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Critiques de Éditions Gallimard (123)
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La Châtelaine de Vergy

A l'instar de Tristant et yseult ou de Roméo et Juliette, La châtelaine de Vergy et son chevalier connaissent un amour à l'issu tragique.

L'amour courtois impose un certain nombre de codes à respecter, parmi lesquels le secret: personne ne doit connaître la passion que se vouent les amoureux car "il en résulte un tel malheur que leur amour nécessairement sombre dans le désespoir".

Aussi, lorsque la duchesse de Bourgogne apprend que le chevalier dont elle est tombée amoureuse aime la nièce de son époux (elle a percé leur secret à force de perfidie), elle s'arrange pour faire savoir à la jeune châtelaine qu'elle est au courant.

A l'époque, les gens avaient une faculté inouïe pour littéralement mourir de désespoir aussi la jeune femme pousse -t-elle son dernier soupir en se lamentant sur son sort, brusquement.

Le chevalier, découvrant le corps sans vie de son aimée, se transperce le cœur avec une épée.

Le duc, comprenant que c'est sa femme qui est à l'origine de tout cela, prend l'épée et va la tuer en plein bal.

N'est-ce pas tragique comme situation?

Je ne peux, par ailleurs, m'empêcher de souligner la violence d'une telle histoire: la châtelaine meurt de désespoir sur un lit, mais une petite fille se trouve dans la pièce et assiste à la scène. Elle est toujours là lorsque le chevalier se transperce le cœur avec l'épée; enfin, le duc assassine sa femme en pleine cérémonie devant donc un grand nombre de personnes!

Ce livre est un formidable témoignage de ce qu'était la littérature courtoise Au Moyen Age, une littérature riche et si particulière!

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La langue française dans le monde

À l’issue d’un colossal travail d’enquête, de collecte de données statistiques, d’analyses et de témoignages, c’est un véritable état des lieux que l’OIF s’est livré.
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La liberté en poésie

Je n'aurais pas classé ce recueil dans l'éditions folio junior. Pas sûr que nombre de ces textes parlent à des juniors...

Il y a une centaine de "poèmes", la plupart en rimes, hélas pour moi pour qui les rimes brisent presque le sens des mots et des phrases. Mais pas tous.

Essentiellement des hommes. Sans blague, sans surprise...

J'ai quand même trouvé des extraits bien plaisants à mes yeux, à mes oreilles, ou à mon esprit. Ne parlons pas d'âme, n'exagérons pas. Supervielle, Soupault.



On sent, dans son introduction et ses courtes bios, que Georges Jean qui a assemblé ces poèmes en aime profondément chacun de ses auteurs.

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Lacan, l'exposition. Quand l'art rencontre ..

Encore un très beau catalogue publié par les éditions du Centre Pompidou-Metz en complément de la passionnante exposition consacrée à Jacques Lacan et aux liens entre l'art et la psychanalyse !

En plus d'un contenu riche organisé sous forme de dictionnaire ce qui permet de mieux comprendre les concepts lacaniens illustrés dans l'exposition, l'objet-livre est très beau lui aussi avec une couverture audacieuse et réussie.
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Lais du Moyen Âge

Que dire devant cette prodigieuse compilation de lais du Moyen-Âge ? Comme souvent avec la Bibliothèque de la Pléiade, l'édition est d'un grand intérêt. Au-delà du luxe de la reliure, c'est la richesse de l'appareil critique qui éblouit. Je possède aussi les lais de Marie de France dans une édition de poche (chez Garnier Flammarion) et je ne saurai juger de la qualité de la traduction dans l'une ou l'autre des éditions, mais ici, ce qui est certain, c'est que chaque point qui pourrait sembler obscur dans le texte nous est éclairci. Certes, la poésie y perd peut-être si l'on se borne à une lecture "universitaire" de ces miniatures, mais c'est à chacun d'adapter sa lecture en fonction de ce qu'il connaît du moyen-âge, du vieux français ou de la matière de Bretagne.



