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EAN : 9782812930508
Editions De Borée (14/02/2019)
3.79/5   96 notes
Résumé :
Un assassin, qui se fait appeler le Prince, exécute des mères de famille sous les yeux horrifiés de leurs jeunes fils âgés de 7 ans. Opérant à l'arme blanche avec une rare sauvagerie, le meurtrier taille ses victimes en lanières. Telle est la punition qu'il inflige. Mais qui punit-il ? Et de quoi ? Pour répondre à ces deux questions fondamentales, le commandant Falier s'adjoint les services du professeur Bareuil, spécialiste des crimes rituels, « retraité » de la So... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (77) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 96 notes
Une magnifique couverture, une quatrième de couverture alléchante il n'en fallait pas plus pour me décider à lire ce livre. Pourtant une belle couverture n'est pas souvent synonyme de réussite mais là, on peut dire que je me suis régalé.

Une intrigue certes classique, mais très bien écrite, rythmé et très compréhensible tout s'emboite à merveille...

Il y a pas mal de sang qui coule, c'est un polar avec les codes du bon thriller mais c'est aussi un roman Noir.

Les personnages sont parfois (rarement) caricaturaux, mais cela n'altère en rien le plaisir que j'ai pris.

Franchement si vous êtes amateurs du genre n'hésitez pas!!
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Tout d'abord très surprise par le style d'écriture de l'auteur, un vocabulaire très riche, ce qui n'est pas toujours l'apanage dans ce type de roman.

Mais là, je dis "Chapeau", j'ai été totalement bluffé par ce roman, qui comme je vous le disais , allie un style inimitable (ce qu'on comprend mieux en découvrant à quel point l'auteur a de nombreuses cordes à son arc) et une ambiance angoissante.

Tout ceci fait de L'insigne du boiteux un thriller implacable.

Des scènes et des morts violentes, mais Thierry Berlanda, n'en abuse à aucun moment. Donc, nous voilà avec juste ce qu'il faut pour comprendre que nous avons à faire à un tueur sanguinaire de la pire espèce, mais dont le rituel et les motivations restent très mystérieux

Des personnages profonds, une enquête minutieuse et palpitante, un tueur machiavélique que la folie habite totalement, font très vite avancer la lecture.

L'auteur a ajouté à cette enquête une ambiance bien particulière, dont je ne peux vous dire plus, sans gâcher votre plaisir de lecture.

Donc en résumé, une très belle découverte, aussi bien concernant le roman que l'auteur.

Un livre que je ne peux que vous conseiller, de plus vous qui me lisez régulièrement, savez que j'attache beaucoup d'importance au livre lui-même en tant qu'objet, et bien celui-ci est très beau
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Dosant avec finesse humour et horreur, Berlanda, sur fond de crime rituel, dresse une géniale galerie de suspects, comme le clodo Evariste ou le pseudo journaliste Sauvage, aussi l'inspecteur Falier proche de la retraite mais harcelé par son divisionnaire Calvet qui voudrait confier l'enquête à son protégé et incompétent Lartigue, et puis pourquoi ce gros pervers impotent de professeur Bareuil fait-il appel à une ancienn élève, Jeannne, qui l'avait éconduit.

Peu fan des thrillers, j'ai pris plaisir à ces jolies tournures de phrases qui font sourire, aux personnages bien campés et pas trop clichés, à un auteur qui pense plus à nous faire passer un bon moment qu'à nous terroriser.
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Jeanne est une jeune femme qui a fait sa thèse de doctorat d'histoire sur le symbolisme de l'orfèvrerie moyen-orientale au XIIIe siècle, elle va se retrouver sur une scène de crime suite à l'appel du commandant Fallier de la police criminelle.

Les scènes de crime sont horribles, répugnantes et il y a un objet étrange. C'est pour ça que Jeanne a été appelé et avec l'aide de son ancien professeur d'université Bareuil et le commissaire Fallier ils vont tout faire pour résoudre ses enquêtes et arrêter le Prince. Qui est-ce serial killer, pourquoi se nomme-t-il le Prince? et pourquoi agit-il ainsi?

J'ai complètement adhéré au style de l'auteur qui est très rapide, c'est quasi impossible de lâcher l'ouvrage avant de savoir la fin. J'ai aimé l'idée de ne pas en savoir davantage sur les personnages , car il y a un sentiment d'inconnu qui perdure tout au long du roman. J'ai aimé aussi suivre la dernière enquête du commissaire Fallier, c'est un personnage assez attachant. Et puis pour en revenir à Jeanne c'est un personnage auquel on s'accroche et on a même l'impression de ressentir ses angoisses et surtout on a peur pour elle.

