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Jacqueline Odin (Traducteur)
EAN : 9782743616694
123 pages
Payot et Rivages (09/05/2007)
3.26/5   29 notes
Résumé :
Lorsque Hester Lilly, orpheline depuis peu, s'installe chez son cousin Robert, l'épouse de ce dernier, Muriel, n'apprécie guère. Certes Hester Lilly doit occuper des fonctions de secrétaire, certes la jeune fille a plutôt piètre allure, mais Muriel pressent que, l'irruption d'un tiers dans son couple va le mettre en péril.
Dans l'atmosphère éminemment british d'une bourgade provinciale dont l'école, le cimetière, le pub et les vertes prairies constituent le d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Deux femmes ou plutôt une femme d'âge mur Muriel Evans voit d'un très mauvais oeil l'arrivée d'Hester Lilly, la cousine et filleule de son époux Robert. Hester est une jeune fille timorée, à priori peu dégourdie mais elle a besoin de gagner sa vie alors le poste de secrétaire que lui a proposé Robert est sa planche de salut. .. Robert est le directeur d'une école modeste dans la campagne profonde , Muriel son épouse dévouée règne sans partage sur la modeste communauté qui les entoure .. Mais voilà l'arrivée d'Hester provoque chez elle une panique incontrôlable et irréfléchie, la jalousie la rend irascible et agressive.. et plus elle se montre dure avec Hester plus cette dernière perd ses moyens. Même Robert découvre son épouse avec un autre regard.
Le ton de ce court roman est à la fois désabusé et désenchanté. Il est parfois douloureux de réaliser que l'on n'est sans doute pas ce que l'on croyait être et surtout ce que l'on voulait être. Avons nous été sincères dans nos amours ? Au final n'est il pas plus douloureux de renoncer à ce que nous croyions de bonne façon éprouver que de perdre ce qui n'était que mirage .
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C'est ma seconde rencontre avec Elizabeth Taylor, j'ai lu il y a longtemps Mrs Palfrey que j'avais assez aimé. Mes goûts ont-ils évolué ? Sans doute car ce livre ne me marquera pas.

L'arrivée d'une jeune cousine sème le tourment dans l'esprit d'une épouse sans troubler son mari, directeur d'une école privée de garçons. Toutes les stratégies mises en place par la femme pour éviter la concurrence de la jeune fille se retourneront contre elle en la faisant descendre de son piédestal.

Challenge ABC
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Hester Lilly - Elizabeth Taylor

Hester Lilly est une jeune femme à la piètre allure, depuis peu orpheline, qui s'installe chez son cousin Robert.

Robert est marié à Muriel et cette dernière voit d'un très mauvais oeil l'arrivée de sa nièce et à juste raison, puisque Hester Lilly ressent une certaine passion pour son cousin.

Robert va cantonner le rôle de sa nièce à l'emploi de secrétaire et Muriel va tout mettre en oeuvre pour démontrer que sa présence est plus qu'une gêne pour leur couple.

Ce livre est une nouvelle de 113 pages aux sentiments soumis à rudes épreuves dont l'écriture n'est pas sans me rappeler Daphné du Maurier voire Duras par moment et selon Wikipédia, écrit dans la veine de Jane Austen.

Les oeuvres d'Elisabeth Taylor sont à en croire Wiki sombre et psychologique. Cette nouvelle écrite en 1954 démontre un talent d'écriture pour la déception amoureuse avec un profil psychologique lorsque Muriel se confie à son amie Béatrice ; lorsque l'embarras, la honte, la confusion sont mis en avant dans le péril d'un couple et de leur amour.

Une atmosphère bien prenante et je serai curieux de lire d'autres ouvrages de cette auteure.

Une belle découverte !
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Au fin fond de la très select campagne anglaise des années cinquante, tout semble sourire au couple de Robert- et de Muriel, sans enfant mais respecté car très respectable. Il dirige l'école de l'endroit, elle est femme au foyer, exemplaire et aimante.,
Depuis quelques mois cependant un fait nouveau trouble leur vie. Robert entretient une : correspondance serrée avec sa jeune cousine Hester devenue orpheline et qui doit venir vivre chez eux en tant que secrétaire
(...)
Dès qu'elle la voit cependant, elle se sent rassurée : la jeune fille n'est pas à son avantage, mal fagottée, désinvolte, provocante, tout le contraire de la jeune fille timide à laquelle elle s'attendait. Rassurée, elle décide de la prendre sous son aile et de la façonner à sa guise.
(...)
Muriel qui entretient depuis longtemps la crainte d'une possible liaison entre son mari et sa protégée se sent soulagée de la savoir si peu attirante et l'époux modèle comprenant le soulagement de sa femme, découvre alors que s'élève en lui une sourde et dangereuse culpabilité.
Une seule question et ses variantes se pose dès le début :l e couple tiendra-t-il ? Y aura -t-il trahison ? Qu'adviendra-t-il de chacun ?
Rien ne sera simple pour ces trois personnages condamnés à cohabiter avec des sentiments exacerbés mais le plus possible étouffés .

