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EAN : 9782811208639
288 pages
Milady (23/11/2012)
2.78/5   23 notes
Résumé :
Bingo Pacquet est un posstit menant une existence paisible. A part ses pieds - atrophiés, arthritiques et éléphantiasiques -, rien ne semble pouvoir troubler la quiétude de ses jours. Mais son bonheur prend fin lorsque le magicien Glandalf et une compagnie de nains gallois l'embarquent pour l'aventure. Ils projettent de faire main basse sur un trésor gardé par Snob, un dragon d'un ennui mortel. Ah oui : Bingo découvre aussi une espèce d'anneau - mais est-ce vraiment... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dès que j'ai vue cette couverture, je me suis jeté dessus, une sorte d'achat impulsif. La belle illustration et un titre prometteur ont fait que j'ai succombé à son esthétique. Est-ce bien raisonnable, alors que d'habitude, j'étudie les fiches Babelio (l'auteur et son pedigree, survole les avis, regarde la note moyenne et surtout les étiquettes) et mon site de référence nooSFere. Que nenni pour cette fois. Espérons que ce soit aussi génial que la série Kaamelott.

Le pari est risqué. Une parodie ou une satire est un art délicat exercé par les auteurs, mais qui l'est tout autant pour l'appréciation des lecteurs. Il semblerait que ce livre ne fasse pas l'unanimité, avec une note faiblarde de 2,7/5 et des critiques dithyrambiques. L'aventure commença plutôt mal avec une première page où Adam Roberts (qui s'est rebaptisé A.R.R.R.Roberts pour l'occasion) en fait des tonnes. L'humour est, dans cette première trame, lourd. Il en sera de même durant tout ce premier (excusez de répétition) chapitre.

L'auteur reprend le récit à l'identique avec « Bilbo le Hobbit », mais prend une trop grande liberté sur la fin, avec une théorie ridicule; ce qui est bien dommage, car ça détruit tout.

Outre si on oublie les nombreuses annotations en bas de pages, qui ne sont que les commentaires inintéressants, lourds et indigestes de l'auteur (je les ai évités), l'aventure de Bingo Pacquet (merci de respecter l'ancienne traduction du Seigneur des Anneaux) est très agréable. On y croise des personnages bien caricaturaux :
→ Glandalf, un magicien sourd
→ Un des Drolls qui jure en québecois (ça m'a bien fait marrer)
→ Phyllum (Gollum), cette créature intellectuelle
→ Björn (Tom Bombadil), un apiculteur bicoleur
→ Des araignées communistes
→ Des nains bourrées qui interprètent une chanson comme les Goguettes
→ Dee-geai, un corbeau rappeur

Cette parodie de Bilbo (ou Bilbon, si vous préférez) m'a bien emballé. J'ai apprécié ce deuxième chapitre, qui m'a bien fait sourire. On notera l'excellente traduction de Karim Chergui en ce qui concerne l'édition Milady (en poche), pas évident avec tous ces jeux de mots, ainsi que les illustrations qui illuminent chaque chapitre. J'allais oublier que l'anneau est ici remplacé par un objet du nom de “Truc®”, son utilisation est surtout les conséquences, m'ont bien fait rire. Sans cette liberté prise par l'auteur sur cette fin, j'aurais rajouté une étoile de plus, histoire de remonter la note moyenne, mais 3, ça les vaut.
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Vous l'aurez compris, ce titre ne se prend pas au sérieux. Adam Roberts, pseudonymé ici en A.R.R.R. Roberts, ne fait pas dans la dentelle. Oui, c'est une oeuvre de commande pour faire du fric. Oui, c'est assumé. Donc autant l'assumer jusqu‘au bout et y aller franchement.

Adam Roberts prend un malin plaisir à décortiquer le chef-d'oeuvre de Tolkien, Bilbo le Hobbit, prélude à sa fabuleuse épopée mondialement connue qu'est le Seigneur des Anneaux. Tellement malin, et d'une oeuvre tellement connue, qu'il ne se laisse impressionner par aucun obstacle. A certains moments on est en droit de se demander : « Non, il ne va tout de même pas… ? » Eh bien si, il le fait quand même.

