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Anaïs Bouteille-Bokobza (Traducteur)
EAN : 978B0BVYD43CM
Editions Les Escales (04/05/2023)
4.23/5   43 notes
Résumé :
1939. Margit et János coulent des jours heureux dans leur paisible ville tchécoslovaque. Mais le jour où les nazis envahissent Prague, tout bascule. Âgés d’à peine onze et sept ans, leur enfance prend subitement fin.
Les premières parades nazies sont très vite suivies par des rafles. Avant qu’ils ne soient déportés, les parents de Margit et János parviennent à les cacher chez leurs voisins. Très vite, leur générosité se tarit et les enfants doivent fuir.
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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À paraître le 4 mai 2023.

1939, Tchécoslovaquie. Margit et Jànos sont deux enfants qui vont devoir grandir très vite à leurs dépends. Les bruits de bottes sont à leurs portes. Cachés dans un secrétaire, ils assistent, épouvantés, au viol de leur mère par un soldat nazi, leur père ayant un canon de revolver sur la tempe. Leurs parents embarqués, ils sont cachés pendant un temps chez des voisins, les Roth. Mais la peur rend impitoyable le maître de maison qui leur demande de partir. Ils vont errer en forêt, parcourir des kilomètres, braver les dangers, la faim et le froid avec ce mince espoir d'aller à Paris… Mais y arriveront-ils ?

Je referme tout juste ce livre, le coeur gros, complètement bouleversée par cette lecture. Même s'il s'agit d'un roman, il est inspiré par la véritable histoire des enfants de Selvino, un groupe d'enfants juifs (un peu plus de 800) secourus et logés dans cette ville italienne. SI je connaissais le sort réservé aux enfants, ayant lu bon nombre de livres à ce sujet, je n'avais pas entendu parler de Sciesopoli, l'orphelinat, ou de Moshe Zeiri, celui qui était à la tête de cette opération.

Tout mon respect à Rosa Ventrella qui a su si dignement écrire sur ce pan de l'Histoire afin qu'on ne l'oublie jamais.

Merci à NetGalley, ainsi qu'aux éditions Les Escales pour l'envoi de ce roman.