Pour résumé : l'insigne du boiteux et un bon triller, attention âme sensible s'abstenir avec un univers angoissant où le lecteur se laisse embarquer sur de nombreuses fausses pistes et à la fin et bien on aimerait encore plus:)
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Le commandant Falier est à quelques mois de la retraite. Il pensait attendre la quille en gérant le tout venant. Mais le Prince en a décidé autrement. Cet assassin sans pitié qui avait déjà décimé une famille quelques temps auparavant, laissant un enfant, témoin du massacre de sa mère, traumatisé et catatonique, a remis ça. Mais cette fois pas de survivant. L'enquête s'annonce ardue.

Lorsque Jeanne Lumet, professeur d'histoire médiévale, reçoit un appel de la police au petit matin, elle ne se doute pas qu'elle met les pieds dans une affaire qui va mettre sa vie et celle des siens en péril et qu'elle va retrouver une vieille connaissance.

"Dimanche, 4h30.
Les lampadaires émergent du brouillard, accrochant des masques d'effroi aux cariatides du boulevard. Jeanne Lumet marche en évitant de justesse les flaques gelées et maudit celui qui l'oblige à sortir de chez elle à une heure pareille."

Si le commandant Falier a contacté Jeanne, c'est sur les conseils du professeur Bareuil, son ancien mentor. En effet un étrange objet a été retrouvé sur les lieux du crime. Un artefact qui n'a pu être apporté que par le meurtrier. Jeanne n'est pas ravie de retrouver son ancien professeur.

La présence de cet objet d'origine perse, oriente l'enquête vers une série de crimes rituels. le Prince ne s'attaque qu'à des femmes ayant un garçon de sept ans. L'enfant, bien vivant, est mis sur un piédestal duquel il doit assister au massacre de sa mère. Pourquoi s'attaque-t-il à des mères, et pourquoi s'assure-t-il que leur fils soit témoin de la scène ? Jeanne est-elle danger, elle aussi est mère d'un garçon de sept ans ? Je n'en dirai pas plus sur l'histoire pour ne pas vous gâcher le plaisir de la lecture.

L'insigne du boiteux est une machine infernale, en lisant les premières pages vous mettez le doigt dans un engrenage infernal qui vous happera implacablement. Thierry Berlanda signe avec ce roman un thriller à la construction classique mais efficace. Les personnages sont attachants car aucun n'est monolithique, ils ont tous leur part d'ombre et de lumière, leurs failles. Il nous arrive même par instants de compatir avec l'odieux criminel. le style de l'auteur colle à l'action passant des envolées lyriques et délirantes du Prince, au langage beaucoup plus trivial des policiers, des descriptions à la poésie glaçante à la langue plus terre à terre de l'action.


L'insigne du boiteux est une très belle découverte et j'attends avec impatience de retrouver les personnages de ce thriller dans le deuxième roman de Thierry Berlanda, La fureur du Prince. Chronique à suivre très prochainement.

"Dimanche, 9 heures.
le Prince se lève.
Son réveil a sonné, comme toujours, une heure avant le moment où il commence à se préparer pour sortir. Pendant cette heure, immobile, il se dépouille du corps sublime en lequel, chaque nuit ses rêves le réincarnent. Quand il se dresse devant son miroir dan le faux jour du petit matin, il a cessé d'être l'enfant royal au regard pur qui était allongé dans son lit l'instant d'avant. Son corps s'est avachi, et son visage s'est transformé en la gueule aigre qu'il montrera au monde toute la journée . Il dit :"Mon trône a roulé à terre, renversé par l'ennemi aux mains hideuses."
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Lundi, 20 h 30.

Le Prince soulève péniblement sa carcasse. Dans un instant, le svelte guerrier sacré qui se tapit dans son corps d’emprunt en sortira. Il prend soin de tirer les rideaux de l’appartement afin qu’aucun suppôt de l’ennemi ne puisse apercevoir son secret, puis il se dirige vers sa chambre et produit son arme sous le néon. « Voilà, dit le Prince en élevant l’instrument de sa justice au-dessus de lui, par ce coup divin, J’abolis le siècle qui M’a déshonoré. » Il abat l’arme qui siffle dans l’air. « Montre-toi, Satan ! Je te convoque à ta propre ruine. Souffle ton feu contre Ma poitrine et jette ta bave infecte au moment de mourir ! »…Mais comme souvent lorsqu’il est dans la joie de l’anticipation de Son triomphe, un souvenir ancien remonte alors en lui, qui le submerge d’amertume. Il est enfant. Sa mère hurle.

— Tant que tu parleras ce sabir ridicule, je ne t’emmènerai pas dans le monde, Francis.

