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EAN : 9782334038546
130 pages
Edilivre-Aparis (27/11/2015)
4.75/5   2 notes
Résumé :

En France, la monarchie a un côté vieillot, voire exotique, alors que l’Europe compte encore douze États monarchiques. En Asie et en Afrique, des contrées ont choisi de rester fidèles à leurs institutions monarchiques

. Certaines de ces institutions sont plus que millénaires. Dans quelques-unes de ces contrées, la dynastie et la nation sont inséparables. Dans ce premier tome, le lecteur découvrira six pays asiatiques.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Aujourd'hui, je vous fais le compte rendu de deux petits mais très intéressants livres écrits par Hervé Cheuzeville.

Ancien travailleur humanitaire et diplômé de l'Institut National des Langues et des Civilisations orientales, Hervé Cheuzeville a beaucoup travaillé en Asie du sud puis en Afrique. Devenu écrivain, il nous propose dans ces deux ouvrages de connaître 18 monarchies asiatiques et africaines disparues ou encore en place. Ces ouvrages s'intitulent Des royaumes méconnus, un titre évocateur. Ils mélangent histoire de ces monarchies et souvenirs personnels de l'auteur, un mélange qui donne un résultat très intéressant.


Passons maintenant au compte rendu. le premier livre traite des royaumes asiatiques. Il est composé de six chapitres. le premier traite de la monarchie laotienne. Nous apprenons avec joie comment la monarchie a unifié ce pays après la colonisation et comment une monarchie si populaire et un roi non moins populaire, Sisavang Vattana, ont été renversés par une dictature communiste, encore au pouvoir aujourd'hui même si le pays est devenu très capitaliste. Ayant beaucoup voyagé dans le pays, l'auteur nous raconte quelques souvenir marquants et intéressants. Nous pouvons, à travers ses yeux, voir des monuments historiques et la culture locale... mais aussi voir ces derniers être menacés par des jeunes touristes irrespectueux qui se rendent dans le pays pour la drogue, l'alcool, les demoiselles et le sport très extrême. D'ailleurs, je tiens à dire qu'ayant lu les articles de monsieur Cheuzeville sur le Cambodge postés sur Vexilla Galliae, j'ai été horrifié du comportement irrespectueux et stupide des touristes occidentaux. J'espère que des jeunes comme moi, respectueux, polis et curieux de s'instruire viennent aussi visiter ces pays pour ne pas que les habitants locaux ne se mettent à avoir une image trop péjorative de la jeunesse occidentale (oui, un peu d'auto-glorification, ça ne fait pas de mal n'est-ce pas ?).
Le chapitre II s'attaque au Cambodge. Il retrace l'histoire de son glorieux Empire, l'Empire khmer, et de ses non moins glorieux empereurs notamment le célèbre Jayavarman VII. Puis, il passe (un peu trop rapidement) sur l'histoire du Cambodge et de ses rois après la chute de l'Empire khmer. Puis, il décide de s'attaquer à la chute de la monarchie en 1975 après le coup d'Etat de Lon Nol et la terrible, sinistre et horrible dictature de Pol Pot et de terminer sur la restauration monarchique après 1993. J'ai, au passage, découvert à mon grand étonnement que l'actuel Premier ministre et semi-dictateur Hun Sen était un ancien Khmer rouge (comme quoi, les pires communistes font les pires des capitalistes). Cela dit, je trouve dommage que l'auteur n'ait pas beaucoup parlé des tentatives de réformes plutôt socialisantes qu'avait tenté de mettre en place le roi Norodom Shianouk dans les années 60 et 70 ; un tel développement aurait été intéressant. Ayant effectué moult voyages au Cambodge, l'auteur nous raconte ses souvenirs personnels avec émotion, comme le passage où il décrit son séjour chez un couple de fermier près de Siem Raep et aussi les passages où il décrit les magnifiques temples qu'il a eu la chance de contempler de ses propres yeux.
