Il fait suite aux Amants de Saint-Pierre, mais peut éventuellement se lire indépendamment. Néanmoins, avoir lu le premier apporte un piment supplémentaire à cette lecture.
Mon ressenti en trois mots ? Coup de coeur.
C'est toujours un plaisir de retrouver l'écriture de
Pierre-Etienne Maincent. Elle est soignée, fine, précise, claire et fluide. Elle nous immerge dans l'ambiance de l'époque et nous entraîne à la suite des personnages.
L'auteur a l'art et la manière de m'embarquer dans son intrigue et j'arrive à la fin de l'histoire sans l'avoir vraiment voulu…
J'ai tout de suite plongé dans le roman, et l'époque, puisque nous nous retrouvons dans les Années Folles.
Alfred Chabert s'apprête à fêter son tout récent diplôme d'ingénieur agronome lorsqu'il apprend que sa mère est hospitalisée. de retour à Lyon, il arrive juste à temps pour entendre ses derniers mots « armoire-secret ». Alfred n'en est pas encore conscient mais sa vie vient de basculer.
C'est un personnage auquel je me suis attachée tout de suite. Peut-être parce que j'ai lu Les amants
De Saint-Pierre, peut-être tout simplement parce qu'il est touchant. Sa mère meurt, il découvre des pans inconnus de son passé… Il n'a guère plus de 20 ans, difficile pour lui de tout gérer émotionnellement. Tout ce qu'il a connu, tout ce sur quoi il s'est appuyé n'est qu'une façade qui se lézarde de plus en plus.
Donc oui, je l'ai suivi avec plaisir dans ses questionnements. Ses désillusions, ses espoirs, j'arrivais à les ressentir aussi. Plus j'avançais dans le roman, plus je me sentais solidaire du jeune Alfred. Comment réagiriez-vous si vous appreniez que tout ce que vous avez vécu est basé sur le mensonge ?
Immersif, documenté, visuel, accrocheur. Voici les mots qui me viennent en tête pour décrire le style de l'auteur. Il prend soin de ses personnages, du contexte historique, des ressentis, du décor dans lequel évoluent les protagonistes. Sans que jamais ça paraisse long ou lassant.
L'immersion est totale, comme d'ailleurs dans tous ses livres. Il parvient à m'entraîner dans ses romans, même si à la base, ce n'est pas forcément mon genre de prédilection. J'arrive toujours à la fin du récit en me disant « Déjà ! ». Vous connaissez comme moi ce genre de livre qu'on voudrait à la fois terminer, pour savoir, mais qu'on voudrait en même temps faire durer.
Derrière le mensonge en fait partie.