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Aleksi Cavaillez (Autre)Sophie Tardy-Joubert (Autre)
EAN : 9782413040101
160 pages
Delcourt (24/08/2022)
4.16/5   28 notes
Résumé :
À Vence, où le couple Freinet s'établit en 1934, les promenades au grand air, les visites chez les artisans sont autant de leçons sur le vif. Les classes vertes, les journaux, les exposés... autant d'initiatives qui font partie du quotidien des cours d'aujourd'hui. Convaincus que pour changer la société, il fallait d'abord changer l'école, Célestin et Elise Freinet ont révolutionné la pédagogie.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Célestin Freinet, jeune instituteur nommé à Bar-sur-Loup en 1920, tout juste remis de sa blessure au poumon dans les tranchés, veut « changer l'école pour changer le monde », apprendre à ses élèves « à apprendre, à penser, à critiquer ce qui doit l'être ». S'inspirant des pédagogies de l'école nouvelle qui se développent à cette époque, il élabore de nouvelles pratiques éducatives « pour un enfant nouveau qui ne fera plus jamais la guerre ».
Autant ses initiatives semblent convaincre ses élèves, autant elles inquiètent les autorités de Saint-Paul-de-Vence, où il est nommé ensuite. Ses engagements politiques et son mode de vie, laïc et libéré d'un certain nombre de contraintes sociales dérangent. Alors que le curé et le maire maurrassien ont monté contre lui et son épouse Élise, une partie de la population, il refuse sa mutation et doit se résoudre à quitter l'École publique. Ce qui dérange surtout c'est « qu'on arrête de former des esclaves ». À Vence, ils vont fonder leur propre école : un établissement laboratoire, une « petite république des enfants » qui accueillera notamment des réfugiés du franquisme.

« Vous avez cru jusqu'à ce jour qu'il y avait des tyrans ! Eh bien vous vous êtes trompés, il n'y a que des esclaves : là où nul n'obéit, personne ne commande. »

Comme un certain nombre de bandes dessinées biographique, celle-ci utilise un cadre narratif, en l'occurrence une jeune enseignante en poste dans « une de ces cités qui, où qu'elles se trouvent, portent des noms de peintres ou d'écrivains », qui doit inventer au quotidien, pour capter l'attention de ses élèves.

Sophie Tardy-Joubert retrace le parcours et éclaire les engagements d'un pédagogue dont les idées continuent à inspirer les enseignants d'aujourd'hui. Son récit éclaire sa personnalité, intime autant que publique, mais aussi sa pensée. Aleksi Cavaillez, avec un trait réaliste et habile, pratique l'art du contraste : noir et blanc pour le récit au passé, couleur pour le présent de la narratrice ; précision de l'outil à l'encre (stylo plume ?) pour les personnages, lavis plus flous pour les paysages et les décors. Ouvrage tout public qui permet de découvrir un des fondateurs de la pédagogie nouvelle.


Article à retrouver sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Ce livre, je l'ai repéré sur le site Babelio. Je l'ai pointé dans ma liste d'achats. Après lectures, il sera donné à des jeunes, frères, soeurs pour faire leur bonheur. Je l'ai acheté également parce que fin des années quatre-vingt, j'ai suivi des cours de type court et la méthode Freinet était abordée. Il y aura matière à me rafraîchir la mémoire.

Aleksi Cavaillez, nom associé au livre est celui du dessinateur que je trouve de grand talent. Cet homme est devenu muet à l'âge de cinq ans. Il s'exprime par le dessin. N'est-ce pas, pourrait-on dire, créer des ressources à partir des contraintes ?

J'aime beaucoup la couverture : Des garçons et des filles à l'enseignement de Célestin Freinet. Nous sommes en 1936. La mixité n'est-elle pas une révolution pour l'époque. Personnellement, je n'ai pas connu l'enseignement mixte dans les années cinquante et soixante.