Le chapitre III nous évoque un royaume plutôt connu en Occident pour ses paysages et sa culture chez les uns, pour les demoiselles, l'érotisme et la drogue chez les autres. J'ai nommé la Thaïlande. Sans doute le plus long chapitre du livre, l'auteur y développe l'histoire de la Thaïlande et nous décrit avec brièveté mais avec intérêt l'histoire des rois de la dynastie Chakri, l'actuelle dynastie au pouvoir. Cheuzeville répond à une des questions qui me taraude depuis longtemps : pourquoi diable les rois de ce pays portent le nom de Rama. J'ai appris, avec étonnement, que cette « convention diplomatique » s'est mise en place sous le règne du sixième roi pour permettre aux occidentaux de mieux retenir les noms des rois de sa dynastie. Ces prosopographies sont intéressantes et m'ont appris beaucoup de choses mais je ne puis critiquer par manque de connaissance sur le sujet. Bien entendu, Hervé Cheuzeville prend soin de nous raconter la vie intéressante du roi Rama IX et défend avec brio son bilan. Il est cependant dommage que l'auteur n'évoque pas l'impitoyable loi contre le crime de lèse-majesté qui continue de faire des ravages dans le pays ni des hypothèses de certains journalistes américains qui présentent le roi Rama IX comme ayant été un autocrate peu scrupuleux et prêt à favoriser tous les coups d'Etat pour rester au pouvoir. Ce chapitre se termine par la description de la princesse exemplaire et populaire Sirindhorn et espère qu'elle montera sur le trône... hélas pour lui, c'est son impopulaire frère aîné, Vajiralongkorn, qui est devenu le roi Rama X. La monarchie y survivra-t-elle ? L'avenir nous le dira.
Le chapitre IV) nous parle du destin tragique de la monarchie népalaise. Dommage que ce court chapitre (le plus court des six je crois) ne raconte que l'histoire très contemporaine du pays et ne nous en dit pas plus sur l'histoire de ce pays avant le régicide de 2001. Néanmoins, il raconte bien comment la monarchie s'est effondrée et dans quel chaos se trouve plongé le pays avec l'arrivé au pouvoir des maoïstes qui ne se sont guère mieux comportés que les troupes du roi Gyanendra au cours de la guerre civile. L'auteur termine le chapitre en se demandant si le roi ne pourra pas revenir. Qui sait ? Cela dit, cette Restauration a peu de chance de voir le jour : la République est de plus en plus solide au Népal et Gyanendra a laissé un trop mauvais souvenir. Si la monarchie revenait, ce sera sans doute pour un autre roi.
Le chapitre V s'attaque au Bhoutan, un pays très peu connu en France. Hervé Cheuzeville nous trace l'histoire de ce pays de ses origines à nos jours, insistant surtout sur les règnes des rois Singye et Khesar, l'actuel roi. Ces règnes sont essentiels car le Bhoutan est devenu, sous leur impulsion, une véritable monarchie constitutionnelle car, dans ce pays, la démocratisation a été décidée par la monarchie sans véritables demandes populaires (il semble même qu'au début, les bhoutanais se méfiaient de la démocratie et ne sont allés voter que parce que le roi le leur demandait). Royaume traditionnel malgré tout, le Bhoutan tient farouchement à ses traditions au point que son gouvernement a interdit de porter autre chose que les vêtements traditionnels en public. Mesure drastique ? Oui mais n'est-ce pas plus mal quand on voit que, de nos jours, les pays abandonnent de plus en plus leurs vêtements coutumiers ainsi que leurs cultures et leurs traditions pour adhérer à une mondialisation de plus en plus homogénéisante ? La réponse à cette question appartient à chacun de nous. Refusant l'idéalisme, Hervé Cheuzeville n'hésite pas à évoquer le triste sort des Lhotshampa, une minorité hindoue d'origine népalaise, qui sont victimes de très graves discriminations voire des persécutions. En cela, il fait mieux que le reportage tourné sur Arte par Marie-Monique Robin ; je ne sais pas si vous l'avez vu. Ce reportage, intéressant pour bien connaître le pays, a complètement occulté le sort des Lhotshampa au point que la journaliste a carrément dit sur le site d'Arte que ces derniers ne sont pas persécutés ! Complaisance ? Ignorance ? Je ne sais pas. Par contre, je trouve dommage que l'auteur n'ait pas évoqué le sort des chrétiens bhoutanais, eux aussi victimes de discriminations car le puissant clergé bouddhique entend tout faire pour empêcher une autre confession de s'exprimer dans le royaume.
Le chapitre VI parle du Brunei, un petit sultanat très méconnu dont la forme m'a toujours fait penser à un bonnet d'âne (je sais, j'ai l'esprit mal placé). L'histoire est brièvement évoquée (trop peut-être) et une grande partie de ce chapitre se concentre sur le règne de l'actuel sultan Hassal Bolkiah. Potentat gouvernant en monarque absolu, ce sultan est un véritable Louis XIV au petit pied en terme de pouvoir et règne sans partage ce qui fait dire à certain que le Brunei n'est pas un pays mais la propriété privée de ce sultan ! Sultan qui, pour regagner en popularité après les scandales qui ont éclaboussé son règne et pour faire taire les constations, a décidé d'islamiser son sultanat en mettant en place une impitoyable charia. Mais l'auteur tient à évoquer un peu de choses positives en expliquant que le sultan utilise au moins les richesses obtenues par le pétrole pour protéger les forêts de son pays. Ce n'est pas si mal.