Bien des récits peuvent, sans qu'on s'attardent trop sur leurs analyses, nous divertir ou nous émouvoir. Au demeurant, au détour de ces histoires d'amour courtois et de merveilleux nous plongeons dans un univers si éloigné de nous qu'il ne cesse de nous surprendre... pourtant beaucoup de ce que nous sommes est déjà là en germe. C'est cette proximité et cette distance qui n'ont cessé de m'étonner tout au long de ma découverte.



Une bonne entrée dans la littérature médiévale, car la matière y est vive et facile d'accès.


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Le brahmane et le pot de farine: Contes édifi..

Des contes à lire car ils sont imbriqués dans la culture occidentale dont les auteurs se sont abondamment servis dans les sagesses anciennes extra-européennes pour créer leurs propres fables et contes à commencer par La Fontaine qui reconnaît sa dette.

On remet ainsi en perspective la notion de culture européenne : nous sommes influencés par bien d'autres cultures que celle de la Grèce antique ou la tradition chrétienne.
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Le voyage amoureux. 12 histoires d'amour ve..

Lorsque j’ai lu ce livre dans le train, je n'ai pas commencé mon voyage journalier, mais un périple de l’Angleterre à l’Italie, en passant par la Russie, l’Autriche, la France, l’Espagne, la Nouvelle-Zélande et deux destinations plus lointaines : l’Inde et le Japon. Il faut dire que l’Invitation de Baudelaire était particulièrement bien choisie pour introduire ce parcours amoureux et que la première étape avait tout pour me séduire : la rencontre et le premier baiser de Roméo et Juliette chez Shakespeare. Un début tout à fait classique donc, mais séduisant et fait pour me plaire. Toujours dans la section des « soleils mouillés / de ces ciels brouillés », j’ai ensuite fait escale en Russie pour écouter l’étrange Déclaration d’amour de Dostoïevski, puis relire La fuite de Rainer Maria Rilke : ces deux textes-ci m’ont malheureusement moins plu. Le premier m’a laissé une impression mitigée, entre étrangeté et curiosité, tandis que le second n’est d’après moi pas le meilleur texte du recueil Au fil de la vie que j’ai lu il y a quelques mois. J’ai davantage apprécié découvrir « La splendeur orientale », avec l’indien Rabindranath Tagore et le japonais Ihara Saikaku : les anthologies de Folio sont souvent centrées sur des auteurs européens, voire français, et j’ai été assez contente de cette ouverture vers des littératures moins connues. Néanmoins, c’est encore Gustave Flaubert qui a su le mieux me séduire avec son Education sentimentale : l’extrait relatant la rencontre entre Frédéric Moreau et Marie Arnoux est vraiment magnifique et lumineux. Enfin, les conseils d’Ovide aux jeunes amoureux désireux de fixer leur aimée m’ont amusée et fait sourire, en partie pour leur aspect encore très contemporain : au fond, les femmes d’hier ne sont pas si différentes de celles d’aujourd’hui.



En conclusion, c’est encore une fois une très belle anthologie de Folio, plus ouverte vers les littératures non européennes, mais au thème malheureusement un peu trop large – l’amour – pour ne pas donner une impression de trop peu et d’un trop grand éparpillement.
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Les Chevaliers de la Table ronde : Romans a..

Vous n’êtes pas sans savoir que la légende arthurienne est un ensemble de textes qui m’intrigue énormément . Ainsi, quel n’était pas mon émerveillement lorsque je suis tombé sur cette anthologie dédiée à ce mythe et ses nombreuses légendes. De suite je me suis empressé d’acquérir mon exemplaire dans le but de le dévorer avec une certaine avidité. En effet et malgré ma délicieuse découverte de cet univers grâce à la série L’Ascension de Camelot proposée par Kiersten White, j’étais impatient de découvrir les textes fondamentaux et ancestraux de ce mythe.



