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EAN : 9782352075868
112 pages
Audie-Fluide glacial (15/04/2015)
3.09/5   11 notes
Résumé :
Diego Aranega est une sorte de journaliste/anthropologiste, dont le sujet d'étude est la France profonde. Même s'il est aussi humoriste et qu'il n'hésite donc pas à partir en cacahuètes, il y a dans ses études une pertinence étonnante. Les années 80, les sociétés secrètes, l'auto-défense, les AMAP, les agences de pub, la gastronomie, etc., chacun de ces thèmes fait l'objet d un petit reportage hilarant, basé sur des séries d'interviews imaginaires.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Diego Aranega nous promet un "safari immersif dans la France du XXIe siècle". En effet, en une dizaine de chroniques très drôles, l'auteur évoque le sentiment d'insécurité, le terrorisme et propose des cours d'auto-défense, parle de la pub (ceux qui la font), de la nostalgie des années 80, de l'addiction au net (avec séances psy de désintox), de TV réalité... Epinglage de beaufs à tout va, et n'oublions pas que les beaufs c'est toi, plus moi, plus eux. Sachons gratter sous la caricature, nous y sommes, y a pas de doute !

Comme dans son album 'Focu' et dans la série 'Viktor Lalouz', l'humour d'Aranega est à la fois incisif et tout mignon. Je me suis particulièrement régalée avec le témoignage du collectionneur de 'OK Magazine' - grâce à de véritables extraits du journal, on sait enfin ce que David & Jonathan ont pu s'offrir avec le succès de "Bella Vita".

Bel objet à couverture rigide qui rappelle les vieux guides de savoir-vivre ou certaines éditions de romans de Jules Verne. Mais le format est très réduit (15x21) et cela pose vraiment problème aux quasi-quinquas qui ne veulent pas s'équiper en lunettes, d'autant que le graphisme et l'écriture d'Aranega sont très "pattes de mouche". Mais c'est vraiment le seul défaut, qu'on oublie une fois trouvé le bon éclairage, le bon angle de lecture, parce qu'on se marre quasi non-stop.
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Anthroporama veut, sans prétention aucune, faire un portrait de la France et des Français de notre siècle. Bof... après lecture, je n'en retiens pas grand chose, et je n'ai pas trouvé ce livre spécialement amusant!
En bref, il y aborde l'auto-défense (par la violence), les réseaux sociaux, le fanatisme pour les années 80 (David et Jonathan, OK magazine, vous vous souvenez?), les addictions, les ados, et de manière générale, la bêtise humaine, le tout présenté par l'auteur lui-même sous un air de one-man show.
J'ai été assez vite rebutée par les dessins, puis par la vulgarité du premier "reportage". Dommage sans doute qu'il ait commencé par celui-là, les autres m'ont plu davantage, mais dans l'ensemble j'ai trouvé ça assez mou et décousu, sans véritable objectif.
Ce que j'ai bien aimé: l'aspect reportage à la M6, parodie de ces émissions au cours desquelles on interviewe une multitude de gens sur un sujet sensé être grave et dont, au bout d'une heure trente, on n'a rien appris de plus. Un peu comme cette BD quoi!
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Hilarant… Non, tout juste si j'ai ri une ou deux fois et souri le reste du temps.

Mais, il est vrai que c'est bien vu, c'est une bonne caricature des travers de la société, à travers neuf « reportages », sur des sujets qui prêtent à réflexion, et surtout à dérision.

Dérision parfois parce que les choses évoluent tellement vite qu'elles nous semblent totalement décalées peu de temps après.

