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Critiques de William Somerset Maugham (285)
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Le grand écrivain

William Somerset Maugham est connu pour ses « nouvelles pour dames » comme le dit la chanson d’Alain Souchon, mais il a également écrit quelques romans dont celui-ci qui se déroule dans un milieu qu’il connaît bien : les écrivains et le monde littéraire.



Même si le sujet est la rédaction par Alroy Kear de la biographie du « grand écrivain » Edward Driffield, c’est finalement par William Ashenden, le narrateur ayant beaucoup de Somerset Maugham (enfance, parcours, études etc…), que nous allons le découvrir car celui-ci a fréquenté à plusieurs reprises Edward Driffield et surtout sa femme Rosie, personnage plein de vie et de charme, de beaucoup de charme.



Somerset Maugham en profite pour en faire également un pamphlet sur le monde littéraire et j’ai trouvé ses réflexions assez féroces et encore très actuelles (surtout en cette période de rentrée littéraire)



"Tous les ans des centaines de livres, ont beaucoup d’une valeur considérable, passent inaperçus. Chacun de ces livres a pris des mois à l’auteur pour l’écrire, il l’avait peut-être en tête depuis des années ; il a mis dedans quelque chose de lui qui est perdu à jamais, et il est déchirant de penser à la très forte probabilité que l’ouvrage soit ignoré vu la pléthore de volumes qui encombrent les tables des critiques et envahissent les rayons des librairies. Il n’est donc pas absurde que l’auteur ait recours à tous les moyens possibles pour attirer le regard des lecteurs. L’expérience lui a appris comment procéder. Il doit se transformer en personnage public. Il doit se montrer sans cesse. Il doit donner des interviews et avoir sa photo dans les journaux (…) Il ne doit jamais se laisser oublier. C’est un labeur difficile et angoissant, car une erreur peut lui coûter très cher. (préface page 12)"



Dès la préface le ton est donné et, comme vous le savez, je suis une inconditionnelle de littérature anglaise car il y a souvent au-delà d’une histoire souvent banale, une étude des personnages, de leur psychologie et de leurs mœurs, une critique souvent acérée des classes sociales et c’est le cas ici. J’ai aimé à travers cette évocation de la vie d’un écrivain, retrouver l’analyse que l’auteur y glisse à la fois de la société où il évolue mais aussi du milieu littéraire et de ses travers.



"Pour tenir en éveil l’attention du public, son auteur favori doit continuer à produire. Un ou deux chefs-d’œuvre ne suffisent pas ; il faut les soutenir par quarante ou cinquante ouvrages de moindre importance. Faute de captiver encore le lecteur par la qualité, on peut toujours l’écraser sous la quantité. (p130)"



C’est à la fois un vaudeville avec le mari, la femme, les amants, les mystères, l’argent qui va et vient, les disparitions mais c’est surtout une sorte de pamphlet subtile et implacable sur le monde littéraire, ceux qui gravitent autour, la place de l’auteur et le rôle qu’il est parfois contraint de tenir.



J’ai aimé l’écriture alerte, vive, légère, parfois humoristique mais aussi directe, sévère et sans concession quant il s’agit de révéler l’envers du décor du monde littéraire. Qui est vraiment un auteur ? Qui se cache derrière la plume, qu’elle est sa vie, ses soucis, ses devoirs, ses doutes, ses obligations ?



J’ai passé un excellent moment de lecture avec en fond la vision critique d’un homme de lettres évoquant le monde où il évoluait au début du 19ème siècle (rien ne change vraiment) mais aussi la société avec ses règles, s’attachant avec Rosie à la place de la femme avec beaucoup de compassion et d’indulgence finalement en ce qui la concerne (chercher la femme qui se cache derrière chaque grand homme).



Mon premier Somerset Maugham et sûrement pas le dernier, j’ai vu qu’il avait écrit d’autres romans sur le milieu littéraire comme ‘La Ronde de l’amour’ en 1930 ainsi que des récits autobiographiques mais je vais également découvrir ces fameuses Nouvelles pour dames
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Il suffit d'une nuit

W Somerset Maugham fait partie de l'imaginaire un peu mythique de mon univers de lectrice, sans doute influencé par l'ami Souchon "comme dans les romans pour dames de Somerset Maugham".