En premier lieu et en tant que seconde épopée en ce monde enchanteur et chevaleresque, je peux vous assurer que je remercie sincèrement les éditions Gallimard et leur collection Quarto pour la réalisation d’une si belle, travaillée et merveilleuse compilation. Pour le prix, j’ai été plus que ravi de découvrir un ensemble de récit composé de pas moins de sept œuvres différentes et retraçants les plus grandes lignes de cette magistrale légende. Ajouté à cela quelque dossiers et vous voilà en possession d’une belle brique, faisant quasiment office de bible et de référence me concernant. En effet, n’ayant que de maigres bases et étant fort ignorant de ces légendes païennes, j’ai été plus que charmé par la lecture et découverte de cette anthologie. Cette dernière et comme je le disais, cette édition met en avant dans un ordre chronologique de parutions différents et majeurs écrits de l’intégrale du cycle arthurien. Ce choix apporte un certain rythme et démontre une évolution des nombreux personnages dévoilés dans, entre autres intrigues, Kulhwch et Olwen, Yvain et le chevalier au lion ainsi que La quête du Saint Graal. J’ai aussi été plus que surpris et émerveillé par la tonalité moderne et actuelle apportée par les différentes traductions soignées proposées. Je m’attendais à découvrir des récits assez lourds et conséquents à parcourir, portés par des plumes stylées et alambiquées et ce fut tout l’inverse. Alors certes, certaines plumes peuvent sembler datées et souffrir d’avoir légèrement vieilli mais le résultat se veut agréable et accessible malgré quelques lourdeurs et longueurs de style présents par moments dans certaines œuvres, en particulier celles de Chrétien de Troyes où j’ai du faire force de concentration.



Néanmoins, je ressors plus que ravi de mon immersion au sein de ce riche et fouillé univers aventureux et chevaleresque. J’ai fortement apprécié la dimension pieuse et religieuse spécifique à la période couverte tout le long de ce recueil ainsi que les traditions et coutumes de l’époque médiévale. C’est un véritable voyage dans le temps que j’ai réalisé et il est indéniable que le moyen âge est un période historique des plus riche, captivante et passionnante à retracer. J’adore toujours autant me plonger au sein de cette ère remplie de traditions et de mysticisme même si cette dimension à la fois magique et fantastique que je pensais retrouver m’a manquée. Finalement, ces récits légendaires sont bien plus basés et axés sur différentes vertus et autres valeurs telles que le courage et de la bravoure ainsi que sur la loyauté des fidèles au rois que sur des éléments ésotériques. Cependant, j’ai apprécié découvrir et vivre de nombreux combats de capes et d’épées qui se sont révélées des plus palpitants et captivants. Mieux encore, chaque roman est baignée d’une ambiance qui se dévoile forte mystérieuse et envoûtante à souhait et parfaitement retranscrites grâce aux nombreuses illustrations présentées dans cet ouvrage. Ces dernières permettent une immersion encore plus poussée et saisissante. De plus et au vu du nombre de récits médiévaux retranscrits, énormément de personnages importants de ces légendes m’ont été tour à tour présentés. Si leur nombre conséquent a quelque peu compliqué mon attachement et mon intérêt envers certains, il est indéniable que d’autres m’ont tout simplement séduit et captivé. D’autant plus qu’un dossier les concernant trouve sa place en fin d’ouvrage, accentuant encore plus ma curiosité et mon envie de découvrir l’ensemble de ces légendes. Finalement, Arthur reste le lien entre tous mais beaucoup de ses vassaux ou autres proches se démontrent les véritables chevaliers et héros de cette imposante épopée. Etonnement, la place de la femme au sein de ces aventures se veut prépondérante et leurs présences influencent sans cesse les différentes intrigues narrées. Pour l’époque, je trouve cette exposition plus que louable, avant-gardiste et indéniablement dans l’air du temps.