En 1920, Célestin Freinet est engagé comme jeune professeur à Bar-sur-Loup. Très vite il dit : « Je croyais naïvement qu'il suffisait d'appliquer les programmes pour enseigner ». Plus tard, il dira : « Je veux changer l'école pour changer le monde. »

Voyons comment il captive l'attention de ces élèves.
― Aujourd'hui, nous allons faire classe dehors. Vous prêterez attention à l'environnement, aux couleurs, aux odeurs à tout ce qui est autour de vous.
Il interpelle une cueilleuse d'oranges.
― Je suis l'instituteur du Bar-le-Loup. Nous faisons un cours de sciences naturelles. Pouvons-nous suivre votre travail ? Freinet est attentif à conserver une trace de ce que ses élèves ont vu dehors.

Des élèves, Freinet en a de milieux populaires, de toutes langues et cultures.

Freinet apprend à ses élèves à imprimer. Cela les amusent mais il apprennent en même temps. Cette approche favorise à la fois l'expression collective et individuelle des élèves.

Elise lit dans un journal, un compte rendu de la méthode Freinet. « Ne bourrons plus les crânes, nous avons trop vu ou cela nous mène … Aussitôt, elle écrit à Célestin Freinet. « Votre pédagogie me touche et me remplit d'espoir. J'aimerais vous aider dans ce combat. Ils se marient, coopèrent dans une volonté d'améliorer la pédagogie. Ils auront une fille, Madeleine.

Freinet et son épouse Elise comprennent que le dessin initie les enfants à faire des choses avec goût et minutie. le dessin est une discipline créatrice.

Quelques aspects de la pédagogie Freinet.
- Elle est axée sur l'expression libre des enfants. Textes libres, dessins libres, correspondance interscolaire, imprimerie et journal scolaire diffusé qui ne pourra que valoriser les enfants.
- Elle place les élèves comme acteurs de leur apprentissage. Elle les invite à chercher, inventer et apprendre par eux-mêmes.
- La disparition de l'estrade. le professeur ne dois pas dominer la classe, mais se mettre à son niveau. L'autorité n'est plus considérée comme incontournable. le professeur accompagne les enfants et leurs donne les moyens de se construire un avenir personnel.
- L'organisation spatiale d'une classe est intimement liée à la pédagogie mise en oeuvre. Exemple : Une aire de travail accueille l'apprentissage coopératif, collectif des élèves.

Les enfants ont l'air très enthousiaste en classe en aval des méthodes Freinet.

A l'assemblée nationale, dans les débats, il est question de Freinet aux ordres de Moscou ….
Après la séance, Barbusse dit au Ministre de l'éducation nationale : L'endoctrinement, de gauche ou de droite, est à l'opposé de l'éducation telle qu'il la conçoit. Il est respecté par les grands intellectuels de toute l'Europe, Gabriel Péri, Adolphe Ferrière, Romain Roland, …. Barbusse demande au ministre de ne pas céder aux pressions.
NB : Henri Barbusse est un écrivain, qui s'est noué d'amitiés avec Célestin Freinet en 1919.

Malgré les bons offices d'Henri Barbusse, le directeur de l'école de Saint-Paul-de-Vence renvoi son instituteur Célestin Freinet.

A cette suite, Elise et Célestin Freinet qui avaient créé leur propre école à Vence, une petite « République des enfants », un établissement laboratoire … vont recevoir un refus d'exploitation du ministre de l'éducation nationale. Ils allaient accueillir les réfugiés du franquisme. Elise Freinet, très volontaire déclare à son mari : « Ne nous laissons pas intimidé par ses gens-là », et l'école démarre. Plus tard, ils recevront un télégramme du nouveau ministre de l'éducation nationale stipulant l'école Freinet de Vence légale.

A la mort de Célestin Freinet, en 1966, l'école sera gérée par Elise, puis par sa fille Madeleine. En 1991, l'école sera rachetée par l'Etat deviendra une école publique.

Les expressions des visages des personnages : fâché, réjouis, anxieux, attentif, étonné, enthousiaste sont fort bien rendues par le dessinateur. Ce livre est une belle découverte !

