que j’ai vu ce livre, j’ai tout de suite été attirée par sa couverture. Elle possède beaucoup de détails qui m’ont immédiatement plu, et je m’attendais à lire un roman steampunk à cause des engrenages et de la couleur cuivrée utilisée. Cependant, en lisant la quatrième de couverture, je me suis bien rendue compte que ce livre n’avait de steampunk que la couverture. Le résumé met en évidence un monde dystopique comme il en existe beaucoup, où la séparation entre riches et pauvres est plus qu’essentielle. Le gouvernement est devenu une oligarchie. Ce type de dystopie est souvent utilisé dans les romans, et est par conséquent peu original. Mais, comme dans tous romans de science-fiction, ce que j’aime dedans est le message délivré. Écrire une dystopie n’est pas innocent : l’auteur doit inventer un monde possible qui serait né des conséquences des actes humains. Il est délicat de mettre un lecteur devant les faits accomplis en lui montrant comment sa nature pourrait engendrer une société mauvaise. Ainsi, la dystopie sert à pointer du doigt les problèmes de la société contemporaine et de montrer comment celle-ci évoluera si personne ne fait rien. En commençant ce roman, je m’attendais donc à lire un récit sérieux, qui reprend les dangers des attentats et des terroristes.



Tout d’abord, j’ai été très surprise par la complexité de l’intrigue. Alors que je m’attendais à suivre uniquement les aventures de Gaël Dubuisson, à peine introduit dans la quatrième de couverture, nous suivons les agissements d’un très grand nombre de personnages, tous impliqués de près ou de loin dans les activités politiques de la ville de Menel Ara. Ainsi, nous lisons de nombreuses intrigues plus ou moins importantes, chacune ayant un protagoniste différent. Dans une grande majorité des romans dystopiques, deux ou trois camps nous sont présentés : ceux qui œuvrent pour la justice et/ou la liberté, ceux qui souhaitent garder leur pouvoir, et enfin ceux qui ne savent où se positionner et qui créent un troisième camp plutôt neutre. Dans Menel Ara, nous avons bien plus de trois camps. Presque chaque personnage représente un camp différent, à cause de ses motivations et de ses objectifs variant de ceux des autres.



Je lis peu de romans traitant de politique car j’ai toujours peur de me sentir délaissée par une intrigue dont je ne me sens nullement concernée. Dans notre cas, le récit dédie une place très importante à la politique mais contrairement à ce que je craignais, j’ai très bien accroché et cette complexité. Toutes les intrigues sont extrêmement bien pensées et c’était agréable du début à la fin de lire comment chaque action minime peut engendrer de lourdes conséquences. Dans sa globalité, la construction du récit est intelligente car le début reste assez simple pour que nous puissions comprendre l’importance de certains personnages, puis d’autres nous sont présentés lorsque nous devenons à l’aise avec les anciens. Ainsi, les intrigues se multiplient au fur et à mesure, sans que le lecteur ne soit perdu.



Le début de l’intrigue s’ouvre sur l’enterrement du père de Gaël et la lecture de son testament. C’est la première fois dans le roman que nous sommes témoins de la puissance de la Haute-Ville sur la Basse. En effet, Victor, le frère de Gaël a réussi à se hisser par mariage dans les plus grandes familles et fait valoir ses droits pour se saisir de l’entièreté de l’héritage de son père. C’est ce premier conflit qui fera sortir Gaël de son train de vie quotidien qui cherchera dès lors à se venger sur la Haute-Ville. À partir de ce moment-là s’enchaînent de nombreuses péripéties qui mettent en valeur la différence sociale entre la Haute et la Basse-Ville.



À cause des pertes qu’a subi Gaël, celui-ci devient de plus en plus instable psychologiquement. Dans le roman, il récupère son état normal très lentement, et heureusement que l’auteur nous relate les péripéties des autres personnages car Gaël ne devient intéressant qu’à la fin du récit. La plus grande partie du roman ne sert qu’à préparer la suite. Vincent Dionisio nous donne quelquefois des indices sur les plans de ses personnages grâce auxquels nous pouvons nous amuser à imaginer ce qu’il peut se dérouler par la suite. C’est très bien fait de sa part car j’ai en quelque sorte pu participer à ma propre lecture.



Comme indiqué dans la quatrième de couverture, l’année durant laquelle se déroule l’intrigue est 2078. C’est donc assez lointain par rapport à notre époque aujourd’hui et c’est la raison pour laquelle j’ai d’abord pensé que la technologie prendrait une place beaucoup plus importante dans le roman. Or, la technologie semble être sensiblement la même que la nôtre, ce qui est peu crédible étant donné les grandes avancées que nous vivons aujourd’hui. Dans cinquante ans, je ne peux pas penser que le monde n’a pas changé. Il peut néanmoins y avoir une excuse : la ville est isolée du reste du monde. Mais malgré tout je ne pense pas que cette date ait été un bon choix. Une année beaucoup plus proche de nous aurait eu un plus grand impact.



Quant au lieu dans lequel l’intrigue se déroule, il s’agit de tout évidence de Menel Ara. Nous ne savons pas vraiment où la ville se situe puisque nous n’avons aucune information sur la vie à l'extérieur de la ville, mais j’aime penser qu’elle est en France. J’ai pris l’habitude avec la maison d’édition Inceptio de lire des romans se déroulant en France alors ça m’a semblé tout naturel d’en faire de même ici. Néanmoins, plusieurs pays d’origine sont suggérés, notamment à travers les noms qui peuvent sembler très français (Gaël Dubuisson), italien (Luigi), asiatique (Han Jin), américain (Douglas Phillips) ou encore russe (Youri Komniev).



