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Citations de Åsa Larsson (346)


Un froid automnal mordant s'installe sur la montagne. Les feuilles des bouleaux nains dansent dans la lumière comme des pièces d'or et les tourbières se teintent de rouge.
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"il faut prendre soin de l'amour, vous savez?
Tout à coup on s'aperçoit qu'on a aimé pour la dernière fois de sa vie.
Tout le reste n'est que du vent."
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- Allez, Anna-Maria, fiche le camp et va déranger quelqu'un d'autre, dit-il. Je l'ouvrirai dans la journée et nous verrons si nous pouvons trouver une explication à cette brûlure autour de sa cheville.
- Qui veux-tu que j'aille embêter, se plaint Anna-Maria. A sept heures moins dix un dimanche matin. Il n'y a que vous deux pour être debout à cette heure-ci.
- C'est encore mieux, riposte Pohjanen. Comme ça, tu auras en plus la satisfaction de les sortir du lit.
- Bonne idée, Lars, dit-elle, le plus sérieusement du monde. Je vais faire ça.
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Il est inutile d’essayer de fuir ses chagrins, pensa-t-il. Ils vous poursuivent de toute façon. Les chagrins, il faut attendre qu’ils s’assèchent, il n’y a pas d’autre moyen.
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Ici, pas un bruit venant du monde extérieur. Ni voiture, ni avion. Aucun noctambule se croyant seul au monde, pas de pluie hivernale frappant contre les vitres. Dans la chambre, Lova rêve tout haut, blottie contre Sanna. La maison grince et craque un peu, comme si elle se retournait dans son hibernation.
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Il est si doux et si sensuel le temps qu'on passe avec ses enfants quand ils sont bébés. Après ils grandissent et c'en est fini des câlins et des baisers. Anna-Maria appréhendait le moment où il n'y aurait plus de petits à la maison. Elle espérait avoir un jour des petits-enfants.
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" Tant de sentiments l'animent en ce moment.
Tant de voix dans sa tête.
c'est juste de la fatigue, songe-t-elle, lorsque soudain elle sent une boule dans sa gorge et les larmes lui monter aux yeux.
Les voix. Celles des femmes de la ville ou elle a grandi quu disent à sa mère que toute cette lecture va la rendre folle. Que c'est mauvais pour elle...."
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Répéter cent-six fois qu'ils ne doivent pas y toucher, c'est un peu comme leur demander de le faire.
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Tu te rends compte à quelle vitesse on a avancé ? dit Anna-Maria qui avait effectivement accéléré sous l'effet de l'euphorie. Et on a fait ça tout seuls, sans l'aide de la police nationale. C'est super.
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La fortune militaire a tourné pour l'Allemagne. Tout est différent maintenant. La Suède accueille de plus en plus de Juifs. L'hostilité contre les convois ferroviaires allemands a grandi dans l'opinion au cours du printemps et de l'été.
L'écrivain Vilhelm Moberg a écrit dans les journaux que les trains de permissionnaires ne transportaient pas à travers la Suède que des soldats allemands désarmés, mais aussi des soldats munis de baïonettes et de pistolets.
Fin juillet, le gouvernement suédois a résilié le contrat de transit passé avec l'Allemagne, et les Chemins de Fer vont bientôt cesser le transport de militaires.
Les gens ont commencé à haïr Hitler.
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Aucun d'entre eux n'a besoin de regarder le journal. Ils l'ont lu tous les deux. "La femme pasteur répond du tac au tac", dit le titre de l'article. Le journaliste cite plusieurs passages du sermon que Mildred a fait le dimanche précédent dans lequel elle parlait entre autres de la robe des pasteurs qui serait à l'origine un vêtement romain destiné aux femmes, devenu habit liturgique depuis le IV ème siècle.
"La tenue que portent les pasteurs est une robe de femme, affirme Mildred Nilsson, ce qui ne m'empêche pas d'accepter que les pasteurs puissent être des hommes. Dans la Bible il est dit ; "Il n'y a ni homme, ni femme, ni Juif, ni Grec."