Ainsi et sans pouvoir donner mon avis sur chaque mythe et histoire constituant cette anthologie, je ne peux que vous recommander de découvrir à votre tour cette bible dédiée à la légende arthurienne qui saura vous offrir une impressionnante incursion au sein de cet mystérieux et enchanteur univers, bercé par de merveilleuses traditions et porté par d’élégantes et nobles valeurs, le tout servi d’une action chevaleresque palpitante.
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Les droits de l'enfant, c'est maintenant !

La collection Cartooning for Peace propose des dessins de presse d'auteurs du monde entier sur un sujet.

Ici, les Droits de l'enfant : santé, éducation, justice...

Les problèmes sont souvent inextricablement liés : voir le pack 'guerre, enfants soldats, orphelins, pénuries, malnutrition, exil'...

Ou encore pauvreté (dans les pays défavorisés, ou les plus démunis dans les pays riches), éducation, travail, exploitation, mariages précoces.

Les combinaisons sont hélas multiples.



Poésie, émotion, humour noir... le ton varie avec des auteurs comme Chappatte, Plantu, Lasserpe, Willis from Tunis, Mix & Remix...



Bravo à Amnesty International pour sa contribution indéfectible. On peut déplorer en revanche que cette ONG relance X fois ses 'généreux donateurs' en envoyant en cadeau des sacs en toile 'made in China'... On sait qui coud, dans ce pays (enfants, Ouïghours, voire enfants Ouïghours).

Je trouve dommage également que la préface soit signée Jacques Toubon, nommé 'Défenseur des droits' en 2014 ; il y a certainement des 'people' plus légitimes pour s'exprimer sur le sujet, s'il faut absolument un nom connu sur la couverture.
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Les Quinze Joies du mariage

[Prologue. L'une des caractéristiques de ce qu'on appelle les classiques, surtout anciens, c'est d'être accompagnés d'un appareil critique aussi surdimensionné qu'érudit. Je ferais bien de m'en tenir à un aphorisme que j'avais lu il y a plusieurs décennies et que je cite donc très approximativement, de mémoire : « La préface est ce qui est écrit après le texte, imprimé avant, et ne devrait être lu ni avant ni après ». Je tombe pourtant toujours dans le piège, je lis, me sens passablement ignare et cependant je me trouve en désaccord avec beaucoup... À bon entendeur, salut !]



Voici une satire misogyne qui date sans doute de la première moitié du XVe siècle, impossible à attribuer. Ce n'est pas un recueil de quinze nouvelles ; en effet, tout semble indiquer que les personnages principaux, le mari et la femme, sont uns, sinon identiques, des variantes d'eux-mêmes, ainsi qu'unique est leur identification sociologique : la maison est dotée de plusieurs domestiques, le mari n'a d'autre occupation que la gestion de son patrimoine et propriétés même éloignées de son domicile, il est un gentilhomme qui peut être appelé à guerroyer occasionnellement, il est caractérisé par la mansuétude et l'effacement ; la dame reçoit beaucoup, chez elle la « viande » (= nourriture) et le vin abondent, sauf pour le mari et ses invités, elle est passionnée de toilettes à la mode et de parures de joyaux à exhiber à l'église et aux nombreuses « festes », elle est souvent bien plus jeune et issue d'une famille de rang plus élevé que son mari, elle voyage beaucoup sous forme de pèlerinage – toute occasion étant bonne pour ces vacances en famille élargie... –, dans son langage Dieu, les serments et naturellement les parjures tiennent lieu de prise de souffle, et surtout elle n'a de trêve d'ourdir des machinations afin de consommer l'adultère. Présence obsessionnelle des amants.