La première chose contre laquelle je dois vous mettre en garde est cette fois-ci la complexité des relations entre les personnages. Il faut s’accrocher car un même personnage peut avoir plusieurs identités. Néanmoins, ce n’est pas une mauvaise chose car le fait de changer les identités des personnages rend les intrigues encore plus intéressantes et machiavéliques. Comme je l’ai déjà dit précédemment, de nombreux groupes de personnages sont présents dans ce roman, donc je ne peux pas dire qu’il y ait de protagonistes ou d’antagonistes dans la mesure où chaque personnage est le protagoniste d’un groupe et l’antagoniste d’un autre groupe. Mais dans sa globalité, le roman met en scène quatre grands groupes de personnages : ceux qui habitent dans la Haute-Ville et qui font partie des Sept Familles régnantes, ceux de la Basse-Ville et qui vivent avec leurs propres moyens, ceux qui se sont alignés avec l’idéologie des Martyrs et enfin ceux qui appartiennent aux Putras.



Parmi ces quatre groupes, les plus pacifiques sont les Putras. Ils constituent malgré tout un grand secret pour tous les habitants de Menel Ara, ainsi que pour le lecteur. Même si nous avons quelques indices et informations supplémentaires, ils restent en quelque sorte le point sombre des plans de tous les grands de Menel Ara. Suryena est le seul personnage appartenant à ce groupe. Presqu’aucune information n’est donnée à son sujet, à part que c’est lui qui contrôle réellement la ville.



Les Martyrs représentent le deuxième groupe de fanatiques de la Basse-Ville. Ce sont eux qui organisent la plupart des attentats et nous connaissons autant d’éléments, voire plus, sur eux que sur les habitants de la Haute-Ville. Trois personnages importants sont présents dans ce groupe, il s’agit de F, Sacha et Tanya. Ces trois personnages représentent à eux-seuls les différents avis politiques existants dans toute la ville, avec le désir de détruire la Haute-Ville pour Tanya, le désir de renverser la ville pacifiquement pour Sacha, et l’entre-deux représenté par F.



Le groupe de personnages que je trouve personnellement le plus intéressant car ce sont ceux qui ont le plus à se reprocher sans pour autant avoir le pouvoir de tout changer individuellement est constitué des Sept Familles. La Haute-Ville est composée des Sept Familles, de ce qu’ils appellent les pièces rapportées (et qui sont en réalité les nouveaux arrivants dans les familles, souvent par mariage) et leurs serviteurs. Les personnages auxquels nous avons accès personnellement sont Victor et Komniev. Le premier est le frère de Gaël, le premier protagoniste du roman, et le second est le chef des Familles. Un duel se déroule entre eux deux durant tout le roman, et je le trouve particulièrement intéressant puisqu’il est très bien réfléchi.



Enfin, le quatrième groupe est celui des personnages habitants la Basse-Ville et vivant selon leurs propres moyens. Ce sont eux qui ressemblent le plus au profil du lecteur potentiel. Nous commençons le récit en Gaël, puis nous rencontrons Maria et David. La plupart des chapitres les mettant en scène nous servent à avoir un point de vue extérieur sur tous les complots et intrigues politiques de la Haute-Ville. C’est également des chapitres avec plus d’humanité que dans les autres.



J’ai trouvé que l’écriture rendait vraiment service à l’intrigue. Cette dernière est complexe mais le style de l’auteur aide parfaitement le lecteur à saisir toutes les informations nécessaires à la compréhension. Il n’y a pas trop de descriptions, pas trop de dialogues, toujours pile ce qu’il faut. Même dans les moments où nous suivons Gaël qui est complètement perdu et alcoolisé, nous ressentons les émotions qu’il faut, nous ne nous ennuyons pas car nous comprenons chaque pensée qui nous est permise d’avoir. Contrairement à bon nombre de romans où je me dis que l’écriture n’a rien d’extraordinaire et qu’elle fait juste son travail d’écriture, ici nous avons droit à des mots au service de l’intrigue, et c’est bien plus important. Je me suis vraiment faite portée par eux et c’est ce qui m’a permis de lire aussi rapidement ce roman.



Le livre est découpé en chapitres plutôt courts, souvent de dix pages, mais étant donné que nous changeons souvent de personnage principal (pouvant aller jusqu’à cinq ou six !), nous avons besoin de ces temps de respiration. Aussi, comme je l’ai dit au tout début, une dystopie doit délivrer un message. Et même si je n’ai lu que le premier tome, je trouve déjà que le combat entre la violence et la diplomatie devrait être d’actualité. Aujourd’hui, la diplomatie ne peut plus être utilisée lors des conflits, seuls les attentats terroristes ont un impact sur le monde. Et Menel Ara tente de mettre le doigt sur une autre solution, qui impliquerait un mélange des deux. Toutes les nuances apportées par le roman sont vraiment appréciables.



Points positifs :

– intrigue très travaillée

– complexité politique très appréciable

– univers prenant et bien décrit



Points négatifs :

– absence de réelle fin


Lien : https://comptoir-des-connais..
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Requiem pour une citrouille

La citrouille est la cucurbitacée choisie pour désigner l’homme le plus puissant et le plus riche de la planète Mars. Quand il est assassiné, son majordome est accusé, ce qui arrange bien tout le gratin d’Isidis. Mais c’était sans compter sur l’enquête de Sam Neff, la pire détective privée que la planète ait connue : forte en gueule, très portée sur la bouteille, bagarreuse et moquée de tous !



