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Pourquoi, me demandais-je, n'avais-je pas songé à assassiner le Prieur AVANT d'envisager l'incendie du Pavillon d'Or ? A vrai dire, l'idée du meurtre n'avait pas été absolument sans rôder dans ma tête ; mais son inefficacité m'était apparue sur l'heure. Car - je m'en rendais bien compte - même si le coup réussissait, d'autres, avec le même crâne tondu de prêtre, la même pitoyable impuissance, continueraient de surgir sans fin de l'horizon ténébreux.
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- Si j'ai pu supporter L'état, je pourrais supporter ça, comment a-t-elle en marchant avec assurance qui pouvait être factice. Je commence à me rendre compte que ce n'est pas leur souffrance qui me freine. C'est mon envie de les aider.



Page 405 (Pocket - janvier 2023)
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Mate se rend dans le centre du bourg. Il va à l’église, mais elle est fermée. Il fait le tour des cafés. C’est dimanche, il fait chaud, et tous les habitants sont assis aux terrasses. Les marins en congé, les étudiants en vacances, les gars du coin derrière leurs Ray-ban, les employés et les chômeurs, tout le monde est là, à se prélasser comme des lézards dans la chaleur, tout en discutant politique et en dégustant un café serré. Elle seule n’est pas là. Silva n’est nulle part.

Finalement, Mate se dirige vers le seul endroit où il pourrait encore la trouver : la boulangerie du père d’Adrijan. C’est l’après-midi et la boulangerie est fermée. Il passe par la cour et trouve le vieux Lekaj à la poursuite d’un rêve sous le figuier après sa nuit de labeur. Il le salue depuis la porte et le vieux Lekaj lui répond par un marmonnement ensommeillé. Il traverse la cour et entre dans la maison.

À peine aperçoit-il Adrijan, Mate sait que Silva n’est pas avec lui. Il le trouve affalé sur le canapé. Il est nu jusqu’à la taille, vêtu d’un simple short Adidas. Il regarde un match de la ligue italienne de football à la télévision. Quand Mate entre dans la pièce, Adrijan le regarde avec étonnement.

Mate demande à Adrijan où est Silva, et une expression de gêne se dessine sur le visage du garçon.

Il ne sait pas où elle est. C’est vrai, dit-il, ils étaient ensemble hier soir. Oui, ils ont dansé jusqu’à onze heures. Et Silva a proposé, aux alentours de onze heures, qu’ils aillent faire un tour à l’écart. C’est comme ça qu’il a dit, faire un tour à l’écart, et il est visiblement très embarrassé. Oui, dit-il, ils sont restés ensemble jusque vers une heure. Ils ont été au cap de la Croix. Là-haut, sur la butte, au-dessus de la citerne.

Ils étaient sur le belvédère, au niveau de la grande croix. À l’endroit – l’un et l’autre le savent – fréquenté par des générations de Mistaniens pour leurs ébats sexuels de contrebande. Mate – il se souvient de cela – s’est aussitôt senti submergé de honte. Parfois il ne comprend pas sa sœur.

– Quand vous êtes-vous quittés ? demande-t-il en essayant de rester détaché.

– Autour de minuit et demie, une heure. Silva a dit qu’elle devait rentrer, qu’il fallait qu’elle se dépêche.

– Qu’elle se dépêche de rentrer à la maison ?

– Elle a dit qu’elle devait se lever tôt, car elle partait en voyage.

– Elle partait en voyage ? Où ça ? demande Mate.

– Je n’en sais rien, répond Adrijan. C’est plutôt tes parents et toi qui devriez le savoir.

Mate à cet instant pressent pour la première fois que quelque chose ne tourne pas rond. Alors qu’à la télévision, baissée à mi-volume, un journaliste sportif salue un but de la Fiorentina contre l’Inter, ou bien de l’Inter contre la Lazio, il éprouve pour la première fois une sensation de plomb dans son estomac. Le sentiment d’un malheur imminent.