Le livre s'achève pas une conclusion. Je tiens à dire et à rappeler que, malgré ses quelques défauts, je l'ai aimé et savouré du début à la fin, prenant plaisir à enrichir ma culture. Je trouve dommage cependant qu'Hervé Cheuzeville n'ait pas évoqué l'histoire d'autres monarchies d'Asie du Sud-Est comme les sultanats malaisiens et indonésiens ou l'ancien royaume du Sikkim, un jour peut-être.

Le deuxième tome des Royaumes méconnus nous propose de nous conter l'histoire de douze monarchies méconnues d'Afrique réparties en six chapitres. Les deux premiers traitent de ces petits royaumes du Sud africain trèèèèèèès méconnus en France : le Lesotho et le Swaziland (enfin, le Swaziland est un peu mieux connu car quelques médias en parlent parfois pour dénoncer le comportement de son roi... curieusement, ils ne parlent jamais du roi du Lesotho qui a un comportement exemplaire mais bon). Cela dit, contrairement à beaucoup de français, j'ai entendu parlé de la tentative de coup d'Etat avorté de 2014 par hasard. Un soir, j'ai eu subitement envie de taper « Lesotho » sur Google, c'était deux ou trois jours après l'échec du coup de force, pourquoi ? Parce que j'ai eu subitement envie, tout simplement. (Si si, je vous assure que ça s'est passé comme ça.). Ces pays étant jeunes (ils sont nés au XIXème siècle), l'auteur nous parle brièvement de leur histoire post-coloniale et raconte notamment l'importance des missions chrétiennes dans ces pays. J'ai ainsi appris à mon grand étonnement qu'à la fin du XIXème siècle, le Lesotho était un des pays les plus alphabétisés d'Afrique noire. Par contre, petit bémol, autant Hervé Cheuzeville raconte avec brio le rôle du premier chef suprême du Lesotho, Moshoeshoe Ier dans la formation du petit royaume, autant il ne raconte pas l'importance du rôle du chef suprême Mswatti II dans la formation du Swaziland. L'histoire post-coloniale du pays est très bien racontée, notamment les épreuves et les difficultés qu'a dû traverser le malheureux Lesotho et l'avènement de la monarchie très absolue du Swaziland. Autant le roi Letsie III a un comportement exemplaire, autant Mswatti III a un comportement indigne ce que l'auteur explique avec objectivité. Encore une fois, des souvenirs personnels de Hervé Cheuzeville viennent ponctuer le récit, lui rajoutant une touche de vie très intéressante et très attirante.
Le troisième chapitre nous conte une histoire peu connue en France : celle des royaumes des Grands lacs à savoir le Burundi, le Rwanda et les six royaumes d'Ouganda. L'auteur rappelle avec talent que les Hutu et les Tutsi ne sont pas des ethnies, contrairement à ce que l'on pense souvent, mais des classes sociales mais il est dommage qu'il ne raconte pas davantage l'histoire pré-coloniale de ces deux pays. En revanche, l'histoire post-coloniale est très bien décrite, nous apprenons aisément les événements qui menèrent à la fin de la monarchie dans ces deux pays et au sinistre génocide des Tutsi. Cela dit, je suis en désaccord avec lui sur un point. Hervé Cheuzeville prétend que ces pays auraient peut-être évité le massacre effroyable s'ils avaient gardé leurs monarchies et les mwami. Franchement, je n'en suis pas si sûr car, d'après certaines de mes sources, les mwami étaient vus comme des seigneurs Tutsi par beaucoup de Hutu ; je ne sais pas si ces rois auraient réussi à calmer le jeu, à arbitrer et à éviter les tueries. En revanche, il est possible que, désormais, le retour des rois pourrait rapporter plus de stabilité et de paix à ces pays... des rois ou des reines puisque le prétendant au trône du Burundi est une femme, Rosa je crois bien. Ensuite, viennent les royaumes d'Ouganda, surtout celui du Buganda. Encore une fois, je regrette un peu que seule l'histoire du royaume du Buganda soit décrite et que les cinq autres royaumes doivent se contenter de descriptions plus brèves. Cela dit, la description de l'histoire du Bouganda et de sa monarchie est mémorable et très intéressante, elle pourra ravir tous les amateurs d'histoire comme elle a ravi votre serviteur. Nous apprenons comment ce puissant royaume a été colonisé avant de devenir un composant de la République d'Ouganda, le rôle importants de ses rois, notamment Mutebi II, un roi important pour l'histoire de son royaume mais aussi pour celle de l'Ouganda dont il fut le premier président ainsi que les événements qui ont marqué l'histoire de l'Ouganda en général depuis son indépendance. Dommage, donc, que les cinq autres royaumes n'aient pas eu droit à un tel développement mais cela a le mérite d'inciter le lecteur curieux à lire d'autres ouvrages pour se renseigner. En revanche, l'auteur a fait une petite erreur d'inattention. Page 55, il a écrit « Je vivais en Ouganda lorsque l'omukama (de Toro) Rukidi IV décéda brusquement » or, comme il le rappelle ensuite, Rukidi IV est le nom de l'actuel omukama de Toro ; l'omukama décédé quand il vivait en Ouganda s'appelait Orimis III.