Enorme coup de cœur pour moi que cette lecture ! Tous les ingrédients sont réunis pour en faire une très bonne lecture : un décor de science-fiction bien dosé qui permet de créer le huis clos idéal à cette enquête tout en faisant une belle critique de la bêtise et des hyper-riches, une héroïne en roue libre, gaffeuse mais tenace, un style punchy et de l’action à la pelle… Mais surtout, surtout, un humour décapant et qui tape vraiment juste ! J’ai tellement ri, ça fait un bien fou !!!!



Les personnages sont étonnants (souvent de bêtise), l’héroïne possède un sens de l’auto-dérision très développé et le narrateur se délecte de décrire tous les travers de ce petit monde replié sur lui-même. Mention spéciale pour les notes en bas de pages vraiment très drôles !!! (Sur liseuse elles ne sont pas faciles à atteindre mais je n’en ai raté aucune !)



Pour moi, ce livre est un ovni littéraire, inclassable, une pépite que je vous conseille vraiment de découvrir…

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Requiem pour une citrouille

J’ai fortement pensé à Boris Vian, ou à JM Erre lors de cette lecture.

* Une histoire complètement barrée, où l’on va croiser des roulés au homlet (on apprendra qu’il s’agit d’un croisement homard/poulet) des roulés à la soyrbe ; des Hi-Nan ( «con de petit appareil de merde » selon Sam) qui fait penser à un smarphone très élaboré, la tibhi, le slide, qui sert aux déplacements, un parking-centrifugeuse, le jeu de Frack, où l’on se distribue des baffes monumentales….

* Il existe cependant une enquête véritable, que va – essayer de- mener Sam



Un livre très amusant, distrayant. Je recommande !

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Requiem pour une citrouille



2113, Mars, Isidis.



Walter Van Wolf, l’homme le plus riche d’Isidis, le PDG de VWST, est mort à l'âge de 73 ans et les circonstances de sa mort sont mystérieuses.



La citrouille c'est lui !



Sam Neff, détective privée, spécialisée dans les recherches des chats perdus… a une réputation : c’est la détective privée la plus incompétente de Mars.



42 ans, célibataire, ancienne flic, qui voulait résoudre des enquêtes passionnantes et gagner beaucoup d'argent, qui aspirait à la liberté ! Aujourd’hui, trop souvent imbibée de beaucoup d'alcool, elle a d’ailleurs essayé un bon nombre de recette pour éliminer ses quotidiennes gueules de bois ( c'est le moment de prendre des notes) : le café, le double café, l'œuf cru, l'ammoniaque sous le nez, 20 minutes de jogging, l'alcool de nouveau, une bagarre, la réalité suprême poussée au maximum… Est-ce que cela fonctionne sur Sam ? 



Elle va être engagée, ainsi que son frère, par le fils du défunt Pritchard, capable de passer “ de roc dans la tempête à psychopathe potentiel”, pour retrouver le coupable ou plutôt pour accuser sa belle-mère Antonia, qu’il déteste par-dessus tout.



Frère et soeur étaient prêts à quitter Mars une heure avant la proposition d’emploi de Pritchard et maintenant “ se retrouve à remuer la merde chez les richards”... et pour l’interêt de l’histoire comme l’écrit Vincent Dionisio.



Vous aimez les polars et la science-fiction ?



Les romans inclassables ?



J’ai beaucoup ri car tout est traité sur le ton de l'humour.



Je vous le recommande !!!
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Requiem pour une citrouille

Je n'avais encore jamais lu Vincent Dionisio. Et bien que je possède sa duologie 𝘔𝘦𝘯𝘦𝘭 𝘈𝘳𝘢 (également disponible aux Éditions Inceptio), j'avais envie de le découvrir à travers ce roman policiero-science-fictionnel (wesh frèrot, Maxime Herbaut n'a pas le monopole des inventions de mots).



Dans cette histoire, nous sommes propulsés tout droit sur Mars, en 2113. La vie sur Terre étant devenue quelque peu compliquée, un million des personnes les plus riches vit désormais à Isidis, petit paradis spatial.

Du moins avant que Walter Van Wolf, l'homme le plus fortuné des fortunés, ne se fasse assassiné (avec le chandelier, dans la bibliothèque).

Si la police trouve rapidement le coupable, le fils de la victime n'est pourtant pas convaincu. Et c'est comme ça que Sam Neff, détective privée alcoolique au caractère bien trempé et à la réputation douteuse, va se retrouver en charge de l'enquête.



J'ai apprécié ce roman pour plusieurs raisons.

La première, le personnage de Sam et la mise en avant de cette femme un peu badasse.



La deuxième, les notes de bas de page. Je crois que ce sont les notes les plus drôles qu'il m'ait été donné de lire (là, logiquement vous devriez être convaincu.e.s, non ? Toujours pas ?)



La troisième, l'univers.

Si vous êtes curieux.ses et avez envie de découvrir ce qu'est un slide, un Hi-Nan ou une partie de Frack, foncez !



La quatrième, cinquième, sixième... (Ça c'est pour le suspense)



Merci Vincent Dionisio, j'ai passé un très bon moment de lecture. J'ai aimé suivre cette enquête, j'ai aimé la satire sociale et j'ai aimé l'humour, qui confère un vrai plus à ce roman particulièrement original pas tant sur le fond mais indubitablement sur la forme.

