D'autres films achèvent de distinguer l'homosexualité de la monstruosité à laquelle on l'assimilait jadis. Dans "Je t'aime, moi non plus", de Serge Gainsbourg, c'est une passion amoureuse entre deux éboueurs (Joe Dalessandro et Hugues Quester) qui se séparent pour une jeune barmaid androgyne (Jane Birkin), avant de se réconcilier aux dernières images. Plus tard, on aboutit à la fureur de vivre néoromantique des années 90, celle des "Nuits fauves" de Cyril Collard (1992), dont le discours douteux repose sur la bisexualité assumée du héros. Vivant avec une fille et amoureux d'un fils d'émigrés espagnols, Jean ne peut s'empêcher d'aller draguer sur les quais pour des accouplements sauvages avec des garçons...
Interview de Gérard Lenne pour la sortie de son livre "Cela s'appelle l'Horror" - Emission Côté salon