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EAN : 9782207260876
192 pages
Denoël (20/08/2009)
3.05/5   10 notes
Résumé :
24 juin 2004. Sur la jetée des Saintes-Maries-de-la-Mer se profile la silhouette d'un homme, minuscule. Autrefois nommé Sam Démon, chauffeur de car et pompier volontaire, il a toujours vécu avec sa mère Élise au bord d'une étrange cascade entourée de miroirs, surplombant le village des Eaux-Maigres, dans le Jabron. C'était avant le gigantesque incendie qui a éclaté en 2002, aux abords de la petite ferme maternelle : sur un coup de tête, Sam a usurpé l'identité d'un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
L'intrigue est intéressante, les personnages fouillés évoluant dans un monde volontairement énigmatique qui m'est resté hélas étranger, hermétique. La Nature que je m'attendais à trouver dans l'ouvrage d'André Bucher est effectivement bien présente, mais j'ai trouvé le style un peu confus, difficile à suivre, la ponctuation incertaine. J'ai du m'y prendre à plusieurs reprises pour tenter de comprendre, et sans succès, certaine phrases.

Néanmoins, la poésie n'est jamais très loin.
Il y a donc des sentences exquises et surprenantes mais leur agencement restera à jamais un mystère pour moi.

J'ai beaucoup aimé le dialogue qui s'installe entre Sam, personnage principal, voleur d'identité, et cet homme mort, Pascal, dont il a usurpé opportunément l'état-civil.

La folie règne un peu partout, à des degrés divers, dans chacun des personnages.

Peut-être devrais-je tenter un autre ouvrage de cet auteur atypique qui m'interpelle par ce qu'il fut et par son style fluctuant et original…
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Et si on vous offrait la possibilité de changer d'identité et de repartir de zéro ? L'accepteriez-vous ? Disons que pour Sam Démon, cette possibilité ne lui a pas été offerte mais qu'il se l'a octroyée. Certes, pas de la manière la plus correcte qui soit mais d'une manière opportuniste. Sam, âgé d'une quarantaine d'années, n'est désormais plus Sam mais Pascal Delorme. Il a tout : papiers en règles, petit mas et même une petite barque. Seulement, voilà, on ne peut tout simplement pas s'incruster dans la vie d'un autre, lui usurper son identité sans être confronté à quelques difficultés. Bien que la ressemblance entre les deux hommes soit, à première vue, troublante, il ne faut pas oublier que chacun avait une vie avant de devenir un autre. Aussi, la première difficulté pour Sam, euh pardon Pascal...enfin Sam-Pascal (je m'embrouille) sera la confrontation avec Rose, une belle jeune femme que Pascal avait rencontré récemment. de plus, il y a la mère de Sam, Elise, qui croit son fils mort et enterré. Elle a déjà été abandonné pas son premier amoureux, puis a dû subir le décès de son deuxième compagnon et voilà que maintenant, on lui arrache son fils ! de plus, la cascade qu'elle aime tant s'est arrêté de couler et je crois que parmi toutes les horreurs qu'a dû endurer cette vielle femme tout au long de sa vie, cette dernière chose est la plus pénible ! Ce n'est pas pour rien qu'elle se prétend sorcière et, même si elle ne peut pas faire revivre les morts, peut-être arrivera-telle un jour à faire couler l'eau de cette cascade à nouveau ! C'est cet espoir qui la maintient en vie mais il faut parfois admettre que face à la volonté de la nature, l'homme est bien peu de chose et par trop souvent impuissant ! Si il peut la détruire, il ne peut pas la reconstruire (disons pas toujours ou alors de façon maladroite).

