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EAN : 9781535321150
300 pages
CreateSpace Independent Publishing Platform (21/07/2016)
5/5   2 notes
Résumé :
Myriam Lopez est une jeune femme désemparée, au bord de la folie, terrassée par des angoisses qui l’empêchent de vivre. Elle ne peut plus manger, elle ne peut plus respirer, elle ne peut plus dormir.Comme elle s’est fait la promesse le jour de ses 13 ans de ne jamais se suicider, elle remet sa vie entre les mains d’un psychanalyste.

Des roses rouges sur ma tombe est un beau témoignage de résilience. Un récit saisissant et époustouflant que l'auteur m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je vais vous parler d'une grosse claque aujourd'hui. Vous savez, le genre de livre qui vous secoue jusqu'à la moelle des os à la lecture ? Qui vous happe dès les premières lignes, vous entraîne dans ses entrailles et tisse avec vous les liens indéfectibles d'une transcendante fusion livresque ? C'est de l'un d'eux que je vais vous parler ce soir et ils sont bien rares !

Dans le cadre d'un service presse, la très disponible Magali Cervantès a eu l'amabilité de m'envoyer son roman « Des Roses Rouges Sur Ma Tombe » pour le lire et en donner mon avis. Et mon avis est le suivant : E P O U S T O U F l'E E ! Pourquoi ? Comment cela fait-il ? Mis à part ce que je vous en ai dit un peu plus haut, ce livre recèle un magnifique constat et avec lui la phrase : « Les mots pour exorciser les maux », n'a jamais autant pris son sens.

Ah là là, que vous dire et par où commencer. C'est bien la peine de perdre ses mots pour une chroniqueuse littéraire, me direz-vous ! Mais je vous répondrais que j'ai été kidnappée avec mon total consentement. J'ai été enlevée par ces mots, les mots de ce livre, qui m'ont pris la main et guidée peu à peu, au fil des pages, dans une virée thérapeutique dont je me souviendrai longtemps. Tous les non-dits, toutes les blessures que vous êtes susceptibles de renfermer en vous risquent d'être mis à nu à la lecture de ce roman, parce que voyez-vous, les mots qui y figurent n'y sont pas là pour être figurants ! Ils ne sont pas là pour faire jolis, pour rimer, pour servir d'apparat. Ils sont là, crus, vrais, nus, devant vous, et vous relatent les pensées les plus profondes d'une âme en détresse. Et vous vivez, vous ressentez, vous êtes enveloppé en entier par l'existence du personnage de Marie parce qu'elle se fait entendre par la plus vibrante des voix : la plume. Celle qui met des mots sur les maux et tire à la kalashnikov sur les démons intérieurs. Celle qui explore les méandres saccagés de l'âme et n'hésite pas à avancer malgré l'obscurité à la recherche de la lumière. Celle par lequel ce livre est un accomplissement, parce que c'est un appel qui fait écho à tout humain qui vit.

Me voilà émotionnelle ! Moi si précise, mon bloc-note prêt à l'affût de toute remarque sur ma lecture en cours. Les notes concernant ce roman ne sont d'ailleurs pas devant moi, je n'en ai pas besoin pour celui-ci. C'est la lectrice conquise en moi qui écrit à l'instant et je n'ai aucun contrôle sur elle après ce livre. Et malgré l'heure tardive, elle a décidé d'écrire tout de même cette chronique parce qu'elle désirait en parler en étant encore entièrement baignée dans l'univers de ce livre, avant qu'une effluve n'en sorte, toujours sous son emprise.

Un avis sérieux maintenant, l'histoire. Ce roman nous relate la vie de Myriam Lopez, une jeune femme qui souffre de violentes crises d'angoisse qui l'empêchent de vivre, et ce, dans une très réaliste approche des maladies psychosomatiques. On découvre l'oppressante vie auprès d'une mère suicidaire et injuste, un père indifférent et indigne, un petit ami imbu de sa personne et voué uniquement à sa réussite. On fait connaissance avec le malaise dans une famille où les enfants n'ont pas leur place, où ils dérangent, encombrent et gênent.

