Depuis le temps que je le voyais dans les rayonnages, je me faisais une joie d'attaquer enfin ce
Grant Morrison présente Batman. Je suis donc tombé de haut car je n'ai pas du tout accroché.
Sentiment tout à fait subjectif, notez-le bien. Je ne peux raisonnablement pas trouver de défaut intrinsèque à ce comics ; le dessin d'
Andy Kubert et de Tony Daniel est soigné, bien adapté au personnage et l'angle d'approche de la chauve-souris devenu mythique se défend parfaitement en soi. Mais c'est justement cet angle qui fait chez moi l'effet d'un miroir déformant.
Grant Morrison est en effet décidé à fouiller dans la psychologie de Batman, à trifouiller dans sa tête pour mettre à jour toutes les névroses qui aident Bruce Wayne à remettre sa cape tous les soirs. Et je ne peux m'empêcher de ressentir quelque chose de malsain, de désagréable qui me pousse à survoler les récits. Je n'ai jamais accroché aux histoires de déterrements névrotiques à la Shutter Island ; je crois que cela m'effraie, bien plus qu'une armada de monstres tueurs horribles. Je dois avoir un blocage psychologique là.
Dommage, le début, qui voit Bruce Wayne découvrir qu'il a un fils, Damian, élevé par sa mère la fille de Ra's al Ghul au sein de la Ligue des Assassins, promettait beaucoup. Mais ce fil reste finalement à la marge. Il sera probablement développé plus tard.
C'est décidé, je n'irai pas plus loin. Je suis trop loin de ma zone de confort et je n'ai pas envie de jouer au masochiste.