L'intrigue ne s'arrête cependant pas là, heureusement pour vous, chers lecteurs et rassurez-vous, je ne vous ai pas dévoilé toute l'histoire car, si pour moi, ce n'est pas le livre que j'ai préféré de cet auteur, je dois reconnaître que l'écriture, elle, est toujours aussi poétique ! A découvrir !
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J'attendais beaucoup de ce livre.
Pour sa couverture très sobre, son papier épais; un livre qu'on a plaisir à avoir entre ses mains. Pour son histoire intimiste.
Pourtant, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'histoire comme aux personnages. Un peu plus à Sam, chauffeur de car et pompier volontaire. Sam, la quarantaine, célibataire, vit avec sa mère, Elise, considérée par tout le village comme par lui-même, comme une vieille folle. Et il va profiter d'un incendie pour usurper l'identité d'une victime du feu, Pascal, ornithologue, et par la même occasion, se faire passer pour mort, ce qui lui permettra de quitter cette vie sans intérêt.
Le sujet aurait pu être intéressant s'il avait été poussé un peu plus.
Car très vite, le livre se tourne vers Elise, la mère, et sa jeunesse.
Je pense que je me suis fait tout de suite l'image d'une vieille acariâtre, ce qui m'a empêché de lui accorder la jeunesse, la beauté et la légèreté que l'auteur a voulu nous dépeindre. Et la folie qui s'est emparée d'elle, je ne l'ai pas comprise. Non pas les raisons qui ont été à l'origine de son isolement, mais le genre de folie qui l'habitait.
L'écriture est pourtant fine et recherchée. C'est la seule raison qui me dit que, peut-être, je lirais un autre livre de cet auteur. Pourquoi pas son premier ? Son écriture doit être aussi belle et le contenu, peut-être moins cérébral.
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Nous revoici avec André Bucher dans la vallée du Jabron où Sam, la quarantaine, célibataire, vit sous l'emprise de sa mère Élise, un peu dérangée. Dans les collines, le feu, ça peut partir sans prévenir, et faire de nombreux dégâts. Sam, quand il n'est pas chauffeur de car, il est pompier volontaire, et des feux, il en a combattu des accidentels, des naturels, mais aussi des criminels, et les voisins, avec qui il y a souvent un froid, sont vite suspectés. C'est comme ça, là-haut, des brouilles dont on ne connaît plus l'origine, mais on est brouillé, souvent pour la terre, pour s'agrandir…

Un jour, il y a ce grand incendie, seul au milieu des flammes, Sam découvre le corps d'un homme calciné, à peu près de sa corpulence et de son âge. C'est Pascal Delorme, ornithologue. Sam prend une décision insensée en un instant. Il dépose son casque de pompier près du corps, prend les papiers du mort et disparaît. C'est aussi simple que ça.

Commence alors pour lui la vie de l'autre, qui comptait les oiseaux près des Saintes Maries de la mer, vivait dans un petit mas au bord de l'eau, et possédait même une barque, et un vélo. Si au début, c'est enivrant, cette nouvelle identité devient difficile à gérer, surtout lorsqu'il rencontre Rose, qui ne connaissait Pascal que de nom…

Le roman alterne entre la douceur de la plaine et de cette Méditerranée si calme à la rudesse de la vie tourmentée d'en haut, celle d'Élise, et de la cascade qui ne coule pas.

Élise, qui a déjà perdu un premier amant, puis un mari, aujourd'hui un fils, essaie de se reconstruire avec le voisin, à quelques lieues de sa maison. Élise est dans la souffrance de ses hommes disparus, comme a disparu l'eau de sa précieuse cascade où elle a pendu des miroirs pour lui redonner vie, pour tenter le sort et que l'eau revienne…

Dans ce roman paru il y a quelques années, André Bucher est déjà installé dans son style, dans son chant de la nature qu'il côtoie tous les jours et qu'on va retrouver dans les nombreux romans suivants, comme Fée d'hiver, Déneiger le ciel, À l'écart, La Vallée seule, et son dernier, Un court instant de grâce
Lien : http://dominiquelin.overblog..
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Bien écrit mais glauque!
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Le matin s’élançait crânement le long de la forêt dévastée. Le feu s’éparpillait, se délivrant, relâchant ses plumes d’oiseau exotique, puis il reprenait force. Le crépitement s’enflait, bien au-delà de l’écho, propageant son étoupe sur les arbres abasourdis, terrassés par cette violence soudaine, toute cette frénésie.
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Lacs roses, chevauchés de formes éparses, étranges, aux mufles de sang. Aigrettes, flamants répartis en lignes de vol écarlate, guêpiers aux cris roulés, tous les traversent de leurs longs et gracieux cous blancs, plumes roses ou de jais, crins noirs, déchirant l'air petits coup de bec. Au fond, au-delà de la ligne de partage, des paysages immobiles, archipels bleutés, criblés du pollen des nuages. Lavis, pastels roses puis gris, le ciel strié lui aussi gris parme, avec de retour, entrelacé, enchâssé, mon petit mas toilé impressionniste dans ce camaïeu liquide.
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"Sur l'échelle de Richter de la confidence, le chagrin est peu sociable et le bonheur très égoïste."
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On est passé de la lampe à pétrole aux cartes à puce électroniques et aux ordinateurs via Internet en moins d'un demi siècle. Mais ce qui me chagrine, c'est que rien n'a vraiment changé. Je veux dire, de l'intérieur.
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"[...] à l'instar des saisons l'espoir et son contraire sont cycliques."
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Videos de André Bucher (22) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de André Bucher
Rencontre avec André Bucher autour de son dernier livre "Tordre la douleur", aux éditions Le mot et le reste. Entretien filmé à la librairie Le Bleuet le 16 janvier 2021 (sans public). Partie 5.
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