Petit roman au titre accrocheur, parfait pour une après-midi caniculaire quand le corps et l'esprit n'ont pas envie de trop bouger...

Palais florentins, des diners chez de vieilles et riches américaines, des voitures décapotables , un milieu très mondain dans lequel évolue avec aisance une jeune et belle veuve , Mary, qui hésite à retrouver le confort d'un mariage avec un homme plus âgé, à la carrière prometteuse.

Elle est courtisée par Rowley, jeune dandy, pas très sérieux .

Tableau on ne peut plus classique , mais la fantaisie puis le drame arrivent sous les traits d'un jeune violoneux sans le sou qui intrigue Mary et pique son esprit d'aventure et sa sensiblerie .

Délicieusement amorale, cette histoire se laisse lire agréablement et je n'ai pas regretté ma plongée dans ce monde qui nous apparait si décalé et fort désuet .
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La passe dangereuse

J'ai littéralement dévoré ce court roman de Maugham. C'était ma première rencontre avec l'auteur et certainement pas la dernière. On fait la connaissance de Kitty qui a épousé Walter Lane, plus pour avoir un mari que par réelle affection. Walter est un homme qui ne s'exprimme pas beaucoup, les sentiments encore moins. Le roman est centré sur Kitty, sur ses sentiments. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'au début, elle n'est pas franchement sympathique.Elle est futile et égoïste. Cela ne la gène pas de tromper son mari et elle s'imagine que Townsend acceptera sans réfléchir de divorcer et de l'épouser. Tout au long du roman, Kitty doit faire face à des épreuves qui vont la faire grandir et mûrir. Et c'est une autre Kitty que l'on rencontre à la fin du roman.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Walter également. On ne le voit qu'à travers les yeux de sa femme, mais on devine un homme intelligent, sensible et profondément amoureux de sa femme.

Le roman permet de découvrir les ravages du choléra en Chine. Kitty découvre brutalement la mort et la maladie. La fin n'est pas un happy end et je trouve que cela correspond tout à fait au reste du roman. Dans ce village meurtri par la terrible maladie, à la fin "c'est le chien qui mourut" (dernière phrase de "The Elegy on a Mad Dpg" de Goldsmith). Et cela résume assez bien l'histoire.

J'ai adoré. J'ai eu un coup de coeur pour le livre et pour l'auteur.
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Vacances de Noël

Alors pour les Vacances de Noel, Charley en aura pour son compte! Pour un apprenti gestionnaire des affaires familiales, Charley se voit proposer d'aller passer ses Vacances de Noel à Paris, par son père, après avoir prouvé par ses compétences, qu'il serait capable, un jour, de le remplacer valablement. Rêvant de passer des moments d'exaltation dans les coins chauds de Paris mais il n'en serait rien! Son ami Simon lui présente à la veille de Noel, la princesse Olga, une immigrée russe dont la vie avait l'air de subir encore les affres de la répression soviétique...

Un roman dynamique qui se lit tout seul bien qu'on a l'impression d'être cloitré dans in huis-clos...
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La passe dangereuse

Hong Kong, années 1920. Walter découvre que sa femme Kitty est infidèle et, par vengeance, l’oblige à le suivre en Chine, où il doit aider, en tant que bactériologiste, à combattre une épidémie de choléra.



J’avais acheté ce roman dans une bourse aux livres uniquement parce qu’il se déroulait en Asie et que l’édition était jolie (je vous montre une édition qu’on peut trouver, mais la mienne était une jolie édition reliée). Je n’avais aucune idée de ce dont il allait être question. J’aurais peut-être dû me renseigner avant, parce que ç’a été un gros flop 😆



Si la description de Hong Kong et de la Chine à l’époque est intéressante, la seule qualité réelle que j’ai trouvé à ce livre, c’est sa brièveté. S’il avait été plus long, je l’aurais abandonné.