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Cette BD revient sur la genèse de la pédagogie Freinet. L'idée de Freinet, c'est que l'école ne doit pas servir à amasser des savoirs, mais apprendre à apprendre, expérimenter pour développer son esprit critique. Pour lui, l'éducation est politique !

On découvre donc sa tentative pour diffuser ses idées à l'école public. Mais comme il ne rentre pas dans le moule, l'école le rejette. Il crée donc sa propre école, à la campagne, où il fait classe dehors. L'un des rituels forts dans sa pédagogie, c'est la rédaction de compte-rendus des expériences vécues par les élèves, qu'ils impriment ensuite.

Cette BD donne un bon aperçu de qui était le couple Freinet et de leur démarche. C'est une enseignante pratiquant cette pédagogie au pied des tours d'immeubles, qui a écrit le texte.
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Voilà une bande dessinée qui sort de mes lectures habituelles, et en même temps, qui reste assez proche de ma vie professionnelle. Bah oui, je bosse dans l'Éducation nationale ! Et jusqu'ici, je ne m'étais pas encore officiellement intéressée à la pédagogie Freinet, même si je la vois et partage au quotidien. Faisons vite, faisons bien : à qui s'adresse cette bande dessinée de 160 pages ? À celui qui ne connaît pas encore Célestin et Élise Freinet, à celui qui découvre la pédagogie Freinet, à celui qui aime les biographies romancées. Si tu connais déjà l'histoire de cette pédagogie, il se peut que tu n'y trouves pas ton compte.

Sur la forme, deux types de planches. Celles du présent racontées par une narratrice moderne, une enseignante qui dresse le portrait de ses élèves et de ses classes, et t'invite à découvrir la pédagogie qu'elle utilise en cours. Des couleurs, une atmosphère détendue et apaisée, un petit air de déjà vu pas désagréable, parce que ce quotidien, peut-être que tu en vis une partie aussi. le plus important se trouve cependant dans les autres planches, celles du passé, noir et blanc dans un style de dessin simple et immersif. du détail là où il faut pour passer un bon moment en suivant la chronologie d'une pédagogie aujourd'hui célèbre et pratiquée… presque partout ?

Sur le fond, la bande dessinée te contentera facilement si tu n'as pas ou peu de notion sur la pédagogie en question. Les débuts de ce jeune instituteur, les rapports entre lui et sa classe, son esprit vif et son désir ardant d'adapter les méthodes pour atteindre ses élèves et en faire des penseurs plus que des exécutants à venir. Sa rencontre avec Élise et le couple de pédagogues novateurs qu'ils formeront. Évidemment, le rejet d'une nouvelle pédagogie après son succès, les jugements hâtifs et la difficulté à séparer l'éducation de la religion, et pourtant nous sommes dans les années 1930. L'extrême droite qui prend de l'ampleur, la France populaire, 1936, le nazisme… des éléments qui te rappellent tes cours d'Histoire, au passage ! Enfin vient l'école Freinet, construite par la volonté de deux pédagogues déterminés et de quelques proches qui croient en eux et en leurs progrès. On suit une chronologie sans se perdre, le tout entrecoupé par quelques explications de l'enseignante moderne.

Lecture bien sympathique pour introduire à la pédagogie Freinet, très facile à comprendre et à situer, mais comme le disent les auteurs en toute fin, ce Freinet-ci n'est pas la vérité absolue, certaines parties de cette biographie restent romancées, tout en s'attachant à suivre au plus près les documents laissés par Célestin et Élise Freinet. Il y aurait beaucoup à dire de l'École, de la mixité, des nouvelles pédagogies, la compétition entre elles, les réactions qu'elles entraînent, et surtout, à l'heure actuelle, le caractère utopique de la pédagogie Freinet. Travaux de petits groupes, sorties, exposés, pratique… oui, le savoir seul ne fait pas tout, et on appréciera cette belle image de coopération et d'écoute dans la classe, mais dans la réalité, dans les réalités plutôt, qu'en est-il vraiment ?

