Chacun peut regarder les tableaux. Chacun y voit ce qu'il veut, parfois pas grand-chose. On peut prendre plaisir à s'y plonger pour ressentir, pour comprendre, pour comparer, sans pour autant nécessiter des références culturelles et historiques qui souvent étouffent les descriptions artistiques.
Comparer les anatomies selon Rubens ou Rembrandt, les façons d'aborder et de rendre les textures fictives des drapés ou des tableaux non figuratifs, la contrainte de ne pas représenter le physique des hommes comme celui des Dieux, pourquoi des clémentines peintes par Monet en 1881 sont brillantes à l'excès, bénéficiant des premiers éclairages de la fée électricité, le talent de Hopper pour nous rendre claustrophobes devant des espaces gigantesques...
Le ton d'
Hector Obalk est certes parfois agaçant, avec cette prétention de se démarquer, d'être l'oeil pertinent, mais cet ouvrage à piocher des cas d'études concrètes est vraiment intéressant. S'attacher à des détails de texture ou à des ambiances d'ensemble, c'est toujours instructif. Les exemples s'enchaînent, en général une double page pour chacun, et alternent sans complexe entre XVIIe et XXe siècle, entre figuratif et non figuratif.
Chacun peut y glaner des points de vue, des démonstrations qui lui parle.
Lien :
http://chezlorraine.blogspot..