J’ai trouvé les personnages insupportables et leurs actes débiles. Kitty épouse un homme qu’elle méprise parce que sa mère veut qu’elle se trouve un mari et qu’elle-même veut absolument se marier avant sa jeune soeur. Walter épouse une femme qu’il sait frivole, pas intelligente et intéressée, avec la certitude qu’elle ne l’aime pas, très vite après leur rencontre. Il l’emmène à l’autre bout du monde où elle n’a rien à faire de ses journées et est livrée à elle-même. Et quand leur couple se casse la figure, ce qui était prévisible, la solution est d’aller vivre au milieu d’une épidémie de choléra. Je ne vous raconte pas ce qui se passe ensuite (ça, c’est juste le début), sérieusement, ils méritent tous leurs ennuis, non? 😆



L’auteur fait un effort pour travailler la psychologie de ses personnages, mais si l’héroïne est représentative de l’idée qu’il se fait des femmes, ce n’est vraiment pas brillant. Elle n’a aucun très de caractère qui permette de s’identifier un minimum à elle ou de compatir à sa situation. C’est juste une idiote égoïste et sans jugeote. Le héros ne vaut pas mieux.



Je n’avais pas beaucoup d’attentes, mais j’espérais quand même mieux de cette lecture. Seul le contexte asiatique et historique m’a semblé un minimum intéressant. Dommage.
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Servitude humaine

J'ai eu un mal de chien à trouver ce livre (merci LeBonCoin !) et je l'ai donc bien savouré....

C'est un petit pavé de 700 pages qui raconte la vie de Philip (plus ou moins tirée de celle de l'auteur) depuis son enfance difficile, jusqu'à l'âge adulte et son accomplissement en tant qu'homme.

On se prend vite d'affection pour ce petit gamin au pied bot, timide et complexé. Et petit à petit, ce garçonnet devient un jeune adulte qui cherche sa voie... Qui la cherche peut-être un peu trop d'ailleurs. Son indécision permanente et ses changements de carrière successifs peuvent parfois nous irriter.

Lorsque débute LA fameuse histoire "d'amour" avec Mildred, là clairement j'ai commencé à détester Philip. J'avais envie de le prendre, le taper contre un mur et de lui faire manger son pied bot ! Et en même temps, j'avais hâte à chaque page de voir jusqu'à quelle bassesse cette nana allait pouvoir le traîner !

Et puis finalement, je dirais que la morale de cette histoire, c'est qu'on peut guérir de tout : de sa timidité, de sa honte de l'infirmité, d'un amour destructeur, de la pauvreté, et de son orgueil ; et que le bonheur est parfois à portée de main !
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The Flip of a Coin and Other Short Stories

Cette légèreté que j'envie aux personnages de Somerset Maugham ou plutôt à certains d'entre eux, qui jouent un bombardement à pile ou face, décident de tout plaquer pour vivre pauvre en Espagne, à qui une simple pensée suffit pour retourner risquer leur vie dans un plongeon de plusieurs mètres... Facile à lire, bien entendu, pas facile à faire.
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Mrs. Craddock

"Entre deux amants il y a toujours un qui aime et un qui se laisse aimer."



Cette maxime de La Rochefoucauld, l'héroïne de Somerset Maugham se l'approprie bien malgré elle. Bertha Ley est une jeune rentière anglaise qui possède une belle propriété. Elle tombe amoureuse d'Edward Craddock, l'un de ses métayers et décide de l'épouser au mépris de l'opinion de son entourage. Elle tombe sous le charme de cet homme robuste et un peu rustre, et défaillit presque en apercevant ses lourdes bottes ou en sentant son parfum de ferme. La lune de miel est idyllique mais le retour du couple bien plus compliqué car Edward fait ses débuts dans la haute société et reçoit les moqueries des amis de Bertha. Celle-ci s'extasie devant les qualités de son époux et fait tout pour qu'il soit accepté. Et c'est ce qui se déroulera. Au fil du temps Mr Craddock va faire ses preuves à la tête de la propriété mais aussi dans le village.



Mais très vite Bertha, qui est d'un tempérament fantasque, se sent délaissée par son mari qui passe bien plus de temps en compagnie de ses vaches laitières qu'à la maison. Elle l'accuse d'être froid et de ne jamais prendre ses désirs en considération. Ce qui apparaissait dès les premières pages comme un caractère exubérant et romantique souvent risible se meut chez cette femme en paranoïa tragique. Les moindres anecdotes prennent des dimensions dramatiques pour Bertha : une partie de tennis peut gâcher tout un week-end et un baiser oublié avant le moment du coucher l'empêchera de dormir toute la nuit. Elle se persuade qu'Edward ne l'aime pas de la même force qu'elle et la déception la ronge.