Il quitte précipitamment la maison des Lekaj. Passe près de l’église et grimpe la rue qui mène chez eux. Entre en courant dans la maison. Trouve ses parents attablés dans la cuisine, qui attendent. Il ne leur dit pas un mot et file dans la chambre de Silva. Ouvre le tiroir de son bureau.

Dans le tiroir, il n’y a rien. Ni son porte-monnaie, ni son répertoire téléphonique, ni son passeport.

Il sait que Silva a une cachette. Il sait aussi qu’elle garde planqué l’argent qu’elle économise. Il se penche sous l’armoire et attrape une boîte en bois dans le double fond d’un tiroir. Il l’ouvre.

La boîte est vide. Il n’y a dedans ni argent ni rien d’autre.

Il retourne dans la cuisine. Il s’assoit à la table. Et il dit une phrase. Il la dit le plus calmement possible, pour ne pas susciter plus de panique. Il dit à ses parents qu’il pense qu’il faudrait appeler la police.
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Ce matin-là, ils n’ont pas été particulièrement inquiets. Aujourd’hui, ça paraît horrible aux yeux de Mate, mais il sait que c’est la vérité vraie. Ni sa mère, ni son père, ni lui ne se sont inquiétés.

Silva n’est pas là – elle a dormi ailleurs, ou bien elle est sortie tôt, ou bien elle est restée plantée quelque part hier soir. Mais elle va rentrer. Rien de mal n’a pu arriver. Car on n’est pas dans une métropole américaine , il n’y a pas de kidnappeur ici, pas de braqueur, pas de tueur en série. On est à Misto, et à Misto il n’est jamais rien arrivé à personne.

Mate se lève, prend sa douche, puis sa mère lui demande – à peine un soupçon de préoccupation dans la voix – s’il sait où est sa sœur. Mate lui dit ce qu’il sait. Elle est allée à la fête des pêcheurs hier soir, tout comme lui. Il y avait un groupe qui a joué, puis DJ Robi a passé de la musique après le concert. Silva a dansé. C’est à ce moment qu’il l’a vue pour la dernière fois : elle dansait, il était autour de onze heures.

Voilà ce que Mate a dit à sa mère. Mais il ne lui dit pas tout. Il ne lui dit pas qu’il a quitté la fête à onze heures avec une petite bande car ils avaient des bouteilles de Stock 84 et de la bonne herbe. Il ne lui dit pas qu’il a passé le reste de la nuit sur le rivage, en bas de la crique de Travna, à essayer de séduire une fille de Novi Sad qui parlait avec l’accent traînant et charmant de par chez elle. Il ne lui dit pas qu’outre quelques joints il s’est enfilé presque un litre de Stock et que le cognac italien lui cause maintenant un mal de crâne mortel.

Il ne dit pas non plus à sa mère qu’à onze heures, quand il a quitté la fête, il a vu Silva qui dansait avec Adrijan Lekaj, le fils du boulanger. Ni que Silva a demandé à DJ Robi de passer Red Red Wine de UB 40, une fois, puis deux fois, et qu’au moment où lui est parti, elle se trémoussait entre les bras d’Adrijan au rythme lent du reggae. Silva n’aurait pas rapporté à ses vieux les exploits de son frère. De même pour lui, il n’est pas question qu’il aille raconter ceux de sa sœur.

Sa mère l’écoute, secoue la tête d’un air désapprobateur, puis elle retourne dans la cuisine et commence à éplucher les pommes de terre. « Elle doit être chez Brane. Elle va arriver », dit Jakov. Après quoi il redescend dans son atelier, parfaitement insouciant, parfaitement détendu.

Les cent dix minutes suivantes, Jakov les passe dans son atelier, affairé à ses activités de radioamateur. Vesna met au four un poulet avec les pommes de terre puis s’assoit à la table de la cuisine et entreprend de lire le journal dominical. Mate avale discrètement un cachet contre le mal de crâne et se retire dans sa chambre – les volets maintenant tirés – en attendant que la douleur disparaisse. Quand il se réveille, la migraine n’est plus là. Il regarde sa montre : il est une heure et quart.