Hormis dans les premiers chapitres, le récit n'est cependant pas construit selon une progression chronologique systématique. À ce sujet, je voudrais donc faire usage d'une métaphore musicale, et appeler ce recueil une « Suite de variations » sur un thème : la métaphore du mariage conçu comme une nasse, à l'intérieur de laquelle les hommes-poissons, après y avoir nagé autour, s'efforcent de se laissent emprisonner, et se persuadent, faute d'en pouvoir sortir, que leur situation est enviable, alors qu'ils vivront au moins certaines d' « ycelles joyes » dans cette captivité où ils « demourront tousjours et finirons miserablement leurs jours » : excipit de chaque chapitre.

La satire se base donc sur l'antiphrase, et ce à différents niveaux : par « joye » (l'intitulé de chaque chapitre), il faut comprendre « malheur » du mari, par apologie des femmes – auxquelles l'ouvrage est dédié – l'éloge de leur perfidie, et surtout, du point de vue stylistique-littéraire, je suppose que l'ouvrage tourne parfaitement en dérision le genre nommé Exemplum, qui avait une vocation moralisatrice : pourtant il ne s'agit pas que de contre-exemples ou de subversion de la morale du mariage, contrairement à ce que l'on a pu doctement suggérer, pas plus que le récit ne vise à l'exhaustivité par rapport au sujet traité : il s'agit juste de faire rire, avec intelligence. D'où la question de savoir s'il est ironique, ou parodique, ou satirique ou polémique paraît complètement oiseuse, car l'effet demeure : les siècles ne l'ont en rien diminué. J'en retiens au contraire, outre la jubilation, la certitude que les clichés misogynes sont bien demeurés inchangés, que les mêmes procédés stylistiques produisent les mêmes effets comiques, que les modes de vie (d'une certaine classe sociale) n'ont au fond pas tellement changé (sauf qu'en moyenne on travaillait moins et s'esbatoit plus !)...



La traduction en français moderne est à front du texte d'origine, par ailleurs presque toujours transparent. Ainsi, j'ai pu constater que les problèmes (ou les défauts) de la traduction franco-française sont identiques à ceux qu'on essaie d'éviter, à grand peine, depuis les autres langues : trop de mots, trop d'explications, un souci d'explicitation qui, en ôtant les aspérités et diluant ce qui était concis à l'extrême, mène à la platitude. On trouve aussi, inversement, des cas de surclassement du registre linguistique, ou de rajouts d'expressions proverbiales (modernes donc anachroniques). Dans tous les cas, le rythme change, la mélodie devient tube.





Les quatre cit. qui suivent ont ainsi été choisies autant pour leur goût intrinsèque que pour exemplifier ces problèmes traductologiques :
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Les Quinze Joies du mariage

https://unepauselitteraire.com/2016/08/15/les-quinze-joies-du-mariage/



Parmi les œuvres caractéristiques et formatrices de la littérature française, outre des ouvrages comme Le Roman de Renart et Le Roman de la Rose, souvent laissés sans auteurs prédéfinis tant il paraît impossible de remonter au véritable créateur de l’œuvre, surgit, au milieu du XIVe siècle et à l’orée du XVe, un ouvrage atypique, écrit sur un style satirique relatant le couple dans sa vie quotidienne. Ouvrage tant et plus intriguant du fait que son auteur pourrait avoir été récemment identifié : il s’agirait, vraisemblablement, du seigneur de Lauresse, Alain Taillecoul. Bien que sujet à caution, cette information reste dispensable quand on regarde l’ouvrage en lui-même et qui présente notamment une avancée remarquable dans la forme du roman.



Les Quinze Joies du mariage, dont l’auteur parodie avec saveur un texte de dévotion populaire intitulé Les Quinze Joies de la Vierge, n’en demeure pas moins le précurseur de la nouvelle et de l’histoire brève. Divisant son ouvrage en quinze scènes, en quinze courts récits qui peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre, l’auteur dresse, quatre cents ans avant Balzac, un tableau physiologique du mariage dans lequel il parle de joie. Car, en effet, le mariage est avant tout un évènement joyeux, une célébration, de nos jours, de l’amour entre deux individus et, à l’époque de l’écriture de l’ouvrage, avant tout un moyen de lier deux familles, une sorte de contrat comme on pourrait en conclure un de nos jours pour un travail.



https://unepauselitteraire.com/2016/08/15/les-quinze-joies-du-mariage/
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Leurs yeux se rencontrèrent...

