L'exorcisme de la jeune Nadeko Sengoku, maudite par un Jagirinawa, une chimère-serpent, ne se passe pas aussi bien que Koyomi et Suruga l'avaient escompté… En effet, deux serpents ont pris pour cible le corps de la collégienne, et le second compte bien s'échapper pour s'en prendre à l'élève qui a lancé la malédiction ! Un duel féroce s'engage alors entre Koyomi le vampire et cette redoutable chimère. le lycéen sera-t-il à la hauteur de l'image de héros qu'il souhaite avoir ?
J'apprécie décidément beaucoup cette adaptation en manga de la série de light novels de
NisiOisiN, rendue célèbre en-dehors du Japon grâce à l'éblouissante adaptation animée d'Akiyuki Shinbo chez SHAFT. Il faut aimer les mangas particulièrement bavards avec énormément de texte, mais il est suffisamment bien écrit pour que cela fonctionne.
Graphiquement, Oh!Great est au sommet de son art, et nous sert page après page des planches vertigineuses, avec une précision anatomique incomparable et un niveau de détail impressionnant. Dans ce tome 8, comme dans tous les autres, on ne peut qu'être admiratif devant tant de maîtrise !
Pour ce qui est des dialogues, les personnages sont toujours fidèles à eux-mêmes et s'engagent dans des joutes verbales tirées par les cheveux sur des sujets variés, quitte à (souvent) partir dans de longues digressions ! Chacun ayant sa propre manière d'exposer ses idées, personnellement je ne trouve cela jamais ennuyeux, et je suis impressionné par le travail des traducteurs qui ont su retranscrire tout cela en gardant l'esprit tordu qui se dégage de toutes ces discussions, qui sont indissociables de cette série.
Il y a toujours de l'ecchi (normal avec Oh!Great), mais, ça aussi, cela fait partie de la série. Les égarements pervers et les fantasmes de Koyomi et de son entourage pourront en rebuter certains, car cet aspect est très présent dans la série, c'en est même un des ressorts comiques prédominants (le pauvre Koyomi en voit tellement que ça en devient absurde…). C'est assez particulier, et souvent un peu gratuit. Disons qu'il vaut mieux éviter de lire ce manga dans les transports en commun : expérience vécue, malaise maximum...
Mais au-delà des apparences, l'histoire de Bakemonogatari est complexe, passionnante et offre un grand nombre de niveaux de lecture. de plus, Koyomi raconte son histoire dans le désordre et n'hésite pas à briser le quatrième mur, cela rend la narration de ce titre vraiment intéressante et atypique. On ne sait jamais vers où on nous amène, et j'aime beaucoup !
Ce tome-ci se termine d'ailleurs par l'introduction (plus qu'originale et déviante ! ) de ce que le lycéen présente, depuis le tome 1, comme le début de ses ennuis, et qui fera sans doute l'objet du tome 9. Il me tarde de lire et de voir tout cela !