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Citations de Xavier de Moulins (346)


On peut n’avoir manqué de rien sur le papier et vivre complètement démuni. Alexandre ressemble à un cheval battu par son propriétaire dans l’obscurité de son box. À la racine de ses peurs, il y a son père. Ce père et ses exigences.
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Le petit chat est mort.
Les mots sont une détonation.
Les choisir pour l'annoncer aux enfants n'a pas été chose facile ,alors je me suis résigné à faire simple ,cinq mots et un point final.Court ,cruel,monstrueux.( Page 11).
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Les gens confondent trop souvent rupture et séparation. Rompre prend dix secondes, se séparer peut prendre une vie.
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A mon temps gagné, je suis écrivain. Je saigne des mots d’argile et j’existe vraiment.
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On ne change pas l’irremplaçable, on apprend à vivre sans.
Et tant pis si c’est douloureux.
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Vivre en se souciant du passé que l'on ne peut pas changer et du futur qui n'existe pas est la norme chez les humains, et un piège à rats.
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"[...] rêver, c'est comme avoir des sentiments pour une personne qui ne les partage pas. Ça ne sert à rien."
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"Elle a raison, la vieillesse, ça ne sert à rien, sauf peut-être à apprendre aux enfants à profiter de la vie [...]. A comprendre qu'il faut vivre sans se retourner. Commencer à oublier avant d'être lâché par sa mémoire. L'entretenir en refusant de se souvenir d'hier pour mieux embrasser demain."
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Les amis sont ceux qui prennent le soin d’ouvrir au couteau à huîtres les couples qui se séparent. Ils n’oublient jamais de se ranger du côté de la perle.
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Il le sait, avec eux, les présentations débutent bien avant que les regards se croisent. Un cheval vous scanne au moment où il vous entend approcher et peut vous sonder jusqu’à l’âme.
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En arrivant au bureau, j’ai miaulé que tu étais mort. Personne n’a relevé cette info, tout le monde était très occupé à surveiller l’huile sur le feu, l’état du monde sur son écran.
L’état du monde, c’est du sérieux, alors un chat, faut pas pousser.
J’ai miaulé que tu étais mort, et je n’en ai surtout pas rajouté, voyant s’égrainer sur mon ordinateur le nombre de tués dans la nuit. J’aurais aimé pourtant, je te jure, qu’une tête se redresse en ma direction, qu’un œil m’offre ses condoléances en silence, qu’une main caresse mon épaule en passant, ça m’aurait au fond un peu rassuré sur la nature humaine, et n’aurait rien changé pour toi. J’ai eu du mal à tenir, ce lendemain de ta disparition. J’ai eu envie de partir et de foutre le camp, loin. Après mon annonce en catimini, personne n’est venu jusqu’à moi. Personne, sauf le silence.
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"Même protégés par leurs morts, les vivants restent libres, de gâcher leur vie."
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Ses grains de beauté dans ses robes légères, la joie en ponctuation, peur de rien, la vie devant. Elle vivait dans un grand appartement parisien, où ses parents recevaient. Chez les Draper, on ne roulait pas sur l'or. Charles n'invitait que très rarement ses copains chez lui, il avait honte, un peu, de ses origines. Elle lui plaisait, il la rassurait. Elle lui avouait ses prières mots d'amour. Ses oreilles rougissaient, il bafouillait ou lui écrivait des mots sûrs. Les promesses de Charles caressaient Mathilde et rendaient ses seins durs. Elle avait peur, au fond, oui, du haut de sa jeunesse insouciante, elle s'inquiétait facilement, surtout les jours gris. Elle cueillait les certitudes dont elle avait besoin sur les épaules du jeune homme, son grand soleil un jour de pluie.
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Elle veut y croire. Dans le ventre des chagrins, la vallée de l'espérance s'annonce le temps d'une accalmie, puis les crises se resserrent, Nina s'angoisse, se décourage, se dégoûte, et se relève.
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On est toujours hypocrite au début d’une histoire. On cache ses zones d’ombre et ses vilains défauts. On prend facilement l’autre pour une Ferrari avant de lui en vouloir de n’avoir à offrir qu’un moteur de 2CV.
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A force de regarder derrière, on finit par l’avoir dans le cul.
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Personne n'a envie d'affronter le temps qui passe, cruel, et de voir l'autre s'éteindre à feu doux.
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Ces bourgeoises modernes trouvaient avec le temps leur mari beau comme Crésus et s’offraient pour se distraire des collections de sex-toys multicolores, autant de micro-histoires pour combler leur désert érotique. Certaines se faisaient purement et simplement baiser par de beaucoup plus jeunes pendant que leurs eunuques de mari s’enfilaient dans des chambres d’hôtels exorbitantes des escort girls commandées sous cape sur Internet. Après dix ans de mariage, notre couple sonnait comme tous les couples. Loin des promesses de nos débuts, nous étions devenus des déchets radioactifs : narcissiquement morts, spirituellement éteints, physiquement à l’abandon, psychologiquement ratatinés, affectivement ruinés. Vautrés dans un confort de routine.
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J’ai tout à coup des tonnes de souvenirs qui remontent. J’avais enterré tout ça, un peu trop vite.
- Tu avais oublié ton enfance ? Tu sais c’est utile parfois de la serrer contre soi.
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"Méfie-toi, ce sont des bêtes à chagrin."

Les mots de ma mère sont parfois des prophéties.
Elle ne le sait pas, je ne lui dirai jamais.
Elle a l'intuition divinatoire et, entre deux silences de ses yeux tristes et doux, souvent me confie :

"J'ai des antennes".

Nimbé dans ma pudeur, je n'ai jamais parlé avec elle de ce qui nous lie depuis toujours, "ses antennes" et notre connexion.
Dans notre façon d'être ensemble, tout est dit.
Même si elle m'agace parfois, même si je ne supporte pas de la voir s'abîmer, même si j'ai peur de la perdre et que je résiste à sa vieillesse en la niant, que j'évite sa fatalité, nous sommes toujours connectés.
Elle et moi.

J'aimerais avoir ce pouvoir-là.
Forer en son âme et la connaître mieux.

Mais je n'ai jamais su, je n'ai jamais pu, je n'ai jamais osé aller voir tout au fond du cœur de ma mère qui du désert ou de l'océan prédomine, quelle couleur du ciel règne au soir de sa vie sur ses souvenirs de femme.

Ma mère, à sa façon, est un chat.
Le sait-elle seulement ?
Elle appelle mes filles ses " petits chats ".
C'est un signe.
C'est bien gentil, les signes, encore faut-il savoir les déchiffrer, et toi, le petit chat, tu en auras été un sacré.
Tout un symbole.
Je le comprendrai à la fin.

Et je suis venu te chercher sur mes terres.
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