A noter que tous n'en sont pas capables. Une bonne parodie se doit d'être pourvue d'un semblant de trame de l'oeuvre originale (check), d'un humour volant un peu plus que la cime des pâquerettes (check), et d'un tant soit peu de talent d'écrivain (check). Pour ceux qui sont un peu familiers des jeux vidéo sur PC, je dirais que ceci est la configuration minimale. Et Adam Roberts, lui, a en sa possession une machine de guerre. Il a lu le roman original, l'a adoré, sait écrire, et, de surcroît, manie cet humour à l'anglaise dont nous sommes si friands (mais si, voyons. Vous avez lu Terry Pratchett ?).

Comme toute bonne saga de fantasy qui se respecte, l'auteur nous livre juste après les pages de garde sa carte du monde. Enfin, la carte du monde dans lequel ses personnages vont évoluer.

Tout près du début de notre aventure, nos héros (enfin, nos héros… nos protagonistes, dirons-nous pour rester polis) devront passer par les bois de Contreplaqué, laisser les Tiger Woods derrière eux, pour ensuite traverser le bois des Arbres en Bois. Au Sud, sur la mer, on pourra voguer sur les côtes d'Uröhn ; au Sud-Ouest se trouvent les landes Minkishanth ; à l'est de la forêt Boire se situe le puits Skifoyaléfoyalé. En plus du Mont Tladsutuveramonmarthr, tout au nord, une mention spéciale aux oasis à l'ouest de la même forêt Boire : Oasis, et Blur. D'ailleurs, avez-vous jamais visité Jimmisommerville ? Un village charmant, attenant aux bois Jtedisafermh.(*) En passant, un tonnerre d'applaudissement pour le traducteur, qui a certainement dû en baver pour en arriver à ce résultat. L'oeuvre est localisée, comme il se doit (ou pas, d'ailleurs, l'éternel débat entre éditeurs, traducteurs, lecteurs et j'en passe) ; en tout cas les références font mouche.

C'est dans le charme cossu des habitations bucoliques des Posstits (plutôt pompeux pour désigner de simples trous, non ? Bon, ils ont des fenêtres et généralement une porte, mais quand même) que commence le dram… l'aventure de nos amis. Bingo, jeune Posstit de son état, reçoit par un beau matin la visite impromptue d'un magicien. Enfin, soit c'était un magicien (le « M. » brodé sur son poncho était un indice), soit c'était « un clip de ZZ Top survitaminé qui aurait mis son poncho à l'envers. ». Quant aux quatre premiers nains (**), ils arrivèrent une demi-heure plus tard. « Ils martelèrent la porte si fort qu'elle sortit de ses gonds et s'effondra. ».

Voilà ; tout le monde est arrivé, le décor est posé, il n'y a plus qu'à commencer. Les Posstits sont de petits bonshommes souffrant d'arthrite chronique aux pieds (ce qui fait qu'ils ne peuvent pas porter de chaussures, même s'ils le voulaient). le magicien n'a pas la prestance de quelqu'un de son statut, pour être franc : sourd comme un pot, une forte impression de sénilité – du coup, très difficile de se souvenir d'un sort un tantinet soit peu efficace –, atteint de narcolepsie (et probablement de tuberculose. Pas étonnant, vu ce qu'il fume.) C'est moche, de vieillir. Et les nains, ben… Ce sont des nains, quoi.

Et tout ce petit monde s'en va battre la campagne, les bois et autres monts afin d'atteindre, vous le saviez, le puissant drag… Non, l'or. C'est ça. L'or du dragon. le dragon n'a pas d'importance. Il n'y a pas de dragon ; c'est l'or qui nous intéresse.

Le périple, comme je vous le disais, est narré avec humour, et bien entendu force références. Et avec talent, ce qui ne gâche rien. A mettre entre toutes les mains d'adultes consentants.

__________________________

(*) Maintenant, prononcez ces noms de lieux à voix haute. Si vous êtes dans les transports en commun tant pis pour vous, vous rirez tout(e) seul(e).

