AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782723486330
108 pages
Glénat (03/09/2014)
3.55/5   32 notes
Résumé :
1914. Hubert Lessac, jeune aviateur français, entre en guerre. D’abord observateur puis chasseur, rien ne semble pouvoir l’arrêter. Mais après plusieurs années de conflit, un drame personnel vient précipiter sa chute inéluctable… Son appareil est abattu. Blessé, il s’en sort miraculeusement. Il est récupéré par des poilus, une escouade atypique, qui, malgré les difficultés du quotidien, lui redonne le goût de vivre… Ce sont tous des pères, des fils, des frères, acte... >Voir plus
Que lire après La patrouille des invisiblesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Issu d'une famille prospère et aimante, Hubert Lessac a tout pour être heureux. Mais, des mondanités alcoolisées aux jeunes filles volages, le jeune homme perd pied, brisant le rêve de son père, à savoir reprendre l'entreprise familiale. Heureusement, Louise l'a sauvé, le ramenant dans le droit chemin. Se passionnant pour l'aviation, il obtient son brevet de pilote. Mais, la France entre bientôt en guerre, séparant les deux amoureux. Hubert passe d'observateur à chasseur à bord d'un Spad, risquant sa vie tous les jours mais aussi accumulant les trophées et devenant un héros de la nation, allant jusqu'à apparaître dans les journaux. Voyant cela, Louise, tremblant de le savoir ainsi en danger de mort, rompt avec lui. Hubert n'a alors plus l'envie de vivre et veut mourir à bord de son Spad...

Avec La patrouilles des invisibles, Olivier Supiot rend hommage à tous ces hommes engagés, bien malgré eux, dans cette guerre. Cet album est divisé en quatre parties bien distinctes. Un premier chapitre consacré à Hubert Lessac, un aviateur qui, après une peine de coeur, veut mourir ; un second au cours duquel l'on fait connaissance avec les poilus, notamment un certain Titan, qui l'ont sauvé des flammes et qui vont l'introduire au sein de la patrouille des invisibles ; cette même patrouille que l'on suivra ensuite jusqu'à la fin de la guerre. L'auteur dresse une galerie de personnages attachants, que ce soit Lessac ou Pierrot, et met en avant les conditions de vie si pénibles, le désarroi de ces soldats et l'absurdité de la guerre. Mélangeant couleurs directes et gouaches, Olivier Supiot nous plonge véritablement au coeur des ténèbres. L'on ressent la peur, l'horreur, la mort. Les tons sépia ou ocre, le rouge sang, collent parfaitement à cette sombre période. Un bleu ciel et des tons plus clairs pour les flashbacks. Des planches soignées et travaillées.
Commenter  J’apprécie          523
Avec la Patrouille des invisibles, Olivier Supiot signe un album consacré à des hommes engagés corps et âmes dans la grande guerre. Construit en quatre chapitres, cet album nous immerge dans cette tragédie totale, dans les airs d'abord puis sur terre, en suivant les péripéties d'une escouade maudite.

Le premier chapitre, intitulé « la chute de l'ange » nous entraîne sur les traces d'Hubert Lessac, un talentueux aviateur aux 19 victoires, devenu par ses loopings meurtriers un »héros pour toute la nation« . Revers de la médaille, il est victime de son succès en étant le « jouet de la propagande« . Mais le pire est à venir : à la suite d'une terrible nouvelle, Hubert ne souhaite rien d'autre que la mort, lui qui n'a cessé de jouer avec durant ses heures de vol. En croisant deux fokkers (avions allemands), il récite le Notre père et son avion s'écrase…

Chapitre deux, la silhouette de la couverture nous fait face cette fois-ci. La BD prend alors un tournant : elle s'éloigne de l'histoire d'amour pour se tourner résolument vers l'horreur monumentale des champs de bataille, pleine « de sang et de boue« . Hubert est secouru par deux poilus et introduit au sein de la patrouille des invisibles, constituée d'être étonnants au « dérisoire destin« . L'eux d'eux, Titouan Kerzadec, « une montagne de près de 120 kilos« , ressort clairement du lot :

Avec Kerzadec, surnommé « Titan », Supiot dessine un personnage sombre, un impressionnant « pourvoyeur de mort » presque invisible aux yeux de ses ennemis : c'est l'inquiétante silhouette qui illustre la couverture. Titan m'a fait penser au très bel album Paco les mains rouges de Vehlmann et Sagot.