Le titre de cette anthologie résume de manière claire son sujet : la première rencontre, le début d’un amour, qui peut être à sens unique (comme dans Le jeune homme, la mort et le temps ou Phèdre) ou au contraire un coup de foudre partagé (Roméo et Juliette, L’étudiant étranger), totalement inattendu et insolite (Le Hussard sur le toit, Harold et Maude). Les différents textes rassemblés ici proposent ainsi une belle exploration de ce thème, entre grands classiques et créations plus récentes mais non dénuées d’intérêt (les livres d’Alessandro Baricco ou de Philippe Labro, par exemple). Les extraits (principalement de romans) rassemblés sont de qualité inégale, mais offrent une belle vue d’ensemble du sujet.



Évidemment, c’est un ouvrage à éviter si les histoires d’amour vous agacent. Mais cette anthologie n’a rien de gnangnan et risque surtout de vous donner envie de vous procurer la version intégrale des textes présentés.

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Leurs yeux se rencontrèrent...

Une deuxième gourmandise d'été à 2€. Folio a regroupé les plus belles rencontres de la littérature. Le choix des textes permet aux lecteurs de se rendre compte que les auteurs du XXème siècle n'ont rien à envier aux écrivains des siècles précédents, notamment du 19 ème. Alexandre Dumas, Charles Baudelaire, Gustave Flaubert, Stendhal, Racine, Shakespeare, entre autres anciens côtoient Sébastien Japrisot, Philippe Labro, Marguerite Duras, Alessandro Baricco, Ernest Hemingway, Jean Christophe Rufin. Tout est délicieux
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Leurs yeux se rencontrèrent...

Ce recueil est en fait une anthologie des plus belles rencontres de la littérature. Il nous fait visiter de beaux textes de Racine à Stendhal, de Giono à Bernard Schlink en passant par Proust et Alessandro Baricco. Grace à ce livre j'ai eu envie de découvrir "Harold et Maude", "Le hussard sur le toit", "Belle du seigneur", "Aurélien" ou encore "L'Abyssin". De très grands moments de la littérature, de très belles pages. Un livre utile qui aide le lecteur dans ses choix, comme toutes les anthologies.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Leurs yeux se rencontrèrent...

Un petit peu tiède ce recueil, j'en attendais un petit peu plus,



Conquise, cependant, par certains passages tirés de romans d'une autrice et de 22 auteurs illustres !



De jolis émois et de belles rencontres surprenantes.



La couverture m'avait attirée,

* deux petits poissons s'aimaient d'amour tendre ...



Cela m'a fait penser, tout naturellement, à cette chanson interprétée par Juliette Gréco "Un petit poisson , un petit oiseau ......
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Leurs yeux se rencontrèrent...

Cette anthologie, sans doute parce que la plus ancienne, est celle que j’ai le moins appréciée parmi les trois présentées ici. Les textes y sont plus nombreux et offrent donc un panorama plus complet du sujet – la première rencontre, le plus souvent amoureuse –, mais peu m’ont vraiment plu et j’ai regretté le peu de diversité temporelle dans les choix effectués : la majorité des extraits proviennent d’œuvres du 19e ou du 20e siècle.