(**) Non, il n'y a pas de capitale. Vérifiez si vous ne me croyez pas – non, vraiment.
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Un bonhomme pas bien haut, des nains, un magicien, un dragon et des tas d'aventures... Cela vous rappelle quelque chose ? Evidemment, dès le titre, on s'attend à une parodie de Bilbo le Hobbit et on n'est pas déçus !
Tous les éléments sont là, l'humour en plus. Je me suis bien marrée à suivre les aventures de ce posstitt, qui, obligé de partir avec des nains pour survivre (les nains ont menacé de le tuer s'ils ne venaient pas), va se révéler un accompagnateur précieux (presque) à chaque fois.
J'ai adoré que l'auteur reprenne les aventures principales de Bilbo pour les mettre à la sauce posstitt, comme par exemple ce moment absolument délirant où il rencontre l'homme-ours, qui se révèlera n'être qu'un type qui, quand il est très fâché, est persuadé de se transformer en ours, alors qu'il crie, tout nu, comme un imbécile... Ou encore ce moment où ils rencontrent des brasseurs qui boivent toute la journée et qui demande à ce qu'on leur chante des chansons à boire, et où Foule sentimentale d'Alain Souchon devient Mousse sentimentale. D'ailleurs, j'aurais bien voulu savoir quelle chanson était parodiée dans la version originale. On y rencontre aussi des vrais méchants, les Gloublins, et on entend parler de Ronron le Maléfique (terrifiant comme nom, n'est-ce pas ?) qui a façonné le Truc®. Et la rencontre avec le dragon va être surprenante.
Les nains sont des nains somme toute assez classiques, ainsi que le posstitt. le personnage qui est le plus différent et le plus surprenant reste pour moi le magicien Glandalf (^^), magicien pas très doué qui lance des sorts en dormant et qui devient sourd, jusqu'au moment où on apprend la vérité sur lui, vérité qui m'a laissée sur mon séant, je ne m'y attendais pas.
L'auteur ajoute dans chaque chapitre des notes hilarantes. Dans l'une, par exemple, il explique qu'en fait, les éditeurs ont refusé pléthores d'aventures et qu'ils ont coupé une bonne partie du livre, il se met donc à nous raconter ce qu'on a raté (en condensé évidemment). Dans une autre, il nous donne des infos sur les aïeuls de Kleurk, roi des Gloublins (intéressant, non ?). Bref, toutes ces notes nous donnent des infos toujours drôles, mais absolument inutiles (ce qui m'a encore plus amusée d'ailleurs) pour le bon déroulement de l'histoire.
J'avais adoré Bilbo, j'ai aimé cette adpatation fantasque et délurée. On retrouve tout ce qui fait le succès des héros de Tolkien, avec des éléments dignes des comèdies les plus loufoques. Une adaptation cinéma serait vraiment excellente, je pense !
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Une parodie de Bilbo le Hobbit??? Et oui, et quelle parodie! Des jeux de mots énormes, des situations rocambolesques, voire absurdes, des personnages plus farfelus les uns que les autres ( les Drolls sont à mourir de rire, Gollum se transforme en chantre de la philosophie, les elfes perdent de leur superbe, et que dire des nains, de Glandalf et des Posstits!!!!). Et pourtant, on retrouve en filigranne l'histoire de Bilbo sans problème. Bref, un super moment de lecture complètement décalé au cours de laquelle j'ai beaucoup souri et même ri toute seule, merci!!!
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Un jour, le grand magicien Glandalf, accompagné de quelques nains, se présente chez Bingo le Posstit pour lui proposer de participer à une quête un peu particulière : aller affronter le terrible dragon Snob, en débarrasser le pays du Milieu en d'en Haut et en profiter pour récupérer le trésor qu'il cache dans sa caverne. En chemin, la petite troupe rencontre quatre Droll, énormes géants de pierre qui sont en train de se préparer un méchoui de chien et aimeraient bien ajouter du nain à leur menu à titre d'amuse-gueules. Sauvés in extremis par Glandalf qui parvient à lancer un sort transformant la pierre en sable, Bingo et les nains reprennent la route, rencontrent deux sortes d'elfes, les Elfes Pleutres et les Elfes Dingues, avant de devoir franchir une chaîne de montagnes si élevées qu'il leur semble préférable de passer par en-dessous. L'ennui, c'est que les souterrains et les cavernes qu'ils doivent emprunter sont infestés de répugnants et dangereux Gloublins...
« Bingo le Posstit » se présente comme une amusante parodie (« pour faire du pognon », comme l'annonce avec une belle franchise le sous-titre) du célèbre « Bilbo, le hobbit » ainsi que de la saga de Tolkien « Le Seigneur des Anneaux ». Tout y est à la fois déformé, détourné et copié en version revue et corrigée : le Gollum est devenu le Phyllum, un philosophe détaché de toutes les contingences, Glandalf, le magicien perd petit à petit tous ses pouvoirs et l'Anneau est transformé en « Truc », une sorte d'artefact maléfique qui fonctionne à l'envers, par antiphrases. Tout est prétexte à grosse cocasserie et à gentille rigolade. Calembours, jeux de mots, anagrammes et contrepèteries foisonnent. Les noms propres ne sont pas épargnés (Forêt Boire, Bingo Sac Pacquet, L'Ane O' Rexxic, al l'Al, etc... etc...) le lecteur comprend très vite que cet ouvrage relève donc de la pochade, de l'humour carabin ou potache pas toujours très léger ce qui peut d'ailleurs indisposer certains. Mais à y regarder à deux fois, il pourra déceler sous les blagues, les clins d'oeil et les allusions diverses et variées, une certaine forme d'ironie, de dérision et quelquefois de légères traces d'humour british. le manque d'originalité de l'intrigue peut sembler nettement plus gênant. En effet, l'histoire de Bingo colle d'un peu trop près à celle de Tolkien. Une vraie démarche iconoclaste aurait dû permettre d'aller jusqu'au bout et de totalement casser les codes ! En conclusion, sans bouder son plaisir, le lecteur reconnaitra qu'il a néanmoins passé un très agréable moment à lire cet ouvrage drolatique et sans autre prétention que de le divertir.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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critiques presse (1)
Elbakin.net
30 octobre 2012
Pour toucher au sommet de la fantasy, ou de l’humour, il faudra repasser, car ce n’est pas cet ouvrage qui aura de quoi satisfaire les amateurs de l’un ou de l’autre. On doute que celle à venir du Silmarillion, sûrement déjà prévue pour dans quelques temps, soit bien supérieure à cette cuvée… ou pas.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Oh là là là vie en mousse
La mousse qu’on nous propouge
D’avoir des quantités de rousses
Qui donnent envie d’autres bouges