Chapitre trois : la patrouille des invisibles part rejoindre le reste de sa troupe, quelque part « dans les ténèbres » et le dernier chapitre, intitulé « cauchemar« , va nous révéler le triste sort de cette poignée d'hommes.

Cette BD impressionne par la force des dessins dont certains nous explosent à la gueule comme les obus de cette guerre sur les champs de bataille. Par l'intermédiaire du jeune aviateur couvert de gloire, le lecteur va suivre des trajectoires plus anonymes, frappées de plein fouet par l'absurdité de cette guerre.

Au cours de ma lecture, j'ai été surprise par les partis pris de l'auteur : j'ai regretté, en petite midinette que je suis, d'être stoppée dans cet élan prometteur du premier chapitre. Et quelques péripéties m'ont semblé un poil arrangées, voire alambiquées, au profit de la guerre dévoreuse de chair humaine qui demeure le fil directeur de tout l'album. En fait, j'ai eu l'impression que l'album passe en revue toute une galerie de personnages sans vraiment approfondir leur trajectoire, ce qui donne plusieurs parcours qui, s'ils sont liés indubitablement, partent dans plusieurs directions. Je n'ai pas eu le temps de vraiment m'attacher à un seul de ces personnages et cela m'a gênée. Peut-être que cette patrouille des invisibles aurait mérité un second tome ? Ce qui aurait permis de davantage creuser l'histoire de chacun de ces personnages hauts en couleurs. Ceci dit la fin reste ouverte, une suite peut se profiler à l'horizon…

Les dessins d'Olivier Supiot sont très soignés, à l'image de ces croquis surprenants de gueules cassées. le travail sur les couleurs est impressionnant : du rouge pour évoquer la mort qui rôde mais qui renvoit aussi à la passion amoureuse. Des ciels bleus magnifiques comme écrins aux batailles d'avions. Et des couleurs plus sombres pour les tranchées, quoique sa palette soit plutôt généreuse (et moins manichéenne que mon propos le suggère !). Bref, pas mal de planches spendides ! (vous pouvez lire le début de l'album sur le site de Glénat). A mentionner, un cahier graphique qui nous fait partager le travail très méticuleux de Supiot, mais qui est un peu court à mon goût (le cahier pas le travail !). Des dessins très expressifs qui évoquent la peinture, à de nombreuses reprises.

Un travail tout en finesse pour évoquer les atrocités de la grande guerre. Un album qui permet de se remémorer la cruauté de ces années, au plus près de simples soldats qui essaient de sauver leur peau.
Commenter  J’apprécie          80
Hubert Lessac est pilote d'avion durant la première guerre mondiale. On retrouve des personnages écorchés vifs, désabusés, comme dans une grande partie de la littérature concernant cette période de l'histoire, mais ici, Supiot utilise avec talent le support de la couleur pour nous raconter son histoire et lui donner une grandeur est une atmosphère tragique et violente comme avec ces ciels où le jaune rencontre le bleu, où le rouge vient enflammer tragiquement l'image ou l'ambiance jaunâtre embrumée nous englue dans la laideur du champ de bataille.
Commenter  J’apprécie          180
Hubert Lessac est aviateur. 25 ans, 19 victoires, il est chasseur dans l'armée de l'air française. Il cumule les succès et deviens figure de propagande. Mais son seul amour, Louise, par une lettre le quitte. Il veut mourir. Lors d'un combat aérien son avion s'écrase. Il est blessé. Il est récupéré par des poilus qui vont tout faire pour le ramener à l'"arrière".
L'enfer des tranchées et ses horreurs avec un titan, bagnard enrôlé en première ligne pour gagner sa liberté.
Les planches sont sombres et les visages imprégnés par cet enfer.
Un roman graphique puissant et captivant qui se termine par un carnet de recherche et de croquis pour faire durer le plaisir.
Commenter  J’apprécie          100
La patrouille des invisibles nous replonge dans l'horreur des champs de bataille de la Première Guerre Mondiale. Il est vrai que j'ai lu de nombreuses bandes dessinées traitant de ce sujet et j'en suis plutôt gavé. Il y a toujours cette boucherie sans nom dans une guerre totalement absurde. Je ne retiens rien d'autres de nouveau.

