Neuvième opus de cette saga !
Ce ne sera pas mon préféré, et pourtant rien ne change, les personnages sont toujours aussi attachants et l'intrigue est bien installée puisqu'il s'agit de la suite du précédent tome.
Il se trouve que pour la première fois j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs, cette histoire aurait pu largement tenir en un seul volume, c'est une certitude. Il m'a manqué dans cette suite, la spontanéité et la science du rythme dont a su faire preuve l'auteur jusqu'à maintenant. L'événement majeur du récit, en plus de sembler artificiel et convenu, dure trop longtemps, d'autant que sa résolution est prévisible, y compris en ce qui concerne le suspense qui n'en est pas vraiment un.
Le paradoxe est que la fin est expédiée très rapidement, non, vraiment, les deux tomes ne sont pas justifiés, cela-dit l'ensemble reste plaisant, même si certains traits d'humour commencent à ressembler à des "running gags" à force. Petit coup de mou donc, il me reste trois tomes à lire, je suis toujours ravi de cette rencontre et confiant dans l'idée que l'auteur saura se réinventer encore dans les derniers opus.
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Comme le temps passe vite, cela va déjà bientôt faire deux semaines que j'ai fini de lire ce tome. J'ai de nouveau passé un agréable moment à la lecture de ce tome centré sur Horace, Halt et Will. L'histoire reprend directement après les évènements du tome 8, les trois compagnons se lancent à la poursuite de la secte des bannis afin de mettre une bonne fois pour toute fin aux activités de Tennyson qui a réussi à fuir d' Hibernia. La poursuite des trois compagnons sera mouvementée car Tennyson accompagné par les deux Génovésiens ne compte pas se laisser faire. En effet les Génovésiens vont poser difficultés aux trois compagnons qui se seraient bien passés de ceux-ci. J'ai été très satisfait au cours de ma lecture de revoir intervenir le personnage de Malcolm bien que cela fût que pour une brève partie du livre. Un agréable neuvième tome donc pour cette très agréable saga pour laquelle je commence à m'approcher doucement mais sûrement de la fin.
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littérature jeunesse des années 70 (pour moi) le choix des premières lectures n'était pas si vaste qu'aujourd'hui , on aimait à retrouver ce petit personnage haut en couleurs et ses aventures dans un décor de carte postale.
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— C’est impossible ! Halt ne peut pas mourir ! Halt est… Le jeune guerrier s’interrompit, indécis, puis conclut d’une voix faible :
— … Halt est Halt, voilà tout !
Il lâcha la carte et détourna le regard afin que Will ne puisse voir les larmes qui venaient de jaillir de ses yeux. Halt était… invincible. Indestructible. Il avait toujours fait partie de l’univers d’Horace, aussi loin que ce dernier se souvienne. Même avant que le chevalier apprenne à mieux connaître le Rôdeur au visage sévère et comprenne que son allure menaçante dissimulait une nature chaleureuse, discrète et pleine d’humour, Halt avait été une figure incontournable au château de Montrouge. Une présence presque surnaturelle, un personnage énigmatique à propos duquel circulaient des récits fantastiques et de folles rumeurs. Il avait survécu à nombre de batailles. Il avait affronté des seigneurs, des monstres redoutables et, chaque fois, il avait triomphé. Il ne pouvait pas mourir à cause d’une égratignure. C’était impensable !
Avant leur départ, Halt avait sermonné les anciens convertis des Bannis, leur conseillant de se montrer plus prudents face aux prédicateurs qui prétendaient résoudre tous leurs problèmes en échange de leurs biens. Les paysans avaient baissé la tête avec embarras en se dandinant d’un pied sur l’autre, et Halt avait fini par les renvoyer dans leurs fermes.
— Ils auront apparemment retenu la leçon, avait constaté Horace. Mais le vieux Rôdeur avait eu un grognement de mépris.
— Oui, jusqu’à l’arrivée du prochain charlatan qui leur promettra le paradis sur terre.
Ces paroles cyniques avaient fait sourire Malcolm.
— Visiblement, tu ne tiens pas en très haute estime le bon sens de ces populations, n’est-ce pas ?
— Je suis confronté à ce genre d’attitude depuis trop longtemps, je crois, avait répliqué Halt. L’appât du gain et la peur l’emporteront toujours sur le bon sens.
Malcolm, de son côté, était intrigué. Il voulait en savoir davantage sur cette mystérieuse dame dont la seule évocation avait pu rendre Halt aussi docile. Tandis que Will déchargeait son équipement de la selle de Folâtre, le guérisseur s’approcha de lui.
— Cette Dame Pauline doit être une personne redoutable ; une magicienne, peut-être ? fit-il observer sur un ton faussement sérieux.
Will, percevant son amusement, répondit :
— Elle est belle, élégante et possède d’étonnants pouvoirs. Avant leur mariage, elle a même réussi à persuader Halt de se faire couper les cheveux.
Malcolm, qui n’avait pas manqué de remarquer la tignasse négligée de Halt, haussa un sourcil.
— C’est bien ce que je pensais… une véritable magicienne.
-Eh bien Will était là pour voler des gâteau, insista le chevalier. Or vous en êtes très friand vous aussi, pas vrai Halt?
-Es-tu en train de m'accuser, Horace? lança-t-il d'un ton indigné. Tu m'accuse de m'être faufilé dans cette cuisine pour voler?
-Bien sûr que non ! se hâta de le rassurer le jeune guerrier.
Les épaules du Rôdeur se détendirent de nouveau.
-Je voulais tout simplement vous donner l'occasion d'avouer votre faute, ajouta Horace.
Cette fois Malcom ne put contenir son hilarité. Halt les gratifia tous les deux d'un regard courroucé.
-Tu me déçois, Horace, décla-t-il. Tu étais naguère un jeune homme charmant. Que t'est-il donc arrivé?
Le chevalier lui décrocha un franc sourire.
-J'ai passé trop de temps en votre compagnie.
Le Rôdeur dut reconnaître qu'il avait sûrement raison.
- Je devrais peut-être aller trouver votre ami et lui montrer cet écueil, ajouta l’homme en arborant un large sourire. Histoire de rigoler. Je suis prêt à parier qu’il ne l’a pas encore remarqué, ajouta-t-il en riant. Je peux même prendre l’air soucieux, comme ça, regardez !
Il fronça les sourcils et fit mine de se ronger les ongles. Will le fixa froidement.
-Dites-moi, votre second est-il bon marin ?
-Bien sûr ! répliqua le capitaine. Sinon, je ne l’aurais pas embauché ! Pourquoi cette question ?
-Il faudra qu’il vous remplace quand Halt vous aura jeté par-dessus bord, répondit Will avec douceur.
John Flanagan dédicace L'apprenti d'Araluen