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Critiques de William Butler Yeats (47)
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Après un long silence

Mais quel enchantement ! La poésie de Yeats est si belle, si belle, qu'on dirait qu'il a lui-même inventé l'art de la poésie. Sous leur apparente simplicité, ses poèmes distillent des images saisissantes avec une très grande subtilité.

D'abord, il y a l'Irlande, "l'esprit d'une nation entière" selon le jury Nobel, et le charme de ses vieilles pierres (notamment sa propre maison) est décrit dans nombre de poèmes. Mais Yeats traite également du sang versé pour son indépendance, et parle avec émotion de ses amis tombés. Même sans avoir les références pour tout saisir, l'émotion qu'il fait naître est universelle.

Yeats écrit également pour sa famille, dans des poèmes pleins de tendresse, et même parfois de drôlerie.

Enfin et surtout, l'enchantement vient de la dimension mythologique de sa poésie : les nymphes, les sorcières et les licornes vous entrouvrent la porte des légendes celtiques, dans un symbolisme que l'on n'est pas obligé de comprendre totalement pour être émerveillé !

Traduction absolument parfaite de Guy Chain.

Challenge Nobel

Challenge ABC

Challenge Globe-trotter

LC thématique de novembre 2021 : ''Faites de la place pour Noël”
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Cathleen ni Houlihan

Nous voici aux affaires : Killala, 1798, le débarquement français en Irlande, qui entraîna la réaction républicaine, au sens irlandais, c'est-à-dire tout ce qui va dans le sens d'une union avec la Grande-Bretagne. Un thème sympathique à aborder en famille en période de Brexit. Déjà qu'à d'autres périodes et lors d'événements moins sensibles, lorsque je commence à expliquer qu'il n'y a qu'une seule Irlande et qu'on ne dit pas "Eire"...

Au village rôde Cathleen ni Houlihan, la vieille femme qui, selon la légende, entraîne les jeunes gens irlandais vers la guerre et, au cas particulier, les arrache à leur famille et au mariage. Pour ajouter à tout cela, la vieillarde était jouée par Maud Gonne, avec qui William Butler Yeats avait une relation tourmentée et qui s'est mariée à un autre, dont le fils, clin d'œil apaisé et douloureux, obtint le prix Nobel de la paix. Sinon, pièce politique et historique, qui a entraîné beaucoup d'Irlandais à combattre pour la cause, ce qui troublait profondément Yeats. On retrouve aussi le côté occulte qui le fascinait : le personnage semble surnaturel. L'influence d'Augusta Gregory, co-autrice de la pièce, se retrouve peut-être plus dans le langage des personnages, qui se rapproche au mieux de celui des paysans irlandais de l'époque.
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Choix de poèmes

Le poème "Un dialogue de Soi et de l'âme", m'a fait penser au " Débat du coeur et du corps" de F.Villon.



"Qu'est ce que j'oi ? - Ce suis-je ! - Qui ? - Ton coeur

Qui ne tient mais qu'à un petit filet"



"Je me contente de suivre à sa source

Tout évènement en action ou en pensée"



Le corps, le coeur, le soi, l'âme...



la mise à distance en paroles des contradictions qui nous constituent en tant être pensant n'est lié au temps, que par un fil de conscience, une intuition qui se reformule selon les poètes, à l'intérieur même du langage , qui ne soit ni question ni réponse, mais simple écho d'un très ancien énoncé, aujourd'hui perdu.
Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Derniers poèmes (1936-1939) : Edition bilingu..

Je suis passée en grande partie à côté de la poésie de Yeats. Tant pis.



J’aime bien comprendre ce que je lis, et à de nombreuses reprises, j’ai suivi des textes, sans vraiment les saisir. Heureusement, des notes fournissent des explications, mais je manquais de culture sur l’Irlande pour saisir l’importance des personnages mentionnés et le sens de toutes métaphores. Car beaucoup de poèmes ont un aspect politique, mettant en scènes les combats et idéologies irlandais.



J’ai cependant aimé les poèmes moins obscurs et plus modernes, avec des phrases plus claires et plus directes. Certains m’ont semblé proches de chansons, grâce aux vers qui reviennent comme un refrain, ce qui donnent un rythme agréable.

Cela remplaçait d’une certaine manière l’absence de la musique des rimes, du fait de la traduction française, ce qui fait certainement perdre aux textes une grande partie de leur magie.
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Derniers poèmes (1936-1939) : Edition bilingu..