Spéciale dédicace, enfin, à Maxime Herbaut le personnage bonus 😂 !
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Pilule rouge

Je remercie Berlya Editions pour sa confiance. Après lecture du résumé, j’ai accepté de lire cet ouvrage tant il m’intriguait. Par ailleurs, le titre ne m’évoquait rien, cependant celui-ci prend tout son sens une fois compris, quel choix judicieux ! Quant à la couverture, elle est également très évocatrice et colle parfaitement à l’esprit ambiant.



Un roman noir addictif dès les premières pages, une plume assez classique dans le sens où elle est compréhensible par tous, extrêmement fluide, très bien rédigée. On y plonge avec délice, puis tour à tour avec horreur ou dégoût. Il est impossible de le reposer tant les évènements s’enchainent, pour un suspens croissant ne dévoilant le dénouement qu’aux dernières pages.



Un pari réussi pour ce duo à 4 mains qui fonctionne parfaitement : émotions, rythme, angoisse, des évènements isolés et morcelés qui s’imbriquent subtilement. Un thriller que je vous recommande fortement.
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Requiem pour une citrouille

Requiem pour une citrouille est un roman complètement déjanté qui a pour toile de fond Mars. Les références à la SF n’iront pas plus loin mais ont le mérite de planter le décor et de donner du peps au roman. Sam Neff est détective privée, la plus nulle qui soit. Son travail consiste surtout à retrouver les chats égarés. Quand elle ne picole pas dans son bureau, Sam se dispute avec son frère, le nez toujours plongé dans des livres de philosophie auquel il ne comprend rien mais qui lui donne un air intelligent. Un jour, on vient chercher Sam pour une vraie enquête. L’homme le plus riche de la ville a été assassiné. Sam se met en quête d’indices…



Vincent Dionisio a pris le parti de nous livrer un polar drôle qui s’attache à des personnages un peu fous et c’est plutôt réussi. L’intrigue est hyper classique et on ne lira pas ce bouquin pour deviner le nom et le mobile de l’assassin qui passent au second plan finalement. Ce qui fait l’intérêt du roman, ce sont les personnages à commencer par Sam Neff, catastrophe ambulante. Elle picole, elle insulte, elle se bat, elle gaffe, elle piétine la scène de crime, s’y prend mal, bref c’est une incompétente! Vincent Dionisio réussit le pari de faire rire son lecteur, exercice plutôt délicat mais qui fonctionne. Son humour est souvent noir voire sarcastique. Pour les adeptes comme moi, ça fonctionne bien. Les petites notes de bas de page du narrateur m’ont beaucoup fait rire! C’est parfois farfelu mais finalement on se prend vite au jeu.



« Requiem pour une citrouille » est un roman à part, un polar déjanté et un peu fou mais réussi!
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Requiem pour une citrouille

Le commentaire de Cathy :

En 2113, la Terre étant devenue barbante, une partie de sa population a décidé de s'installer sur Mars.

Il y a été créé une colonie appelée Isidis, composée d’un million des plus riches humains du système solaire.

Lorsque le plus riche homme d'Isidis se fait assassiner c'est à Sam Neff que l'affaire est confiée, la détective la plus incompétente de Mars.

Ce polar humoristique m'a permis de passer un bon moment de rigolade.

Vincent Dionisio nous fait découvrir une planète colonisée par les plus riches, les descriptions qu'il nous donne de chacun, de leurs pouvoirs grâce à l'argent et en parallèle, il nous présente Sam Neff complètement en décalage dans ce monde.

L'enquête en elle-même est bien menée, mais ce qui me faisait avancer très vite dans cette lecture, c'est l'attente de voir quelle bourde allait pouvoir faire cette détective hors du commun.

Elle va se retrouver dans des situations cocasses, j'ai beaucoup ri, l'auteur fait preuve de beaucoup d'imagination en nous proposant de plonger dans un futur plein de nouvelle technologie.

Il y a plusieurs passages que je vais garder en mémoire, je ne peux malheureusement pas vous dire lesquels mais je vous assure que ceux-ci m'ont fait exploser de rire.

Je viens de passer un agréable moment de lecture, j'aimerais rencontrer des détectives comme Sam Neff plus souvent, ce genre de personnalité est rafraîchissant.
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Requiem pour une citrouille



Voici un ovni littéraire !

Une histoire qui mêle polar type années 50, humour décalé et ... science-fiction !

L'auteur joue habilement avec cette enquête sur le meurtre de la plus grosse fortune du système solaire dénommée : la Citrouille.



C'est drôle, sarcastique, parfois irrévérencieux et donc jubilatoire.

La détective privé Sam, est un personnage complètement à la ramasse.😅

Elle boit comme un trou, est la risée des flics qui ne manquent jamais une occasion de se moquer d'elle mais elle sait parfaitement les remettre à leur place au moyen de réparties acerbes.



Mais Sam cache une vraie sensibilité derrière ses dehors frondeurs qui la rend touchante.



Quant à l'enquête, elle se suit avec plaisir, et permet à l'auteur de tacler l'invulnérabilité des puissants de ce monde. Situer l’action sur Mars apporte une sensation de huit clos bien vue 👍🏻



Même si la fin est peut être un poil trop conventionnelle à mon goût, j'ai passé un très bon moment avec cette histoire loufoque, décalée et pleine d'humour. (Big up pour les facétieuses notes de bas de pages 😂)
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Requiem pour une citrouille

Les gars je dresse le décor :

Un bureau poussiéreux ou s’empilent des tas de dossiers. Les murs sont jaunis, écaillés. Ah et j’oubliais ! Essayez d’imaginer la scène en sépia, moi j’ai adoré ça !



Dans cet espace réduit, Sam Neff décuve.