À une heure et demie, il retourne dans la cuisine. Le déjeuner est servi. Les assiettes, la salade, la bouteille de vin blanc sont disposées sur la table et le poulet embaume dans le four. Mais Silva n’est pas là. Mate se souvient de ce moment : pour la première fois il est inquiet, rien qu’un tout petit peu.

À deux heures et quart, Silva n’est toujours pas là. Vesna se tient contre le frigidaire, la répréhension et l’exaspération se lisent sur son visage. Le père est debout à côté de la table où sont disposés les verres et les assiettes et il jette des coups d’œil à la pendule au mur avec sa grande aiguille qui s’approche du quatre. Finalement, à deux heures vingt, il dit : « Mate, va faire un tour au village. Va voir où elle est passée. »

« Mate, va la chercher », dit le père, à deux heures vingt, le 24 septembre 1989.

Mate ne le savait pas. Maintenant il le sait : ce jour-là, à cette heure-là, c’est dans sa vie le commencement des recherches.
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Ce qui va suivre, Vesna s’en souvient comme un film qu’elle va dérouler dans sa tête un millier de fois. Elle se souvient d’elle-même en train de faire la vaisselle dans l’évier. De Mate qui secoue la nappe, balaie les miettes sur le sol. De Jakov assis à table, absorbé dans les mots fléchés du Slobodna Dalmacija. Pendant que Jakov résout sa grille, Silva s’en va dans sa chambre. Elle revient, habillée pour sortir. Vesna se souvient exactement comment elle est vêtue. Elle la voit encore aujourd’hui, comme si Silva était là devant elle : une robe très courte avec un motif à fleurs, des baskets montantes rouges, un large sac en bandoulière. Sous le bras, un imper rouge. Car c’est l’été indien et les nuits en bord de mer peuvent être frisquettes.

Et voilà l’instant. Silva est près de la porte, dans sa robe à fleurs, ses baskets aux pieds. Elle se tient debout, comme si elle attendait qu’on l’applaudisse, et prononce trois mots brefs. Elle dit : « J’y vais. »

– Tu sors avec qui ? demande Jakov. Avec Brane ?

– Non, répond Silva, pas aujourd’hui. Il n’est pas là, il est à Rijeka, pour s’inscrire à la fac nautique. Il rentre demain.

– Et tu vas où ? demande son père.

– En bas, dans la baie, je vais à la fête, répond-elle. Ne m’attendez pas, je rentrerai tard.

– Fais attention à toi, lui dit Jakov.

Il a dit à sa fille de faire attention à elle, et aujourd’hui encore Vesna se demande pourquoi il lui a dit ça.

Silva rajuste une bretelle, relève son sac, puis dit très vite et négligemment : « Allez, salut. » Puis elle franchit la porte, rapide et silencieuse comme le zéphyr.

Elle sort et Jakov n’y prête aucune attention. Pendant que sa fille s’en va, il est assis à table, plongé dans ses mots fléchés, il ne lève pas la tête. Pendant que sa fille s’en va, Vesna s’emploie à essuyer les assiettes avec un torchon. Même aujourd’hui elle ne sait pas si elle lui a adressé un regard. Elle est presque sûre qu’elle n’a pas répondu à son salut.