Les "Derniers poèmes" de Yeats, traduits par Jean-Yves Simon, s'avèrent aussi beaux que sombres, ironiques et violents. La révolte irlandaise contre l'Angleterre devient aussi révolte contre la mort, les avanies de l'âge, les compromis...

Yeats invoque ainsi le nom du héros mythique Cuchulain ou des figures arthuriennes pour défier, notamment dans son chef d'oeuvre "La tour noire" achevé peu de temps avant sa mort, les "étendards" de la résignation.
Lien : https://thomasspok.blogspot...
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John Sherman

L'unique roman du grand poète irlandais, histoire poignante d'un jeune oisif, foudroie par sa beauté sauvage.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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John Sherman

William Butler Yeats (1865-1939) est un poète et dramaturge irlandais. Fils du peintre John Butler Yeats, il est l'un des instigateurs du renouveau de la littérature irlandaise et il recevra le prix Nobel de littérature en 1923. Yeats fut aussi un sénateur de l'Etat libre d'Irlande pendant deux mandats. Si Yeats est mondialement connu pour sa poésie, on le sait moins, mais il écrivit un seul roman, John Sherman (1891), qui vient d’être traduit.

Ballah, une petite ville de province en Irlande. John Sherman, trente ans, oisif et rêveur de nature, vit avec sa mère. Une vie simple faite de jardinage, de lectures et de pêche à l’anguille. Il a une amie d’enfance, Mary Carton, fille du pasteur, qui « appartenait à un type de femmes qui, dans les bourgades rurales, ne trouvent pas à se marier : leur beauté est dépourvue du teint frais de rigueur. » Amis sans plus, d’ailleurs les commères du coin se sont lassées de ne pas voir évoluer la situation. Il fréquente aussi William Howard, un jeune vicaire, pas fait pour ces bleds où la pensée est étroite, mondanités et lumières étant plus à son goût et adaptées à ses talents. Deux caractères diamétralement opposés, donc.

Et puis un jour, son oncle lui propose un poste dans son entreprise de courtage en transport maritime, située à Londres. John hésite mais sur les conseils de Mary (le pense-t-elle réellement ?), il accepte et déménage avec sa mère dans la capitale. Il y fera connaissance de Margaret Leland, riche et jeune femme très courtisée qui s’entiche de ce rustre et tente de le dégrossir, tant et si bien qu’ils se fiancent.

Mais on n’échappe pas à sa nature profonde…

J’aurais pu dire qu’étonnamment c’est un très bon roman alors qu’il ne s’y passe pour ainsi dire rien, mais je retire vite fait « étonnamment » car ma longue expérience de lecteur m’a déjà prouvé que ce soi-disant « vide » ne présume en rien de la qualité d’un bouquin.

Le livre est court, l’écriture sans gras aucun, aucun détails superflus où parfois une pointe d’humour (britannique ?) affleure. John Sherman traverse la vie presque avec indifférence, comme un bouchon sur l’eau, il laisse les choses se faire, peine à prendre des décisions importantes. Au final l’expérience londonienne ne sera qu’une simple parenthèse dans sa vie, un fait à peine marquant pour lui, si ce n’est qu’il reviendra au pays, comme Ulysse vivre le reste de son âge… ayant enfin compris où et avec qui, résidait son bonheur.

Une très belle lecture.

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La Rose et autres poèmes

C'est très simple. J'ai adoré. Quelle langue anglaise ! Quel enthousiasme et quelle obscurité également.



On y croise le Yeats révolutionnaire, le Yeats amoureux, le Yeats face à la religion et face à la mort.



J'ai vraiment beaucoup aimé son maniement de la langue, sa façon de jouer avec les mots. Le traducteur de la collection "Points", le volume est bilingue, fait des prodiges, pour ceux qui ne peuvent lire le texte en version originale. Et indique les difficultés de traduction qu'il a rencontrées.



Une très très belle découverte pour moi.



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La Rose et autres poèmes

L'auteur : William Butler Yeats est un poète et dramaturge irlandais, né le 13 juin 1865 à Sandymount et mort le 28 janvier 1939 à Roquebrune-Cap-Martin.



Le thème : Ce volume rassemble, dans une édition bilingue, un choix de poèmes de William Butler Yeats, depuis les premiers vers des Errances d'Ossian (1889) jusqu'aux derniers poèmes parus l'année de sa mort (1939).



