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Jean Guiloineau (Traducteur)
EAN : 9782290008348
445 pages
J'ai lu (09/02/2009)
3.63/5   15 notes
Résumé :
Du pillage de Rome aux fêtes galantes de Venise, les aventures extraordinaires d'une courtisane du XVIe siècle. Un roman vénitien éblouissant aux subtiles intrigues.
Fiammetta Bianchini est l'une des courtisanes les plus riches et célèbres de Rome : sa beauté et son esprit lui ont gagné les faveurs de plus d'un cardinal. Une nuit, Fiammetta attend le retour de son serviteur, le nain Bucino, porteur d'une terrible nouvelle : la ville est assiégée par les troup... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Venise au XVIeme siècle.
L'auteur dévoile un aspect méconnu de la société vénitienne, celui des courtisanes … …
Le nain Urbino livre ses réflexions sur le métier de sa maîtresse ainsi que sur Venise pour laquelle il éprouve une véritable fascination pour son mystère et sa beauté et une certaine répulsion car elle représente tout ce qu'il réprouve c'est à dire luxure, volupté, hypocrisie, etc…
Ecrit dans un style léger, enjoué, l'auteur fait cotoyer des personnages fictifs (Fiammetta Bianchini et son serviteur Bucino) à des personnages réels tel que l'Arétin, le Titien et la guérisseuse La Draga … …
C'est un roman d'amour et d'aventures qui se lit très facilement.
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Plongée dans la Venise flamboyante de l'époque de Charles Quint, qui assiégea la ville, avec la belle Fiametta, riche et célèbre courtisane de Rome qui nous emmène, au long d'une difficile errance à travers l'Italie, jusqu'à la Sérénissime cité des doges.
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Fiametta Bianchini, célèbre courtisane romaine, a dû fuir sa ville envahie par les troupes de Charles Quint, et se réfugier à Venise avec son nain Bucino. Défigurée au cours du sac de Rome, elle va retrouver sa beauté grâce à La Draga une guérisseuse. Sarah Dunant, nous propulse dans l'univers cosmopolite de la Renaissance italienne avec ses intrigues, ses palais ses fêtes, ses canaux. L'auteur a effectué des recherches documentaires sur les moeurs de l'époque ce qui donne beaucoup de piquant à ce pittoresque récit qui plonge le lecteur dans une Venise dépravée, sordide.
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Ancienne critique d'art et auteure de romans policiers, Sarah Dunant réalisait une peinture ébouriffante de la Florence de Laurent de Médicis avec «  La naissance de Vénus ».Cette fois elle nous emmène en gondole dans la venise du XVIème siècle, aux cotés d'une courtisane rescapée du sac de Rome et fuyant les soldats de Charles Quint.
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Roman dont la lecture est agréable, j'y ai reconnu la belle ville de Venise à travers les descriptions très réalistes de l'auteure. Néanmoins, j'ai trouvé l'intrigue - surtout la deuxième moitié du roman - trop superficielle.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je ne me souviens pas de ma mère. Elle est morte quand j’avais quatre ans, et je n’ai aucune image d’elle, même si mon père m’a souvent dit qu’elle était belle, avec des cheveux aussi noirs et lisses qu’un manteau de velours et la peau si pâle que lors de la pleine lune son visage paraissait lumineux dans la semi-obscurité. En tout cas, c’est ce qu’il disait. Mais son travail consistait à trouver le mot juste pour décrire les choses. C’est pour cela qu’on paie les secrétaires. Et si certains se sentent liés aux fait et rien qu’à eux, mon père avait toujours eu un penchant pour la poésie, grâce auquel il avait séduit ma mère. C’est pourquoi à ma naissance, son univers s’est délité car il n’existe aucun sonnet sur la difformité dans aucun des livres que j’ai lus, et les seuls mots propres à me décrire, moi, son fils, l’enfant de sa femme adorée et belle, faisaient plus référence à l’enfer qu’au paradis.
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Dans les ruelles, le vice pousse comme un champignon [...]: la rue des nichons où les femmes s'installent sur l'appui des fenêtres aux étages élevés, comme une parodie grossière des riches citoyennes, nues jusqu'à la taille, et laissent pendre leurs jambes pour que tous puissent voir sous leurs jupes. Cependant, même ici, il y a une sorte de stratégie dans la vulgarité ; car ainsi que le raconte Meragosa avec son sourire édenté, c'est le gouverneur qui a eu l'idée de cette rue, inquiet devant le nombre croissant de jeunes gens qui se donnent mutuellement du plaisir dans les ruelles sombres plutôt que de pécher comme Dieu l'a voulu.

Mais il n'y a pas que les sodomites qui défient la vertu à Venise.

[...] J'ai ainsi appris que Venise offrait un grand choix de femmes aux membres de la noblesse. C'est un exemple très simple du pouvoir qu'exercent les mathématiques sur la moralité. Si ceux qui tiennent le livre d'or veulent garder leurs biens, ils doivent limiter le nombre des mariages. Trop de filles avec de grosses dots et trop de garçons avec de maigres parts de la fortune familiale, cela mène au désastre. Aussi pour garder les lignages intacts, les couvents de Venise sont remplis à ras bord de femmes de haute naissance, et les palais familiaux accueillent des célibataires, des hommes d'excellente éducation, qui cherchent des femmes ayant les mêmes goûts, mais une morale convenablement compromise, afin de les tenir occupés et de les divertir.

C'est ici que la courtisane entre en scène.
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Récemment, j’ai réfléchi à la confession.[…] Quand je dis que j’ai réfléchi à la confession, je ne parle pas de mon âme : en général, je me sens assez à l’aise avec le poids des péchés que je porte, supérieur à certains mais inférieur à beaucoup d’autres. Non, c’est plus que cela. Ayant travaillé pendant si longtemps dans la fornication, je suis curieux de savoir ce qui se passe quand tous ces grands et bons marchands, nobles, érudits et en général époux qui passent entre nos mains se retrouvent dans le confessionnal, pour demander le pardon à cause des diables qui semblent sortir de leurs reins avec tant de régularité. Quel travail que d’entendre leurs histoires : tous ces détails, la nature de chaque pensée impure, la chorégraphie de chaque acte sale. Il faut pour cela un saint qui puisse écouter qui a fauté sans s’égarer parfois soi-même sur les chemins du pêché.
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Madame Fiammetta Bianchini s’épilait les sourcils et se mordait les lèvres pour leur donner un peu de couleur, quand l’inconcevable se produisit : l’armée du Saint Empire romain germanique réussit à percer une brèche dans les remparts de la Ville éternelle par laquelle s’engouffrèrent des soldats à demi affamés et à demi fous, bien décidés à piller et à punir la cité.
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" J'ai ainsi appris que Venise offrait un grand choix de femmes aux membres de la noblesse. [...] Si ceux qui tiennent le livre d'or veulent garder leurs biens, ils doivent limiter le nombre des mariages. Trop de filles avec de grosses dots et trop de garçons avec de maigres parts de la fortune familiale, cela mène au désastre. Aussi pour garder les lignages intacts, les couvents de Venise sont remplis à ras bord de femmes de haute naissance, et les palais familiaux accueillent des célibataires, des hommes d'excellente éducation, qui cherchent des femmes ayant les mêmes goûts, mais une morale convenablement compromise, afin de les tenir occupés et de les divertir. C'est ici que la courtisane entre en scène."
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Vidéo de Sarah Dunant
Vidéo en anglais. Sarah Dunant parle de son tryptique de romans se déroulant pendant la renaissance italienne "La naissance de Vénus", " La courtisane de venise" et "Sacred hearts".
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