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Michel Zéraffa (Traducteur)Nicolas Werth (Préfacier, etc.)
EAN : 9782847347609
711 pages
Tallandier (13/01/2011)
3.89/5   9 notes
Résumé :
22 juin 1941 : les troupes allemandes envahissent l’URSS. La Russie entre dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale et devient le plus grand terrain d’opération du conflit, le lieu où la guerre montre son visage le plus féroce et le plus meurtrier.

Civils et militaires, tous sont confrontés à une violence sans précédent : massacres, destructions, déportations de masse, famine, maladie. Du pacte germano-soviétique à la bataille de Stalingrad, le ... >Voir plus
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
... qu'il y ait eu un peu moins ou un peu plus de vingt millions de morts (soviétiques), ces pertes effrayantes ont de toute façon marqué profondément les Russes, et bon gré mal gré nous devons y voir l'origine de la politique extérieure soviétique depuis la guerre, tant avant qu'après la mort de Staline. La défiance russe à l'égard de l'Allemagne, et envers quiconque aiderait celle-ci à redevenir une grande puissance militaire, garde toute son acuité. Il n'est guère de famille russe que n'ait directement affectée l'invasion allemande, et le plus souvent de manière tragique : ce sont les souvenirs de 1941-1945 qui expliquent pour beaucoup que l'Allemagne reste partagée en (écrit en 1964), et que Berlin demeure une pomme de discorde. Ces souvenirs sont encore gravés dans la mémoire de tous les Russes d'un certain âge, et les jeunes générations se voient sans cesse rappeler par des livres, des films, des émissions de radio et des spectacles de télévision ce que souffrit la Russie et comment il lui fallut sa battre, d'abord pour survivre, puis pour vaincre.

1771 - [p. 12]
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... un fait important souligné en 1944 par une simple phrase de Churchill : « Ce sont les Russes qui ont cassé les ressorts de l'armée allemande. » Oui, des raisons historiques et géographiques devaient faire que les Russes soutinrent le plus grand poids de la bataille contre l'Allemagne nazie, et que grâce à eux furent épargnées des millions de vies anglaises et américaines. Ces vies, les Russes n'ont pas voulu les sauver, pas plus qu'ils ne choisirent de sacrifier des millions d'entre eux. Mais telle fut la réalité, dont pendant la guerre les Anglais comme les Américains furent pleinement conscients. « Une vague de gratitude nationale submerge l'Angleterre », disait Sir Bernard Pares en 1942, et dans des sphères plus élevées on donna libre cours à des sentiments semblables. C'est ainsi qu'Ernest Bevin déclara le 21 juin 1942 :
« Toute l'aide que nous avons pu fournir a été peu de chose auprès des efforts fascinants du peuple soviétique. Quand ils liront leurs livres d'histoire, les enfants de nos enfants revivront avec admiration et gratitude l'héroïsme du grand peuple russe. »

1777 - [p. 13]
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C'est une guerre très moche. Vous ne pouvez vous imaginer quelle haine les Allemands ont suscitée dans notre peuple.Nous sommes des gens aimables, d'un bon naturel, mais je vous assure qu'ils ont fait de notre peuple une masse de misérables moujiks. Voilà ce qu'il y a dans l'armée rouge maintenant : des hommes assoiffés de vengeance.

Propos d'un capitaine de l'armée russe
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Que ce soit lors des terribles moments de 1941-1942 ou pendant les deux années et demies de coûteuses victoires, il m'est toujours apparu qu'il s'agissait d'une Guerre du Peuple, faite par un peuple qui d'abord lutta pour sa vie contre un ennemi terriblement plus fort, puis commua son amour fondamental de la paix en une farouche détermination de montrer quelle supériorité militaire il possédait à présent : c'était sa guerre, et cette pensée n'était pas moins forte chez les civils que chez les combattants. Bien que tout le long de la guerre les conditions d'existence aient été presque partout extrêmement dures, et horribles à de certaines heures, ces gens continuèrent de travailler comme ils l'avaient jamais fait, jusqu'à l'effondrement parfois, et à la mort. Il y eu certes des jours de panique chez les civils et chez les soldats (...), mais l'Histoire offre peu d'exemples de l'authentique patriotisme et de l'esprit de sacrifice dont fit preuve le peuple russe pendant ces quatre années ; quant au siège de Leningrad, il est unique dans l'Histoire.

1784 - [p. 15]
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L'histoire diplomatique de la guerre, dont je fus parfois le témoin, est exposée avec quelque détail. Mes nombreuses conversations avec Sir Stafford Cripps en 1941, et plus tard avec Sir Archibald Clark-Kerr, m'ont fourni de très précieux éclaircissements sur les relations anglo-soviétiques. J'étais un familier de l'ambassades des Etats-Unis, et l'un de mes interlocuteurs les plus utiles fut le perspicace M. Roger Garreau, représentant à Moscou du général de Gaulle.

1792 - [p. 19]
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Vidéo de Alexander Werth
L'historien Nicolas Werth est un grand spécialiste de la Russie et président de l'association Mémorial-France, attaché culturel près l'ambassade de France à Moscou durant la perestroïka avant d'intégrer le CNRS, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages importants sur le système soviétique et les crimes staliniens. Il a de surcroît édité les carnets de guerre de son père, le journaliste britannique Alexander Werth, né en 1901 à Saint-Pétersbourg, correspondant à Moscou pour la BBC et le Sunday Times entre 1941 et 1948. Dans ce premier épisode d'une série vidéo en cinq volets, Nicolas Werth retrace l'origine sociale et la jeunesse de son père, le futur journaliste vedette du « Manchester Guardian » : Alexander Werth, né à Saint-Pétersbourg en 1901, mort à Paris en 1969.
L'épisode est à voir en intégralité ici https://www.mediapart.fr/journal/international/090822/de-saint-petersbourg-sous-le-tsar-la-france-occupee#at_medium=custom7&at_campaign=1050
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