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EAN : 9782715234802
128 pages
Le Mercure de France (06/02/2014)
3.08/5   13 notes
Résumé :
Il s'appelle Hervé. Je lui lis les notes que j'ai inscrites dans les marges, les indices psychologiques, je lui montre les dessins qui esquissent les déplacements de Caligula et Scipion. Je renie les limites, je bascule, Hervé chavire avec moi. Je déverse sa tête sur mes cuisses, je m'enroule autour de son corps qui ploie et quand je le repousse c'est la folie de Caligula qui l'arrache à moi. Ma bouche essuie sa bouche, ma main s'insinue dans ses lèvres, mes doigts ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Aujourd'hui je vais évoquer Deux garçons récit d'inspiration autobiographique de Philippe Mezescaze. Dans ce texte intime et sensible il raconte une histoire d'amour dont il est le protagoniste-narrateur alors qu'il était très jeune.
Philippe a dix-sept ans, il vit à La Rochelle chez sa grand-mère. Ses parents sont à Paris, leurs relations ne sont pas simples. le jeune homme à l'orée des années soixante-dix ne s'épanouit pas au lycée qu'il va d'ailleurs abandonner. Il est membre d'une troupe de théâtre qui va bientôt lui donner un contrat, son premier métier. Il veut devenir acteur, il s'entraine et répète. Il fait le récit de sa rencontre avec un jeune garçon de quatorze ans lors d'un cours. Entre ces deux êtres une complicité théâtrale (avec un extrait de Caligula où ils se donnent à fond et époustouflent leurs partenaires) nait avant de se transformer en amour passionné. Deux garçons est l'évocation de ces mois mémorables et de cette relation incandescente et interdite entre Hervé et Philippe. le narrateur précise : « je n'ai pas de honte, pas de mépris contre moi-même. Je sais seulement et j'observe que si un garçon qui en désire un autre s'embringue avec lui au-delà d'une amitié convenue, les gens vont leur cracher dessus. de ça non plus, je ne parle à personne. » Malgré les difficultés ils vont s'aimer d'un amour absolu et sublime. Philippe Mezescaze se souvient avec une précision clinique (il écrit cette histoire plus de quarante ans après les faits, au moment de cette passion Hervé n'est pas encore Hervé Guibert l'écrivain qu'il deviendra). Il écrit à propos de la rencontre : « je l'ai aperçu tout de suite en entrant, il était assis devant une fenêtre, à l'extrémité de l'arc. Un jeune garçon. C'est la blancheur de son visage qui m'a attiré, je distinguais mal ses traits, il avait la tête levée pourtant et regardait les deux élèves qui présentaient leur travail. » L'amour dure à peine plus qu'une saison théâtrale mais son intensité en fait toute la beauté. La narration relate presque jour après jour l'éclosion et la maturation de cet amour. L'aîné est débordant de sexualité, il ne parvient pas à être fidèle à son jeune compagnon plus novice. le père d'Hervé est parfois menaçant mais la grand-mère malgré ses réticences à cette relation homosexuelle participe de l'acceptation. le narrateur a peur d'une dénonciation à la justice pour détournement de mineur mais : « Hervé rétabli, nous avons une explication, il me rassure, son père ne fera jamais une chose pareille, pourtant tu le ravages me dit-il, s'il s'avise de bousiller notre histoire, je me tue, j'en suis capable, tu le sais, j'espère. » Les mots sont ceux de l'excès et de la démesure de l'amour. L'auteur lui-même est débordé par cette histoire ; il dit : « il est impossible de trouver la consolation en dehors de nous deux, je vais retrouver Hervé, nous arracher à la condamnation des apparences, ainsi qu'aux conventions de notre âge. Je ne me donne aucun délai, aucun protocole. (...). Il veut que je lui répète que je l'aime, que sa présence m'est indispensable, que ma main sur sa nuque me magnétise, que ses lèvres aimantent ma bouche et que la saveur de son haleine me bouleverse. Il voudrait qu'on se parle tout le temps, qu'on se caresse indéfiniment. »
Deux garçons est certes une histoire d'amour comme il en existe des milliers d'autres. Ce qui la rend remarquable, outre la jeunesse des protagonistes, est leur identité, en particulier celle d'Hervé Guibert dont c'est le premier amour qui est ici mis en scène. Cet écrivain mort du sida est devenu une icône et plusieurs de ses amoureux et amis ont raconté des fragments de sa vie.