Le chapitre IV nous parle de l'histoire monarchique d'un pays fascinant : la Tunisie. Gouverné par une lignée de prince, les beys, ce pays a, pourtant, eu tendance à oublier l'importance de ces derniers dans le développement de leur pays. Hervé Cheuzeville leur rend hommage avec des courtes prosopographies nous contant l'histoire des grands beys mouradites et husseinites qui ont administré le pays et montre combien ils ont oeuvré pour le moderniser. Après tout, comme le rappelle l'auteur, la Tunisie n'est-elle pas le premier pays musulman à avoir eu une constitution écrite ? Cela dit, petite critique : cette modernisation a aussi vu le jour à cause des pressions européennes. Ainsi, si le bey Sadok promulgue la Constitution de 1861 en partie par souci sincère de moderniser son pays mais aussi, en parti, par souci de plaire aux Européens. En outre, si la modernisation a fini par tourner court, c'est aussi parce que la population ne voyait dans cette politique qu'une augmentation des impôts et l'effort militaire qu'on lui demandait et aussi parce que les beys, frappés par la folie des grandeurs ont pris des décisions ruineuses dont les Tunisiens se seraient bien passé comme construire un palais somptueux... le passage qui parle des beys sous la colonisation est mémorable : avant de le lire, je pensais sincèrement que les beys avaient été des falots qui s'accommodaient bien de la puissance française. J'ai appris avec étonnement que les choses étaient plus nuancées et que certains beys n'ont pas hésité à tenir tête à la présence française. Je fus ravi d'en apprendre davantage sur l'avant-dernier bey, Moncef, un prince courageux qui a tenu tête à Vichy et qui a tout fait pour protéger les juifs de son pays, un prince mémorable en somme. de même, j'ai apprécié le passage fort intéressant sur la chute de la monarchie bien orchestrée par Bourguiba de manière cynique et un tantinet déshonorante... La monarchie pourra-t-elle revenir dans ce pays ? L'auteur semble l'espérer mais bon, il faut avouer que les événements qui ont suivi le Printemps arabes laissent à penser que la République est fermement ancrée en Tunisie et que les beys auront du mal à faire leur grand retour.
Le chapitre V nous parle de l'histoire monarchique d'un pays que j'apprécie : la Libye. Ce livre nous expose très bien la vie fascinante d'Idriss el-Senoussi, un prince que je trouve très intéressant et pour lequel j'ai de l'estime. Nous suivons son parcours, du moment où il devient chef de la confrérie al-Senoussya au moment où il devient roi du Royaume-Uni de Libye en passant par ses combats-à distance- contre les colonisateurs italiens. En revanche, il est dommage que son règne en tant que roi libyen soit évoqué si brièvement mais les événements de sa chute sont très bien décrits. La monarchie pourra-t-elle faire son grand retour dans l'ex-pays de Khadafi ? Pourquoi pas, peut-être qu'un roi pourra réconcilier les libyens autour de lui et mettre fin au chaos qui ravage la Cyrénaïque, le Fezzan et la Tripolitaine mais bon, cette solution conserve un certain problème : la famille royale a beau être très populaire en Cyrénaïque, elle est moins populaire en Tripolitaine et au Fezzan où, en 1947, les chefs de clans ont accepté le règne du roi Idris Ier plus au nom de la paix plus que par réels sympathies ou convictions. En outre, beaucoup de libyens semblent préférer une République à un roi. Mais bon, vu la situation de la Libye, il n'est pas impossible que la monarchie soit une bonne solution.