Lien : https://promenadesculturelle..
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Après la lecture de ce roman, comme pour beaucoup d'autres sur ce thème, que dire d'autre que la bien triste banale remarque : c'est triste, émouvant ! C'est tellement effroyable lorsque l'on sait que le sort de ces enfants orphelins tentant de survivre en se cachant et se réfugiant dans les forêts ou fermes est le fruit de la main de l'Homme . Que dire qui ne soit pas déjà dit ?
Et pourtant, et tant mieux, on reste ému et même admiratif par tant de courage et de force de la part d'enfants ! Les ressources ne sont cependant pas inépuisables et les drames arrivent. Drames qui s'agrippent et restent accrochés, collés à la peau toute la vie.
Rosa Ventrella, ici, nous accueille avec Margit et son petit frère János, qui vont eux-mêmes être accueillis par Frantz (15 ans) et d'autres petits enfants. Ils vont errer en Bohème à la recherche d'un lieu "sûr". Chacun de ces enfants emmène avec lui son lourd fardeau qui sera pour certains tellement lourd que la voix ne peut plus se faire entendre.
Cette traversée des forêts et des champs est évidemment poignante. Tirée d'une histoire vraie nous est-il dit, mais est-il besoin de le préciser ? on sait bien malheureusement que cet épisode de notre Histoire est bien réelle et qu'elle ne sort pas de notre imagination !...
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Voici mon retour de lecture sur Les enfants de Haretz de Rosa Ventrella.
1939. Margit et János coulent des jours heureux dans leur paisible ville tchécoslovaque.
Mais le jour où les nazis envahissent Prague, tout bascule. Âgés d'à peine onze et sept ans, leur enfance prend subitement fin.
Les premières parades nazies sont très vite suivies par des rafles. Des voisins les cachent toutefois, très vite, leur générosité se tarit et les enfants doivent fuir.
Commence alors une errance, avant la rencontre avec d'autres enfants qui traversent l'Europe pour rejoindre l'Italie.
Le charismatique Frantz, du haut de ses quinze ans, mène le voyage qui durera plusieurs années pendant lesquelles les six jeunes enfants apprendront à survivre et à se protéger mutuellement, comme une vraie famille.
En Italie les attend un groupe des militants qui accueillent des centaines d'enfants survivants de la guerre et des camps d'extermination, dans l'espoir de leur rendre leur enfance et de les amener sur la Terre promise.
Les enfants de Haretz est une extraordinaire épopée, d'autant plus bouleversante qu'elle s'inspire d'une histoire vraie ! Je ne connaissais pas du tout cette histoire, j'ignorais que des enfants avaient ainsi parcouru l'Europe avant d'être accueillis et secourus en Italie. C'est complètement dingue.
Et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette aventure pleine de dangers, en plein milieu de la seconde guerre mondiale.
Je connais énormément de choses sur cette guerre, qui me fascine. J'ai lu un nombre incalculables de romans, témoignages, sur cette période mais j'étais passé à coté de ce voyage et ces enfants.
J'ai été totalement captivée par ma lecture et très touchée par ces enfants. Bravo à l'autrice de nous restituer un pan méconnu de cette seconde guerre mondiale.
J'ai terminé ma lecture hier et j'ai toujours du mal à imaginer que des enfants aient pu faire un tel périple. Il en faut du courage, de la volonté. Incroyable !
Vous l'aurez compris, j'ai été très touché par Les enfants de Haretz que je vous recommande sans aucune hésitation, et note cinq étoiles.
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1939. Margit, douze ans, est la soeur aînée de Janos, huit ans. Ils vivent paisiblement avec leurs deux parents en Tchécoslovaquie, jusqu'à ce que les nazis envahissent les pays alentours et capturent l'ensemble des juifs pour les exterminer. Alors qu'ils sont cachés dans un secrétaire, Margit et Janos assistent, médusés, au viol de leur mère et à la mise à tabac de leur père. Ils se réfugient chez leurs voisins, qui les cachent un temps au grenier, avant de leur demander de quitter les lieux, jugeant la situation trop dangereuse pour eux en cas de découverte des deux enfants cachés. Margit et Janos se retrouvent donc livrés à eux-mêmes, ils cheminent à pied au hasard des chemins, avec la peur au ventre à défaut d'avoir de la nourriture à disposition. Sur leur route, ils affronteront de nombreux dangers, feront face à des situations périlleuses, à des gens malintentionnés, mais rencontreront également des personnes chaleureuses, généreuses, prêtes à les aider à échapper aux nazis.

A chaque fois que j'ouvre un nouveau roman qui parle de la seconde guerre mondiale et principalement du sort réservé aux juifs par les nazis, il est coutumier de se demander de quelle façon l'auteur va aborder le sujet. Car, il faut le dire, c'est une thématique maintes fois traitée, sur tous les angles, il devient alors compliqué de se renouveler et d'apporter un éclairage différent de tout ce qui a été fait précédemment. Ici, il s'agit de la fuite désespérée de jeunes enfants à travers le pays. Je ne pense pas avoir déjà lu cette partie de l'histoire vue sous cet angle.

On ressent intensément la peur des enfants, avec l'imaginaire qui prend le dessus sur la réalité pour fuir les horreurs qui se déroulent sous leurs yeux. Seulement âgés de douze et huit ans, ils tentent de survivre en faisant face au manque de vivres, en dormant dans des conditions déplorables, quand ils peuvent seulement dormir, en découvrant la cruauté et l'égoïsme dont peut faire preuve l'être humain. Autant de souffrances qui participent à leur passage éclair d'un monde insouciant et innocent de l'enfance à celui dur et cruel des adultes.

Dans leur épopée tragique, ils font la rencontre d'autres enfants qui, comme eux, fuient la guerre et les nazis. Ensemble, ils vont cheminer pour sauver leur peau. le courage et la force de caractère de ces enfants m'a émerveillé. J'ai été admirative de leur maturité, de la solidarité qui se met en place autour des uns et des autres, aidant les plus faibles, écoutant les plus forts.

Ce récit est basé sur des faits réels, puisque plus de 800 enfants juifs devenus orphelins en raison de la Shoah et secourus dans des ghettos et des camps de concentration à l'issue de la Seconde Guerre mondiale ont été logés dans un ancien orphelinat fasciste appelé Sciesopoli, situé dans la ville de Selvino, en Italie. C'est là-bas que les enfants tenteront de se reconstruire au sortir de la guerre. Ce lieu est aujourd'hui un lieu de recueillement, de mémoire et d'espoir.