Cette quarantenaire est grossière, paresseuse, et même un peu alcolo sur les bords. Avec son bidou de buveuse de bières, elle est l’archétype parfait des vieux flics désabusés de nos séries préférées.

Bref, revenons à nos chats ! Ben oui des chats parce que notre détective de choc est si peu pro et si mal vue que ses principales missions consistent à attraper des minous ! En parlant de ça ! Elle adore mater les belles blondes à fortes poitrines !



Alors gourgandine, tu as un peu l’image en tête ? Bien, saches aussi qu’elle est la risée de toute la police d’Isidis ! Ah merde j’oubliais ! Tout ça mon gars, faut que tu l’imagines sur… Mars ! 🤣 et t’es pas près car c’est pas fini !



Je disais donc petit furoncle que bim, elle apprend par un de ses « copains » ( la nana en vrai elle en a aucun ! ) que la plus grosse citrouille d’Isidis a été zigouillée ! Mais attends c’est pas terminé ! Tu vas te dire what the fuck ! Une citrouille écrabouillée et alors ? Sauf que la citrouille en question est un mec avec beauuuucoup de pognon ! Tu as compris mon con ? C’est juste un surnom. Bref, quand le fils du défunt arrive sur son trente-et-un pour embaucher l’alcolo du coin !



Ici, il est question d’un super bouquin sf, super kitch, qui mêle le policier et l’humour ! Et mon dieu, qu’on a ri ! Je vous le dis les gars, si vous voulez avoir la patate, rien ne vaut une histoire de citrouille
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Requiem pour une citrouille

Non mais quelle histoire rocambolesque!

On est loin des enquêtes policières que j’ai déjà lu et je dois avouer que ce changement est très original!

Sam est une detective a qui rien ne réussit… Déboussolée par le fait que cette histoire se passe sur Mars (oui oui la planète Mars), j’ai finalement apprécié car cela pourrait être une bien belle caricature de ce qui pourrait se produire dans notre monde…

Ce personnage est tellement dégradé que je l’ai trouvé très vite attachant.

Sam va voir un espoir quand on lui confie d’enquêter sur la mort de la personnalité la plus riche de Mars. Je l’ai donc suivi auprès de chaque suspect, me demandant à mon tour qui était le coupable.

Ce roman est tout au long bourré de sarcasmes, peut être un peu trop à mon goût, ce qui a causé quelques longueurs.

Plus l’histoire avançait et plus je me demandais comment celle-ci allait se terminer avec une enquêtrice pas très crédible et qui, surtout, attire les problèmes les plus cocasses!

La fin m’a totalement surprise! Mais avec du recul je me rends compte qu’elle tient la route sur toute cette histoire qui n’est que manipulation.

Un roman qui met en avant une enquête très extravagante et dérisoire!

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Requiem pour une citrouille

Dans l'univers imaginé par Vincent Dionisio, la citrouille est le surnom donné à la plus grosse fortune de l'univers. En l'occurrence il s'agit ici de Walter Van Wolf, l'homme le plus riche de Mars et qui en plus de ça a été assassiné !



Pour résoudre cette affaire, le fils Van Wolf engage Sam Neff. Elle gère une agence de détective privée avec son frère qui n'en glande pas une. Mais elle n'est pas très douée dans son rôle de détective ! Sam, c'est le genre de personnage à la ramasse, complètement à côté de la plaque, mais c'est ce qui fait tout son charme !



Je dois dire que j'avais quelques craintes avant de commencer cette lecture ! L'auteur nous propose ici un roman qui lie polar, humour et SF. C'est la première fois que je lis un livre si peu commun ! Je ne savais pas à quoi m'attendre mais je me suis finalement laissée porter par l'humour et l'intrigue et j'ai un passé un très bon moment ! L'enquête est addictive, le langage est fleuri, l'humour est décalé... Les notes en bas de pages sont super drôles et j'ai adoré le tableau de répartition sociolégumiere (la société est repartie en nom de légumes comme vous vous en doutez ! On va de la citrouille à la blette en passant par la courgette... J'ai bien ri !).



C'est un des romans les plus original qu'il m'ai été donné de lire ! L'humour qu'il dégage ne plaira pas à tout le monde, c'est certain mais son côté atypique mérite qu'on s'y attarde !
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Menel Ara, tome 1

Vous connaissez un peu la recette désormais pour rendre une Myfanwi heureuse : du drama, des personnages profonds et impossibles à définir, de l’imaginaire et de la politique. On tient le quatuor gagnant dans ce tout nouveau roman qui a été un coup de cœur absolu.



Vincent Dioniso nous entraîne dans une cité rétrofuturiste aux accents très steampunk : démesurée, basée sur des pratiques conservatrices et régressives, une Haute-Ville bling-bling à souhait où tout le monde vit dans de grands palais. En revanche, pas de grosses machines à vapeur ou d’intrigues lumineuses ici, on reste ancré dans de la dystopie très, très bien amenée. J’ai adoré le mélange des intrigues politiques, sociales et religieuses dans ce monde assez terrible au final : que l’on suive l’histoire pour l’aventure, les personnages ou les messages derrière, on a toujours une raison de suivre l’histoire.