Voilà, je vous ai donc parlé de Deux garçons de Philippe Mezescaze paru aux éditions du Mercure de France.

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Je sais qu'en littérature, le style brouillon-décousu est tendance, que ça fait écrivain tourmenté, éloigné des codes linéaires et prévisibles de tous les autres genres, mais à lire c'est un véritable supplice.

On suspecte une belle histoire d'amour entre deux garçons derrière cette narration disloquée, mais les digressions peinent à saisir la beauté de cette relation qui semble troubler autant leur entourage qu'eux-mêmes. La fin elle-même déroutante ne permet pas vraiment de clore cette lecture sur une note positive.
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Deux garçons tombent amoureux à l'adolescence et vivent ensemble leur premier amour, sur fond de théâtre. J'imagine que ce roman s'appuie sur des souvenirs forts et marquants de l'auteur, mais c'est malheureusement vu et revu et il n'y a pas grand chose de très original dans cette histoire. Cela reste agréable à lire, tout de même.
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La rentrée littéraire d'hiver vue par @Jacques Lindecker 493 romans ont été publiés en janvier/février. Des premiers romans aux têtes d'affiche, suivez le guide pour vous y retrouver. En avant-première la liste des livres présentés :
« Les indésirables », Kiku Hughes, éditions Rue de Sèvres « le smartphone et le balayeur », Emmanuel Guibert, éditions Les Arènes BD
Littérature française « Serge », Yasmina Reza, éd. Flammarion « On était des poissons », Nathalie Kuperman, éditions Flammarion « Les jours voyous », Philippe Mezescaze, éd. du Mercure de France « le dernier enfant », Philippe Besson, éd. Julliard « L'odeur d'un père », Catherine Weinzaepflen, éd. des femmes « Aller aux fraises », Eric Plamondon, éd. Quidam « La brûlure », Christophe Bataille, éd. Grasset « Avant le jour », Madeline Roth, éd. de la fosse aux ours « Les orages », Sylvain Prudhomme, éd. L'arbalète Gallimard « le démon de la colline aux loups », Dimitri Rouchon-Borie, éd. du Tripode « Danse avec la foudre », Jérémy Bracone, éd. de L'Iconoclaste « Des diables et des saints », Jean-Baptiste Andrea, éd. de L'Iconoclaste « Presqu'îles », Yann Lespoux, éd. Agullo « Certains coeurs lâchent pour trois fois rien », Gilles Paris, éd. Flammarion « Un dimanche à Ville-d'Avray » Dominique Barvéris, éd. folio (en poche)
Littérature étrangère (« Ce genre de petites choses », Claire Keegan, éd. Sabine Wespieser) « Jane, un meurtre », Maggie Nelson, éd. du Sous-sol (parution le 4 mars) « Dans la ville provisoire », Bruno Pellegrino, éd. Zoé « Tu auras dû t'en aller », Daniel Kehlmann, éd. Actes sud « C'était le jour des morts », Natalia Sylvester, éd. de L'Aube « Jolies filles », Robert Bryndza, éd. Belfond Noir
Sur les mers « Mauvaise étoile », Christophe Migeon, éd. Paulsen « Tout l'or des braves », Clifford Jackman », éd. Paulsen
Diffusion lundi 22 février 18h30 (durée 40 mn) #colmar #colmarandyou #festivaldulivredecolmar
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