Les événements que la protagoniste a vécu permettent vraiment de comprendre et de mettre en perspective la relation parents/enfants. de prendre conscience que chaque parole, chaque acte envers nos enfants peut avoir l'impact le plus dévastateur ou le plus bénéfique. Et c'est à nous que revient le choix. A chaque fois, à chaque petite interaction, nous pouvons choisir de donner confiance en eux à nos enfants, contribuer à les épanouir ou les détruire et en faire une pauvre loque pendante et gênée de vivre.

Puis la peur, l'angoisse et les cauchemars deviennent le lot quotidien de Myriam, tiraillée par ce mal interne qui la mettait au bord du désespoir. La minait, creusait ses joues, bouffait de son poids, l'empêchait de respirer, de manger, de dormir. Ces milliers de pensées paralysantes qui s'entrechoquaient inlassablement dans sa tête.

En résulte alors le besoin viscéral de visiter un psychiatre. de s'épancher, parler, ou simplement être silencieuse devant autrui. Quelqu'un qui ne jugerait pas, ne gronderait pas, ne fuirait pas. Quelqu'un de présent, qui écouterait, qui comprendrait, qui accepterait au lieu de rejeter.

Et le flot de paroles qui s'en suit, le flot dévastateur mais salvateur. La délivrance, enfin !

Je ne vous en révélerai pas plus, cette histoire doit être appréhendée et lue dans son ensemble. Elle doit être découverte et souhaitée. Tout ce que je peux vous promettre, c'est que ces 300 pages en valent plus que la peine.

Ce roman n'est pas simplement un bijou à la vue, il renferme aussi un trésor entre chacune de ses lignes. le puissant message que l'écriture peut-être un remède, le plus exorcisant, le plus bénéfique, le plus bâtisseur. Ecrire c'est reconnaître, identifier, comprendre et agir pour pouvoir avancer. L'écriture est le sacerdoce. L'écriture est la vie.

Si je vous le recommande ? Je pense que mes tirades un peu plus haut ont parlé pour moi.
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« Des roses rouges sur ma tombe » est le deuxième tome d'une trilogie écrit par Magali Cervantès. le premier volet s'intitule « La soupe aux crocodiles » et a également fait l'objet d'une chronique.

Ce livre se centre exclusivement sur le personnage de Myriam (qui était mon personnage préféré dans le premier opus) et raconte sa vie à partir de ses 19 ans avec parfois des retours sur son enfance.

J'aime beaucoup l'introduction -une note de l'auteure- qui nous livre son ressenti sur son livre (autobiographique?). Magali Cervantès cite également quelques noms d' auteurs (comme Marie Cardinal, Michel Onfray ou Lionel Duroy) en les rattachant à des éléments ou moments de sa vie.

Grâce à son baccalauréat en sciences médico-sociales, Myriam trouve son Graal, c'est-à-dire un boulot qui lui assure son indépendance. Malheureusement, notre narratrice est victime dés son premier jour de crises d'angoisse bloquant sa respiration. J'ai éprouvé énormément d'empathie pour la jeune femme comprenant combien ces attaques répétées pouvaient être handicapantes dans son quotidien. le doute obsessionnel que ce ne soit pas un problème psychologique mais un dysfonctionnement physique.
La question se pose très vite: comment amadouer cette peur, la refouler? Un autre thème récurrent du roman est les rapports tendus voir malsains de Myriam avec sa famille et plus particulièrement sa mère. On sent combien cette situation affecte son moral et renforce ses angoisses. Surtout qu'avec son petit ami, ils ne la prennent pas au sérieux et n'hésitent jamais (inconsciemment?) à la rabaisser. Heureusement, elle aime la vie et veut à tout prix exister. « Parce que les médicaments empêchent les choses de s'exprimer », Myriam va débuter une longue thérapie. On comprend au fil des pages d'où lui viennent tous ses tourments et son manque de confiance en elle.

Ce récit qui s'apparente à un témoignage rappelle l'importance de la vie, de prendre soin de soi et la nécessité de bien s'entourer.
Lien : https://theedenofbooks.wordp..
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Whaou !! Quelle claque... j'en reste sans voix...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le jour que j’attendais depuis l’âge de douze ans venait enfin d’arriver. Mon premier jour de travail. Le jour qui m’apporterait de l’indépendance, le jour où je pourrais partir de la maison parentale et prendre un appartement, où je me débrouillerais toute seule, comme une grande.
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