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EAN : 9782851973689
L'Herne (26/10/2016)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Pionnière du féminisme, Louise Michel écrit dans ses Mémoires : « La question des femmes est, surtout à l’heure actuelle, inséparable de la question de l’humanité. »
Ce Carnet propose de rassembler les textes et pamphlets féministes de l’auteur dont Le Manifeste et proclamation de Louise Michel aux citoyennes de Paris en est l’emblême. Son souhait le plus cher est d’apporter aux femmes une aussi bonne éducation que les hommes, elle leur enseigne tout : les m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Une édition originale avec un texte imprimé en bleu sur un papier crème pour ce petit fascicule d'une cinquantaine de page. L'intérieur très doux tranche avec la couverture lisse, brillante, écrit en blanc et orange sur fond noir.
L'avant-propos pose le personnage : révolutionnaire (née en 1830), institutrice, ambulancière, combattante, militante, activiste, emprisonnée, condamnée à la déportation à vie en Nouvelle-Calédonie, elle deviendra anarchiste. Ce préambule m'a laissée sur ma faim, et je suis allée consulter wikipédia afin d'avoir plus d'informations à son sujet, ce que je ne peux vous conseiller de faire : sa vie a été passionnante.
Le manifeste date de 1883 et s'adresse aux citoyennes de Paris, d'une longueur d'un peu plus de 3 pages il invite les femmes à rejoindre le mouvement anarchiste et à faire la révolution à ses côtés. Il est suivit d'une sorte de poésie en prose allégorie politique. Très beau texte qui prône l'égalité et qui est étonnamment toujours d'actualité.
En fermant ce tout petit livre, je clos en étant contente d'avoir de l'avoir lu et d'avoir pu découvrir ce personnage très intéressant de l'Histoire française.
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Il est de ces femmes qui inspirent,
une lecture d'Aux citoyennes de Paris de Louise Michel

Il est de ces femmes qui nous inspirent, depuis toujours et particulièrement en cette période, et je remercie Babelio de m'avoir fait parvenir Aux citoyennes de Paris de Louise Michel dans le cadre de l'opération masse critique, un recueil de textes très divers (manifestes, discours proférés, extraits d'essais, poèmes, conventions rédigées) réunis, en 2016, par les Carnets de l'Herne.
Les points communs de tous ces textes sont à l'évidence l'incroyable engagement de cette femme, icône de la Commune de Paris, fille des Lumières et du Romantisme, préoccupée, entre autres, par le sort des femmes, les questions de pédagogie et l'action anticoloniale lors de son exil en Nouvelle-Calédonie de 1872 à 1880, comme le rappelle François l'Yvonnet dans l'avant-propos. Ce sont ces engagements que l'on verra ainsi se succéder dans les textes rassemblés, à l'exception de l'anticolonialisme puisqu'un ouvrage coordonné par Emilie Cappella (Louise Michel, exil en Nouvelle-Calédonie, Magellan & Cie, 2005) rassemble déjà les textes qui y ont trait, ainsi que ceux qui abordent sa découverte de l'idéal anarchiste.
Mais l'unité du recueil n'est pas que thématique. Des traits stylistiques récurrents mettent à jour une forme de lyrisme progressiste et militant. Ce dernier passe d'abord par la construction d'un ethos authentique, singulier et unique : « seule, je tenais tête à l'ennemi » (p. 11), aux accents prophétiques : « Plus on aura pesé sur les misérables, plus la révolte sera terrible » (p. 21) ; tant la locutrice ne doute à aucun moment de son pouvoir sur autrui : « je prends la Présidence de la République » (p. 12). Les métaphores du cadavre en décomposition ou de la dépouille moribonde pour évoquer la vieille société sur le déclin, tout comme celle du renouveau printanier ou des semences pour évoquer le monde qu'elle appelle de ses voeux, sont aussi des images constantes. L'alternance du jour et de la nuit en est aussi une image très utilisée.
« La chrysalide humaine évolue : on ne fera plus rentrer ses ailes dans l'enveloppe crevée » (p. 19). Cette métaphore est d'autant plus intéressante qu'elle est plusieurs fois convoquée (voir p. 40) et traduit un processus irrémédiable. « Nul ne peut empêcher le soleil de demain de succéder à notre nuit » (p. 20). En effet, ce qui sous-tend les idéaux exposés c'est une vraie croyance dans le progrès, un progrès technique, une foi inébranlable dans le positivisme. Il est ainsi question des « prodigieuses richesses que nous donnera la science » (p. 22), d'une « science [qui] regénèr[e] le monde » (p. 47), des « merveilles » de la vapeur et de celles, « plus grandes » encore, de l'électricité (p. 42), du « progrès juste, implacable, celui qui bat en brèche les vieux récifs » (p. 46). « Allez », « allons », sont par ailleurs des exhortations très présentes, de sorte que tout concourt à présenter la pensée comme une pensée en mouvement, une pensée qui détruit, construit, et nous emporte sur son passage, nous soulève même, pour toujours plus de dignité et d'humanité.

Virginie Brinker


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Court et enthousiasmant texte de Louise Michel en forme d'adresse aux parisiennes. Une critique radicale datant du début des années 1880 encore très actuelle et très éclairante. le personnage de Louise Michel, trop méconnu, et sa force de caractère transparaissent bien dans ces lignes poétiques, bien écrites et lyriques parfois, très "dix-neuvième"...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les machines, dont chacune tue des centaines de travailleurs, parce qu'elles n'ont jamais été employées que pour l'exploitation de l'homme par l'homme, seraient, étant à tous, une des sources de richesses infinies pour tous.
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LOUISE MICHEL / MÉMOIRES / LA P'TITE LIBRAIRIE
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