Il est difficile à travers ce livre de démeler le vrai du faux. Plusieurs personnages historiques sont connus d'autres moins mais on sait que pour la plus part la recherche de l'infini, de l'ailleurs étaient important. le lien entre cette recherche, le vide et l'informatique et surtout la possibilité que cela permet d'avoir une autre relation au temps et à l'espace sont plus obscur et surtout le voyage initiatique du narrateur et la fin probable apporte une certaine confusion malgré une lecture instructive.
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Science physique, art, finance : vertigineuse traversée transatlantique de la passion du vide.
Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/03/20/note-de-lecture-aujourdhui-labime-jerome-baccelli/
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Mêlant réflexion philosophique, arts, science et suspense, Jérôme Baccelli nous mène en un beau grand bateau sur des flots bleu Klein. Dans une écriture allant à l'essentiel, il brosse un tableau à la fois drôle et sombre de notre époque [...].
Lire la critique sur le site : LaPresse
Le dispositif imaginé par Baccelli est sobre, mais efficace : l’intrication des confidences de Pascal sur son cheminement maritime, de ses souvenirs sur JEF et de ses méditations sur Galilée, Klein ou Hubble, idéalement condensées (156 pages à lire d’une traite, comme une traversée), créent une sorte de roman théorique compact et insolite, qui déjoue les pièges de son thème central.
Lire la critique sur le site : Chro
-Le grand oubli de l'Antiquité, c'est quand même bien le vide, avait-il lâché un matin dans le hall de notre tour de la Défense, alors que je venais de le féliciter pour son exceptionnelle collection d’œuvres d'art.
-Et le grand fléau de la modernité c'est la finance, avais je répondu en guise de plaisanterie.
-Pourquoi dites-vous cela, Pascal ? Je croit plutôt qu'il s’agit de son exutoire. La finance est une transformation du beau, et de la souffrance.
Ne trouvez-vous pas fascinant, avait soufflé John Edward Forese immobile devant ses deux Van Gogh, que quatre cent ans après Toricelli, nul scientifique ne soit encore parvenu à crée le vide parfait ? Il reste toujours un ou deux atomes irréductibles dans les centimètres cubes de leurs belles créations. Et pourquoi n'y parvient-on pas, Pascal ? Pourquoi ? Parce que l'on ne veut pas. Parce que là où le vide demeure, Dieu n'aurait pas sa place.
- Et depuis les existentialistes, qu'est-ce qui s'est passé au fond ? Rien ?
- Si. Beaucoup de choses ! La hantise de méditer, la cigarette, le téléphone portable, la radio en sourdine, la télé jamais éteinte. Des news, du bruit, de la contenance, des garde-fous. L'horreur du vide !
Dans l'âme du décalé, comme dans celle de l'expatrié chronique, la conviction de partir bientôt là-bas dissuade du moindre effort pour s’intégrer ici. On aggrave donc constamment son cas, il n'y a pas d'issue. Elle a raison Alice, comme toujours. Un infime déplacement par rapport à la réalité, pas grand-chose, un millième de millimètre tout au plus, rien de physiologique ou spirituel, ni de décelable par les techniques modernes. Ces choses-là on les sent et c'est tout, heureusement.
L'horizon plutôt brumeux de l'Atlantique est-il en train d'incurver mes sens autant que celui, bien plus virtuel, qu'affichaient les cinq écrans de mon PC dans le front office ?
Jérôme Baccelli, Tribus modernes .Interview de Jérôme Baccelli par Anne-Sophie Demonchy http://www.lalettrine.com