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Quant à ma tante qui est une fervente laestadienne, elle m'a dit : "j'ai trouvé ton livre épouvantable, surtout à la troisième lecture."
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Encore un secret à jeter dans le puits. Il tombe. Et elle le voit briller tout au fond comme un bijou au milieu des ordures et des détritus.
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Avec les chiens, rien n'est jamais compliqué. Ils se fichent de sa gaucherie émotionnelle. Ils sont sincères et d'une allégresse inlassable.
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La dureté d'un coeur humain est un étrange phénomène. C'est un peu comme les plantes de pieds, l'été. On peut courir sur des épines de pin et du gravier, mais si un talon se fend, la blessure sera d'autant plus profonde.
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Ceux qui partaient travailler étaient sur le départ. Elle le voyait à leur façon de boire le café trop chaud à petites gorgées rapides et d'avaler leurs tartines en trois bouchées. Les autres traînaient une bonne heure devant leur petit déjeuner avant d'aller retrouver leur solitude. Ils essayaient d'engager la conversation avec leurs voisins de table ou feuilletaient distraitement le journal de la veille. Celui du jour n'arrivait que beaucoup plus tard. Ici on ne disait pas qu'on était au chômage ou en arrêt maladie ou qu'on avait été mis en retraite anticipée, on disait qu'on restait chez soi.
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"Mildred!" appela-t-il aussitôt qu'il eut franchi le seuil. Puis il resta un moment immobile. Un profond silence lui avait répondu. La maison lui renvoyait ses deux cent quatre-vingts mètres carrés de silence. Le monde entier s'était tu. Sa demeure était devenue un vaisseau spatial sans passager, voguant dans une éclatante et muette stratosphère. La seule chose qu'on entendait encore était le grincement de cette vieille Terre tournant sur son axe. Pourquoi ne pouvait-il pas s'empêcher de l'appeler chaque fois qu'il rentrait?
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Une image tirée d'un livre de contes, songea Rebecka. La jolie chienne noire constellée de flocons jusqu'à la queue. Avec sa grande pelisse grise descendant jusqu'aux genoux et un bonnet en peau de mouton recouvrant sa toison blonde, Sanna incarnait la fée de la forêt.
Elle avait un véritable don pour amadouer les animaux. D'une certaine façon, elles se ressemblaient, la chienne et elle. Le petit animal avait été négligé et maltraité pendant des années. Cela paraissait ne pas avoir laissé de traces mais seulement la place à une intense joie de vivre. Cette insouciance se communiquait par exemple en fourrant sa truffe dans la neige fraîche, ou en aboyant après un écureuil apeuré et réfugié sur le tronc d'un pin. Sanna, qui avait trouvé quelques heures plus tôt son frère mort et dépecé sur le sol d'une église, jouait maintenant avec son toutou dans la neige.
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Il est deux heures du matin. Rebecka Martinsson dort.
La curiosité entre par la fenêtre tel un lierre grimpant. Prend racine dans son cœur. Fait de nouvelles pousses et se répand comme des métastases dans tout son corps, s'enroule autour de ses côtes et enferme sa cage thoracique dans une chrysalide.
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L'enterrement de Mildred. Elles sont toutes là sans leurs vêtements de deuil quand le cercueil est mis en terre. Le soleil du début de l'été leur brûle les yeux. L'air est vibrant de bourdons au-dessus des couronnes de fleurs. Les bourgeons pâles des bouleaux brillent, aussi lisses que s'ils avaient été vernis. Les chants des oiseaux mâles à la parades et des femelles consentantes transforment la canopée en une église de verdure. La nature a sa manière à elle de dire : Je m'en fiche, moi, je ne m'arrête jamais, poussière, tu redeviendras poussière. Elle leur offre ses cadeaux divins avec cette avant-saison magnifique en toile de fond au terrible trou dans la terre et à l'austérité froide du cercueil laqué. Jamais elles n'oublieront.
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