Avec parfois plus de 35 élèves, avec des budgets troués jusqu'au plus haut du ministère, des personnels qui manquent, les infrastructures insuffisantes, l'éducation prioritaire et les autres qui mériteraient bien d'y être parfois, les nombreux profils dans une seule et même classe, etc… aujourd'hui, cette pédagogie est-elle toujours valable et profitable pour les élèves ?

Note : 3,5/5.
Lien : https://saveurlitteraire.wor..
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Sur les bancs d'une école de banlieue d'aujourd'hui, une enseignante évoque la réalité du terrain bien loin de ce qu'on lui a appris. Car face aux différences culturelles et sociales de ses élèves, appliquer les programmes ne suffit pas. Il faut s'adapter à chacun, inventer sans cesse pour attiser leur curiosité. L'occasion pour notre narratrice de faire le lien avec l'un des précurseurs de cette pédagogie, Célestin Freinet

C'est en 1920 dans les Alpes-Maritimes que celui-ci fait ses premiers pas d'instituteur au sortir de la guerre. Contre la discipline et le bourrage de crâne, il met peu à peu en place une pédagogie nouvelle basée sur l'apprentissage en groupe, les sorties à l'extérieur où tout est prétexte à un apprentissage ainsi que l'usage de l'imprimerie afin de favoriser l'expression de ses élèves. le collectif l'emporte et la formation de l'esprit critique prime.

Soutenu et inspiré tout au long de sa vie par sa femme Elise qui l'aida notamment dans la diffusion de ses idées, Célestin Freinet finira par ouvrir sa propre école à Vence.

Si je connaissais les grandes lignes de la pédagogie instaurée par le couple Freinet, j'ai beaucoup appris avec cette bande dessinée qui met l'accent sur sa mise en oeuvre, son évolution et sa diffusion.

Le parallèle avec l'école d'aujourd'hui est ingénieux et permet de découvrir l'héritage qu'ils nous ont laissé. Les illustrations en couleur tranchent avec les planches en noir et blanc pour marquer les différentes temporalités.