Plusieurs évênements vont endolorir sa fierté et une simple histoire d'arbres la poussera à fuir et relativiser son mariage. Les différences qui ne gênaient pas Bertha au début deviennent insupportables. Edward est un patriote qui se contente de lire le journal et ne comprend pas le goût de la littérature de Bertha, encore moins son amour pour la musique classique ou les voyages, quand lui se contente de Londres et des opérettes.



Mrs Craddock est un roman de désillusions. D'autant plus cruel que l'héroïne de Maugham possède une imagination débordante et s'émeut très facilement. Son romantisme absolu apparaît grotesque et bien que que son époux ne soit pas dénué de défauts tout aussi dénonçables, j'ai trouvé que sa rencontre avec Gerald démontrait l'égocentrisme du personnage qui était en quête d'attention et de louanges. Son époux est décrit par ses voisins comme un être bon et raisonnable et elle comme un femme méchante. Tragédienne dans l'âme, le portrait de Bertha est d'autant moins sympathique que l'auteur n'en fait pas sa narratrice mais choisit une narration à la troisième personne qui permet une ambiguïté du ton. Il est ainsi difficile de savoir si l'ironie que l'on décèle est véritablement moqueuse ou si elle ne fait que raconter.



C'est ce ton faussement détaché et en même temps au plus près des sentiments de Bertha qui font de ces quatre cent pages sur le bonheur domestique une lecture savoureuse. Le lecteur est facilement enclin à moquer ces personnages, bien qu'il les prenne aussi en pitié par moment. La grossesse de Bertha est un moment clef de l'histoire qui brouille et renversera les perceptions.



Comme l'écrit le romancier le livre de l'amour d'un couple peut s'écrire en majuscules pour l'un et en minuscules pour l'autre... Bertha aurait-elle été plus heureuse avec un homme de son rang ou est-elle responsable de son propre malheur pour d'autres raisons? On ne le saura pas vraiment. C'est au lecteur de décider.
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Nouvelles complètes

J'ai beaucoup apprécié ces nouvelles. Ma préférence allant à celles dont l'intrigue se situe dans les colonies. Maugham décrit merveilleusement la vie des colons et autres expatriés dans des sociétés qui ne sont pas les !eurs. Leurs difficultés à appréhender l'etranger, l'inconnu.

Ces nouvelles sont souvent assez courtes, écrites simplement.

Une petite merveille.
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La passe dangereuse

J'avais lu dans ma jeunesse quelques livres de Somerset Maugham. J'ai apprécié et puis je l'ai oublié.

Grave erreur!!

Avec la Passe dangereuse et derrière moi, quelques longues années d'expérience de lecteur, j'ai redécouvert cet auteur et découvert que c'était un génie.

Si j'en avais le pouvoir, je lui décernerais le Nobel, même trop tard, même à titre posthume.

Cette histoire de la transformation d'une jeune femme belle et superficielle est un vrai chef d'oeuvre. Il y a des scènes d'une telle vérité qu'on se croirait à côté des protagonistes en train de les écouter.

Je vais reprendre les oeuvres de cet auteur et les explorer petit à petit en les dégustant.
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Le Fil du rasoir

L’auteur se met en scène pour raconter une histoire formidable. Il rencontre d’abord Elliott Templeton, gentil homme qui lui présente sa sœur et son neveu, Larry. Depuis son retour de France à la fin de la première Guerre Mondiale, Larry a changé. Il ne veut faire ni banquier ni quelque autre métier. Il préfère penser et réfléchir à la vie. Isabelle, sa fiancée, ne le reconnait plus.

A travers diverses rencontres et retranscriptions, l’auteur s’efforce de décrire ce petit monde de la haute société. La manière de raconter indirecte casse un peu la narration mais le regard extérieur sur cette communauté est magnifique. L’auteur peint avec beaucoup de talent les personnes qui la composent. Brillante fable pour montrer l’attachement terrestre que certains peuvent avoir pour l’argent ou le matériel. J’ai moins été inspirée par la spiritualité de Larry même si c’est elle qui donne toute sa force au récit. Un auteur que je relirai.