— Je suis le prince de…

— Mais tu veux me rendre folle ? J’aurais dû te laisser mourir chez les Barbares, je crois. Ça te plaît tant que ça, ce que ton père m’a fait ? Hein ? Tu veux lui ressembler, c’est ça ? Mais je ne te laisserai pas lui ressembler, moi. Plutôt t’étouffer ou te noyer que te laisser devenir comme lui ! Allez ! Va-t’en ! Monte au grenier et ne reparaît devant moi que lorsque tu seras correctement habillé et que tu te seras décidé à parler français… Monstre ! Méchant enfant engendré pour mon malheur !

Il est seul. Quand Sa mère est partie, il redescend l’escalier sombre avec Son arme dans les mains, si lourde, et il sort dans la maison, prêt à affronter le danger, à le vaincre et à s’envoler vers Sa destinée royale.
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Je vous laisse avec un petit extrait: Falier fulmine en raccrochant son téléphone.
— Merde, à la fin. Ces journalistes à la con ont réussi à avoir mon numéro de poste. Vous avez vu ce barnum, en bas ? Priorité à l’information, je t’en foutrais ! Le goût du sang, oui !
Jeanne se tient sur le seuil du bureau. Bareuil la remarque le premier.
— Ma chère Jeanne ! Il ne faut pas rester dehors, voyons. — Je ne peux pas entrer dans une pièce avant d’en avoir observé chaque recoin. Ma névrose, sans doute. Bareuil roule jusqu’à elle et la guide vers une chaise, la seule qui soit rembourrée dans cet endroit où ce qu’on peut trouver de plus moelleux est l’épaisse fumée stagnante des Boyard de Falier.
— Il faudra employer un langage un peu plus châtié, commandant. Mais ce que veut Jeanne, ce ne sont pas des politesses, c’est pouvoir au plus vite envoyer au diable le foutu duo de l’infirme grand siècle et du flic mal dégrossi. Falier s’assoit sur son siège, qui grince sous lui.
— J’en avais contre la presse. Ils venaient à peine de se calmer depuis le coup d’Étampes, et là, rebelote. Je ne sais pas qui est le tordu qui les a prévenus, mais le fait est que je me coltine tous les journalistes de France depuis ce matin 8 heures. Il écrase sa cigarette au milieu des cadavres d’une dizaine d’autres. Contemplant le cendrier avec horreur, Bareuil proteste à sa façon. — La fumée ne vous dérange pas, Jeanne ? Ni non plus qu’un éminent représentant de la loi se moque bien de se l’appliquer à lui-même ?
Falier ne relève pas.
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Dimanche, 9 heures.
Le Prince se lève.
Son réveil a sonné, comme toujours, une heure avant le moment où il commence à se préparer pour sortir. Pendant cette heure, immobile, il se dépouille du corps sublime en lequel, chaque nuit ses rêves le réincarnent. Quand il se dresse devant son miroir dan le faux jour du petit matin, il a cessé d'être l'enfant royal au regard pur qui était allongé dans son lit l'instant d'avant. Son corps s'est avachi, et son visage s'est transformé en la gueule aigre qu'il montrera au monde toute la journée . Il dit :"Mon trône a roulé à terre, renversé par l'ennemi aux mains hideuses.
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Dimanche, 4 h 30.
Les lampadaires émergent du brouillard, accrochant des masques d’effroi aux cariatides du boulevard. Jeanne Lumet marche en évitant de justesse les flaques gelées et maudit celui qui l’oblige à sortir de chez elle à une heure pareill
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Dimanche matin, 4 heures.

Chloé sort énervée du Slow Club. Sa première virée dans une boîte classe a tourné au fiasco. Ses deux copines sont restées dedans, accrochées à des mecs, mais elle, ses espoirs à l’eau de rose se sont évaporés en même temps que deux mois d’économies. La tôle qu’elle vient de prendre avec le commercial en sueur qui voulait se la taper dans les toilettes l’a mise en colère, puis remplie d’angoisse, et l’angoisse augmente sa sensation de froid. Marre, de ces toqués de la braguette pour qui la fille idéale a forcément la détente d’une bombasse du X. Elle frissonne. En remontant son col, elle dit « saloperie de temps de merde ! On n’y voit rien, putain ! »
Elle a un mauvais pressentiment, mais elle pense qu’une fille qui se balade seule la nuit en a toujours un et que ce n’est jamais justifié.
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Vidéo de Thierry Berlanda
Polars Urbains - enquêteur du Club VIP de BePolar - a rencontré l'auteur Thierry Berlanda, à l'occasion de la sortie de son techno-thriller "Cerro Rico" aux Éditions du Rocher.
© Polars Urbains - Juin 2019
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