L’intrigue, pour commencer, est franchement très cool. Nous suivons trois dirigeants, l’un du groupe politique le plus influent de la ville, l’un d’un groupe de résistance et l’autre d’une secte religieuse, et nous assistons à un jeu d’échec à l’échelle de toute la cité. Chaque parti a des arguments et des failles qu’il met tour à tour en avant, avant d’être battu par un de ses adversaires. Le jeu se pimente au fil de l’intrigue jusqu’à devenir totalement incontrôlable à la fin. Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est le ton neutre employé pour chacun des dirigeants. Ils sont tous montrés à la fois comme justes, ou tout du moins avec un côté positif, mais aussi tous pointés du doigt en même temps, à la fois par l’auteur, mais aussi entre eux. Cela donne alors l’impression au lecteur qu’il doit faire un choix, un peu comme dans une élection présidentielle. Trois candidats, trois versions de gouverner, mais aussi et surtout trois futurs tous plus sombres les uns que les autres. Aucun de ces dirigeant ne semble vraiment capable de diriger entièrement la cité. Et c’est encore plus drôle quand on se rend compte qu’ils se complètent les uns les autres et formeraient un bon trio de tête.



Mais le coup de génie, c’est que chaque mouvement de pièce sur l’échiquier a une conséquence directe sur la population, représentée par Gaël, Lily et Victor Dubuisson. Pour les deux premiers, on ressent énormément les tentatives d’intimidation et de ralliement entre la secte religieuse et les Martyrs. Pour Victor, on plonge directement dans les crasses de la vie politique où il essaye de se faire désespérément une place. Leurs routes seront semées d’embûches et seront vouées à croiser celles de nos trois dirigeants, envers et contre tous.



Ce que j’ai énormément apprécié, également, c’est l’écho qu’a l’histoire avec notre monde. Enormément de références sont reconnaissables si on ouvre l’oeil. Parmi les messages que j’ai beaucoup aimé, il y a la dénonciation des extrémismes : qu’ils soit trop pacifiques et bien pensants, trop violents, ou au contraire trop religieux, trop imbu de pouvoir. On sent un découpage et une analyse millimétrée de notre paysage politique et social, poussée à l’extrême et amplifiée, dévoilant toute la pourriture qui ronge notre société. On trouve aussi un très beau message qu’on pourrait associer au Romantisme : les vieux sont tous des manipulateurs, des figures sombres, là où la jeunesse, bien que désabusée, est porteuse d’espoir et de renouveau. C’est un peu ce qui se passe en ce moment d’ailleurs : les vieux restent accrocher à leurs idées conservatrices que les nouvelles générations tentent difficilement de bousculer. J’ai adoré tous les messages de fond du texte, qui en font une histoire à plusieurs niveaux de lecture dont il faut avoir conscience pour bien prendre conscience de l’histoire. Difficile également de ne pas faire de lien sur le terrorisme et la montée de la religion aujourd’hui, alors que ce sont deux thèmes centraux du récit.



En effet, l’intrigue paraît mettre du temps à prendre place, mais en réalité, chaque morceau compte. La première partie vous corrompt peu à peu, avant d’envoyer un feu d’artifice de nouveautés dans la seconde partie. Néanmoins, on sent ici que ce tome est introductif. Puisque c’est une saga à suivre, je peux vous dire que la suite sera encore pire. Le tome 1 nous montre un peu la partie longue de la partie d’échecs, mais on rentre maintenant dans les dernières cases, celles qui apportent toute la tension. Chaque mouvement aura des conséquences à présent et ça va devenir de pire en pire.



Oh, j’avais presque oublié, il y a du drama, beaucoup, beaucoup de drama. Le chapitre 12 est incroyable entre autres, j’en suis restée sur le cul. De même pour la fin, qui fait vraiment froid dans le dos. Je serais totalement au rendez-vous pour la suite de l’aventure, super découverte.
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Menel Ara, tome 1

J'aime beaucoup la couverture de ce nouveau roman d'Inceptio Editions. Elle m'a donné une impression de mystère, peut-être même de chasse au trésor type Da Vinci Code... Et en fait, pas du tout.



Menel Ara est une dystopie "politique". Pas une dystopie jeunesse où une magnifique héroïne révolutionne le monde pour plus de libertés et d'inégalités, mais un roman où des gens "normaux" vivent dans un monde inégalitaire au possible sans se rendre compte de l'ensemble des complots et jeux de pouvoir qui mènent leur ville.



Ce qui surprend au premier abord, lorsque l'on commence Menel Ara, c'est que les personnages pourraient vivre aujourd'hui dans notre société. Le système politique de Menel Ara est totalement inégalitaire, mais dans la ville d'en bas, on se débrouille, avec des riches, des pauvres et des gens entre les deux. Gaël est livreur, sa soeur infirmière, et leur petit groupe d'amis se réunit autour d'une bière pour profiter de la vie une fois la journée de travail terminée.



On comprend davantage les arcanes du pouvoir lorsque l'on suit Victor, le frère de Gaël et Lili, qui vit dans la ville d'en haut. Personnage peu sympathique, ambitieux et sans scrupules, mais qui ouvre aux lecteurs les dessous des 7 familles et du système politique qui les régit.



A travers ces personnages, ballotés au fil des événements ou englués dans des complots, on découvre une intrigue à plusieurs niveaux, complexe, passionnante, dont le personnage principal est finalement Menel Ara, la Haute-Ville.



Il s'agit d'un tome 1, on reste donc forcément un peu sur sa faim lorsque l'on tourne la dernière page, mais revenir de Menel Ara n'est pas facile, tant on est pris dans l'histoire et ses méandres.



J'ai hâte de lire le tome 2!

Pour adultes et grands ados à partir de 14-15 ans.
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Requiem pour une citrouille

Hello les amis,

J’ai lu le dernier Vincent Dionisio, Requiem pour une citrouille (Inceptio Éditions). Et j’ai bien ri, évidemment, c’était l’objectif. Mais pas que…



L’histoire :

Requiem pour une citrouille, c’est un polar somme toute assez classique, un peu dans l’esprit film policier des années 50… mais dans le futur, un peu dans l’esprit polar à l’américaine… mais sur Mars, un peu dans l’esprit polar noir … mais orange.