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Madame la colonelle et vingt-trois autres n..

Le style Somerset Maugham est terrible . On a avec lui un Guy de Maupassant à la sauce anglaise, avec un soupçon d'humour "so british" en plus.

Les nouvelles De Maupassant étant plus noires, quoique ici aussi, ce n'est pas toujours très marrant...



Si Somerset parle d'un monde passé, on trouve néanmoins dans nombres de ses nouvelles comme une intemporalité de l'étude des moeurs masculines. La condition féminine ayant quant à elle évoluée depuis, et heureusement pour nous les femmes !



Hélas, la femme reste tout de même, du moins dans le domaine du coeur, attachée à ces messieurs, ceux ci ont des moeurs parfois si dissolus que les pleurs féminins s'en suivent forcément ...



Le narrateur, qui à mon avis est très souvent l'auteur lui-même (même si la Préface nous mets en garde quant à ce procédé et nous indique que le narrateur est un personnage à part entière de la nouvelle) à un regard sur la femme très juste que j'ai apprécié. de plus l'auteur est très sarcastique à propos du sexe dit "fort".



J'ai particulièrement aimé les nouvelles : "Vertu" et également "le pain de l'exil" et aussi "Le bedeau" et "Lord Mountdrago "... En fait, je me suis régalée avec toutes ces bouchées à la Queen !(oh le jeu de mot !) et je remercie vivement BOB pour cet agréable partenariat.



Les tableaux de la campagne anglaise sont agréablement brossés ainsi que l'intérieur des demeures anglaises



Dans Lord Mountdrago le monde politique est décrit de façon acerbe.

Pas de pitié pour l'opposant !



Lisez ce recueil de nouvelles !

Vous pouvez même le lire par petite tranche, vous en avez 24 dans ce receuil avec des parts plus ou moins grandes selon votre appétit !

Et si vous aimez, sachez que vous pouvez en trouver plus de 120 dans toute l'oeuvre de Somerset Maugham et croyez moi ce n'est pas du tout indigeste !

Bonnes lectures !



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Rencontres et hasards

Ce recueil, au rythme parfois un peu lent, mais toujours agréable, est écrit finement, d'un style que l'on dirait fait pour les histoires qu'il raconte.

Ces récits sont originaux, surprenants et attachants.

J'ai particulièrement aimé "une passade" et "l'indomptable" qui mettent en scène deux femmes, diamétralement opposées, deux destins différents, mais qui parlent du courage et qui sont, en définitif, d'une tristesse terrible.
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Le Fil du rasoir

Larry et Isabelle s'aiment depuis leur jeunesse mais Larry depuis son retour de France où il a fait la guerre 14.18



en tant que pilote a changé. La guerre a laissé des traces, il n'est plus le même en revenant qu'en partant. Elle est une ambitieuse issue d'un milieu aisé, lui se cherche et veut privilégié son rapport aux autres. Alors qu'ils devaient se marier, ils décident de se séparer; Lui va partir a travers le monde pour trouver un but a sa vie, elle va se marier pour avoir une vie confortable. Les amoureux se retrouveront plusieurs années après.



Ce livre est formidablement écrit dans un style un peu suranné (il a été écrit en 1943) mais avec beaucoup d'élégance.



Il sert de prétexte a l'auteur pour nous dépeindre avec beaucoup d'humour et d'ironie une société américaine de l'après première guerre mondiale où seul le profit compte. Le portrait d'Elliot, un snob , dandy vaut son pesant de cacahuètes. Il nous le décrit comme quelqu'un de superficiel qui ne vit que pour ses relations mondaines, intransigeant dans le jugement qu'il porte sur les gens qui ne sont pas de son monde. Malgré cela l'auteur arrive a nous faire ressentir de la sympathie pour cet homme intelligent et cultivé, prêt a tout pour aider les gens de sa famille et qui aura une fin de vie pathétique.



Pour apprécier ce livre, il faut aimer les descriptions, les digressions et se laisser porter par ses personnages qui nous racontent leurs destins de la première guerre mondiale jusqu'à la grande dépression.