L’ensemble du recueil se divise en quatre parties inégales, chacune consacrée à un type de rencontre particulier. La première aborde l’insolite, de Dumas à Begnini et Cerami : malheureusement, trop peu sensible à cette esthétique et à ce « burlesque », je n’ai apprécié aucun des textes, que ce soit au niveau stylistique ou de l’intrigue. Le second regroupement, plus conforme à mon goût et à mon état d’esprit du moment, m’a davantage plu : « quand ça commence mal… » J’ignore si cela se termine mieux que cela ne débute, mais je suis à présent curieuse de le savoir. J’ai particulièrement apprécié la qualité stylistique des extraits choisis : il est vrai que Proust, Aragon et Cohen étaient des valeurs sures et incontournables pour cette situation. L’espoir est-il permis malgré ces débuts ratés ? C’est la question posée par la troisième partie, dans laquelle chaque rencontre semble faire naître l’attente d’une suite et l’espérance de celle-ci. Enfin, l’ultime groupe d’extraits est consacré au coup de foudre, à l’amour au premier regard : l’inévitable Roméo et Juliette y est bien entendu présent, ainsi que Le Roman de la rose de Guillaume de Lorris, ce qui m’a agréablement surprise et, avec la Phèdre de Racine, a brisé l’uniformité temporelle déplorée ci-dessus. Ma plus belle surprise a été L’étudiant étranger de Philippe Labro : la scène de la rencontre crée à la fois un effet de mystère autour de la jeune femme et une certaine frustration finale pour le protagoniste masculin comme pour le lecteur. Je lirai probablement la suite de ce texte un jour ou l’autre.



Dans l’ensemble, la plupart des textes sont agréables à lire, bien choisis et bien répartis, malgré les petits bémols relevés ci-dessus.


Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Leurs yeux se rencontrèrent...

J'ai lu ce court recueil des rencontres durant mon année de seconde, au lycée. Pas très friande des lectures que nous proposait notre enseignante, j'ai beaucoup apprécié la lecture de cette anthologie, car cela m'a ouvert des pistes de lecture. J'ai notamment enchaîné aussitôt sur "Les trois mousquetaires" que je n'avais, à l'époque, jamais lu et que j'ai dévoré en trois jours !

Aujourd'hui, je me souviens encore des extraits qui m'ont donné envie et qui m'ont marqué "La Belle du Seigneur", "Harold et Maude" ...
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Leurs yeux se rencontrèrent...

des passages des plus belles histoires d'amour de la littérature. des rencontres insolites à quand cela commence mal en passant par l'espoir,la passion. à lire ou relire pour le plaisir,par amour ...........
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Leurs yeux se rencontrèrent...

Un peu difficile de donner un avis sur des extraits de romans connus.

Le recueil est divisé par catégorie de rencontre, mal parti, coup de foudre.



Certaines de ces rencontres je les ai déjà lus, d’autres non et m’ont bien donné envie de découvrir. Par contre, certains auteurs je ne suis pas sûre de lire, ils ont un style un peu trop imagé pour moi.



Ce genre de recueil peut-être bien pour découvrir ou redécouvrir certains auteurs.

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Mon cher Papa...

Une compilation de quinze textes courts, extraits d'une oeuvre plus importante : le plus ancien nous vient d'Homère ; les plus récents du début des années 2000 ; le plus célèbre est le fameux poème "If" De Rudyard Kipling, traduit en français par "Tu seras un homme, mon fils".

Trois chapitres structurent ce petit livre qui se lit rapidement :

1. Tu seras un homme, mon fils.

2. Est-ce que tu m'aimes, Papa ?

3. Mon père, ce héros au sourire si doux.

Du futur père, pendant la grossesse, au père devenu un vieil homme, l'ouvrage illustre différentes étapes de la condition paternelle. Il montre aussi une large palette des qualités d'un père. Comme toute compilation, l'ensemble est parfois inégal, mais il ne se lit pas sans une certaine émotion, soit qu'on s'y retrouve soi-même, soit qu'on y retrouve la figure de son propre père.

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Sur un plat d’argent à l’achat duquel trois générations ont contribué, le saumon arrive, glacé dans sa forme native. Habillé de noir, ganté de blanc, un homme le porte, tel un enfant de roi, et le présente à chacun dans le silence du dîner commençant. Il est bien séant de ne pas en parler.

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