Dans ce tome 17 intitulé "Le Sang Noir des Sylvains", Ilaw est différent : comme tous les siens il entend l'appel de la forêt et le chant de la terre, mais il entend aussi la voix de son cavalier sombre… A la mort de sa soeur aînée, ses parents le confie à son oncle Astaran, un forban elfe bleu qui écume les mers du nord.
Dans un première partie riches en phylactères nous faisant partager les pensées et les émotions d'Ilaw, nous sommes dans la fantasy intimiste à la
Robin Hobb, sauf on est plus proche de la Dark Fantasy de la série "Les Mendiants des mers" de
Paul Kearney. Dans la douleur, il apprend les règles de la survie, mais aussi la solitude et la haine qui permet de s'en accommoder…
Dans un 2e partie, livré à lui-même Ilaw trouve sont Salut en suivant la nouvelle Reine des Sylvains. Nous sommes dans la fantasy épique, car il rejoint les rangs de la Grand Alliance et en affrontant la peste morte-vivante il s'illustre autant comme survivant que comme combattant. Et parmi les guerriers et les réfugiés elfes, nains, orcs et humains plus personne ne fait attention au fait qu'il ne soit pas comme les autres. Il flirte avec Loënyss la soeur du maître de chasse, mais son admiration quasi religieuse va à Ora l'Elfe au coeur d'Orc qui a réussi là où il pense avoir échoué… Quand son secret et sa nature sont révélés par les maîtres recruteurs de Slurce, Ilaw décide de fuir à nouveau…
Dans une 3e partie, en cavale pour échapper à des Siths qui veulent moins le ramener à leurs sombres maîtres qui lui voler son âme, Ilaw se trouve un étrange mentor qui parle aux morts. le jeune guerrier elfe tourmenté par ses démons intérieurs fait face à un vieil exorciste nain qui a su vaincre ses démons intérieurs, et il a peut-être enfin des solutions pour faire taire son cavalier sombre (rdv pour le tome 8 de la série "Nains" qui justement mettra en scène Sriza du Temple, ce chasseur de démons badass ! blink)…
Nicolas Jarry nous fait là de l'heroic fantasy comme
David Gemmell savait si bien le faire, et c'est vachement bien !
Tant qu'on n'est pas mort, on a le choix… Ilaw est confronté aux siens et il s'enfonce dans les ténèbres pour rejoindre le Côté Obscur bien qu'il y ait encore de la lumière en lui… The End ou To Be Continued ?
Une belle histoire pour un bon tome de la série "Elfes", et si Gawyn l'elfe bleu au sang noir empruntait au Drizzt Do'Urden de R. A. Salvatore Ilaw l'elfe vert au sang noir emprunte lui au Dexter de
Jeff Lindsay. Mais encore une fois les graphismes mainstream bien que satisfaisants ne sont sans doute pas à la hauteur du propos. Gianluca Manconi ici assisté aux couleurs de
Nicola Righi ne fait pas partie des meilleurs dessinateurs de l'écurie Soleil, et ici les finitions sont moins réussies que d'habitude (il y a mêmes des inégalités graphiques en début et en fin de tome qui font un peu la BD finie à la bourre).
PS: Nicolas je sais que tu lis mes critiques… ça ne te dirait pas d'écrire à nouveau des romans fantasy, car tu as vraiment les vibes qu'il faut, voire carrément la vista… Une série de romans illustrés comme les lights novels japonais, un univers étendu porté par des romans fantasy comme les anglo-saxons savent si bien le faire, une franchise multimédia pour tenter de faire un Warhammer à la française… Ce n'est pas les bonnes idées qui manquent, ni les artistes de talents pour les porter !
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