Une odyssée funèbre qui raconte avec horreurs la fuite éperdue d'enfants juifs pour échapper aux nazis. Un roman empreint de réalisme où le beau côtoie l'é pouvante.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Margit a douze ans et son frère, Janos, a huit ans, quand leurs parents annoncent que les nazis sont aux portes de la ville. Nous sommes le 16 mars 1939, en Tchécoslovaquie. Quelques mois plus tard, les enfants apprennent qu'ils ne peuvent plus aller à l'école et leur père ne sort plus sans une étoile jaune sur son manteau. Un matin de l'automne 1941, ce dernier les informe que tous les Juifs sont convoqués au palais des Expositions, mais qu'ils n'iront pas : ils vont fuir. Tout est planifié pour le lendemain matin. Hélas, le soir même, les nazis frappent à leur porte. Les enfants sont cachés dans un meuble et les parents sont arrêtés. Quelques heures plus tard, des voisins viennent chercher les petits. Ils les installent dans une mansarde, accessible par une échelle et une trappe.


Lorsque la peur des nazis devient trop forte, monsieur et madame Roth ordonnent à Margit et à Janos de partir. Ces derniers errent dans la forêt, déterminés à rejoindre Paris, la peur au ventre d'être capturés par les Allemands. Ils traversent des villages, l'effroi et la méfiance chevillés au corps. Pendant leur périple, ils rencontrent d'autres enfants qui les accueillent dans leur groupe. Frantz, âgé de quinze ans, s'est attribué le rôle de guide. Son objectif est de sauver le plus d'enfants possible. Dans les bois, c'est une famille qui se crée et avance ensemble. Les enfants de Haretz raconte une tragique et bouleversante épopée, inspirée de celle des enfants de Selvino.


Dès le début, je me suis attachée à Margit et à son frère. J'ai été ébranlée par leur courage et par celui de leurs nouveaux compagnons de survie. Ces gamins, livrés à eux-mêmes, m'ont époustouflée par leur solidarité et leur maturité. J'ai été émue par leurs souffrances et par leurs épreuves, mais aussi par les drames qui ont jalonné leur terrible parcours. L'auteure n'a pas édulcoré la réalité, aussi l'expédition est, régulièrement, endeuillée. Attachée à tous, j'ai été éplorée par des évènements douloureux.


Durant leur interminable voyage, le nom de Moshe Zeiri, un soldat juif de l'armée britannique, est souvent évoqué. Cet homme, qui a réellement existé, a créé la Maison des enfants, à Sciesopoli, en Italie. « Il voulait rassembler des enfants et adolescents orphelins de la Shoah. » (p. 263) Il voulait les sauver de l'intérieur, leur offrir leur histoire, leur faire redécouvrir qui ils sont et leur offrir une renaissance en Palestine. Il a tenté de redonner espoir à plus de 800 enfants. J'ai été très touchée par ses actions humanistes. Les premières parties du roman décrivent la survie physique des enfants juifs, pendant la guerre ; la dernière dépeint celle de leur identité, de leur âme.


Les enfants de Haretz m'a bouleversée.


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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Entre-temps, les allemands avaient avancé. Il ne restait de leur passage qu'une traînée noire à peine visible. Frantz se planta devant l'enfant et se pencha pour lui attraper les épaules.
- Avant de quitter cette ville, j'ai besoin de savoir s'il y a d'autres enfants à sauver.
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Mon frère me parlait peu, sans doute pour économiser ses forces, et moi je me contentais de le regarder, de le fixer intensément pour lui transmettre par le regard tout l'amour que je ressentais pour lui.
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Les nazis quittèrent la maison à l'aube, emmenant mes parents. Les oiseaux chantaient et je fus agacér que la vie continue, la nuit, le jour, le cycle de la nature.
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On ne s'habitue pas à l'idée de perdre quelqu'un, on ne peut pas se préparer aux coups, mais on peut laisser la douleur nous traverser et espérer qu'elle ne détruira rien sur son passage.
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Quand on est enfant, on n’imagine pas combien un surnom affectueux nous manquera, plus tard.
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