Les points forts : de très beaux textes inspirés par l'Irlande, une poésie centrée sur l’imaginaire, le rêve et la contemplation qui, progressivement, évolue vers la modernité, marquée par l’engagement et l’action, face aux événements tragiques de la Révolution irlandaise. En tout cas, un poète chez qui la vie et l’œuvre sont inséparables et se confondent : « J’ai mis ma vie dans mes poèmes », écrit-il.



Les réserves : la poésie peut ne pas plaire à tout le monde. La langue est superbe mais surannée. Je ne maîtrise pas suffisamment l'anglais pour apprécier le texte en VO et je le regrette.



La petite phrase que je retiens :

Si j’avais les voiles brodés du ciel

Ouvrés de lumière d’or et d’argent,

Les voiles bleus et pâles et sombres

De la nuit, de la lumière, de la pénombre,

Je les déroulerais sous tes pas.

Mais moi qui suis pauvre et n’ai que mes rêves,

Sous tes pas je les ai déroulés.

Marche doucement, car tu marches sur mes rêves.

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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

Un poète qui fait partie de mes bien-aimés. Les poèmes « Les blancs oiseaux et La chanson d'Aengus le vagabond » sont accrochés au-dessus de mon bureau.

Je pense que la lecture de sa poésie m’a influencée puisque aujourd’hui je vis sur une île où planent de grands oiseaux blancs. C’est une lecture qui nourrit l’âme.
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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

Il est lointain le temps qui fit naître toute l'histoire d'une belle île, d'un pays incomparable, l'Irlande. de tout ce long passé, de toute cette mémoire est née la poésie singulière de William Butler Yeats.

Composée à partir de 1885 jusqu'en 1938, ce qui saisit dans l'oeuvre poétique de Yeats, ce sont les thèmes utilisés et leur récurrence. Ceux-ci sont tous liés aux origines, aux mythes fondateurs de l'Irlande, à son folklore, à la littérature gaélique mais aussi à la religion. Ce n'est que progressivement que Yeats va orienter son écriture vers des idées politiques et nationalistes, idées pour lesquelles il s'impliquera personnellement puisqu'il fut sénateur de l'État libre d'Irlande (Seanad Éireann).



Dans un style lyrique, sans concession, qui peut paraître parfois un peu abrupte, Yeats a toujours conçu son oeuvre comme un tout organique. Chaque poème correspond pour lui à une pièce d'un système général, sensé expliquer l'univers dans son entier. La mythologie, l'Histoire et ses personnages, l'occulte, le mystère fournissent à Yeats un imaginaire débordant de force symbolique, un vivier pour toute son expression poétique. Pas d'emphase, pas de déséquilibre dans la poésie de Yeats, il y a toujours à sa source une parole intime, sincère et authentique.



" Mes cinquante ans venus, passés,

J'étais assis, solitaire,

Parmi la foule d'un magasin de Londres,

Livre ouvert, tasse vide

Sur le marbre d'une table.

Mon regard errait du magasin à la rue

Quand soudain tout mon corps s'embrasa

Et pendant près de vingt minutes

Il me sembla, tel était mon bonheur,

que j'étais béni, que je pouvais bénir. "



(extrait de « Incertitude », 1931-1933) p.271



À signaler la belle traduction et les notes précieuses de Jean Briat, travail d'édition qui fait de la Rose et autres poèmes, un recueil très intéressant dans la connaissance de l'oeuvre poétique de William Butler Yeats.
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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

Ci-gît - dans les vers de Yeats - partie de l'âme irlandaise. Il y a la nature, la mer (méditation du vieux pêcheur, le pêcheur), l'amour sous toutes ses coutures: celui pour la femme mais aussi pour les vaillants défenseurs de l'île (pâques- 1916) ou envers la poésie (un habit).....et bien plus.... Yeats nous berce de mots sans nous ménager, sa poésie bouscule autant qu'elle console.



Sublime.



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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

Je n'ai absolument pas l'habitude de lire de la poésie et je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à 'rentrer ' dans La rose, n'ayant pas d'histoire à laquelle m'accrocher. Re-belote au moment de rédiger la critique, puisque ça fait 15 jours que je repousse...



Vous l'aurez compris, cette Rose n'a pas été pour moi une lecture facile. Mais une lecture enrichissante, certainement. Pour la beauté de la langue, d'abord, au point que je me suis surprise plusieurs fois à lire à haute voix. L'avantage de cette édition bilingue est de nous permettre à la fois de découvrir le rythme et la musique originaux et de comprendre finement chaque allusion onirique ou mythologique. C'est tout à fait remarquable, malgré les notes du traducteur qui s'excuse ponctuellement d'appauvrir ou de trahir.



