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La Déconfiture tome 2 sur 3
EAN : 9782754823135
120 pages
Futuropolis (22/02/2018)
3.58/5   64 notes
Résumé :
Juin 1940. Videgrain, soldat du 11e régiment, est sur les routes…
Les Allemands ont enfoncé tous les fronts, c’est la débâcle. Les Stukas viennent faire des incursions meurtrières sur les colonnes de réfugiés qui fuient l’avancée allemande. Videgrain, qui a été séparé de son régiment, le rejoint à temps pour être fait prisonnier par l’armée allemande avec tous ses camarades. Au fil du chemin qui les emmène vers leur camp de détention,
leur nombre s’acc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Ce deuxième tome tente quelque peu de relever le niveau du premier avec cette débâcle et le parcours douloureux des soldats français prisonniers de l'armée allemande.

Le racisme de celle-ci est illustré avec réalisme par l'assassinat d'un tirailleur noir et la couardise des français par leur choix de se tenir à l'écart de ces malheureux soldats de couleur par crainte de subir le même sort. Ces soldats français sans honneur vont vraisemblablement être déportés en Allemagne, certains d'entre eux auraient toutefois le profil pour se trouver du côté de policiers français un certain 16 juillet 1942.

Pour le reste, c'est la débrouille, l'évasion de quelques-uns qui illustrent encore des attitudes racistes envers celui qu'ils appellent le moricaud. Et puis, l'hospitalité d'autres français envers ces évadés qui tournera pour l'un d'eux en une scène sexuelle heureusement sans dialogues.

Ma perception vraiment personnelle est que la déconfiture se poursuit avec ce tome 2 conforme aux comportements peu glorieux déjà vus dans le premier.
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« Ma vie, je la remplissais de petits riens (...). Avec ma petite femme on vivait dans un petit appartement. de temps en temps le samedi je me prenais une petite cuite. Et puis patatras... V'là tout ça qui me tombe sur la gueule, ma vie toute remplie d'un coup par un truc trop grand pour moi. »
Ainsi parle un soldat en plein craquage, comptable de quarante ans qui n'a « jamais quitté Loche », qui veut être « vivant à Loche, pas en Poméranie ».
.
On retrouve Amédée et ses camarades, prisonniers de l'armée allemande. D'autres viennent grossir le rang, tous marchent vers des destinations inconnues...
.
Les soldats sont nostalgiques du temps d'avant, quand ils étaient peinards, dans une ferme, ouvriers, profs... Face à l'adversité et la connerie brutale de certains militaires allemands, on se serre les coudes ... ou pas. Des 'coloniaux' sont présents, le racisme ordinaire s'exprime, des deux côtés.
Mais les personnages de Rabaté sont aussi capables du meilleur : chaleureux, solidaires, amis bienveillants, fidèles.
.
Ce second tome pourrait avoir pour titre 'Les déconfitures', car les déconvenues sont nombreuses, certaines plutôt cocasses, d'autres tragiques. Rabaté possède cet art de la nuance, du contraste, toujours subtil, y compris (surtout ?) lorsque le retournement est brutal, inattendu.
Graphisme épuré et expressif quand le focus est fait sur les personnages ; certaines scènes nocturnes sont sublimes (p. 24-25).

