Ce tome reprend le prologue de 8 pages paru à l'origine sur le site de Marvel, ainsi que les 6 épisodes de la minisérie du même nom, initialement parus en 2009/2010. le scénario est d'
Ed Brubaker, les dessins de
Bryan Hitch, et l'encrage de
Jackson Guice.
Steve Rogers a été déclaré mort dans le rêve est mort. Sharon Carter s'est souvenue de d'éléments qui n'ont rien de détails dans "Road to reborn". Cette histoire se déroule pendant le Dark Reign : Norman Osborn est devenu le chef de plusieurs organisations chargées de la sécurité intérieure des États-Unis dont HAMMER qui remplace le SHIELD. Tout commence avec Osborn qui veut connaître l'identité du deuxième tireur qui a abattu Captain America. Il propose un marché à Synthea Schmidt, la fille de Red Skull, qui détient l'information en question. Arnim
Zola qui détient d'autres informations sur le sort réel de Steve Rogers travaille pour Victor von Doom.
Captain America (le nouveau : James Barnes, l'ancien Bucky) et Black Widow (la première du nom, Natalia Romanova) s'immiscent dans la forteresse volante de HAMMER pour récupérer la machine à voyager dans le temps fabriquée par Arnim
Zola à partir des plans de Doom. Vision (version numéro je ne sais plus combien, j'ai perdu le compte), Wasp (deuxième du nom, Hank Pym, parce que sa femme Janet ne se porte pas bien), Falcon (Sam Wilson, héros d'origine) et Sharon Carter assemblent les pièces du puzzle qui leur permettra de déterminer ce qu'est vraiment devenu Steve Rogers. le retrouver constitue déjà un objectif ambitieux. Mais évidemment, Red Skull compte bien les devancer pour mener à leur terme ses machinations concernant Steve Rogers. Il sera aidé en cela par Norman Osborn, Victor von Doom et Arnim
Zola.
Ed Brubaker a été victime de son succès : la mort de Captain America a reçu un accueil dépassant tout ce qu'il avait pu imaginer. James Barnes a endossé le costume de son mentor, et là encore le succès a été tel qu'il a conduit Brubaker à allonger la durée de vie de ce personnage au-delà de ce qu'il avait initialement prévu. Autant dire qu'il n'y avait aucune chance pour que Brubaker puisse réussir une histoire à la hauteur de l'attente des fans pour le retour de Steve Rogers. Au final, il a décidé de se lancer dans une aventure en bonne et due forme qui associe errance dans le temps et les différents éléments déjà utilisés dans les précédents tomes de Captain America. le récit se déroule à toute allure. L'utilisation du voyage dans le temps (dans une forme allégée et donc supportable, pas de paradoxe temporel débile) permet au scénariste de revisiter les principaux moments de la continuité du personnage, avec un point de vue un peu différent, avec du recul. La pagination confortable du volume permet d'inclure de nombreux invités de l'univers Marvel : Ares, Venom (dans son costume Spider Man des Dark Avengers), Victoria Hand, Namor (de nos jours et en évocation des Invaders), Reed Richards des Fantastic Four, le Docteur Erskine, quelques Thunderbolts, Clint Barton, etc.
Bryan Hitch dessine et
Jackson Guice encre les illustrations de cette histoire. Il semble bien que Marvel ait souhaité capitaliser sur Ultimates pour donner une impression de réalisme mâtiné de grand spectacle à cette aventure. Toutes les scènes d'action sont claires et lisibles. Les mises en page reposent essentiellement sur des cases de la largeur de la page pour avoir cet effet panoramique. Les visages expriment des émotions plutôt retenues, au lieu de grimaces déformantes. Hitch et Guice s'appliquent pour avoir un niveau élevé de détails dans chaque case. L'objectif qui leur est assigné est d'enraciner le plus possible ces péripéties dans un monde crédible et proche du notre. Je comprends que l'on puisse aimer ce style de dessins, mais, en ce qui me concerne, cette volonté d'être le plus proche possible d'une forme de quotidien m'a laissé sur ma faim. À force de vouloir se confondre dans la crédibilité, j'ai trouvé que la banalité finissait part prendre le dessus, alors que le scénario plonge dans la science fiction et l'anticipation. Les illustrations ne sont pas désagréables, elles sont travaillées et prenantes, mais elles n'ont pas su me transporter dans cet univers de superscience et de superpouvoirs. Dans les séquences d'action, l'aspect humain phagocyte tout.
Je trouve que Brubaker, Hitch et Guice se sont acquittés avec application de leur tâche de ramener Steve Rogers au pays des vivants au travers d'un scénario prenant et de solides illustrations mais que beaucoup de scènes avaient un parfum de déjà vues et que les illustrations n'étaient pas sur la même longueur d'onde que l'histoire.