Pour ma part, j'ai oscillé tout du long dans mes réponses à cette question et je n'ai pas vraiment deviné la fin, assez logique pourtant vu l'endroit et le moment où se passe le récit
J'ai aimé par-dessus tout la manière brillante, vigoureuse, subtile dont Elizabeth Taylor mène cette histoire des plus banales .
Le seul bémol vient du fait que c'est plus une longue nouvelle qu'un vrai roman . En Angleterre elle est considérée comme telle et paraît avec d'autres récits plus courts.
Je n'ai donc pas pu adhérer vraiment aux personnages qui me sont restés très extérieurs. Mon admiration reste purement intellectuelle et c'est déjà ça. Vite que je lise d'autres livres de cette femme !
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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L'arrivée d'Hester, la cousine de son époux marque un tournant dans la vie de Muriel et De Robert.
La jeune femme est orpheline. Discrète maladroite, plutôt mal fagottée elle agace Muriel, tandis que Robert semble enclin à de meilleurs sentiments.
Bref Hester dérange. Ce faisant les traits de caractère des personnages se révèlent lors de son séjour.
Élisabeth Taylor connaît bien l'âme des femmes. Ici encore elle dépeint des personnalités torturées, avides de reconnaissance, qui jouent au risque de se perdre.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Au Hand and Flowers, le débat politique même s'il ne faisait pas véritablement rage, était assez vigoureux pour empourprer les joues.

Il y avait deux phases d'acrimonie au cours de la soirée, savait Mrs. Brimmer. Le première suivait l'ouverture, quand les habitués arrivaient, l'esprit encore tout imprégné du journal de six heures et des catastrophes qui avaient pu être annoncées. Plus tard, certains querelleurs rentraient chez eux pour dîner : d'autres restaient pour jouer aux fléchettes. Huit heures sonnant, une clientèle différente, plus cordiale, de sortie pour la soirée, commençait à se présenter. Les sujets politiques, alors, étaient proscrits. Lorsque la fermeture approchait, la cordialité pouvait diminuer, et les disputes éclater de groupe en groupe. Mrs. Brimmer, appuyée sur le bar, ou descendant pesamment à la cave pour monter les chopes de bière à moitié renversées, était toujours laconique ou silencieuse, sauf lorsqu'elle décrivait son indigestion, mais, vers dix heures, elle lançait parfois, abrupte : "Je suis travailliste de toute façon." Comme elle lancerait quelques minutes plus tard : "Il est l'heure, messieurs." Mrs. Brimmer avait une ou deux opinons inattendues, néanmoins profondément ancrées dans sa personnalité. Une autre conviction qu'elle exprimait souvent était que les femmes ne devraient pas entrer dans les pubs. Elle les servait en silence, de mauvaise grâce, et aurait volontiers cravaché toute la clientèle, comme elle le disait souvent. Elle n'était pas du tout favorable à la boisson, hormis le gin tonic qu'elle prenait parfois pour soulager son intestin. Mais son mari tenait jadis le pub et, devenue veuve, elle lui avait succédé, ainsi qu'elle le devait.
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La première chose que Muriel ressentit fut un soulagement railleur. Le nom – Hester Lilly- lui avait évoqué une fragilité souffreteuse, préraphaélite. Associée à la jeunesse, une telle vulnérabilité peut, par son aspect attendrissant, représenter un danger pour n’importe quelle épouse.
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Elle traversa le vestibule en hâte et appuya sa joue contre celle de la jeune fille avec un murmure affectueux. L’illusion les enveloppa
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Muriel insinua l'idée dans la tête de la jeune fille, pensant qu'une telle idée naîtrait tôt ou tard et qu'il serait judicieux de l'associer dès le début à la honte et à la confusion, en la suggérant elle-même. Avec cette remarque stupéfiante, elle avait frappé au on moment.
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