Bon ben, je vais vous la faire courte, ça fonctionne très bien.

L’histoire est bien construite, ça fait le boulot, on a envie de savoir, c’est un jeu de piste, il y a des personnages secondaires savoureux, de l’alcool, des suspects, des belles nanas bien sapées, de l’alcool, des indics, des mobiles pertinents, de l’alcool, du fric en jeu, des surprises, de l’alcool, des flics débiles, des doutes, du mystère et bien-sûr… du café.

On se méfie souvent, on hésite parfois, et on a envie de détester presque tout le monde.

Bref, tout ce qu’il faut pour faire une bonne intrigue de polar.

Et en plus, on se marre. Je crois que c’était le projet. Donc, c’est réussi !



Après, la bonne surprise, c’est qu’on y retrouve un humour que j’aime particulièrement, bien plus fin qu’il n’y paraît de prime abord. Notre protagoniste s’engage dans une aventure bien trop grande pour elle et va y laisser une part de sa dignité mais rester touchante jusqu’au bout.

Les personnages sont dignes de très grandes comédies. J’ai souvent eu en tête les frères Cohen à la lecture, The Big Lebowski par exemple. Il y a quelque chose de cet ordre là dans l’atmosphère de ce bouquin. À mon avis, c’est une réf. pour l’auteur.



Tiens, l’auteur justement !

C’est toujours compliqué de lire le roman d’un gars que tu connais. Je me suis donc attaqué avec un peu d’appréhension au dernier Dionisio. Pas Damasio, hein ! Le vrai ! Dionisio ! Et en vrai, ma première surprise a été de ne pas y trouver Dionisio justement, mais Vincent. Celles et ceux qui le connaissent, celles ou ceux qui le côtoient au sein de la family Inceptio, celles ou ceux qui l’auront éventuellement croisé à l’occasion d’un salon, d’une dédicace comprendront cela à la lecture. Il y a tout Vincent dans ce bouquin, son humour, son impertinence, son irrévérence, sa salegossitude, cet art qu’il a de flirter avec la ligne jaune, avec une subtile élégance et une certaine tendresse, et sans jamais la franchir évidemment. Sam, son personnage principal, j’ai l’impression en tout cas, c’est un peu lui.

Pour résumer, je dirais qu’elle est touchiante.



Allez, pour terminer, je vais me risquer à l’exercice que l’auteur lui-même pratique avec tant d’habileté pour conclure ses chroniques.

Requiem pour une citrouille, c’est pour vous si :

- Vous appréciez le mystère et les cucurbitacés,

- Vous détestez tout ce qui a du fric et se la pète,

- Vous êtes alcoolique au dernier degré et assumez,

- Vous aimez les gros mots,

- Vous avez la quarantaine,

- Votre vie c’est de la merde,

- Vous poursuivez les chats,

- Vous êtes entourés d’incompétents notoires,

- Vous cherchez à vous identifier à un personnage de fiction qui vous comprend.

Foncez donc sur le site de Inceptio Éditions, vous ne le regretterez pas. Tout est drôle, jusqu’aux remerciements !
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Menel Ara, tome 2

Pour continuer sur l’allégorie de la partie d’échecs, on arrive ici à ce moment de la partie où les adversaires, à forces égales, grimpent en tension. On a passé toute la partie qui met en place le jeu et la stratégie, désormais, on passe à l’attaque. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que du rebondissement, il y en a beaucoup !



On reprend l’histoire exactement là où on était resté : Victor a formenté un attentat contre les Sept Familles, qui a partiellement réussi. Même si les dégâts sont peu nombreux, l’acte a permis de remettre en question la légitimité des « grands » de Menel Ara qui ne sont plus aussi certains d’être intouchables. La suite ne va faire que le prouver. Dans cette deuxième partie, c’est donc l’aspect dystopique qui est de plus en plus mis en avant, jusqu’à se transformer en véritable apocalypse. On sait rapidement quand le point de non-retour est atteint et que plus rien ne sera jamais comme avant.



L’histoire reprend au début les personnages qui ont marqué le premier tome, Gaël et Victor Dubuisson, Maria, et bien sûr Youri Komniev, mais d’autres tirent peu à peu leurs épingles du jeu et sont davantage mis en avant. Le personnage de F., par exemple, voit son personnage être extrêmement développé dans cette partie. De même, Suryena est mis en sourdine pour laisser pleinement la place à Delta, personnage très secondaire du tome 1 et qui va être propulsé parmi les protagonistes les plus importants de cette partie de l’histoire. Ces personnages font souffler un vent de renouveau qui permet de ne pas se lasser de l’intrigue.



Je suis toujours aussi fan des personnages et j’ai même eu un petit pincement au coeur à la fin du livre, en devant les laisser partir. Même si ce sont tous de sacrés sacs à merde, ils ont quelques chose de très attachants. Les personnages que l’on pensait intouchables révèlent peu à peu leurs défauts, tandis que ceux qui paraissaient défendre des causes plus justes révèlent peu à peu une part plus sombre. Cela permet, pour le lecteur, de mettre tous les personnages au même niveau : désormais, la balance ne penche plus du tout pour l’un des camps, c’est au lecteur de choisir de prendre parti pour l’un des dirigeants, ou au contraire pour aucun d’eux. C’est ici le rôle de Mussa, qui est extrêmement bien amené et permet de prendre du recul avec les événements qui se déroulent sous nos yeux.