Parce que, alors, elle ne pouvait pas savoir. Maintenant, elle sait. Cet instant où Silva a dit Allez, salut et fait virevolter sa robe vers la sortie, c’est la dernière fois qu’ils l’ont vue.
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Docteure, vous savez, il était une fois un mille-pattes dont le physique fascinait tout le monde. Une démarche chaloupée, séduisante, il dansait très bien. Un jour ils lui demandèrent: comment vous vous y prenez pour obtenir ce joli déhanché ? Vous levez d'abord la septième patte de droite, puis la quatorzième de gauche ? Ensuite la sixième à droite, puis vous posez la trente-sixième de la rangée de gauche? Or le mille-pattes ne s'était jamais posé la question. Quand il se remit en marche ce jour-là, poussé par la curiosité, il chercha à comprendre quelle patte il levait à quel moment. Il se mit à les remuer de concert, et hop, à sa propre stupéfaction, fini la danse, il marchait désormais tout droit devant lui.
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Dans l'histoire de l'humanité, disait-il, il y a en tout et pour tout trois grandes inventions. La première, c'est l'horloge. Grâce à elle, nous avons découvert l'instant présent, aux dépens des deux termes que sont la naissance et la mort. L'horloge n'a ni passé ni futur. Or, ce sont les deux obstacles qui nous empêchent de ressentir pleinement la vie. Et, pourtant, bien que l'horloge nous l'enseigne, nous avons du mal à nous y habituer, nos âmes encore ne sont pas faites pour le tour des heures. C'est ce que m'a dit mon grand-père le jour où il m'a offert ma première montre, avec ordre de ne jamais oublier ceci : apprends la valeur de l'instant présent, le reste ne t'appartient pas, ne gâche pas ta vie pour ce sur quoi tu n'as aucune prise. Mais, ce jour-là, je n'avais d'yeux que pour ma nouvelle montre, la première, et je n'ai pas prêté beaucoup d'attention aux paroles du grand-père. C'était une montre ordinaire, mais belle comme un bijou. Ensuite, disait mon grand-père, la deuxième grande invention, c'est le miroir. Car il y a un monde à l'extérieur du miroir, et un autre à l'intérieur.

Et lorsqu'ils se rencontrent, les deux ne font plus qu'un.

Au premier regard, le miroir semble un verrou; au second, il devient la clef. Il est la source de toutes nos peurs et de toutes nos hardiesses. L'être humain doit vivre en ayant toujours à l'esprit que un et deux ne font qu'un, quoique n'étant pas une seule et même chose ; et ne pas oublier que cela, l'identité dans la différence, c'est le miroir qui nous l'enseigne. Enfin bon, si mon grand-père élevait le miroir, cet objet ordinaire, au rang d'une invention presque aussi miraculeuse que l'horloge, je crois surtout que c'est parce qu'il était tombé amoureux de ma grand-mère dans la miroiterie où elle était employée.
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Chaque chiffre passe dans le câble du téléphone, traverse le mur et s'enfonce dans les souterrains humides de la ville pour se frayer un chemin parmi des milliers d'autres numéros avant d'atteindre l'autre appareil. Ça sonne.
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Afin d'évaluer un homme,

compare ses paroles avec ses actes.

Liu Xiang
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Une décision prise promptement souvent triomphe.

L'hésitation est souvent source d'échec.

Lu Xuoxun
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Seuls ceux qui sont très savants et ceux qui sont très ignorants ne changent pas d'avis.

Confucius
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Je me souviens de ce qu'un de mes amis a dit à un autre : "Élève tes enfants, mais pas ta voix, ni ta tête. Pour survivre, il faut faire le bouffon. Tu dois te dissimuler dans la complaisance d'une foule et applaudir. Ne sors pas du rang; pourquoi le ferais-tu ? Ils sont probablement des millions à subir le même mauvais traitement. En compagnie des parvenus nouvellement dressés ( les hommes auxquels le sens des priorités tribales du Général a accordé l'autorité indiscutable de faire ce qui leur plaît, quand et où ça leur plaît), assure-toi que ton profil reste bas. Prends mon conseil au sérieux, ne relève pas la note de cynisme dans ce que je viens de dire. Bouffons. Poltrons. Et parvenus."
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- il est vraiment sans gêne. Tu devrais le dresser.