Entre les poèmes, les notes, les annexes et la notice, ce live nous apprend beaucoup de choses sur Yeats : sa passion pour l'Irlande, ses mythes et ses paysages, son amour malheureux pour Maud Gonn, ses belles amitiés, son obsession de la mort, son désir de postérité et de transmission, ses rêves d'amour, de désir ou de voyage...



Mais c'est resté pour moi un apprentissage, une découverte volontaire, un effort, pas un transport ou une révélation : j'ai eu plus de lassitude que d'émotion, plus envie d'Irlande que de revenir à ces poèmes ou de les apprendre par cœur...



C'est certainement lié à mon manque d'expérience en poésie, contre lequel je vais continuer à lutter avec le challenge Poésie. 1/xx.
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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

Est-ce parce que j'ai commencé cette lecture, maintes fois repoussée, par un sentiment d'appréhension tout autant que d'admiration? En tout cas, tout au long de la lecture des poèmes qui jalonnent ce recueil, j'ai eu la pénible impression que le sens et l'émotion me passaient au-dessus, insaisissables...



Yeats est le plus grand poète irlandais du XXème siècle, et sans aucun doute l'un des plus importants de tous les temps, notre Victor Hugo en quelque sorte. Combien de fois est-il cité dans les romans et les essais de grands écrivains, admiratifs de ce poète? De quoi impressionner...

La Rose regroupe les premiers poèmes romantiques et empreints de mythes irlandais datant des années 1890 jusqu'aux derniers, ceux d'un homme vieillissant datant de la veille de la deuxième guerre mondiale.

Mythes celtiques et grecs se mêlent à son amour non partagé pour Maud, qu'il poursuivra toute sa vie et à l'histoire de l'Irlande, en proie à la guerre civile. Il y évoque les héros de son pays et écrit vouloir s'inscrire dans leur lignée, en tant que poète engagé.

Malheureusement, ses longs très longs poèmes sont emplis de références que je n'ai pas, d'un monde que je ne saisis pas, et je pense sincèrement qu'il fait partie de ces auteurs qu'il vaut mieux étudier - en classe, à l'université, dans un mooc peut-être! - pour mieux saisir et être touché par son écriture?

Peut-être aussi que je ne me laisserai pas abattre et essaierai de dégoter un recueil de quelques poèmes seulement pour ne pas me sentir submergée par la densité de ce recueil, pourtant bilingue! A ce sujet, pour la musicalité de la langue, il faut lire en version originale et en version audio, ce doit être fabuleux!

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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

Timide incursion sur ma route de découverte des Nobel dans l'univers du plus grand poète irlandais, ce Yeats dont j'ai si souvent croisé le nom dans des romans sous la plume d'auteurs qui lui rendaient hommage pour avoir puisé dans son oeuvre des symboles puissants d'entendement du monde.

Un symbolisme que je suis hélas bien loin d'avoir su percer. A défaut je me suis laissée porter, tout au long de ce recueil bilingue qui rassemble des poèmes écrits tout au long de sa vie, par la puissance de l'esprit gaélique qui les traversent et magnifient la terre d'Irlande si particulière.

J'ai ressenti également beaucoup d'intransigeance, beaucoup de frustration, beaucoup de solitude aussi pour le poète seul dans sa perception singulière du monde.



Des vers que j'ai notés ici et là ressort celui qui revient comme une triste litanie dans "Méditation du vieux pêcheur", si beau et définitif :

"Mon coeur d'enfant alors ne s'était pas brisé".

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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

La poésie des grands espaces et du folklore irlandais dans toutes sa splendeur. États est un des plus grands si ce n'est le plus grand poète irlandais. A lire le soir au coin du feu tandis que le vent souffle au dehors, un verre de bon whisky à la main
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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

L'auteur : William Butler Yeats est un poète et dramaturge irlandais, né le 13 juin 1865 à Sandymount et mort le 28 janvier 1939 à Roquebrune-Cap-Martin.



Le thème : Ce volume rassemble, dans une édition bilingue, un choix de poèmes de William Butler Yeats, depuis les premiers vers des Errances d'Ossian (1889) jusqu'aux derniers poèmes parus l'année de sa mort (1939).



Les points forts : de très beaux textes inspirés par l'Irlande, une poésie centrée sur l’imaginaire, le rêve et la contemplation qui, progressivement, évolue vers la modernité, marquée par l’engagement et l’action, face aux événements tragiques de la Révolution irlandaise. En tout cas, un poète chez qui la vie et l’œuvre sont inséparables et se confondent : « J’ai mis ma vie dans mes poèmes », écrit-il.