L'auto-défense, les émissions culinaires, le concept low-cost « inversé » pour les riches, les agences de pub, les années 80, internet, les jeunes…


Si vous voulez rire de bon coeur :

« Nan pis ce qui était génial dans les OK Magazine, c'était aussi la variété des rubriques. Tiens, exemple "Rubriques petites annonces". [...] Vous avez vu ?! Y avait les adresses PERSO des meufs ! Et vous savez comme moi ce que ça veut dire quand une meuf vous laisse son adresse PERSO ! La potentialité de tous ces contacts me rendait dingue. Si j'avais eu le fric pour me payer une ramette de papier à en-tête Snoopy, je leur aurais répondu à toutes, et là, mon billet que j'aurais été dépucelé minimum 300 fois avant mes quinze ans. Rahh putain, c'était la belle vie. J'avais pas peur du sida vu que j'étais solosexuel. C'était COOL. »



C'est vrai, rappelons-nous comme c'était la belle vie les années 80 :
Quand tu voulais découvrir « d'autres gens », tu pouvais prendre un « correspondant » dans les petites annonces des magazines, justement.
Tu passais une heure à rédiger une lettre, en général t'avais fait un brouillon pour pas qu'y ait trop de ratures, puis t'envoyais la lettre que le facteur se chargeait de remettre à son destinataire.
Le temps qu'il te réponde, que la réponse te parvienne, en à peine une semaine, t'avais pu échanger déjà quelques banalités. Cool…
Si jamais tu faisais preuve d'un peu d'humour noir ou de cynisme dans ta lettre, soit tu croisais les doigts pour qu'il soit compris, soit tu passais pour une lourdingue en ajoutant « j'rigole » entre parenthèses.

Ou bien tu pouvais devenir cibiste mais c'était très codifié et pas de conversation privée possible.


Finalement, les « jeunes » utilisent bien plus l'écrit que nous au même âge, mais sous une autre forme. Et puis, les émoticônes représentent une vache de progrès dans l'utilisation de l'écrit.



Babelio est avant tout un réseau social, j'ai donc été sensible au témoignage de Chantal. Ne ressemblant pas moi-même à un mollusque baveux, hargneux et débile (enfin je cumule pas toutes ces tares au même moment en tout cas), j'ai donc la chance d'avoir 79 amis babelio.
Mais combien parmi les 79 remarquent même ma présence ou mon absence ici ?

Amitié, d'après wiktionary : « sentiment réciproque qui engage deux personnes l'une envers l'autre »…
Ah bah vu tous les gens avec qui on s'ignore réciproquement, ça me fait plein d'amis en fait !





Comme David et Jonathan sont évoqués dans le livre, pour l'inspiration musicale, c'était tout trouvé. Et puis en effet, une petite piqure de rappel, quand on a envie de dire que ce que les jeunes écoutent aujourd'hui, c'est nul… ils ont de qui tenir faut dire… Et si vous écoutez ça, dites-moi ce qui est le pire : l'air ou les paroles ?

« […]
Est-ce que tu viens pour les vacances
Moi je n'ai pas changé d'adresse
Je serai je pense
Un peu en avance
Au rendez-vous de nos promesses
[…]
Et c'que j'ai pensé à toi
Les nuits d'hiver ou j'avais froid
J'étais un goéland
En exil de sentiments »

Extrait de « Est-ce que tu viens pour les vacances », David et Jonathan :
https://www.youtube.com/watch?v=m0MgGUnLsdo



Et comme c'est de saison, bonnes vacances à ceux qui en ont !
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Neuf courtes histoires mettent en scène des phénomènes contemporains de la société française. J’ai particulièrement aimé les parties consacrées aux addictions aux nouvelles technologies, aux cours de marketing pour futures « stars », aux stages d’autodéfense, à la nostalgie des années 1980, aux recettes de cuisine mises en scène, et à certaines théories du complot.
Les parties consacrées aux sujets suivants m’ont en revanche semblé moins pertinentes : la place des jeunes dans la société, la vie d’une agence de publicité, les signes distinctifs de richesse.

Je n’ai prêté qu’une attention limitée au graphisme, me concentrant sur les textes que j’ai trouvés amusants, souvent ironiques ou irrévérencieux. L’auteur a un regard lucide sur les thèmes qu’il aborde, confortant celui que je porte sur certains travers de notre société. Peut-être s’agit-il simplement de la vision d’une personne née autour de 1970 ? La lecture de l’ensemble m’a en tout cas beaucoup amusé.
Un regret de taille toutefois : le petit format de l’ouvrage. Il n’est pas gênant pour les dessins mais il rend la lecture du texte bien difficile pour un quinquagénaire (heureusement j’avais une loupe à ma disposition).