Le chapitre VI nous parle d'un pays dont j'ignorais l'existence jusque-là : le sultanat du Ouaddaï. L'auteur nous décris avec brio l'histoire du pays et de ces principaux sultans de sa création à nos jours et nous raconte avec émotion ses souvenirs ce qui donne, là encore, une touche très vivante et très intéressante au récit. J'ai bien aimé le passage où il annonce avoir lancé une mode de portefeuille dans cette région du monde, un passage que je vous laisse découvrir vous-même ;). Je dis bien « de nos jours » car le sultanat existe encore : enclavé dans le Tchad et le Soudan, il a encore une existence culturelle et son sultan possède un pouvoir culturel et religieux très important. Seul bémol pour ce sultanat : son sultan actuel a vraiment l'air d'être d'un sale type (l'auteur nous décrit sa rencontre avec lui. Ce passage nous donne une idée sur qui est le prince) bien peu soucieux de ses devoirs et qui ne songe qu'à jouir de ses privilèges sans penser à mettre au moins en valeur la culture et le patrimoine de ses ancêtres. Plus qu'à espérer que le prochain sultan sera plus soucieux de ses devoirs.
C'est ainsi que s'achève le deuxième tome des Royaumes méconnus . Comme le premier, c'est un livre certes court mais très intéressant que je recommande vivement à tous ceux qui ont envie d'en savoir plus sur l'histoire de l'Afrique, histoire assez méconnue en France. Comme l'espère Hervé Cheuzeville à la fin de son ouvrage, je suis plus intéressé, à présent, par l'histoire des pays d'Asie ou d'Afrique et j'ai envie de lire d'autres ouvrages sur ces contrées que je ne connais que trop peu.
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Pas grand chose à dire sur ce livre sinon qu'il est excellent, très pointu. C'est un récit très honnête, qui se lit aisément, dans lequel l'auteur, Hervé Cheuzeville, humanitaire, nous présente six monarchies d'Extrême-Orient parmi lesquelles le Bhoutan et le Brunei inconnues en Europe. Ce livre très mince puisqu'il ne compte que 125 pages est très instructif. L'auteur s'attarde sur la Thaïlande, et il est bon de relire ce chapitre afin de mieux se familiariser avec la dynastie Chakri et mémoriser les patronymes. Une belle découverte, car c'est un recueil bien écrit et enrichissant. A lire et à relire.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
J'aimerais évoquer un royaume qui n'existe plus, un pays que j'ai beaucoup aimé, où j'ai vécu et dont je parle la langue : le Royaume de Lane Xang, ou Million d'Eléphants, mieux connu sous le nom de Royaume du Laos. Je voudrais aussi rappeler ici le souvenir de son dernier souverain, le roi Sri Savang Vatthana. En 1977, ce roi, alors âgé de 70 ans, fut envoyé en "séminaire", aussi appelé "camp de rééducation", en compagnie de son épouse la reine Khamphoui et de leur fils aîné le prince héritier Vong Savang. Leur mort ne fut jamais ni annoncée, ni confirmée, par les autorités de Vientiane. Selon certaines sources, le roi serait mort de faim dans ce sinistre camp de concentration du district reculé de Vieng Xai. Selon d'autres, il aurait succombé à une crise de paludisme.
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La propagande Khmère rouge incita les Cambodgiens qui étudiaient à l'étranger à rentrer au pays, afin de participer à sa reconstruction. Ceux qui étaient acquis à la cause révolutionnaire acceptèrent. Dès leur retour, ils furent envoyés dans des camps de travail et nombre d'entre eux furent éliminés.
Combien de victimes, durant ces 46 mois de terreur, pendant lesquels le Cambodge, rebaptisé "Kampuchéa Démocratique", fut totalement coupé du monde? Les chiffres varient, selon les sources. Un million de morts, ou davantage?
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La Thaïlande n'est certes pas un royaume méconnu. Des millions de touristes visitent ce pays chaque année. Cependant, si ce très ancien royaume, qui entretient des relations diplomatiques avec la France depuis 1684 est connu dans le monde entier, sa monarchie l'est beaucoup moins.
Avant d'évoquer l'homme au destin hors du commun qui règne sur la Thaïlande depuis 69 années, sans doute convient-il de revenir rapidement sur l'histoire de ce pays autrefois connu sous le nom de Siam. Histoire et monarchie sont intimement liées et ce, depuis plus de sept siècles et demi.
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Le Negara Brunei Darussalam est presque aussi méconnu que le Royaume du Bhoutan. Ces deux Etats sont pourtant fort dissemblables. Autant le pays himalayen est pauvre, autant le Brunei est prospère, très prospère.
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Le 25 avril 2015, le Népal a tragiquement fait la Une de l'actualité internationale, avec un tremblement de terre ravageur. Des milliers de morts, ensevelis sous les décombres de leurs maisons ou emportés par des avalanches et des éboulements.
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