Cela fait partie du devoir de mémoire nationale car cette guerre a couté la vie à plus d'un million de nos compatriotes. Des villages entiers ont été rasés de la carte. On ressort de cette lecture totalement vidé de nos forces. Nos petits problèmes quotidiens ne sont rien en comparaison de ce qu'on vécut les poilus.

Le dessin est assez approximatif. Je n'ai pas aimé ce style graphique bien que l'auteur a joué sur des effets qui rendent bien notamment au niveau des couleurs. Il y a une ambiance tourmentée qui est rendu. Pour le reste, il faut être un passionné de guerre et d'histoire. Cela fait déjà 100 ans !
Commenter  J’apprécie          50


critiques presse (3)
Sceneario
14 janvier 2015
L’écriture, toujours sur le fil du rasoir, tout comme la survie de cette patrouille, est d’une justesse, d’une précision qui nous amène à la limite de la folie humaine. Soutenu par un dessin dont la poésie exprime toute la tension, tous les tourments de l’âme, La Patrouille des Invisibles est une histoire sans concession qui va bien au-delà du simple récit de guerre.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Sceneario
12 janvier 2015
L’écriture, toujours sur le fil du rasoir, tout comme la survie de cette patrouille, est d’une justesse, d’une précision qui nous amène à la limite de la folie humaine. Soutenu par un dessin dont la poésie exprime toute la tension, tous les tourments de l’âme, La Patrouille des Invisibles est une histoire sans concession qui va bien au-delà du simple récit de guerre.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
19 septembre 2014
Parmi la multitude de titres consacrés à la Grande Guerre en cette année du centenaire, La Patrouille des Invisibles tient clairement le haut du pavé. Un roman graphique puissant et sans concessions à mettre entre toutes les mains.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je suis entré en guerre... comme la plupart de mes compatriotes... la fleur au fusil !
On pensait qu'elle ne durerait pas cette foutue guerre... plus de trois ans déjà ! Les fusils sont toujours là ! Mais il n'y a plus de fleurs ! Juste des hommes en sursis, de la boue et du sang.
Commenter  J’apprécie          310
Le retour au bercail... les retrouvailles heureuses... et pleines de non-dits. Paris reprenait ses allures de carte postale. J'avais cette sensation très confuse où l'on ne sait plus si c'est le monde qui a changé... ou nous-même ?! On est juste seul.
Commenter  J’apprécie          200
Kerzadec m’a sauvé la vie à plusieurs reprises au péril de la sienne… Très rapidement, il s’est fait remarquer pour des faits d’armes d’une très grande audace. Il faisait corps avec la boue ! Jour après jour, il apprenait… se perfectionnait… Comme mué par une forme d’intelligence intuitive ! Mes compagnons d’infortune étaient partagés… Entre respect et dégoût ! Car même en temps de guerre, un salaud reste un salaud !
Commenter  J’apprécie          50
Même en temps de guerre, un salaud reste un salaud !
Commenter  J’apprécie          260
Kerzadec m'a sauvé la vie à plusieurs reprises au péril de la sienne... Très rapidement, il s’est fait remarquer pour des faits d’armes d’une très grande audace. Il faisait corps avec la boue ! Jour après jour, il apprenait… se perfectionnait… Comme mué par une forme d’intelligence intuitive ! Mes compagnons d’infortune étaient partagés… Entre respect et dégoût ! Car même en temps de guerre, un salaud reste un salaud !
Commenter  J’apprécie          20

Lire un extrait
Videos de Olivier Supiot (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Supiot
Les cowboys sont toujours à l'Ouest
autres livres classés : première guerre mondialeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (55) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5239 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}