Ce livre est une relecture. J'ai lu ce livre, il y a une vingtaine d'années (j'étais très jeune a l'époque !) et il m'avait laissé dans mon souvenir un grand plaisir de lecture. Le croisant dans une librairie, je me suis décidé a voir si après tout ce temps, le plaisir était toujours là. Je confirme, ce livre est pour moi, une vraie bouffée d'air pur. Là où certain trouveront désuétude, j'y ai trouvé plénitude. Ma note 8/10.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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La ronde de l'amour

L'écrivain Edward Driffield n'a connu le succès qu'à plus de soixante-dix ans. Après sa mort, sa deuxième épouse trouve un jeune auteur qu'elle charge d'écrire sa biographie ; pour cela, il demande au narrateur, qui a bien connu Driffield trente ans auparavant, de lui raconter ses souvenirs et des anecdotes. C'est le prétexte pour le narrateur à revenir sur son passé, lorsqu'il n'était qu'un jeune homme imberbe et imbu de sa personne.

En effet, dans ce roman, la société anglaise du début du XXe siècle est dépeinte de manière acerbe, la valeur de chacun ne tenant qu'à son respect des convenances et à sa parfaite connaissance de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas. le narrateur, en vacances chez son oncle pasteur, n'aurait donc jamais dû côtoyer Driffield, qui n'a ni noblesse ni savoir-vivre, et encore moins sa femme, ancienne barmaid, paraît-il.

Au-delà de cette critique sociale, le roman fait aussi sourire de la naïveté et des méprises du narrateur, empêtré dans sa fatuité, qui croit tout connaître et tout savoir et se trompe lourdement. Au fil des pages, le ton change et devient plus sérieux, peut-être parce que William, le narrateur, viellit. Ce n'est plus tant la biographie de Driffield qui importe, ni de savoir ce qui peut y figurer ou non, que le récit de la vie de sa première épouse et de la fascination qu'elle exerce sur le narrateur.

D'après la quatrième de couverture, je m'attendais à un récit plus enlevé, plus rythmé et je l'ai finalement trouvé un peu plat et convenu, trop dans la retenue et trop centré sur le narrateur, au détriment du personnage original de l'écrivain conspué puis vénéré sans vraiment d'explications.
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La comédienne

Je suis tombée sur ce livre par hasard, il était exposé sur une table à Cultura. Évidemment, le théâtre occupant une grande partie de ma vie, je l’ai pris en main, et la quatrième de couverture m’a tout de suite conquise ! Resté dans la PAL presque un mois, j’ai enfin eu le temps de me plonger dedans. Eh oui, nous étions- mes élèves de théâtre et moi- en pleine préparation pour notre spectacle des 60 ans de l’académie de Reims. Ce chouette spectacle anniversaire s’est déroulé le 25 mai. J’ai profité du week-end férié la semaine dernière pour prolonger mon immersion théâtrale avec ce livre. J’ai pris naturellement la couverture de mon cahier-journal, cahier que je tiens en miroir de mes élèves, qui recense l’ensemble des cours et projets de l’année.



Julie Lambert est une comédienne (trop) reconnue, qui s’ennuie. Elle a tout pour elle : un mari directeur de théâtre, la richesse, les premiers rôles. Mais tout cela devient trop routinier pour Julie. Le jeune comptable du théâtre est un admirateur de la comédienne qu’est Julie. Ensemble, ils vont avoir une aventure. Quel impact cette dernière va avoir sur Tom son amant, sur elle en tant que femme, en tant que comédienne ?



Entre histoire d’amour passionnelle et quête de soi, ce roman retrace à merveille les émotions d’une femme qui se voit vieillir. Julie sait jouer avec cette palette d’émotions qu’elle connaît si bien et pourtant, elle nous rappelle la fugacité de l’amour, de la vie. Ce roman exerce son pouvoir cathartique, il nous entraîne dans la réflexion profonde autour de notre essence même et nous interroge sur nos priorités.
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La ronde de l'amour

Mauvaise pioche pour ma découverte de Somerset Maughan. La lecture n’a pas été désagréable, loin s’en faut, mais j’attendais autre chose au vu de la quatrième de couverture.



