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Michel Baglin (Préfacier, etc.)
EAN : 9791096310203
150 pages
Au Pont 9 (15/10/2018)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Dans son neuvième recueil, Pierre Maubé donne à toucher, dans la douleur et la douceur du quotidien, un peu du pelage de l’ours, on y devine les parfums des sous-bois de l’enfance et les blessures de l’âge adulte.

Stances, élégies, invectives, proses poétiques, sonnets,
poèmes courts, poèmes longs, vers libres ou réguliers, regrets, hommages, confidences, mensonges, rêveries, aveux : pas une page ici ne ressemble à la précédente, on n’y retrouv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La poésie de Pierre Maubé est une poésie du quotidien, une poésie qui se nourrit de ces petits rien : la vie traversée par un matou, l'attente à la boucherie, une graine de baobab.
Les souvenirs d'enfance sont là, au détour d'une page « Chaque matin, ouvrant ma fenêtre, la gloire des monts »
Mais tout n'est pas si limpide et facile car « La poésie est une drogue dure » annonce le poète, « …elle va, elle trébuche, elle tombe et se relève, elle avance, elle est la vérité, elle est le chemin et la vie »

L'amour tient aussi une grande place parmi ces textes. Il est parfois « l'amour parfait », une « source murmurante, il ne tarit jamais mais sa rivière s'est perdue ».
Dans « Ombre portée », Pierre Maubé s'imprègne de dix- neuf tableaux parmi les plus connus, comme Boeuf écorché de Rembrandt ou le cri de Munch et nous les restitue en quelques mots, avec force, car l'art nourrit le regard.
La mort se taille une place importante, celle qu'on tente d'apprivoiser « Cela fait si longtemps que je vis avec ma mort » où bien celle des gens aimés. Plusieurs textes font référence à l'ami disparu « Il est mort comme la nuit remplace le jour, comme l'hiver remplace l'été, comme le silence remplace la musique ». La mort nous laisse son questionnement infini.

Pierre Maubé se livre avec simplicité, il nous confie ses doutes, ses inquiétudes et créé cette intimité rare qui le rend si proche et vulnérable.
Ses mots nous traversent et nous imprègnent car on y retrouve une part de nous-même, une portion d'intime car « une fois écrit, le poème n'est pas terminé. Chaque lecteur, chaque lecture le prolonge, lui donne sens, un nouveau sens qui nait de la rencontre, fragile, de deux solitudes, de deux silences, de deux résonnances » Et c'est pour cela qu'il faut lire Pierre Maubé

La préface de ce recueil s'intitule « Donner voix à l'intime, au murmurant » Elle est de Michel Baglin, écrivain, poète toulousain et qui nous a quitté tout récemment.


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Michel Baglin, extrait de sa préface, reproduite sur le site de poésie contemporaine TEXTURE :

" On croise dans ces pages un arc-en-ciel dans les gouttes d'une pluie d'été, un « jazz vanille brume » aussi bien qu'« un chat occasionnel », un « remord mal éteint », beaucoup de « songerie lente », le reflet nacré des porcelaines chinoises évoquant un visage aimé, des « cicatrices cachées », les braises mal éteintes d'un feu ancien pour réchauffer le coeur, sans oublier cette « gloire des monts » : les paysages dont s'est imprégnée une enfance passée au pied des montagnes et qui demeurent une vraie consolation pour l'adulte.
Celui qui traverse parfois des heures creuses, « claudiquant somnambule / pour échouer vacant aux heures d'insomnie ».

Dans ces « instants donnés », rien que de très quotidien et de généreusement partagé.

Et c'est précisément cela qui « se trame sous le tissu des jours » et se dit dans cette poésie qui se veut une « autobiographie de tout le monde » ".

Lien : http://www.revue-texture.fr/..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Noyé du temps que l'eau emporte
une fois refermée la porte,
tu sais la rive des instants,
au bord usé des vagues mortes
tu joues, tu rêves,

tu attends.
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Cette nuit le corps de la mort
s'est allongé contre mon corps,
comme une vase familière,
un marécage affectueux.
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D'une obstination de mousse,
d'une vigilance de fougère,
d'une patience de lichen,
notre présence est résistance
et gloire murmurée
à l'ombre de ce monde.
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