Allez on nous fait croire
Que le bonheur c’est de boire
Des quantités de bière noire
Des tas d’Guinness plein l’tiroir

Car mousse sentimentale
On a soif c’est de la balle
Des roteuses dans les bars, génial
De la 16 plein nos armoires

Mousse sentimentale
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Ces quatre Droll's maousses étaient descendues des montagnes dans l'espoir de mener commerce avec le vendeur de chariot du nord-ouest et la population des fermes de classe moyenne. Elles étaient vêtues du costume traditionnel de leur race: sous-vêtements en dentelle, porte-jaretelles, bas( tissés du lacis dont on fait parfois les clôtures, de petites jupes flottantes de soie rouge remontant souvent de façon suggestive au moindre vent, avec un coquin ptit haut, dos-nu discret, Droll'section française, rouge lui aussi.
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- Vous nous avez dit que c'était "vraiment" un ours, insista Bingo. Toutes ces histoires de bras arrachés et ces monceaux de chair frémissante. Vous vous rendez compte que vous nous avez terrorisés?
- Eh bien, dit le magicien en mâchonnant le bout de sa pipe, c'est ce que j'avais entendu dire.
- C'est ce que vous aviez "entendu" dire? Je croyais que vous le connaissiez.
- Oh non, oh non. Jamais vu de ma vie.
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Ils firent halte à Crémone pour acheter une bête de somme, un âne appelé O'Rexxie -dont le nom était (selon les dires insistants du vendeur, Tony Truand) une référence pleine d’esprit à son physique de bon vivant et à sa santé de fer.
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Video de Adam Roberts (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Adam Roberts
Adam Roberts présente ici sa nouvelle oeuvre, La Chose en soi, roman d'aventures drolatique et tour de force littéraire érudit. À paraître le 13 janvier prochain aux éditions Denoël.
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