Un récit biographique passionnant et éclairant autour de ce couple qui a réformé la pédagogie. 
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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critiques presse (2)
9emeArt
19 janvier 2023
On y suit toute sa démarche, militante, pour une autre façon d’enseigner, lui qui considère que l’éducation, comme elle est voulu par l’Etat, ne sert qu’à assommer les élèves, et ne permet pas à l’enfant d’apprendre par soi-même et à développer un esprit critique et collaboratif.
Lire la critique sur le site : 9emeArt
BDGest
29 août 2022
Un ouvrage intéressant sur une figure marquante de l’éducation. Une introduction critique rédigée par un spécialiste aurait pu être éclairante.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
― Vous souvenez-vous l’un ou l’autre du nom des rois mérovingiens ?
― Ah non du tout !
― On devrait ?
― Voilà, moi non plus ! C’est pourtant ce que nos enfants apprennent dans nos chères écoles de la république ! Une somme de connaissances qui encombre leur cerveau sans leur permettre de comprendre le monde qui les entoure. […]. L’élève, replacé au centre de l’apprentissage, trouve de l’intérêt à l’école, et si les règles sont justes, les enfants les appliquent.
― Mais ça s’est mal terminé à Saint-Paul ….
― On a froissé les notables du coin …. Mais beaucoup d’enfants ont appris à aimer l’école. Bien sûr que notre projet enquiquine les bourgeois. La plupart d’entre eux n’ont aucune envie que le peuple s’émancipe. Vois-tu, je crois que c’est cela qui dérange, qu’on arrête de former des esclaves …. Prenez le temps d’y réfléchir.
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Dehors le rouge ! Traitre, dehors traitre ! Dehors ! Hou ! Bandit ! Dehors rouge ! Communiste ! A Moscou ! Bandit !
―Voyons ce que tu as écrit, Adrien. « Ils s’en sauvagèrent » Jolie phrase !
Dehors bandit, dehors !
―Monsieur, j’ai peur ….
― Ne vous inquiétez pas les enfants. Ils vont se calmer.
KLANG. (C’est un pavé jeté qui a brisé la fenêtre)
― On va tout de même fermer les volets.
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― Des instituteurs du monde entier visitent son école. La semaine dernière plus d’un millier de personnes l’écoutaient à Nice.
― Peut-être monsieur le Maire, mais les idées qu’il diffuse nous inquiètent.
― J’ai entendu dire qu’il était communiste….
― Il a sa carte au PC, il est syndicaliste et laïcard, il ne s’en cache même pas ! Il a voyagé en URSS, des étrangers circulent chez lui, y compris des soviétiques !
― Eh bien … nous serons vigilants.
Le maire de Saint-Paul, proche de l’homme politique d’extrême droite Charles Maurras, prit la tête de la cabale contre Freinet. Le journal « L’action française » publia de nombreux articles très hostiles.
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― Bonjour monsieur Freinet. Je viens de la part du maire de Vence. Je vous apporte une mauvaise nouvelle. Votre dossier n’est pas accepté. Les internats mixtes sont interdits. Vous devriez le savoir.
―Enfin, vous voyez bien qu’il y a deux bâtiments !
― Arrêtez de nous prendre pour des imbéciles, monsieur Freinet !
― Mais enfin ! Le délai de contestation est passé ! Les élèves arrivent !
― Qu’est-ce qu’ont fait ? (Question de Freinet à son épouse)
― On prépare les chambres. On ne va quand même me pas se laisser intimider par ces gens-là !
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Ces enfants, ce ne sont pas seulement des élèves qui doivent apprendre à lire, c’est des enfants des champs, du ruisseau, c’est le sauvageon de la lointaine bastide, c’est Albert qui …, Pierrot qui …, Hector qui … […]. Vous croyez à une éducation nouvelle, qui en respectant l’enfant, fera l’homme de demain meilleur ….
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Video de Aleksi Cavaillez (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Aleksi Cavaillez
William Finnegan a passé sa vie à naviguer entre les théâtres d'opération et les vagues, une existence entre deux eaux qu'il a racontée dans un livre inoubliable et merveilleux : "Jours Barbares". À la naissance de sa fille Mollie, il s'est rangé des planches. À ses douze ans, lorsqu'elle se révèle une grimpeuse-née, l'écrivain-reporter décide de la suivre dans son apprentissage. Tandis que Mollie endosse le rôle d'entraîneur et de mentor, voire de gourou, son père se doit de repousser sans cesse ses limites pour suivre son rythme, bousculant quelque peu la dynamique parent-enfant. Il raconte alors l'escalade comme l'envers de sa propre obsession pour l'eau, non plus la quête éperdue de ces “montagnes qui chancellent au milieu de l'océan”, mais la recherche frénétique de vagues tortueuses en forme de pics à gravir. À travers ce récit d'initiation, William Finnegan nous guide dans le monde singulier de la grimpe – des salles d'escalade de New York ou des blocs de Central Park aux parois rocheuses du Vermont ou aux falaises du Mexique et du Canada. Mollie, adolescente douce et ironique, ouvre la voie, et ce qui commence comme un passe-temps pour le père et la fille devient vite une obsession où toute occasion est bonne pour enfiler les chaussons et attaquer les “problèmes'' sur le mur ou les “itinéraires'' sur la paroi. Ensemble, ils apprennent un nouveau langage et se forgent de nouveaux souvenirs. À mesure qu'ils se lancent dans des ascensions toujours plus hautes et toujours plus délicates, ils font aussi l'apprentissage d'une notion cardinale : l'expérience du danger, ce que les grimpeurs nomment l'exposition. Et en creux, une leçon de vie simple mais décisive : tomber, c'est être humain.
Formidable plongée dans le monde de l'escalade, "Avec Mollie" offre un regard tendre, bienveillant sur cette relation unique entre un père et une fille.
Traduction de Jean Esch. Couverture et illustrations intérieures d'Aleksi Cavaillez.
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