- impossible. Ce sont les chats qui dressent leurs maîtres, et non l’inverse. Regarde Moshe, ça lui a pris une année entière mais il a réussi à me faire comprendre que j’avais besoin d’un second oreiller. Si ce n’est pas du dressage !
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Les routes les plus accidentées ne sont pas celles qui traversent les fleuves et les montagnes, mais celles qui sont dans le cœur des hommes.

Bai Juyi
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Pendant la Révolution culturelle, il suffisait d’appartenir à une famille

riche, d’avoir reçu une éducation supérieure, d’être un expert ou un savant,

d’entretenir des liens avec l’étranger ou d’avoir travaillé pour le

gouvernement de 1949 pour être taxé de contre-révolutionnaire. Il y avait

tellement de criminels politiques que les prisons ne suffisaient pas à les

contenir tous. Alors on envoyait les intellectuels dans des zones rurales

éloignées pour travailler aux champs. Le soir, ils devaient « confesser leurs

crimes » à des gardes rouges ou écouter les leçons de paysans qui n’avaient

jamais vu de voiture de leur vie ni entendu parler de l’électricité. Mes

parents ont connu bien des travaux forcés et des rééducations de ce genre.

Les paysans enseignaient aux intellectuels les chansons qu’ils chantaient

lors des semailles et comment tuer les porcs. Les intellectuels qui avaient

grandi dans des environnements raffinés, entourés de livres, frémissaient à

la vue du sang, et les paysans s’étonnaient de leur manque de savoir-faire et

d’habileté manuelle.

Une femme, professeur d’université, que j’ai interrogée un jour m’a

raconté que le paysan chargé de la surveiller, en voyant les jeunes plants de

blé qu’elle avait déterrés par erreur, lui avait demandé d’un ton apitoyé :

« Vous ne savez même pas faire la différence entre une mauvaise herbe et

un plant de blé. Qu’avez-vous donc appris à vos élèves ? Comment

pouviez-vous vous faire respecter ? » Les paysans de la zone montagneuse

où elle avait été envoyée s’étaient montrés extrêmement bons avec elle, et

partager leur vie pauvre lui avait été d’un grand enseignement. Selon elle, la

nature humaine était fondamentalement simple et fruste, et ce n’était que

lorsque les gens en savaient un peu plus sur les rouages de la société qu’ils

commençaient à se mêler des histoires des autres et à créer des problèmes.

Il y avait une part de vérité dans ce qu’elle disait, mais elle avait eu de la

chance de vivre la Révolution culturelle dans d’aussi bonnes conditions.
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À un moment – sans doute unique dans l'histoire judiciaire américaine -, le juge, T. S. Ellis III, aussi charmant qu'irascible, a été élu aux larmes par les mots d'Art, le père de Steven Sotloff. Il a enfoui son visage dans un mouchoir blanc afin que les jurés ne le voient pas pleurer. J'ai appris plus tard que c'était la première fois en trente-cinq ans que le juge Ellis trahissait son émotion.
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Perdre un enfant fait partie des pires choses qui puissent arriver à un père ou à une mère. À ma connaissance, il n'existe pas de mot pour désigner cela, ni en anglais, ni en espagnol, ni en français, ni dans aucune autre langue. Quel mot pourrait saisir et exprimer une telle perte ? Nous avons les "orphelins" et les "orphelines", les "veufs" et les "veuves", mais nous n'avons pas de terme pour désigner les parents qui perdent leur propre enfant.
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Tout a commencé de façon diffuse, impalpable. Comme le murmure introductif de cordes, avant que l'orchestre n'emplisse en force l'espace sonore. Comme le souffle éthéré d'une brise tiède annonciatrice de tempête. Comme le sifflement d'un serpent méditant une attaque sournoise.

(Incipit)
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Ne fais pas de l'échec une affaire personnelle,

Ne laisse pas paraître ta victoire sur ton visage.

Gao Bogong
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Mike lui faisait toujours cet effet. C’était comme si elle mettait les doigts dans une prise.
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