L’histoire s'articule autour d'un écrivain populaire et carriériste, Alroy Kear, qui prépare la biographie d'un célèbre romancier victorien, Edward Driffield.

Malheureusement, l'existence d’une première épouse spectaculairement infidèle, Rosie, va être le cadavre dans le placard pour celui qui veut écrire une biographie aseptisée du grand homme.



Annoncé comme drôle et acerbe, je ne peux pas dire que j’ai particulièrement fait marcher mes zygomatiques. Annoncé également comme une délicieuse satire de la société littéraire londonienne de l'entre-deux-guerres, j’ai pour ma part davantage perçu une dénonciation du snobisme de classe qui avait cours durant la jeunesse de l’auteur. Une mentalité dans laquelle la valeur personnelle des gens est déterminée uniquement par le métier de leurs parents. Le travail manuel est considéré comme la chose la plus dégradante que l’on puisse faire, et votre statut dicte ce que vous pouvez faire et être dans la vie, et même à quelle maison vous pouvez frapper. Maugham fait un travail louable pour exposer ces préjugés au ridicule.

A travers le personnage de Rosie, c’est aussi un plaidoyer pour la libération des idéaux moraux de chasteté et de fidélité conjugale, que l’auteur semble considérer comme désuets et répressifs, étouffant le naturel et le désintéressé.



Maughan est indéniablement habile, passant facilement du présent au passé, indéniablement élégant et fin, mais cette histoire de bourgeois anglais reste trop policée à mon goût, pas assez poil à gratter.
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Le sortilège malais

Dès les premiers mots nous sommes transportés dans une autre époque, un autre monde : celui des colons, de l'exotisme, des tropiques, de la Malaisie.

Avec 6 nouvelles Mr Maugham nous transporte dans les méandres de la psychologie de l'homme blanc , pris dans les délices maléfiques de la moiteur asiatique.



Avec plaisir mais sans grande exaltation nous suivons les protagonistes.



Une littérature d'un autre temps.
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Mr. Ashenden, agent secret

Ah la littérature anglaise du XXeme siècle quand même! quel style! quelle fluidité! Cela se lit tout seul , c'est un vrai plaisir!

et les histoires ne sont presque là que pour mettre en avant des personnages eux aussi tout en finesse ou en caractère particulier....On n'est tres loin des agents secrets à la James Bond car tout ceci se passe dans l'Europe de la premiere guerre mondiale dont on n'entend aucun son de canon....Ici,cela se passe plutôt dans les salons feutrés des beaux hôtels....il y a 2 nouvelles qui sont vraiment brillantes pour moi....
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Liza de Lambeth

Publié à l'origine à la fin du 19ème siècle, "Liza de Lambeth" est devenue "Liza" en 1989 dans sa version française.

Le premier roman du britannique William Somerset Maugham se passe dans un quartier populaire de Londres et plus précisément autour de Vere Street où vit la dynamique Liza, jeune fille de dix-huit ans qui travaille en usine.

Contrairement à son amie Sally, elle ne veut surtout pas se marier, trop soucieuse de son indépendance et de sa liberté de choix.

Cela ne fait pas l'affaire de Tom, son humble soupirant. Sincère avec lui, elle ne s'engage pas et préfère rester son amie alors qu'elle tombe éperdument amoureuse du corpulent Jim Blakeston, un homme marié qui a l'âge d'être son père. Ils ne pourront pas cacher leur passion longtemps et seul Tom restera fidèle à Liza face au scandale.



L'histoire tragique de Liza est celle d'une jeune fille forte parce qu'elle sait ce qu'elle veut même si elle peut être insouciante par moments.

Si elle a de la compassion pour sa vieille mère alcoolique, elle est choquée par la violence des maris dans son milieu où les femmes battues semblent monnaie courante. C’est bien de dénoncer un sujet tabou et je comprends pourquoi William Somerset Maugham a eu du succès il y a plus d'un siècle, ce qui a permis à ce médecin de devenir écrivain, un bon écrivain.





Challenge Riquiqui 2023

Challenge Solidaire 2023

Challenge Cœur d'artichaut 2023

Challenge XXème siècle 2023

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