Les réserves : la poésie peut ne pas plaire à tout le monde. La langue est superbe mais surannée. Je ne maîtrise pas suffisamment l'anglais pour apprécier le texte en VO et je le regrette.



La petite phrase que je retiens :

Si j’avais les voiles brodés du ciel

Ouvrés de lumière d’or et d’argent,

Les voiles bleus et pâles et sombres

De la nuit, de la lumière, de la pénombre,

Je les déroulerais sous tes pas.

Mais moi qui suis pauvre et n’ai que mes rêves,

Sous tes pas je les ai déroulés.

Marche doucement, car tu marches sur mes rêves.

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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

William Butler Yeats est un auteur irlandais héritier du mouvement romantique. Avec lyrisme, il exprime son amour pour l'Irlande et pour Maud Gonne. Plusieurs poèmes honorent la République irlandaise et ses héros comme dans "Pâques 1916". Il glorifie les mythes celtes. Il explore les hommes par rapport à leurs racines.

Yeats est un auteur vraiment doué. Sa prose est sobre et tout en symbole. Mais, je ne suis hélas pas sensible à sa musique.
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La rose et autres poèmes : Edition bilingue f..

Un très grand écrivain que j'ai découvert il y a un an seulement.

C'est beau, ses mots nous font voyager dans l'espace et dans les sentiments.

La traduction aussi bonne soit elle ne rendra jamais la musique originale de ces poëmes alors lisez en VO ou au moins en bilingue.
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La Rose secrète: suivi de Les Histoires de Ha..

J'ai souvent entendu parler de William Butler Yeats mais je n'avais encore rien lu de lui. Quand les Éditions Klincksieck ont cherché sur Instagram des personnes intéressées par une lecture de ce livre en échange d'une chronique, j'ai donc sauté sur l'occasion, d'autant plus que le résumé m'a tout de suite intriguée car j'adore le folklore irlandais et les histoires mettant en scène des elfes. Je termine enfin en précisant que le roman paraît aujourd'hui en librairie donc n'hésitez pas à craquer si vous aussi vous aimez ce type d'histoires ;)



Je suis immédiatement tombée sous le charme de cette Rose secrète : l'ambiance et le sujet des nouvelles m'ont fait penser aux préraphaélites pour ce mélange de Moyen-âge, de légendes celtes et de personnages de bardes, de chevaliers, de jeunes filles à la beauté sublime... Bien qu'écrit à la fin du XIXe siècle, je trouve que ces nouvelles ont une touche romantique. De même, Yeats est resté célèbre pour son engagement nationaliste pour l'Irlande et même si La Rose secrète est un écrit de jeunesse, on sent cette passion et cette exaltation de la culture irlandaise : que ce soit dans la description de mythes et superstitions irlandaises, du rôle et de la place de la religion catholique ou tout simplement de par les personnages croisés et les paysages visités, ces nouvelles sont une véritable déclaration d'amour à la culture irlandaise, à ses légendes et au côté sauvage et mystérieux de ses habitants et de sa nature. C'est surtout visible selon moi dans Les Histoires d'Hanrahan le Roux : chacune des nouvelles qui la composent commence généralement par l'arrivée du héros dans un village ou la rencontre d'habitants des environs et très vite le fantastique apparaît via les aventures vécues (ou subies) par Hanrahan.

Outre le charme des nouvelles de Yeats, ce petit recueil possède des illustrations tirées d'un jeu de tarot créé par Pamela Colman Smith (contemporaine et amie de Yeats) : ces illustrations aux couleurs vives ont un côté ancien et mystique qui sied à merveille aux mots du poète irlandais. C'est un vrai plaisir de les découvrir au fil de la lecture et de les admirer dans le moindre détail !



J'ai juste deux reproches à faire à cette dépaysante Rose secrète : comme tout recueil de nouvelles certaines sont plus réussies que d'autres, et même si on a apprend dans la préface que Yeats a retravaillé le texte de cet ouvrage une vingtaine d'années après sa parution initiale pour le rendre plus "digeste", j'ai trouvé certaines tournures de phrases un peu compliquées.



Malgré ces petits bémols, je vous conseille volontiers La Rose secrète suivi des Histoires de Hanrahan le Roux si vous souhaitez faire un petit voyage dans une Irlande du Moyen-âge où se côtoient poètes et Sidhes ! Et je remercie à nouveau les Éditions Klincksieck pour leur confiance :)
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