• Merci à Babelio et à Fluide Glacial.
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Pas mauvais mais pas bon non plus, le plus désagréable restant toutefois cette impression que le narrateur, par son ton faussement provocateur, ne cesse de demander désespérément à son lecteur « dis-moi que je suis drôle ! dis-moi que je suis drôle ! ». Ouais, bof, lui répondrais-je.
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critiques presse (1)
BoDoi
26 juin 2015
Le dessinateur de Victor Lalouz se met en scène, il se pose avec ironie en observateur averti de la société.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
LE CONCEPT D'AUTOJUSTICE.
C'est comme dans le commerce : moins y a d'intermédiaires, moins le prix sera cher à l'arrivée pour le consommateur. En fait le principe du SMD [Self Mad Defense] c'est de supprimer les intermédiaires entre la tentative d'agression et la résolution du conflit. C'est-à-dire la mise hors tension de la personne belliqueuse... La Loi ? On s'en branle. C'est des couilles molles. C'est pas la loi qui viendra te re-scotcher la colonne quand ton agresseur, il t'aura pété les vertèbres. En matière de self-defense, la première chose à faire c'est de détruire son adversaire. Et si possible en essayant de lui faire des blessures douloureuses. Perte d'un oeil, perforation d'un organe. Si vous détruisez pas votre adversaire, c'est lui qui le fera. "L'adversaire a niqué ma soeur". C'est ça que l'agressé doit avoir en tête quand il se défend.
(p. 8-9)
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On est partis du constat que le low-cost c'est la mode et que les riches aussi voulaient en croquer. Alors on a créé un segment. Un exemple ? Cette Bugatti Veyron à 2 millions d'euros, nous on la propose en version low-cost à 3 millions ! Ouais, alors je sais ce que vous allez me dire : "C'est plus cher que la version normale". Pas vrai ? Exactement, et c'est justement là toute la particularité de notre positionnement. En termes de low-cost on est les plus chers. Parce que défaire les boiseries en loupe d'orme pour les remplacer par du plastoc de merde, ben ça a un coût. C'est ce coût qui rend nos produits low-cost plus chers qu'en versions originales. Les riches adorent. C'est le nouveau truc qui les fait triper ! Pis en même temps, faut dire ce qui est : c'est moins ostentatoire, ça fait plus proche du peuple. Parce que je vais vous dire, moi. Un yacht de luxe amarré au port avec ses équipements d'origine, ben le matin, vous pouvez être sûr qu'il y a au minimum 2-3 bites gravées sur la coque. Alors que le même yacht de luxe low-costé, personne le rayera, il sera nickel.
(p. 66-68)
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Nan pis ce qui était génial dans les OK Magazine, c'était aussi la variété des rubriques. Tiens, exemple "Rubriques petites annonces". [...] Vous avez vu ?! Y avait les adresses PERSO des meufs ! Et vous savez comme moi ce que ça veut dire quand une meuf vous laisse son adresse PERSO ! La potentialité de tous ces contacts me rendait dingue. Si j'avais eu le fric pour me payer une ramette de papier à en-tête Snoopy, je leur aurais répondu à toutes, et là, mon billet que j'aurais été dépucelé minimum 300 fois avant mes quinze ans. Rahh putain, c'était la belle vie. J'avais pas peur du sida vu que j'étais solosexuel. C'était COOL.
(p. 46)
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LOTHAIRE - JEUNE DE 15 ANS
Si je pouvais réaliser un voeu ? Ben j'arrêterais les maladies, les guerres, les famines, tout ça. Pis pour bien tout parachever, je voudrais que tout le monde se tienne la main...
Pfrrr [rire]
Vazi, tu m'as cru, là ? Y m'a cru ! "Les maladies, les guerres, les famines et tout..." Eh ! HA HA ! Vazi, gros, t'as qu'à le faire toi-même le voeu, là, moi je cramerai pas le mien pour des trucs qui se peuvent pas ! Sérieux ! Nan, mon voeu c'est le Samsung Galaxy S6. Point barre.
(p. 105)
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Donc en fait c’est une méthode que même les femmes, les enfants, les handicapés mentaux peuvent s’en servir pour se défendre ou tuer en fonction de la gradation des besoins…
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