La fin est d’ailleurs bien plus complexe et libre d’interprétation que prévu. Je suis encore assez dubitative, et on a presque envie de faire un grand saut dans le temps pour voir si ce sera pire qu’avant. Encore une fois, tous les messages doivent être lus dans ce tome avec plusieurs sous-lectures. Et l’intrigue en elle-même doit être prise avec des pincettes. A la fin de cette histoire, j’avoue que je ne savais plus du tout qui je devais croire xD On se croirait un peu en pleine élection présidentielle : propagande de partout, mais surtout des intérêts personnels pour de grosses têtes qui veulent, au fond, juste en dominer d’autres.



C’est ça que je trouve magique avec son livre, même si tout a l’air suffisamment surréaliste pour se dire que ça ne pourra pas arriver en vrai, il y a toujours des petites piques qui vous font dire que si, malheureusement, c’est totalement possible que ça arrive. J’ai développé mon goût pour la politique assez récemment, et j’ai un peu l’impression de retrouver dans l’ambiance du livre la désillusion de notre politique actuelle, qui comme la Haute-Ville, cherche à nous mettre de la poudre aux yeux, mais ne fait malheureusement pas grand chose d’autres. C’est aussi pour ça que ce livre m’a beaucoup touchée.



Et je pourrais aussi vous parler de cette fantastique critique des médias en sous-brillance et de leur rachat par les partis politiques que j’approuve totalement et que j’ai trouvé tout simplement excellente. Il y a énormément d’autres messages cachés, et je suis sûre qu’après lecture, il m’en manque encore. C’est un texte d’une diversité effarante qui avertit et enseigne sans forcer les choses.



En bref, cette duologie, c’est un grand oui pour moi. Je ne me suis pas ennuyée un seul moment et je suis tombée folle amoureuse des personnages et du style de l’auteur. L’intrigue est excellente et extrêmement complexe, absolument rien n’est laissé au hasard. Je vous la recommande énormément, je pense pour ma part que ce sera un de mes gros coups de cœur de cette année.
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Menel Ara, tome 1

J’ai littéralement dévoré cette histoire tellement elle est prenante et addictive. Je n’avais qu’une envie connaître ce qui aller arriver à nos héros et ceux qui le sont un peu moins.



On découvre Menel Ara qui se compose de deux cités, la Haute-Ville ou vivent les 7 familles les plus riches et la Basse-Ville ou vivent tous les autres. On découvre également deux groupes en dehors des 7 grandes familles, les Putras qui attendent leur prophète et les Martyrs qui ne rêve que d’une chose détruire le pouvoir en place.



On va suivre principalement la vie de Gaël qui la voit bouleversé par la mort de son père. C’est un jeune homme qui vit avec sa petite sœur et qui n’a pas vu son grand frère depuis que celui-ci vit dans la Haute-Ville. Gaël est intelligent et aurait pu devenir quelqu’un d’important si il avait poursuivi ses études mais il ne rêve pas de ça lui. Tout ce qu’il veut c’est vivre simplement. Avoir un boulot pour payer les factures et cela il l’a trouvé en travaillant en tans que transporteur. Il aime passé du temps avec ses amis. C’est simplement un homme qui vit simplement. Mais les événements vont le pousser à vouloir plus. Mais chut je ne peux rien vous dire de plus.



J’ai bien aimé Gaël même si je dois dire qu’il m’aura fallu un peu de temps pour m’accrocher à lui. J’ai fini par l’apprécier à sa juste valeur



Certains passage sont du point de vue de certains personnages vivant dans la Haute-Ville ce qui nous permet d’en découvrir plus sur ce qui se passe réellement. Les inégalités y sont et les complots y prennent également racine. Mais bon je ne peux pas vous en dire plus.



Les personnages secondaires sont pour certains très attachants pour d’autres beaucoup moins mais ils servent l’histoire et nous permette de mieux comprendre le but de chacun.



L’intrigue passionnante nous plonge dans un univers ou les inégalités, les injustices, les trahisons, la vengeance et la haine se mélangent pour notre plus grand plaisir.



La plumes addictive de l’auteur nous présente dans ce premier opus les différents groupes en nous présentant qui en fait partie et pourquoi. Cela nous permet de mieux comprendre toutes les subtilités de l’intrigue. Il nous plante le décors d’un monde qui va bientôt entrer… Chut c’est un secret.



Je ne peux rien vous dire de plus sous peine de trop vous en dévoiler. Je vais donc conclure par si vous aimez les histoires d’inégalité et de complots ce livre est fait pour vous. Un super moment de lecture dont le fin promet une suite mouvementé.
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Menel Ara, tome 2

Un tome 2 qui termine en beauté Menel Ara, dont j'avais beaucoup aimé le tome 1!



Les événements s'accélèrent dans ce tome 2, plus sombre et plus violent que le premier. On suit parallèlement les différents protagonistes, reflétant les différentes mouvance : la religion (les putras), le terrorisme (les martyrs) et la classe dirigeante (7 familles), chacun essayant de tirer son épingle du jeu et de prendre le contrôle de Menel Ara.



L'auteur nous plonge dans un tourbillon d'action, de violence et de révélations dont on ne sort pas indemne, le tout servi par une écriture efficace et dynamique.



Un diptyque efficace et passionnant sur l'ambition, le pouvoir et ce que l'homme est prêt à croire et à faire pour accéder aux plus hautes sphères...



Pour adultes et ados à partir de 14-15 ans.
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