La fin m'a un peu déçue, elle semble appeler une suite. L'auteur n'a pas l'air de l'envisager, dommage. A nous d'imaginer les possibles...
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Ce tome 2, comme le 1er, ne m'a pas emballée plus que ça. Des soldats sur les chemins lors de l'occupation allemande. le texte est ciblé, je pense, surtout sur les vieilles expressions drôles. le tout manque de consistance.
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Seconde partie de « La déconfiture », de Pascal Rabaté : Vide-grain a été fait prisonnier lors de la débâcle de 1941. Il erre dorénavant sur les routes de France avec ses congénères, et le lecteur découvre avec lui le quotidien peu reluisant de ces prisonniers de guerre : peu à manger, la nuit par terre dans les champs, et le popo dans la nature. Sa seule idée est bien évidemment de s'évader, mais tout ne va pas se passer comme prévu…
J'ai aimé avoir la suite de l'histoire de ce soldat un peu différent des autres, qui mène un regard critique sur ce qui l'entoure, durant un pan de notre histoire qui je trouve n'est que rarement abordé. Ces prisonniers que l'on aimerait exemplaires ne sont en fait que des hommes, avec leurs peurs et leurs bassesses. Et que dire de leurs réactions au sujet des tirailleurs africains, cela fait froid dans le dos. Même Vide-grain y laissera sa morale, et ça, ça fait mal.
Bref, un excellent album.
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Nous retrouvons Amédée Videgrain et des soldats français prisonniers avançant en colonne, vers une destination inconnue.

On suit le quotidien de ces prisonniers, qui cherchent à manger, à savoir et à s'évader.
Dans ce volume, il y a aussi la présence des coloniaux. On peut ainsi voir comment ces derniers étaient traités, que ce soit par les Allemands, les autres soldats ou la population civile.

Le dessin et le rythme des textes nous font ressentir la torpeur qui a frappée cette armée française qui se pensait invincible et et qui fut écrasée en quelques semaines, presque sans combattre.
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critiques presse (1)
Sceneario
17 janvier 2018
Le lecteur tombe dans une sorte de ritournelle assez commune, sans relief. Et c'est bien dommage, car il y avait peut-être moyen d'amener davantage de profondeur...
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
[ quelques soldats couchés dans l'herbe, pas (encore) morts... autant de monologues ]
- Mon fils ira loin, il est dans le chemin de fer.
- Je dis mes godasses, ma gamelle mais je n'ai pas envie de dire mon colonel, il n'est pas à moi.
- La vie pour moi elle était dans les romans.
- Je ne sais même pas si ma gosse a eu son certificat d'études.
- J'ai appris mon métier à coups de pied au cul, ici ça continue, faut croire qu'il y a des informations qui passent plus par le derrière que par la tête.
- Avant le merdier tu pointais chez 'fous rien', mais moi à la ferme c'était levé à cinq heures couché à pas d'heure, du coup ici pour moi c'est des vacances.
- Le hareng pomme à l'huile entre le 5e et le 18e arrondissement c'est cinq fois le prix en étant la même camelote.
- Je ne sais pas lire, je ne connais pas plus 'A' que 'B' mais quand on me donne une pelle je sais que c'est pas pour faire une conférence.
- En ce moment l'horoscope est mauvais pour tout le monde.
- J'ai une envie de baiser...
- Il n'y a pas de métro à Vierzon et c'est pas plus mal.
- D'habitude je fais des rêves de cul, cette nuit j'ai rêvé de poulet.

(p. 3-4)
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- Ce que vous faites est indigne !
- Que se passe-t-il ?
- Vos hommes maltraitent un prisonnier. Ça va à l'encontre de la convention de Genève.
- Ah oui ? Comment osez-vous donner des leçons dans votre position ? Je n'ai rien à faire de la convention de Genève, nous avons gagné, vous avez perdu. Nous commandons, vous obéissez...
// PAW [ il tire sur un soldat ] //
... Nous fournissons les morts. Vous, vous les enterrez.

(p. 69-71)
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- Mais qu'est-ce que je fous là ? [ il pleure ]
- T'es vivant.
- Je veux être vivant à Loche, pas en Poméranie. [ il baisse la tête ] J'ai honte, je pleure devant les Allemands en plus.
- Vas-y pleure tu t'en fous, tu pleures dans une autre langue.

(p. 16)
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Quatre jours qu’on est coincés ici à bouffer des péteux, on va virer montgolfière.
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-- On est des soldats en fuite.
-- Allez-vous en! Vous allez nous attirer des problèmes!
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